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L'ontologie de la langue chez le dernier heidegger - Couverture souple

 
9782868204608: L'ontologie de la langue chez le dernier heidegger
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Extrait :
Extrait de l'introduction

Le rôle capital joué par le langage et la langue (la grecque ou l'allemande) dans la philosophie de Heidegger est bien connu. Le Heidegger de la maturité jongle avec les mots autant qu'il manie les notions, ce qui a d'ailleurs souvent conduit ses exégètes à le positionner à la croisée des chemins entre philosophie et poésie. Au final, Heidegger en arrive même à ne plus s'intéresser qu'au langage per se et à le proclamer consubstantiel à l'être, cela à telle enseigne qu'un auteur tel que Arion L. Kelkel qualifie la philosophie de Heidegger d'ontologique (ontos : Être ; logos : parole).

Le Heidegger tardif «ontologise» la langue ; cette affirmation en apparence quelque peu péremptoire sera donc le point de départ d'une investigation portant sur l'écriture d'un philosophe dont la pensée débouche avec une rare radicalité sur la question du langage. Il va de soi par ailleurs - et c'est ce qui justifie une telle étude - que l'expérimentation que Heidegger mène avec la langue et le langage participe à nos yeux d'une démarche qui reste de bout en bout philosophique. La formule-leitmotiv de l'essai Die Sprache : «Die Sprache spricht», formule emblématique s'il en est de l'ontologie de la langue, est selon nous tout sauf l'indice d'un repli désabusé dans la forclusion d'une formule tautologique suggérant le renoncement philosophique ou l'abandon gratuit et sans suite au «dict» d'une poésie livrée à elle-même. Pour reprendre la formule à valeur de programme lancée comme une sorte d'appel à continuation par Arion L. Kelkel dans son ouvrage La légende de l'être, nous avons cherché à «interroger directement la matière langagière de sa pensée [celle du Heidegger tardif] décrire le physique des mots et la tactique de leurs arrangements». Pour des raisons sur lesquelles nous reviendrons, nous rajouterions : dans un texte.
Présentation de l'éditeur :
Chez le dernier Heidegger l'ontologie devient ontologie : la problématique de l'être se déplace vers celle du dire de l'être. Plusieurs auteurs ont parlé d'«ontologie de la langue» à propos de cette évolution de sa philosophie. Ce constat est fait de longue date par l'exégèse heideggérienne, exégèse qui se résigne pourtant souvent à mentionner, voire à pasticher sans les expliciter les «jeux langagiers gratuits» du philosophe, son retrait dans la poésie devenue «Maison de l'Être». Tout au plus l'exégèse à coloration linguistique glose-t-elle de manière assez laconique sur quelques syntagmes isolés ou certaines particularités scripturales comme la fameuse «biffure» de l'Être.
Nous avons cherché pour notre part à aborder d'une autre manière la pensée (et l'écriture) du dernier Heidegger, et, à vrai dire, par le biais d'un texte qui nous semble incarner au plus près l «ontologie de la langue», un texte que nous avons scruté sous toutes ses coutures, parce que nous étions convaincu que Heidegger lui aussi l'avait ouvragé sous toutes ses coutures, pour lui faire dire, pour lui faire montrer ce qui est a priori philosophiquement indicible : l'ouverture de l'étant à son être.

Serge Bolet est professeur à l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand.

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  • ÉditeurPU STRASBOURG
  • Date d'édition2010
  • ISBN 10 2868204600
  • ISBN 13 9782868204608
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages96

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