Bayonne d'antan - Couverture rigide

Trasbot, François

Couverture rigide

ISBN 10 : 235720186X ISBN 13 : 9782357201866

Editeur : Hervé Chopin Éditions, 2014

A propos du livre

Extrait :

Bayonne, ville ouverte

Bayonne est fière, à l'image des tours élancées de sa cathédrale que l'on voit de loin. Fière de ses remparts comme de son esprit, de son unité comme de sa diversité. Car, si les Bayonnais sont amoureux de leur ville et ne cachent pas leur préférence par rapport aux voisines, notamment Biarritz, leur belle cité est un délicieux mélange autant dans sa topographie que dans sa culture.

Lapurdum au Moyen Age, la cité devient ensuite Ibaï Ona, qui signifie "la bonne rivière" en langue basque et qui désigne la Nive - rivière qui rejoint l'Adour au Réduit-, puis prend le nom de Bayonne. L'eau a toujours occupé une place prépondérante dans l'histoire de la ville, avec ses multiples canaux et ses deux rivières : la Nive qui arrive du Pays basque intérieur, et l'Adour qui vient des Landes, et dont l'estuaire, un temps égaré vers le nord, revint après le désensablement de son lit.

Capitale du Pays basque, Bayonne est également gasconne. La signalisation s'y décline ainsi en trois langues : français, basque et occitan. Aujourd'hui réputée pour ses fêtes, son architecture et son art de vivre, elle fut durant deux millénaires une forteresse et un champ de bataille. Camp romain au IVe siècle, elle resta sous domination anglaise durant trois siècles (1151-1451) avant de faire allégeance au roi de France. Mais, au cours de leur long séjour, les Anglais bâtirent de solides fortifications afin de dissuader les Français et les Espagnols de menacer la prospérité de Bayonne, devenue port florissant et grand centre commercial.

Peu après le départ des Britanniques, la ville fut ravagée par un gigantesque incendie, puis inondée à diverses reprises. Aussi ne reste-t-il que peu des vestiges antérieurs à 1478. Deux siècles plus tard, Louis XIV, très attaché au Pays basque où il s'était marié, demanda à Vauban de fortifier la ville, toujours menacée par d'éventuels envahisseurs. Ce dernier réalisa un formidable travail dont on retrouve les traces dans tous les quartiers de la ville. Les remparts sont toujours là, et la citadelle, construite à Saint-Esprit, reste débordante d'activité puisqu'elle héberge un des régiments les plus prestigieux des forces spéciales (le 1er RPIMa) après avoir abrité les fameux SAS dans les années cinquante.

En 1907, la cité perd son statut de place forte militaire et se soucie enfin de choses plus jubilatoires. La Société nautique voit le jour au XIXe siècle, l'Aviron bayonnais est fondé en 1904, les premières fêtes se déroulent le 13 juillet 1932, et l'architecture néobasque naît entre Nive et Adour, avec la complicité des maîtres ferronniers qui façonnent rampes et balustrades qui sont de purs joyaux.

Fidèle à de grands principes rassembleurs comme les fêtes, Bayonne n'en demeure pas moins divisée en trois secteurs délimités par la Nive et l'Adour qui s'y rejoignent. Avant le confluent, le Grand Bayonne possède le centre économique et administratif ; le Petit Bayonne est plus populaire ; Saint-Esprit, sur la rive droite de l'Adour, détient l'une des clefs de la réussite bayonnaise : la gare, opérationnelle en 1855, qui amène les premiers amateurs de bains de mer. Saint-Esprit est la partie la plus gasconne. Ce quartier fut d'ailleurs une ville landaise entre 1792 et 1857, avant de revenir dans le giron. Mais, outre ces trois identités, Bayonne, comme tous les ports, fut toujours ouverte sur l'extérieur et sut s'enrichir au fil des siècles de l'arrivée de nouveaux venus. Au XVIe siècle, les juifs sépharades chassés du Portugal s'y installèrent et apportèrent avec eux un trésor : le chocolat, l'un des fleurons de la ville.

Honnie de ses voisines à travers les siècles, parce que c'était là que sévissait, et que sévit toujours, la représentation de l'État français, jalousée en raison de sa réussite économique, Bayonne conserve son aura par le charme unique issu de sa diversité.

Présentation de l'éditeur :

Regroupant près de 200 cartes postales anciennes, Bayonne d'antan offre
aux Bayonnais de redécouvrir leur cité il y a plus d'un siècle. L'ouvrage
s'articule autour de cinq grandes parties géographiques : En arrivant par
l'Adour ; Le Grand Bayonne ; Les ponts sur la Nive ; Le Petit Bayonne ;
Le quartier Saint-Esprit. Une dernière partie est consacrée au quotidien et
à l'art de vivre en 1900.

Regroupant près de 200 cartes postales anciennes, Bayonne d'antan offre
aux Bayonnais de redécouvrir leur cité il y a plus d'un siècle. L'ouvrage
s'articule autour de cinq grandes parties géographiques : En arrivant par
l'Adour ; Le Grand Bayonne ; Les ponts sur la Nive ; Le Petit Bayonne ;
Le quartier Saint-Esprit. Une dernière partie est consacrée au quotidien et
à l'art de vivre en 1900.
L'iconographie provient de plusieurs fonds de cartes postales anciennes,
permettant ainsi de réunir une collection exhaustive sur la ville de
Bayonne.

À propos de cette édition

• Éditeur: Hervé Chopin Éditions
• Date d'édition: 2014
• ISBN 10: 235720186X
• ISBN 13: 9782357201866
• Reliure: Relié
• Nombre de pages: 94