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Extrait :
Extrait de l'introduction
Le titre de cet ouvrage a été emprunté à un magazine télé américain qui, après la diffusion, le 3 décembre 1968, sur la chaîne NBC, de l'émission spéciale '68 comeback, avait titré ainsi son article. Cette émission avait alors vu Elvis battre tous les records d'audience. Après bien d'autres récompenses, l'émission se verra remettre à nouveau, le 10 septembre 2011, un Emmy Award Spécial, montrant ainsi, quarante-trois années plus tard, l'impact incroyable et intemporel de cet artiste hors du commun. Comme le souligne si bien Céline Dion dans sa préface, la légende d'Elvis est encore bien vivante et toute une jeunesse le redécouvre, génération après génération...
Ces quelques mots, «Elvis : un homme, toute la musique», résument parfaitement l'oeuvre de l'Artiste du siècle qui, tout au long de sa carrière, n'a eu de cesse d'honorer toutes les musiques et d'en réaliser la synthèse. En vérité, il l'annonce lui-même d'emblée dès qu'il se présente à la secrétaire de Sam Phillips, Marion Keisker, alors qu'il a tout juste 18 ans et qu'il vient enregistrer à ses frais une maquette. À la question : «Quel genre de chanteur êtes-vous ?» il répond tout bonnement : «Je chante de tout». Il ajoute qu'il ne s'inspire de personne en particulier et que, de plus, il ne ressemble à personne. Tout est dit, et même si certains lui reprocheront par la suite ce vaste éclectisme, ils ne pourront pas lui reprocher d'avoir, dès le départ, annoncé la couleur. Il aime toutes les musiques et va même dénicher, dès ses premiers enregistrements, comme "That's AH Right", des chansons totalement passées inaperçues à tous les autres protagonistes. Les témoignages vont tous dans le même sens : il connaissait des milliers de chansons. Comment un gosse né au plus profond du Mississippi, lors de la dépression des années 30, pouvait-il avoir une telle ouverture ? Car il va non seulement se nourrir de musiques «locales», gospel, country, blues, mais également de variétés populaires, d'opéra... Ainsi, là encore, lors de ses premiers enregistrements officiels, même si certains titres ne seront pas retenus par Sam Phillips, à tort parfois puisqu'ils deviendront des classiques par la suite, il va dans le même temps reprendre du blues, de la country, des ballades, aussi bien qu'une chanson comme "Blue Moon", de Richard Rodgers et Lorenz Hart, pur produit de la comédie musicale chère à Hollywood.
Elvis est libre, il ne s'enferme dans aucun style et ne fera pas, comme beaucoup, «de l'Elvis» toute sa vie... S'il est bien sûr le roi incontesté du rock-and-roll, qui serait certainement resté sans lui à un stade anecdotique, il va faire preuve immédiatement non seulement de qualités vocales exceptionnelles, mais montrer également sa volonté de ne pas se laisser enfermer dans un style particulier. Ainsi, à rencontre de toute attente et loin de toute action commerciale, il enregistrera ce qui est le plus cher à son coeur et à son âme, du gospel, et ce, à plusieurs reprises, rompant résolument avec ce qui faisait son succès. Alors que l'on a souvent tendance à enfermer des artistes dans des cases, lui est en vérité inclassable, unique.
Il faut par ailleurs mettre fin ici, une bonne fois pour toutes, au politiquement correct qui veut, selon certains, qu'Elvis ait tout emprunté aux Noirs. Il s'agit là d'un aveuglement, propagé par de «pseudo-intellectuels», qui masque la réalité. Ces individus intolérants, totalement sectaires, ignorent tout en vérité de l'histoire de la musique. Elvis a toujours mis en valeur ses racines et a permis au contraire à un très grand nombre d'artistes de sortir de l'anonymat. Ce que tous reconnaissent. Comme on pourra le voir, il ne s'est pas nourri d'une musique en particulier, d'où qu'elle vienne, mais de toutes. Ces mêmes personnes feignent d'ignorer, par exemple, l'influence de la musique noire, du blues, sur un grand nombre d'artistes anglais, influence les poussant jusqu'au mimétisme le plus absolu : ces artistes-là ont tout emprunté, y compris vocalement. En parallèle, nos sectaires omettent de dire que parmi les plus grands succès de Ray Charles un très grand nombre sont issus de la country, tout comme ils négligent l'influence de celle-ci sur la musique de Chuck Berry; pour finir, ils «oublient» allègrement que nombre de succès d'interprètes noirs ont été écrits par des Blancs. Cette attitude ne peut en aucun cas être celle de réels amateurs de musique. Elle est celle de gens obtus, enfermés dans des idéologies n'ayant plus cours depuis longtemps. En réalité, la musique, et celle d'Elvis en particulier, contribue, plus qu'aucun autre mouvement, à rapprocher les êtres quelles que soient leurs origines, elle est universelle. Dès le début du rock-and-roll, il en a été ainsi et le phénomène n'a fait que s'amplifier par la suite. Alors, il faut rompre le cou à tout cela et, à la suite d'Elvis, s'ouvrir à toutes les musiques.
