Demain les chiens - Couverture souple

Simak,Clifford Donald

4,08

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Couverture souple

ISBN 10 : 2290070629 ISBN 13 : 9782290070628

Editeur : J'ai lu, 2015

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Les hommes ont disparu depuis si longtemps de la surface de la Terre que la civilisation canine, qui les a remplac�s, peine � se les rappeler. Ont-ils v�ritablement exist� ou ne sont-ils qu'une invention des conteurs, une belle histoire que les chiens se racontent � la veill�e pour chasser les t�n�bres qui menacent d'engloutir leur propre culture ? Fable moderne, portrait doux-amer d'une humanit� � la d�rive, Demain les chiens est devenu un classique de la litt�rature. Il est ici publi� dans une nouvelle traduction, avec l'�pilogue ajout� ult�rieurement par l'auteur et une postface de Robert Silverberg.

Les informations fournies dans la section � Synopsis � peuvent faire r�f�rence � une autre �dition de ce titre.

Extrait :

Notes sur le premier conte

Il ne fait aucun doute que, de tous les r�cits, le premier est celui qui pose le plus de difficult�s au lecteur moyen. Non seulement il poss�de une nomenclature �prouvante, mais sa logique et ses id�es semblent, lors de la lecture initiale, tout � fait �trang�res � notre exp�rience. Cela peut s'expliquer par le fait que, dans cette histoire comme dans la suivante, aucun chien ne joue le moindre r�le. D�s le paragraphe d'ouverture, le lecteur se trouve plong� dans une situation iconoclaste que doivent r�soudre des personnages qui le sont tout autant. Avouons toutefois que, quand on en a fini tant bien que mal avec ce conte, les suivants paraissent, en comparaison, presque simples.
Il s'articule autour du concept de la ville. Si on ne saisit pas tout � fait ce qu'une ville pourrait �tre, ou pourquoi elle devrait exister, on s'accorde sur le fait qu'il s'agissait d'une zone restreinte qui accueillait et entretenait un grand nombre de r�sidents. Certains des motifs de son existence figurent en passant dans le texte, mais pour Skip, qui a consacr� sa vie � l'�tude de cette l�gende, ces explications ne sont que les improvisations astucieuses d'un conteur antique soucieux de v�racit�. La plupart des �rudits conviennent avec Skip que les raisons fournies dans le r�cit battent en br�che la logique la plus �l�mentaire, et certains, dont Voyou, penchent pour une satire ancienne dont le sens s'est perdu depuis lors.
La plupart des experts tiennent une telle organisation pour une structure inapplicable, d'un point de vue non seulement �conomique, mais aussi sociologique et psychologique. Ils soulignent qu'aucun �tre dot� du syst�me nerveux complexe n�cessaire au d�veloppement d'une telle culture ne pourrait survivre dans ses limites. S'efforcer d'y parvenir, selon ces experts, entra�nerait une n�vrose de masse qui, au bout d'un bref laps de temps, d�truirait la culture m�me ayant �difi� la ville.
Pour Voyou, le premier conte pr�sente un mythe presque absolu. Par cons�quent, il ne faut prendre aucune situation ni d�claration au pied de la lettre, le texte regorgeant d'un symbolisme dont on a �gar� la cl� depuis longtemps. Mais s'il s'agit d'un mythe, il para�t surprenant que sa forme ne soit pas, de nos jours, coul�e dans les id�es symboliques qui sont la marque du mythique. Au sein du r�cit, il y a peu d'�l�ments que le lecteur moyen identifie comme tels. Il s'agit en outre du plus brut des textes du cycle : mal d�grossi, assembl� sans �l�gance, d�pourvu de la sensitivit� et des id�aux qui parent le reste de la l�gende.
Le langage y est fort d�routant. Depuis des si�cles, des expressions tel le classique �plut�t fort de caf� laissent les s�manticiens perplexes. Aujourd'hui encore, on n'a gu�re plus de pistes sur le sens de nombreux termes qu'� l'�poque o� les premiers chercheurs ont entrepris leurs �tudes.
La terminologie concernant l'homme a toutefois �t� bien �tablie. La d�signation raciale de cette cr�ature mythique est �humain�, les femelles sont des �femmes� ou des ��pouses� (deux mots que distinguait peut-�tre une nuance signifiante, mais qu'on doit d�sormais consid�rer comme synonymes), les petits des �enfants�. Un petit m�le est un �gar�on�, une petite femelle une �fille�.
Outre la ville, il y a un autre concept �tranger au mode de vie, voire de pens�e du lecteur : le meurtre, et par extension la guerre. Le meurtre consiste en un processus, qui implique en g�n�ral la violence, par lequel un �tre vivant met fin � l'existence d'un semblable. La guerre �tait, semble-t-il, un meurtre de masse perp�tr� sur une �chelle inconcevable.
(...)

Amazon.fr :

La civilisation des chiens bruisse de mythes. Fondateur, celui de l'homme est le plus r�pandu : on le raconte aux chiots pour les distraire, mais certains le consid�rent intrins�quement li� � l'apparition de la race canine. Qui sait ? L'�ventuelle pr�sence de l'homme sur Terre dans un lointain pass� donne lieu � des sp�culations et sert de base � huit contes formant suite sur l'�volution des canid�s depuis que les hommes ont abandonn� leurs cit�s... et que l'un d'entre eux leur ait appris � parler. Chiens parlants, robots philosophes et mutants misanthropes se croisent, s'�vitent ou collaborent dans cette minisaga en forme de fable d'anticipation. L'humanisme de Simak et son amour du vivant s'�panouissent dans les cadres de son postulat : l'homme n'est qu'une �tape de l'�volution des esp�ces, qu'il contribue � acc�l�rer � coups d'id�es et d'inventions aussi loufoques que lourdes de cons�quences. Et quand l'humour surgit entre des lignes d'un style fluide et impr�gnant, on finit de se laisser porter par les paroles des chiens narrateurs. Le livre le plus c�l�bre, � juste titre, de Simak est un concentr� de clairvoyance et d'habilet� � trousser une histoire captivante d'un bout � l'autre. Si cr�dible que l'on peut se surprendre , apr�s l'avoir lue, � converser avec le premier petit chien vous regardant avec dans les yeux cette lueur... de conscience ? --Florian Pittion-Rossillon

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