Revue des incompris revue d'histoire des oubliettes: Le Réveil de l'Horloge de Célestin Louis Maxime Dubuisson aliéniste et poète

Bertomeu, Agnès

Couverture souple

ISBN 10 : 2322038695 ISBN 13 : 9782322038695

Editeur : BOOKS ON DEMAND, 2015

Biographie de l'auteur :

Aujourd'hui chercheur en entreprise à l'EPS de Ville-Evrard, en Seine Saint-Denis Agnès Bertomeu, docteur en linguistique, psychologue clinicienne, écrit tout le temps, depuis toujours, là où elle est, en psychiatrie. Elle a publié de très nombreux articles, essais, nouvelles, poèmes. Depuis 2004, elle a assuré le commissariat de 12 Expositions temporaires à ce jour, ainsi que le développement d'un petit Musée d'Art et d'Histoire de la Folie et de la Psychiatrie ouvert à tous, en tant que responsable de la Société d'Etudes et de Recherches Historiques en Psychiatrie, dite la SERHEP. Formée à la thérapie des psychoses à la clinique de La Borde, elle y a exercé 20 ans avec le Dr. Jean Oury et le philosohe Félix Guattari , tout en poursuivant ses études. Psychologue, psychanalyste, linguiste, aujourd'hui historienne, elle se veut d'abord une artiste «en acte». C'est en poète, en graphiste, en metteur en scène, en écrivain, qu'elle exerçait à la clinique de La Borde, au journal, au théâtre, à l'atelier de court-métrages et au fonctionnement de la psychothérapie institutionnelle. C'est ainsi qu'elle n'a jamais cessé de donner toute son attention aux personnes atteintes de troubles psychiques, et qu'elle a rejoint, en 1989, la ville et les équipes de la psychiatrie dite «de secteur». Depuis plusieurs années, elle construit et fait connaître à la SE RHEP une démarche en histoire de la folie et de la psychiatrie qui cherche à sortir celles-ci de leur ghetto mental et à les replonger dans l'histoire commune. Fondée en décembre 1986 par un groupe de soignants et d'administratifs de l'hôpital de Ville-Evrard, la SERHEP eut pour première fonction la sauvegarde des archives, à l'époque menacées et totalement dédaignées par les acteurs du changement de la psychiatrie des années 70, qui emportait l'élan de tous et le nôtre ! Enfin sortir des murs ! Finie peut-être la malédiction ! L'association est cependant arrivée à éviter la destruction d'un fonds historique important. En 2003, i ce fonds a été confié aux soins du service d'archives de l'hôpital de Ville-Evrard. Libérée de son travail d'archiviste amateur, mais formée grâce à lui à tout l'intérêt de l'histoire, la SERHEP, sous la direction d'Agnès Bertomeu a développé depuis 2004 ses recherches qu'elle présente au public sous la forme d'Expositions Temporaires annuelles, accompagnée de petits textes. Devenue un point phare de l'histoire de la folie et de la psychiatrie pour les soignants et soignés, étudiants, elle reçoit à présent chercheurs, écrivains et cinéastes de toutes provenances. Au cours de ces recherches-Expositions, les textes se sont accumulés à la SERHEP , tous marqués par une démarche originale en histoire, celle d'historiens n'oubliant jamais la question du soin et de la difficile condition du fou. En créant La Revue des Incompris (revue d'histoire des Oubliettes), dont elle vous présente ici le n°1, ce sont ces textes et ces histoires, liés à son activité, que la SERHEP a entrepris de faire connaître à tous.

Présentation de l'éditeur :

L'horloge était censée avoir tous les traits d'une horloge, mis à part donner l'heure. C'était une horloge comme si. Elle avait été fabriquée pendant la guerre de 14-18, en 1915, dans les montagnes perdues et enneigées de la Lozère par un homme placé à l'asile de Saint-Alban, pour le Dr Louis Célestin Maxime Dubuisson, médecin-directeur par temps de guerre, mais aussi grand-père du futur Dr Lucien Bonnafé, psychiatre connu pour son engagement dans la construction de la psychiatrie de secteur. Sur le battant on peut lire : "horas non numero nisi serenas", "Je ne sonne que les heures heureuses", et cela a fait rêver. Voilà qu'elle s'est mise à parler et à raconter la longue histoire de la folie d'hier à aujourd'hui, dans les établissements où elle est assignée à vivre. Elle dit la continue résistance de ceux qui, soignants et soignés, refusèrent d'être de pâles figures du pouvoir et de la soumission, immobilisés, sédimentés au pays des horloges arrêtées.