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Grands Travaux à Paris: 1981-1995 - Couverture souple

 
9782843031472: Grands Travaux à Paris: 1981-1995
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Extrait :
Extrait de l'avant-propos :

Comme l'a écrit Hannah Arendt, «la pyramide est une image particulièrement adéquate pour un édifice gouvernemental qui a au-dehors de lui-même la source de son autorité». Le Louvre est l'un des musées les plus visités et les plus connus au monde. Se faire photographier devant la pyramide : tout un symbole... Les Égyptiens ne peuvent rivaliser ! Ce nouveau Louvre est l'un des fleurons de la politique mitterrandienne des Grands Travaux, commencée, à grands frais, dès l'accession de François Mitterrand à la présidence de la République, en 1981. Quelle mouche l'avait-elle piqué ? Chronique des années de crise : le président fraîchement élu annonça, sur fond de chômage et de licenciements, qu'il entendait mener, de façon ambitieuse, une «politique de grands projets culturels de l'État». Rapidement, ces «grands projets» furent nommés «Grands Travaux». À la veille de sa seconde élection présidentielle, en 1988, le Grand Louvre et sa fameuse pyramide, l'Arche de la Défense ainsi que d'autres monuments auront été créés entièrement ou complètement transfigurés à grands frais. Nouveau coup d'éclat : François Mitterrand reconduisit cette politique lors de son second septennat en décidant notamment, en 1988, de la création d'une toute nouvelle très grande bibliothèque qu'il inaugurera le 30 mars 1995. Depuis le 17 décembre 1996, c'est-à-dire depuis que son successeur, Jacques Chirac, a inauguré quant à lui les espaces grand public, elle porte le nom du président défunt : Bibliothèque nationale de France - François Mitterrand.
En quelques années, sans que l'ensemble de ces opérations relève réellement de l'urbanisme, Paris se métamorphose et s'embellit. Les pouvoirs publics redorent la capitale (le dôme de l'hôtel des Invalides retrouve ses ors). Un nouveau paysage urbain se dessine, avec ses hauts lieux, ses nouveaux espaces, dans une conquête symbolique du territoire. Avec l'opéra Bastille, avec la BNF, les quartiers autrefois déshérités de l'Est parisien sont revalorisés, des deux côtés de la Seine. Exception qui confirme la règle, puisque les périphéries étaient exclues des grands chantiers, l'Arche de la Défense est édifiée pour structurer le quartier d'affaires. Le parc de La Villette, si complexe avec sa Cité de la musique, sa Géode, ses «folies», son Zénith, sa Grande Halle, sa Cité des sciences et de l'industrie, donne au nord le pôle culturel qui lui manquait. Peu à peu, les représentations de la ville se modifient. Une géographie symbolique se met en place. Elle est caractéristique de cette présidence particulière. La politique architecturale des «Grands Travaux» est en effet, sous la cinquième République, la vitrine de la présidence de François Mitterrand. Il n'a pas été le seul à «croire en la force des symboles», selon ses propres mots, mais il a été le seul à créditer la pierre et le béton d'une telle puissance. Bien entendu, c'est par tout un complexe de décisions, de contraintes, d'ambitions, de motivations que tous ces monuments furent construits et achevés, après même le second septennat et la mort de François Mitterrand, comme ce fut le cas pour le «petit dernier» de tous les grands projets : le centre Jean-Marie-Djibaou de Nouvelle-Calédonie, inauguré le 6 mai 1998.
Cette politique singulière a permis d'assurer une visibilité à ce qui est aujourd'hui un passé politique : le «règne» de Mitterrand et l'arrivée, inédite alors, sous la cinquième République, de socialistes au gouvernement. Les nouveaux monuments parisiens ont été, pour cet homme, une manière de rester inscrit dans la mémoire d'une collectivité, une façon de demeurer présent. Les Grands Travaux, tels les emblèmes d'une présidence ? Grâce à eux, François Mitterrand a préparé sa sortie de la scène politique et de la scène du monde. Plus qu'à durer, il a cherché à rester. «Réussirons-nous à inscrire dans l'espace et à sculpter dans la matière notre projet de culture ? De toute mon énergie, je m'y emploierai. À la réussite d'une architecture se juge une civilisation.» C'est en 1981 que François Mitterrand fit cette promesse solennelle. L'a-t-il tenue ? Il s'est, à tout le moins, efforcé de faire voir, durablement, ce qu'il en était, pour lui, du pouvoir politique.
Présentation de l'éditeur :
Seloua Luste Boulbina est philosophe, responsable de séminaire au Collège international de philosophie. Elle livre ici une histoire et une analyse de la politique singulière menée par François Mitterrand au cours de sa présidence. En 1981, il décide de doter Paris et la France d'équipements culturels prestigieux et dispendieux, dignes de la place que la culture occupe dans le coeur des socialistes et conformes à leur projet de changer la ville. Ce sont les «Grands Travaux», qui ont alimenté la chronique de deux septennats. La Pyramide du Louvre reste un symbole des années Mitterrand. Retour, donc, sur une exception française.
De Shanghai à Paris, le photographe Marc Riboud aime redécouvrir les villes qui changent de visage. «Le peintre de la tour Eiffel» est une photo qui l'a rendu célèbre. Depuis, il a photographié les nouvelles constructions emblématiques de la capitale française. Alexei Riboud a effectué des reportages en Afrique du Sud et en Inde. Il livre ici son regard sur le Parc de La Villette.

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  • ÉditeurLa Dispute
  • Date d'édition2007
  • ISBN 10 2843031478
  • ISBN 13 9782843031472
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages233

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Luste Boulbina, Seloua
Edité par SNEDIT LA DISPU (2007)
ISBN 10 : 2843031478 ISBN 13 : 9782843031472
Neuf Couverture souple Quantité disponible : 1
Vendeur :
Gallix
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Luste Boulbina, Seloua ; Riboud, Marc ; Riboud, Alexis
Edité par la Dispute (2007)
ISBN 10 : 2843031478 ISBN 13 : 9782843031472
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Description du livre Paperback. Etat : NEUF. Seloua LUSTE BOULBINA est philosophe, responsable de séminaire au Collège international de philosophie. Elle livre ici une histoire et une analyse de la politique singulière menée par François Mitterrand au cours de sa présidence. En 1981, il décide de doter Paris et la France d'équipements culturels prestigieux et dispendieux, dignes de la place que la culture occupe dans le coeur des socialistes et conformes à leur projet de changer la ville. Ce sont les "Grands Travaux", qui ont alimenté la chronique de deux septennats. La Pyramide du Louvre reste un symbole des années Mitterrand. Retour, donc, sur une exception française. De Shanghai à Paris, le photographe Marc RIBOUD aime redécouvrir les villes qui changent de visage. "Le peintre de la tour Eiffel" est une photo qui l'a rendu célèbre. Depuis, il a photographié les nouvelles constructions emblématiques de la capitale française. Alexei RIBOUD a effectué des reportages en Afrique du Sud et en Inde. Il livre ici son regard sur le Parc de La Villette. - Nombre de page(s) : 1 vol. (233 p.) - Poids : 560g - Langue : fre - Genre : Architecture, Urbanisme, Packaging, Publicité. N° de réf. du vendeur N9782843031472

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