Voilà bien toute la réussite de cette correspondance : se nicher au coeur du tâtonnement existentiel d'un poète qui savait où il allait. Source: Télérama Published On: 2018-03-31
Admirablement annotées et introduites par Odile Bombarde et Patrick Labarthe, qui ont opéré un travail de bénédictins pour éclaircir les circonstances et les œuvres auxquelles il est fait allusion, ces quelque 900 lettres dessinent ainsi le visage de ce qui fut le meilleur de la poésie française de l’après-guerre. On ne saurait assez en recommander la lecture à tous ceux pour qui la « vérité de parole » n’est pas un vain mot. Source: Le Temps Published On: 2018-03-23
"Une correspondance à lire."
Source: Le matricule des anges
Des échanges épistolaires qui, par-delà la multiplicité des destinataires et la variété des époques et des situations, entrent en résonance avec la propre œuvre d'Yves Bonnefoy tout en nous faisant pénétrer dans son atelier. Source: Le matricule des anges Published On: 2018-05-01
Par sa richesse, sa diversité et son ampleur, ce passionnant volume porte une lumière inédite sur ce que fut une partie de la vie poétique et intellectuelle française après la Libération. [...] On entre à pas discrets au cœur de l'atelier du poète, suivant les étapes de l'écriture, les tâtonnements existentiels, pénétrant la matière vivante d'une recherche fine, profonde, inlassablement exigeante de son engagement poétique.
Source: Lire Published On: 2018-06-01
À chaque page affleurent la délicatesse et la prévenance d’un homme qui respecte et admire ses pairs. Sa langue, loin d’un inutile épanchement, se révèle impeccablement belle, profonde, saisissante, et ce même si on lit en 1960 la difficulté qui est la sienne de s’exprimer par lettres : « Il m’est bien évident que je ne suis pas épistolier. » Le volume retrace et témoigne aussi d’un demi-siècle d’histoire littéraire, artistique, parfois politique puisque les lettres s’échelonnent de 1946 à quelques jours avant la mort du poète en 2016. Source: La Liberté Published On: 2018-06-23
Qu'est-ce que l'amitié ? Comment se noue cette affection particulière qui unit deux personnes hors d'un couple ? À quoi tient-elle ? Le premier volume de la correspondance d'Yves Bonnefoy, en donnant à voir des liens puissants naître, vivre et mourir entre l'auteur des
Planches courbes et quelques-uns de ses contemporains, éclaire le phénomène par l'exemple. On y assiste à tout sauf à un poète isolé dans sa tour. Source: Libération Published On: 2018-08-02
Une source exceptionnelle de témoignages sur une époque qui s'éloigne. Le factuel, le prosaïque du quotidien voisine avec des considérations du plus haut intérêt. [...] Le travail d'édition a dû demander de gros efforts : les notes en bas de page, les introductions, l'index et la bibliographie font de ce premier volume un document essentiel. Source: Études Published On: 2018-10-01
Comment concilier la nécessaire solitude du créateur et le besoin de construire une communauté d’esprits que rapprochent des exigences voisines ? Le partage est bien le sens, pour Yves Bonnefoy, de l’expérience poétique, à ses yeux différente de la simple littérature. Un des moments en est celui de l’écriture d’une lettre. L’édition de sa Correspondance associe, dans la mesure du possible, les lettres qu’il a écrites à celles qu’il a reçues. Elle fait affleurer ainsi le tissu d’une vie d’homme et de poète, avec ses réseaux d’amitiés, constantes ou mobiles au gré des hasards, des froissements et des séparations.
Ce premier volume, commencé avec la collaboration d’Yves Bonnefoy, rassemble plus de neuf cents lettres échangées à partir de la seconde moitié du XXe siècle, auxquelles s’ajoutent quelques courriels. Les dialogues, avec quarante-neuf correspondants, s’ordonnent autour de deux axes : d’une part, les liens venus du surréalisme – André Breton, Pierre Alechinsky, Christian Dotremont, Georges Henein, Raoul Ubac, Jacqueline Lamba, André Pieyre de Mandiargues, Hans Bellmer, Jean Brun ; d’autre part, les amitiés qui au bout d’une quinzaine d’années ont mené à la création de L’Éphémère (1967-1972), la magnifique revue publiée par les éditions Maeght : André du Bouchet, Jacques Dupin, Gaëtan Picon, Louis-René des Forêts et Paul Celan.
Les autres auteurs des lettres ne sont en rien des personnages secondaires, ni en eux-mêmes, ni par la place qu’ils ont occupée dans l’univers de Bonnefoy : Gaston Bachelard, Jean Wahl et André Chastel, ses maîtres ; puis Gilbert Lely, Salah Stétié, Pierre Jean Jouve, Gabriel Bounoure, François Augiéras, Christiane Martin du Gard, Philippe Jaccottet, Boris de Schloezer, André Frénaud, Michel Butor, Emil Cioran, Monique Wittig, Paul Bénichou, Jean-Pierre Richard ou Henry Corbin, pour ne citer qu’eux. On trouvera ici quantité d’informations sur le travail du poète et sur la sensibilité d’une époque, avec des notes enrichies d’extraits de la Chronologie de l’écrivain par lui-même, elle aussi inédite.