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Le citoyen sentimental: Emotions et politique en démocratie - Couverture souple

 
9782724610352: Le citoyen sentimental: Emotions et politique en démocratie
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Extrait :
Extrait de l'introduction :

«Nous présentons le spectacle, singulier de l'action et de la délibération, chacune portée à son plus haut point, et toutes deux unies au sein des mêmes individus.»

Périclès. Oraison funèbre

- Rien de plus répandu de nos jours que la conviction selon laquelle malgré l'étendue quasi universelle des droits politiques et les possibilités accrues de participation à la vie politique, l'exercice, même minimal, de la citoyenneté reste insuffisant. Les données empiriques [...] confortent l'idée souvent proclamée d'un déclin de la compétence, démocratique et de l'engagement citoyen.»

Nancy Rosenblum. «Navigating Pluralism», dans Stephen L. Elkin et Karl Edward Saltorn (eds). Citizen Competence and Démocratic Institutions.
University Park (Pa.). Pennsylvania State University Press. 1999.

J'ouvre cette introduction en juxtaposant l'hommage rendu par Périclès aux citoyens athéniens et un jugement contemporain sur l'exercice de la citoyenneté aux États-Unis. Cette comparaison, si elle a un sens, n'est pas propre à rassurer ceux qui voient dans le développement de la démocratie l'accomplissement le plus élevé de la liberté et de l'autonomie politique (self-rule). Mais, peut-être un tel rapprochement est-il injuste. Après tout, peu d'Athéniens jouissaient de la citoyenneté (les femmes et les esclaves, entre autres, en étaient exclus). De même, à la naissance de notre République, peu d'Américains étaient des citoyens à part entière, alors qu'on n'en a jamais compté autant qu'aujourd'hui. En effet, avec la disparition progressive des conditions d'accès à la citoyenneté fondées sur la propriété, le sexe, l'éducation, l'âge, la race, l'ethnie, ou la durée de résidence, une plus grande part de la population a pu prétendre au statut de citoyen'. En outre, les réformes de l'«ère progressiste» ont ajouté des protections permettant d'assurer son autonomie.
(Bulletins de vote mis à disposition par l'État dressant la liste des candidats en fonction des postes à pourvoir, instauration du vote secret et des règles interdisant aux militants des partis de s'approcher des bureaux de vote pour faire pression sur les électeurs). Les Américains ont dans l'ensemble vu se renforcer leur liberté d'exercer leurs droits politiques au fil des années.
À chaque nouvelle décennie, une proportion croissante de la population achève ses études secondaires, et la fréquentation des établissements de l'enseignement supérieur est en constante augmentation (même si les inquiétudes sont grandes quant au contenu et à la qualité de l'éducation qui y est dispensée). La population a de plus en plus facilement accès à des sources d'information toujours plus nombreuses et à des points de vue toujours plus diversifiés. Les gouvernements et les élites économiques et sociales ont moins que jamais les moyens d'imposer leur version des faits, de présenter un front uni et commun, d'exiger et d'obtenir la soumission des citoyens. Bref, pris dans leur ensemble, les électeurs n'ont jamais vu si peu de contraintes peser sur l'exercice de leurs droits politiques.
Présentation de l'éditeur :
E. Marcus
LE CITOYEN SENTIMENTAL
Émotions et politique en démocratie

Préface de Philippe Braud

À rebours des auteurs classiques qui d'Aristote à William James ont opposé raison et émotion, ce livre montre que celles-ci sont complémentaires. Elles sont le soubassement préconscient nécessaire à nos activités mentales.

S'appuyant sur des recherches récentes dans le domaine des neurosciences et sur de nombreuses expériences, l'auteur montre le rôle positif joué par nos émotions dans nos décisions politiques. L'anxiété par exemple, loin de jeter les électeurs dans les bras d'un homme fort, et d'être un danger pour la démocratie, les fait réfléchir. Elle les détourne de leurs habitudes acquises et encourage des comportements «rationnels».

Le citoyen «sentimental» est celui qui exerce le mieux son jugement critique et le traduit en choix cohérents. Telle est la thèse paradoxale que défend George E. Marcus, dans ce petit livre, clair et convaincant.

Georqe E. Marcus est professeur de science politique au Williams Collège de Williamstown (Massachusetts). Ancien président de la Société internationale de psychologie politique (2006-2007), il est internationalement connu pour ses recherches en psychologie politique, en particulier sur le rôle de l'émotion dans la politique démocratique.

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  • ÉditeurLes Presses de Sciences Po
  • Date d'édition2008
  • ISBN 10 2724610350
  • ISBN 13 9782724610352
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages228
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MARCUS, George E.
Edité par SCIENCES PO (2008)
ISBN 10 : 2724610350 ISBN 13 : 9782724610352
Neuf Couverture souple Quantité disponible : 4
Vendeur :
Gallix
(Gif sur Yvette, France)
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Description du livre Etat : Neuf. N° de réf. du vendeur 9782724610352

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