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"Jeune bourgeois, ouvrier laborieux, et toi, haut fonctionnaire de cette République, je vous permets de jeter un regard sur le con d'Irène, ô délicat con d'Irène !" Quand, à la fin des années vingt, est publié anonymement ce petit ouvrage, les foudres de la censure se déchaînent. La société française n'est pas encore prête à reconnaître comme littérature une ode passionnée au sexe de la femme, "ce lieu de délice et d'ombre, ce patio d'ardeur, dans ses limites nacrées, la belle image du pessimisme. Ô fente, fente humide et douce, cher abîme vertigineux". Qui se cache derrière ces pages sulfureuses, jouant de la critique bourgeoise et de la création surréaliste échevelée ? C'est, on l'apprend après quelques années et quelques procès évités, un jeune homme en guerre contre la morale et la bourgeoisie qui se fait appeler Aragon. Aujourd'hui que nous sommes revenus de la provocation, que reste-t-il du Con d'Irène ? Un mystère tout aussi grand et profond, c'est-à-dire une vraie réflexion et une religieuse fascination pour l'antre de la femme. "Si petit et si grand ! C'est ici que tu es à ton aise, homme en fin digne de ton nom." --Denis Gombert
Quatrième de couverture :
«Qui pouvait lire vraiment Le Con d'Irène jusqu'à une époque récente ? Qui aurait osé penser que Sade serait un jour imprimé sur papier bible ? Il n'y a plus de livre sous le manteau, plus d'Enfer. Aragon, dans les années 20 du vingtième siècle, brûle ses vaisseaux. Pas de retour possible en bourgeoisie, pas de compréhension de la part de ses amis surréalistes. Il va rentrer dans l'ordre "prolétarien", c'est-à-dire là où on ne se doute de rien. Le camarade Aragon serait l'auteur du Con d'Irène ? Vous voulez rire, c'est une provocation. Et pourtant, la planète de la censure tourne, La Défense de l'infini nous montre que rien n'était fatal dans la régression "poétique" ou "réaliste" qui a suivi. Cela gêne beaucoup de monde ? Trop. Pour l'instant restons avec Irène : "Il flotte autour d'elle un grand parfum de brune, de brune heureuse, où l'idée d'autrui se dissout."»Philippe Sollers.
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