Présentation de l'éditeur :
«Autant que le permettent les lois de la création littéraire, les Petits Poèmes en prose marquent un commencement absolu. Ils soutiennent tout un système généalogique dont on dessine les branches maîtresses quand on cite le premier livre des Divagations, les Illuminations et les Moralités légendaires : le foisonnement ultérieur est infini. Il semble que Baudelaire ait eu lui-même conscience d'avoir ouvert par cette extrême expérience une route que l'on dût, après lui, nécessairement emprunter. Du moins, entendait-il qu'on lui rapportât le mérite de l'avoir frayée. Il mandait à Arsène Houssaye, dans un billet de 1861 : "Je me pique qu'il y a là quelque chose de nouveau, comme sensation ou comme expression" - et dans sa dédicace au même, il se défendait, tout en jouant le dépit, d'avoir simplement imité la technique d'Aloysius Bertrand. Enfin, dans sa Correspondance, il mettait l'accent sur le caractère de "singularité" radicale, pour ne pas dire : "répulsive", des "bagatelles laborieuses", dont il sentait qu'en matière de poésie elles constitueraient son dernier mot.» Georges Blin.
Quatrième de couverture :
Une - apparente - contradiction comme principe d'écriture : monsieur Jourdain y perdrait son latin ! Mais l'acte poétique prend son sens dans ces cinquante instantanés, observant Paris et sa faune : des sujets inattendus, un rythme nouveau, la modernité est en lignes ! Souvent méchants, maintes fois torturés, ces bijoux brillent de feux nouveaux. Vous risquez d'être éblouis.L'accompagnement critique s'interroge sur des questions génériques : la définition du poème en prose, la conception d'un recueil poétique. Des lectures détaillées des textes les moins rebattus sont proposées («Le mauvais vitrier», «Le thyrse»). Un groupement de textes sur les poèmes des Fleurs du mal et leur correspondance en prose permet un travail original.Recueil de poèmes (XIX
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