Extrait :
Extrait de l'introduction de Sylvain Caron, François de Médicis et Michel Duchesneau :
Aborder la musique en France entre 1900 et 1945 sous un angle pluridisciplinaire n'est pas une démarche tout à fait nouvelle. D'importants travaux s'attachant à des figures de proue comme Fauré, Debussy, Ravel et Honegger, à des institutions comme les Ballets russes, les sociétés de concert, ou à des courants esthétiques dont le symbolisme et le néoclassicisme, posent des jalons pour l'étude de cette période'. Mais si l'étude pluridisciplinaire du corpus musical visé compte déjà des classiques, comme les ouvrages de Roger Shattuck, de James Harding ou d'Elaine Brody, et que de nombreux ouvrages récents témoignent d'un véritable engouement pour cette perspective', on est encore loin d'une vision globale et intégrée de l'évolution de la musique française dans ses environnements social, culturel, technologique et idéologique. Le vaste parcours historico-musical des recherches antérieures, tout en mettant en lumière l'importance des relations interartistiques qui régissaient nombre d'oeuvres nouvelles à l'époque, ne permet pas d'identifier tous les enjeux esthétiques et les pratiques artistiques qui émergeaient alors, constituant pourtant les assises fondamentales d'une modernité musicale qui a perduré jusqu'à aujourd'hui.
La perspective multidisciplinaire est particulièrement indiquée pour l'étude de la musique française de la première moitié du XXe siècle, notamment parce que les milieux artistiques foisonnent de réalisations - les collaborations ont rarement été aussi nombreuses et aussi étroites qu'à cette époque -, les artistes se connaissent, se côtoient et mettent en commun une énergie créatrice exceptionnelle. Le présent ouvrage propose donc une série d'études dans le but d'approfondir diverses questions entourant les formes et les genres qui naissent à l'époque dans ce climat d'intense activité artistique, et ainsi contribuer au nouveau regard que jette la musicologie sur la musique de cette époque.
Présentation de l'éditeur :
Dans la première moitié du XXe siècle, les milieux artistiques français foisonnent de réalisations, les artistes se connaissent, se côtoient et mettent en commun une énergie créatrice exceptionnelle. Il n'est donc pas étonnant de constater que les collaborations des musiciens français à des projets collectifs ont rarement été aussi nombreuses et aussi étroites qu'à cette époque. Dans une perspective multidisciplinaire, le présent ouvrage propose une série d'études dans le but d'approfondir un certain nombre de questions entourant les formes et les genres qui naissent à l'époque dans ce climat d'intense activité artistique.
Les études de ce livre témoignent des rapports nouveaux qu'établissent les artistes avec une société en profonde mutation et qui entraînent une redéfinition de la pratique artistique, des liens qu'entretiennent le public et les artistes à l'art, à sa contemplation et sa consommation. Elles accordent une place centrale à la musique et aux liens que celle-ci entretient avec la littérature, la danse, le cinéma et le théâtre. L'ensemble de ces relations et mutations constitue les bases d'une modernité dont les prolongements n'ont de cesse tout au long du siècle et viennent même secouer la postmodernité à l'orée du XXIe siècle.
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