Présentation de l'éditeur :
En débarquant à Constantinople le 13 mai 1506, Michel-Ange sait qu'il brave la colère de Jules II, pape guerrier et mauvais payeur : il a en effet laissé en chantier l'édification de son tombeau, à Rome. Mais comment ne pas répondre à l'invitation du sultan Bajazet qui lui propose - après avoir refusé les plans de Léonard de Vinci - de concevoir un pont sur la Corne d'Or ? Troublant comme la rencontre de l'homme de la Renaissance avec les beautés du monde ottoman, précis et ouvragé comme une pièce d'orfèvrerie, ce portrait de l'artiste au travail est aussi une fascinante réflexion sur l'acte de créer et sur le symbole d'un geste inachevé vers l'autre rive de la civilisation. Car à travers la chronique de ces quelques semaines oubliées de l'Histoire, Mathias Enard esquisse une géographie politique dont les hésitations sont toujours aussi sensibles cinq siècles plus tard.
Biographie de l'auteur :
Né en 1972, Mathias Enard, qui a étudié le persan et l'arabe et fait de longs séjours au Moyen-Orient, vit à Barcelone. Il est aussi l'auteur chez Actes Sud de La Perfection du tir (2003, prix des Cinq Continents de la francophonie ; Babel n° 903), Remonter l'Orénoque (2005, adapté au cinéma par Marion Laine en 2012 sous le titre À coeur ouvert), Zone (2008, prix Décembre, prix du Livre Inter ; Babel n° 1020) et Rue des Voleurs (2012, Prix liste Goncourt / Le choix de l'Orient, Prix du roman-News, Prix littéraire de la Porte dorée ; Babel n° 1259). Il a également publié Bréviaire des artificiers (Verticales, 2007) et L'Alcool et la Nostalgie (Inculte, 2011 ; Babel n° 1111).
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