Il conviendrait également de ne surtout pas oublier que le phénomène est allé bien au-delà, il a transformé à jamais la société. Gordon Stoker, du groupe Les Jordanaires, en témoigne : «Savez-vous que l'industrie de la guitare n'avait jamais été aussi florissante avant qu'il ne devienne vedette en chantant avec une guitare autour du cou ? Tout le monde voulut s'acheter une guitare. Toutes les usines de guitares ont été envahies de commandes. Les radios, les transistors, les tourne-disques aussi se sont bien vendus à partir de ce moment-là. Ce sont des industries qui en ont profité directement. Quand il est apparu sur scène, ça a été la ruée sur les tourne-disques.» Et Ray Walker, du même groupe, le confirme : «Quelqu'un a dit que Presley avait donné plus de travail à des tas de gens qui ne s'en sont jamais rendu compte que n'importe qui dans l'histoire de notre civilisation.»
Présentation de l'éditeur :
Le titre de cet ouvrage a été emprunté à un magazine télé américain qui, après la diffusion, le 3 décembre 1968, sur la chaîne NBC, de l'émission spéciale '68 comeback, avait titré ainsi son article. Cette émission avait alors vu Elvis battre tous les records d'audience. Après bien d'autres récompenses, l'émission se verra remettre à nouveau, le 10 septembre 2011, un Emmy Award Spécial, montrant ainsi, quarante-trois années plus tard, l'impact incroyable et intemporel de cet artiste hors du commun. Comme le souligne si bien Céline Dion dans sa préface, la légende d'Elvis est encore bien vivante et toute une jeunesse le redécouvre, génération après génération...
Ces quelques mots, «Elvis : un homme, toute la musique», résument parfaitement l'oeuvre de l'Artiste du siècle qui, tout au long de sa carrière, n'a eu de cesse d'honorer toutes les musiques et d'en réaliser la synthèse. En vérité, il l'annonce lui-même d'emblée dès qu'il se présente à la secrétaire de Sam Phillips, Marion Keisker, alors qu'il a tout juste 18 ans et qu'il vient enregistrer à ses frais une maquette. À la question : «Quel genre de chanteur êtes-vous ?» il répond tout bonnement : «Je chante de tout». Il ajoute qu'il ne s'inspire de personne en particulier et que, de plus, il ne ressemble à personne. Tout est dit, et même si certains lui reprocheront par la suite ce vaste éclectisme, ils ne pourront pas lui reprocher d'avoir, dès le départ, annoncé la couleur. Il aime toutes les musiques et va même dénicher, dès ses premiers enregistrements, comme "That's AH Right", des chansons totalement passées inaperçues à tous les autres protagonistes. Les témoignages vont tous dans le même sens : il connaissait des milliers de chansons. Comment un gosse né au plus profond du Mississippi, lors de la dépression des années 30, pouvait-il avoir une telle ouverture ? Car il va non seulement se nourrir de musiques «locales», gospel, country, blues, mais également de variétés populaires, d'opéra... Ainsi, là encore, lors de ses premiers enregistrements officiels, même si certains titres ne seront pas retenus par Sam Phillips, à tort parfois puisqu'ils deviendront des classiques par la suite, il va dans le même temps reprendre du blues, de la country, des ballades, aussi bien qu'une chanson comme "Blue Moon", de Richard Rodgers et Lorenz Hart, pur produit de la comédie musicale chère à Hollywood.
Elvis est libre, il ne s'enferme dans aucun style et ne fera pas, comme beaucoup, «de l'Elvis» toute sa vie... S'il est bien sûr le roi incontesté du rock-and-roll, qui serait certainement resté sans lui à un stade anecdotique, il va faire preuve immédiatement non seulement de qualités vocales exceptionnelles, mais montrer également sa volonté de ne pas se laisser enfermer dans un style particulier. Ainsi, à rencontre de toute attente et loin de toute action commerciale, il enregistrera ce qui est le plus cher à son coeur et à son âme, du gospel, et ce, à plusieurs reprises, rompant résolument avec ce qui faisait son succès. Alors que l'on a souvent tendance à enfermer des artistes dans des cases, lui est en vérité inclassable, unique.
