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Extrait :
Extrait de la préface
Entendez-vous l'écho qui résonne sur les places des villages ? C'est le battement vital de l'âme, le souvenir lointain des légendes ancestrales, le souvenir des joutes acharnées, un coeur qui martèle et rythme notre vie, le claquement de la peau contre la pierre, les cris, les appels des frères de sang que sont les plaza gizonak, le chant des points égrainés lancés dans le vent.
La pelote, au Pays basque, n'est pas simplement l'objet d'un jeu. Elle est tellement ancrée dans l'intimité du peuple basque qu'elle en est une composante inhérente à sa survie. Elle est profondément enracinée dans la tradition, la culture et le patrimoine basques.
Cependant, depuis les temps les plus anciens, l'Antiquité grecque avec un jeu appelé sphéristique puis la pila romaine, les jeux de balles ont amené les jeunes gens à s'affronter et à se défier tout en s'amusant. Sportifs et ludiques à la fois, ces jeux se sont répandus un peu partout en Europe, principalement sous la forme de la courte paume que l'on connaît mieux sous le nom de jeu de paume.
Au Pays basque, ces jeux tiennent une place toute particulière dans la tradition et dans le coeur des habitants. Tout d'abord dans les montagnes, au creux d'une vallée, à l'extérieur des villages, sur de longs terrains plats (soropil ou pilota soro), les jeunes bergers et les jeunes gens des villages aimaient se retrouver et se lancer des défis à main nue dans ces vastes prairies en se renvoyant, face à face, d'un camp à l'autre, une pelote de laine et de coton recouverte de cuir : c'est le jeu du bota luze, un jeu de longue paume.
L'apparition du gant de cuir permet alors, non seulement de protéger la paume de la main, mais également de renvoyer la pelote plus loin. Le laxoa apparaît. Il est considéré comme la première forme de jeu de pelote basque. C'est à ce moment-là que les Basques s'approprient réellement le jeu, qu'ils l'adoptent et que naît la pelote basque.
À partir du dernier tiers du XVIIIe siècle, ce jeu indirect, qu'est le jeu de longue paume, devient le sport roi au Pays basque sous le nom de laxoa. Il n'a alors aucun concurrent. C'est un des rares divertissements auquel s'adonnent des jeunes gens qui ont la vie rude. Ils aiment rivaliser, montrer leur habileté, leur agilité, leur force, leur endurance, leur puissance. De grands défis ont lieu. Les meilleurs joueurs des deux côtés des Pyrénées s'affrontent.
Certains deviennent même légendaires, comme le grand Perkain, Azantza, Simon de Arraioz, Bautista de Arraioz, Jean Erratchun d'Hasparren dit Gaskoina, le Curé Joaquim Gamio... La liste serait trop longue à écrire tellement l'engouement pour ce sport est important à l'époque. De partout, on se presse pour assister aux parties les plus acharnées. A Irun, en 1846, malgré l'absence de moyens de communication, une partie attira douze mille personnes venant de tous les horizons. Les paris atteignirent des sommes colossales.
Présentation de l'éditeur :
Entendez-vous l'écho qui résonne sur les places des villages ? C'est le battement vital de l'âme, le souvenir lointain des légendes ancestrales, le souvenir des joutes acharnées, un coeur qui martèle et rythme notre vie, le claquement de la peau contre la pierre, les cris, les appels des frères de sang que sont les plaza gizonak, le chant des points égrainés lancés dans le vent.
La pelote, au Pays basque, n'est pas simplement l'objet d'un jeu. Elle est tellement ancrée dans l'intimité du peuple basque qu'elle en est une composante inhérente à sa survie. Elle est profondément enracinée dans la tradition, la culture et le patrimoine basques.
Cependant, depuis les temps les plus anciens, l'Antiquité grecque avec un jeu appelé sphéristique puis la pila romaine, les jeux de balles ont amené les jeunes gens à s'affronter et à se défier tout en s'amusant. Sportifs et ludiques à la fois, ces jeux se sont répandus un peu partout en Europe, principalement sous la forme de la courte paume que l'on connaît mieux sous le nom de jeu de paume.
