Revue de presse :
Les premières expéditions anglaises débutèrent en 1536 et se soldèrent par des échecs désastreux. Très vite, le Nouveau Monde fut de nouveau abandonné à son étrangeté. Il faudra attendre 1585 pour qu’un homme, Walter Ralegh, reprenne à son compte le projet. C’est sous son égide que l’Amérique prendra dans notre imaginaire un tour nouveau : celui d’un nouvel Eden, et que les indiens deviendront de «bons sauvages». Mais il faudra attendre le Mayflower (1620) pour que démarre vraiment notre histoire de l’Amérique, et non la leur.
Le récit qu’en construit Giles Milton s’avère plus efficace qu’un simple roman, même si l’élaboration romanesque n’est pas absente de sa perspective. Sans doute parce que, ainsi, il intègre de larges aspects documentaires qui nous donnent à «juger», dans cette distanciation critique, l’aventure rapportée. D’une certaine manière, son récit se fait ainsi le témoin des aléas, de la misère et de l’ambition d’hommes portés par un grand rêve et de rudes nécessités. Et comme tout témoignage, ce dont il rend d’abord compte c’est d’une distance, c’est de tout ce qui, désormais, nous sépare de leur histoire. Déplaçant sans cesse la perspective, il nous permet alors autant de ressentir que de connaître les conditions de cette entreprise proprement héroïque. Héroïque, oui, car il fallut longtemps avant que l’Amérique ne soit une préoccupation anglaise. La poignée d’hommes qui se lança tout d’abord vers ses côtes le fit donc dans l’indifférence générale et paya cher sa solitude. --Joël Jégouzo -- Urbuz.com
Quatrième de couverture :
Alors qu'elle n'existait pas encore, l'Amérique faisait déjà rêver le monde. Le XVIe siècle fourmillait d'aventuriers impatients d'explorer le Nouveau Continent, d'entrepreneurs déterminés à y faire fortune, de monarques désireux d'agrandir leurs empires. Le récit de Giles Milton est la chronique haute en couleur des tentatives anglaises de réaliser ce « rêve américain ». Mais la réalité fut souvent plus sombre: désastres maritimes, hostilité des indigènes, manque de moyens, maladies foudroyantes et famines guettaient les conquérants... L'audacieux et flamboyant sir Walter Ralegh, favori de la reine Élisabeth, l'habile John Smith dont la vie fut sauvée par une princesse indienne, Thomas Harriot qui sut décrypter le langage algonquin : ce sont quelques-uns des héros de cette étonnante saga que Giles Milton nous retrace avec le brio du romancier et la rigueur de l'historien.
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