Présentation de l'éditeur :
Moscou aujourd'hui paraît belle au visiteur. Pimpante, vivante, peinte, repeinte, elle plaît et elle étonne. Mais Moscou fut toujours belle ! Et son visage maquillé d'aujourd'hui peut autant cacher sa beauté que la majesté triste d'avant-hier. Ce livre se retourne sur le long et riche passé architectural de Moscou, un passé qui fut très bousculé par la transformation d'une ville noble, pieuse, villageoise, marchande, qui avait crû de manière organique, en une capitale soviétique impériale, aux brandes avenues et aux vastes espaces. Livre d'un piéton, d'un piéton amoureux de cette ville, qui en découvre des pans divers et méconnus, car Moscou n'est pas seulement le Kremlin, ni le champ épique des urbanistes soviétiques. Elle ne se réduit pas non plus au pimpant décor de la ville d'aujourd'hui. Ce livre restitue la mémoire de Moscou. La ville pieuse des " quarante fois quarante églises ", des splendides monastères. L'âge classique, très long et très beau, d'une ville qui demeura après, et malgré, la fondation de Pétersbourg en 1703, le séjour préféré de la noblesse. Les exquis " boulevards ", conservatoire de l'urbanisme ancien. Les domaines de campagne, absorbés dans le tissu même de la ville par l'urbanisation. Et la foisonnante Moscou capitaliste : gares, usines, magasins, hôtels de marchands, maisons de rapport, musées et théâtres, construits dans les styles les plus divers que permettent le goût du temps pour tous les mondes et le développement des techniques. Ce livre montre aussi quelques pans de l'architecture soviétique : de sa première époque d'avant-garde, splendide et importante dans l'histoire de l'architecture mondiale bien qu'elle ait peu affecté l'aspect même de sa capitale ; de sa seconde époque, stalinienne, héroïque, historiciste, parfois décriée, mais qui a marqué le visage de la ville comme Haussmann celui de Paris. Délibérément, les deux autres tournants du XXe siècle moscovite ne sont pas traités ici : ni l'architecture de style " international " qui s'instaure avec Khrouchtchev, ni l'explosion immobilière actuelle dont l'historicisme rutilant saute aux yeux du voyageur d'aujourd'hui.
Biographie de l'auteur :
Olga Morel est née Bazanoff, à Paris, de parents moscovites, installés en France après la révolution d'Octobre. Diplomate, ministre plénipotentiaire, elle a vécu huit ans en Russie, quatre ans comme conseiller d'ambassade à la fin des années soixante-dix, quatre ans dans les années quatre-vingt-dix. Alors épouse de l'ambassadeur de France en Russie, elle animait un groupe d'étude de l'architecture de Moscou. Pour un premier ouvrage, collectif, sur la magnifique maison Igoumnov, résidence de l'ambassadeur de France en Russie, elle a bénéficié des concours d'amis de l'Institut d'architecture de Moscou. Alexandre Viktorov, photographe, mort à 39 ans en 1996, a travaillé pas à pas avec elle. Ce livre est la dernière œuvre d'un artiste mort trop tôt et un hommage à l'une des faces de son multiple talent. Lui-même aimait ses compositions les plus abstraites en noir et blanc. Ses photographies en couleurs du patrimoine architectural de la Russie sont aussi très belles. Après sa mort, un de ses amis, Alexandre Rozanov, a pris sa suite.
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