Il faut par ailleurs mettre fin ici, une bonne fois pour toutes, au politiquement correct qui veut, selon certains, qu'Elvis ait tout emprunté aux Noirs. Il s'agit là d'un aveuglement, propagé par de «pseudo-intellectuels», qui masque la réalité. Ces individus intolérants, totalement sectaires, ignorent tout en vérité de l'histoire de la musique. Elvis a toujours mis en valeur ses racines et a permis au contraire à un très grand nombre d'artistes de sortir de l'anonymat. Ce que tous reconnaissent. Comme on pourra le voir, il ne s'est pas nourri d'une musique en particulier, d'où qu'elle vienne, mais de toutes. Ces mêmes personnes feignent d'ignorer, par exemple, l'influence de la musique noire, du blues, sur un grand nombre d'artistes anglais, influence les poussant jusqu'au mimétisme le plus absolu : ces artistes-là ont tout emprunté, y compris vocalement. En parallèle, nos sectaires omettent de dire que parmi les plus grands succès de Ray Charles un très grand nombre sont issus de la country, tout comme ils négligent l'influence de celle-ci sur la musique de Chuck Berry; pour finir, ils «oublient» allègrement que nombre de succès d'interprètes noirs ont été écrits par des Blancs. Cette attitude ne peut en aucun cas être celle de réels amateurs de musique. Elle est celle de gens obtus, enfermés dans des idéologies n'ayant plus cours depuis longtemps. En réalité, la musique, et celle d'Elvis en particulier, contribue, plus qu'aucun autre mouvement, à rapprocher les êtres quelles que soient leurs origines, elle est universelle. Dès le début du rock-and-roll, il en a été ainsi et le phénomène n'a fait que s'amplifier par la suite. Alors, il faut rompre le cou à tout cela et, à la suite d'Elvis, s'ouvrir à toutes les musiques.
Il conviendrait également de ne surtout pas oublier que le phénomène est allé bien au-delà, il a transformé à jamais la société. Gordon Stoker, du groupe Les Jordanaires, en témoigne : «Savez-vous que l'industrie de la guitare n'avait jamais été aussi florissante avant qu'il ne devienne vedette en chantant avec une guitare autour du cou ? Tout le monde voulut s'acheter une guitare. Toutes les usines de guitares ont été envahies de commandes. Les radios, les transistors, les tourne-disques aussi se sont bien vendus à partir de ce moment-là. Ce sont des industries qui en ont profité directement. Quand il est apparu sur scène, ça a été la ruée sur les tourne-disques.» Et Ray Walker, du même groupe, le confirme : «Quelqu'un a dit que Presley avait donné plus de travail à des tas de gens qui ne s'en sont jamais rendu compte que n'importe qui dans l'histoire de notre civilisation.»
Le second volume de cet ouvrage qui raconte l'histoire d'une oeuvre unique, celle d'Elvis Presley, riche de plus de 800 chansons, débute au moment où il fait un retour fracassant à la télévision dans un show qui va battre tous les records et devenir mythique, le '68 Comeback Special. Il annonce son retour à la scène l'année suivante, suivi de plus de 1100 concerts dans tous les États-Unis, du premier show en mondovision : «Aloha From Hawaii», salué par 1 milliard et demi de téléspectateurs, de nombreux tubes à la clé jusqu'en juin 1977 et sa disparition, le 16 août de la même année. Comme le souligne Céline Dion dans sa préface : 35 ans après, il est toujours bien présent... Alors, comment ces chansons ont-elles pris vie, comment ont-elles été interprétées et reçues, que sont-elles devenues ? Car une chanson, c'est tout d'abord une histoire que s'approprie celui qui l'écoute. Elle marque et transforme à jamais la vie et la carrière de certains d'entre nous. Une chanson, c'est le souvenir des bons et des mauvais jours, elle ignore les frontières et les barbarismes pour nous offrir quelques minutes de bonheur, d'évasion... Comme le montrent les statistiques incontestées des ouvrages les plus sérieux (Billboard aux USA, British Hit en Angleterre...) Elvis est «l'homme de tous les records», le premier de tous les classements, celui qui totalise le plus de récompenses : Or, Platine... 35 années après sa disparition... il reste intouchable ! Dans ce second volume, unique au monde (tout comme le vol.1) c'est l'oeuvre d'Elvis, de 1968 à 1977, qui est passée au crible par l'auteur (plus de 10 ans de recherches) et analysée dans la chronologie et dans l'ordre des sessions, de manière à suivre son évolution. Mais elle est aussi disséquée par tous les protagonistes : auteurs, compositeurs, interprètes, producteurs, musiciens, choristes,... Sont évoquées également les influences, les personnalités marquantes et les adaptations dans notre langue...
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- ÉditeurDIDIER CARPENTIER
- Date d'édition2013
- ISBN 10 2841678423
- ISBN 13 9782841678426
- ReliureRelié
- Nombre de pages240
(Aucun exemplaire disponible)
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