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LE TRAITE DE L'ELYSEE -LE SOCLE D'UNE COOPERATION EXEMPLAIRE 50 ANS APRES: SOUS LA DIRECTION DE SYLVIA CALMES-BRUNET - Couverture souple

 
9782365170345: LE TRAITE DE L'ELYSEE -LE SOCLE D'UNE COOPERATION EXEMPLAIRE 50 ANS APRES: SOUS LA DIRECTION DE SYLVIA CALMES-BRUNET
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Extrait :
PROPOS INTRODUCTIF

Alfred GROSSER

Une véritable vague de commémorations de la Grande guerre déferle cette année sur la France. Au nom de l'amitié, proclamée notamment dans le Traité de l'Élysée, on encourage l'Allemagne à s'y associer le plus possible alors que, pour la plupart des Allemands, la guerre la plus grande du XXe siècle a été la seconde, avec ses millions de morts, ses villes détruites, le territoire du Traité de Versailles réduit d'un quart. Mais dans les deux pays les historiens reviennent sur les origines d'un conflit dont on a pu dire qu'il a marqué le début du siècle, celui-ci se terminant en 1990 avec la dissolution de l'Empire soviétique. Le livre de l'Australien Christopher Clark' fait presque autorité. Presque seulement parce que, du côté allemand, on le trouve trop indulgent pour l'Empire de Guillaume II. De fait, il ne part pas d'assez loin dans le passé allemand. C'est ce que faisait pourtant un texte remarquable, totalement oublié aujourd'hui. Dès 1950, l'Association des professeurs d'histoire et de géographie de l'enseignement public, sous la présidence d'Edouard Bruley, entamait des conversations avec les professeurs d'histoire de la jeune République fédérale. En 1952, ils aboutissaient à un document «Comment enseigner l'histoire ?», valable dans les deux pays. Les points XVIII et XIX traitaient de 1914. Un long alinéa disait ce que seront les conclusions de Clark, mais le suivant affirmait notamment : «En Allemagne, surtout dans les cercles militaires, on était plus disposé qu'en France à accepter l'éventualité d'un conflit. Cette disposition tenait à la place qu'occupait l'armée dans la société allemande». En France, l'Affaire Dreyfus avait affaibli le prestige de l'armée. En Allemagne, le grand roman de Heinrich Mann Der Untertan (le Sujet), paru en 1919, a pu caricaturer son triste héros «cycliste» (courber le dos vers le haut, piétiner vers le bas) dans sa nuit de noces. L'épouse est déjà dans le lit. Lui s'avance en chemise, avec une décoration épinglée, et dit : «Avant de passer à la chose, pensons qu'elle a pour but de fournir de bons soldats à l'Empereur !».
Il faut déjà souligner ici à quel point, depuis la naissance de la Bundeswehr en 1955, jamais l'armée n'a retrouvé en Allemagne un véritable prestige, alors que la France se complait dans le défilé du 14 juillet. Irons-nous jusqu'à demander aux autorités allemandes de commémorer avec nous l'armistice de Rethondes (en laissant de côté la réutilisation du wagon par Hitler en 1940 ?) et le Traité de Versailles ? Parmi les rappels amicaux de 2013, on a le plus souvent omis de souligner la magnifique valeur symbolique de la séance commune des deux Parlements, le 23 janvier 2003, à Versailles. On surmontait ainsi les deux humiliations, la française de 1871, l'allemande de 1919.
Il fallait cependant souligner alors la grande différence entre les deux événements. En 1870/71, le rapport entre vainqueur et vaincu était en quelque sorte traditionnel. Le vaincu doit payer parce que vaincu. L'or promis par Thiers a été livré en temps voulu (ce qui permettra de financer les débuts de l'effort de guerre allemand en 1914). En 1919, il s'agissait non seulement d'un Diktat (les vainqueurs négocient entre eux, puis exigent la signature du vaincu par ultimatum), mais également est attribuée au vaincu la seule responsabilité du conflit, les réparations étant dues à cause de la faute. Acceptation du traité et naissance de la Constitution de Weimar ont été de pair et la République ne se relèvera jamais de cette simultanéité. Cela d'autant plus que la défaite n'avait pas été complète. Le maréchal Hindenburg lança la légende du «coup de poignard» dans le dos asséné par une Révolution née en réalité dans et par la défaite. Et la puissante association du Stahlhelm (Casque d'acier) se voulait composée d'officiers et de soldats revenus invaincus.
Présentation de l'éditeur :
La France et l'Allemagne ont célébré en 2013, dans le cadre d'une «Année franco-allemande» très riche et festive, les noces d'or du Traité de l'Élysée, conclu le 22 janvier 1963 par le Général de Gaulle et le Chancelier Adenauer.

Les deux ministres en charge des Affaires européennes, qui avaient pour mission de préparer cet événement, ont déclaré que cet accord était «le socle politique, juridique et symbolique, d'une coopération exemplaire entre deux États». C'est sur la base de ce triptyque qu'est construit cet ouvrage collectif, issu d'un colloque interdisciplinaire bilatéral organisé par les Universités de Rouen et de Hanovre, avec la collaboration de l'Université franco-allemande et sous le haut patronage du Ministre français des Affaires étrangères.

En français ou en allemand, à l'échelle des États, des Régions, des communes ou des établissements scolaires et universitaires, des historiens, linguistes, juristes, élus, des élèves et leurs professeurs ou encore d'anciens élèves et étudiants, croisent leurs analyses, leurs interrogations et leurs expériences relatives à la coopération franco-allemande. Cette dernière est sans nul doute unique car sans équivalent, mais ses socles politiques, juridiques et symboliques ne se réduisent pas au Traité de 1963, qui institutionnalise un processus de réconciliation déjà amorcé par la société civile, et dont la mémoire ne peut et ne pourra perdurer sans le développement continu de liens concrets entre les sociétés française et allemande. Ces socles multiples restent dès lors à alimenter et à renouveler sans cesse ; ce à quoi tente de contribuer le présent ouvrage.

Sylvia Calmes-Brunet est Maître de conférences en droit public à l'Université de Rouen

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  • ÉditeurLEGIS COMPAREE
  • Date d'édition2014
  • ISBN 10 236517034X
  • ISBN 13 9782365170345
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages176
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