Extrait :
Extrait de la préface de l'auteur
en guise d'avertissement à ceux qui lisent vite et uniquement entre les lignes
Dans ce livre, il est question de science et de psychologie. Il s'agit d'une réflexion sur le rapport qu'entretient le citoyen avec la profusion des offres de soin et de soutien dans le domaine psychique. Phénomène nouveau qui semble s'installer durablement dans notre société, cette nouvelle dépendance est l'expression de l'asservissement insidieux de chacun à un pouvoir absolu dont j'ai voulu dénoncer les formes. Lorsque j'utilise le mot «science» pour nommer ce nouveau despotisme et dire sous quelles formes se réalise notre assujettissement, je le fais dans une acception philosophique. Pour ne pas heurter la susceptibilité de ceux qui lisent vite, j'aurais pu utiliser le mot «spectacle» puisque ce livre, en quelque sorte, esquisse un autre visage de la «société du spectacle !».
Cependant, il m'a semblé plus juste de maintenir le mot «science» qui n'exclut pas l'idée de spectacle, voire la renforce, car toute science est science-fiction. L'examen du passé comme notre actualité nous le prouvent. Il ne s'agit pas d'une critique des sciences particulières, je ne vise aucun des savants qui vouent leur vie à la recherche de réponses aux questions fondamentales que l'homme se pose sur la nature, le cosmos, sa destinée. Ma critique porte sur les nouveaux masques du scientisme et de son système de pensée, le positivisme, système dont le caractère fondamental est «de regarder tous les phénomènes comme assujettis à des lois naturelles invariables».
Je veux montrer comment la science, sous le masque de la psychologie, vient s'immiscer dans notre quotidien et quels effets délétères elle produit sur la liberté des hommes, la liberté de penser. Je veux montrer encore comment cette science fait oeuvre d'obscurantisme et veut étendre son pouvoir absolu jusque dans nos espaces les plus intimes, dans cette part strictement humaine que nous appelons, depuis les Grecs, la psyché.
Présentation de l'éditeur :
Et si la psychologie, la psychanalyse et la psychiatrie étaient devenues, par un étrange retournement, les symptômes de notre société ? Et si le scandale ne portait pas tellement sur l'usage exagéré des psychotropes, antidépresseurs et anxiolytiques, mais plutôt sur l'usage abusif de la psychiatrie elle-même ?Douze mille psychiatres, cinquante mille psychologues, sans compter les psychanalystes et les paramédicaux qui sont légion, une armée entière au service de tous, travaillant exclusivement pour notre bonheur et intervenant sans cesse dans les médias pour dire la norme et expliquer les règles d'une vie heureuse. Voilà le nouvel opium du peuple, l'arme d'abêtissement massif, le nouveau despotisme...Dans un essai qui devrait " marquer les esprits ", Serge Tribolet veut montrer clairement les dangers d'une telle dérive et affirmer que le recours systématique aux " psys " est, en soi, une maladie !
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