Au Pays basque, ces jeux tiennent une place toute particulière dans la tradition et dans le coeur des habitants. Tout d'abord dans les montagnes, au creux d'une vallée, à l'extérieur des villages, sur de longs terrains plats (soropil ou pilota soro), les jeunes bergers et les jeunes gens des villages aimaient se retrouver et se lancer des défis à main nue dans ces vastes prairies en se renvoyant, face à face, d'un camp à l'autre, une pelote de laine et de coton recouverte de cuir : c'est le jeu du bota luze, un jeu de longue paume.
L'apparition du gant de cuir permet alors, non seulement de protéger la paume de la main, mais également de renvoyer la pelote plus loin. Le laxoa apparaît. Il est considéré comme la première forme de jeu de pelote basque. C'est à ce moment-là que les Basques s'approprient réellement le jeu, qu'ils l'adoptent et que naît la pelote basque.
À partir du dernier tiers du XVIIIe siècle, ce jeu indirect, qu'est le jeu de longue paume, devient le sport roi au Pays basque sous le nom de laxoa. Il n'a alors aucun concurrent. C'est un des rares divertissements auquel s'adonnent des jeunes gens qui ont la vie rude. Ils aiment rivaliser, montrer leur habileté, leur agilité, leur force, leur endurance, leur puissance. De grands défis ont lieu. Les meilleurs joueurs des deux côtés des Pyrénées s'affrontent.
Certains deviennent même légendaires, comme le grand Perkain, Azantza, Simon de Arraioz, Bautista de Arraioz, Jean Erratchun d'Hasparren dit Gaskoina, le Curé Joaquim Gamio... La liste serait trop longue à écrire tellement l'engouement pour ce sport est important à l'époque. De partout, on se presse pour assister aux parties les plus acharnées. A Irun, en 1846, malgré l'absence de moyens de communication, une partie attira douze mille personnes venant de tous les horizons. Les paris atteignirent des sommes colossales.
Au détour d un fronton, la magie d une découverte va susciter la passion. Devant une partie insolite de pelote, Séverine Dabadie capte ses premières images du laxoa sans connaître ni le nom, ni l origine de cette pratique. Aux racines de toutes les formes de pelote basque, le laxoa l entraîne dans un petit univers à part entière en pleine renaissance. Les écrits de Christiane Etchezaharreta accompagnent bientôt ses photographies...
Deux hommes et un championnat ont permis de conserver vivante cette pratique ancestrale de la pelote :
Ander Ugarte dernier fabricant de gants pour le laxoa et Tiburcio Arraztoa auteur spécialiste de ce sport et fondateur du championnat annuel du laxoa. À travers deux interviews remarquables de ces hommes profondément attachés à la culture basque, l essentiel est dit pour comprendre le laxoa et ses enjeux.
La magie du laxoa exprime toutes les composantes de la culture basque : la solidarité, la force, le courage,
la joie de vivre, le respect et la foi. Cette dernière est mise en avant par Mikel Epalza dans un magnifique texte qui dit le rapport extraordinaire du laxoa à l angélus et, plus largement, son importance dans le maintien de la culture basque immensément riche. Laxoa : aux racines de la pelote basque convie tous les amoureux du Pays basque à un voyage inattendu au c ur des trois langues - française, basque et castillane - parlées dans les Provinces du pays.
Deux hommes et un championnat ont permis de conserver vivante cette pratique ancestrale de la pelote :
Ander Ugarte dernier fabricant de gants pour le laxoa et Tiburcio Arraztoa auteur spécialiste de ce sport et fondateur du championnat annuel du laxoa. À travers deux interviews remarquables de ces hommes profondément attachés à la culture basque, l essentiel est dit pour comprendre le laxoa et ses enjeux.
La magie du laxoa exprime toutes les composantes de la culture basque : la solidarité, la force, le courage,
la joie de vivre, le respect et la foi. Cette dernière est mise en avant par Mikel Epalza dans un magnifique texte qui dit le rapport extraordinaire du laxoa à l angélus et, plus largement, son importance dans le maintien de la culture basque immensément riche. Laxoa : aux racines de la pelote basque convie tous les amoureux du Pays basque à un voyage inattendu au c ur des trois langues - française, basque et castillane - parlées dans les Provinces du pays.
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- ÉditeurLA CHEMINANTE
- Date d'édition2011
- ISBN 10 2917598239
- ISBN 13 9782917598238
- ReliureBroché
- Nombre de pages160
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Laxoa - aux racines de la pelote basque
Edité par
LA CHEMINANTE
(2011)
ISBN 10 : 2917598239
ISBN 13 : 9782917598238
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