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Thèses pour une ontologie trinitaire - Couverture souple

 
9791090819788: Thèses pour une ontologie trinitaire
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Extrait :
UNE NOUVELLE ONTOLOGIE COMME POSTULAT THÉOLOGIQUE ET PHILOSOPHIQUE

§ 1. La demande d'une nouvelle ontologie

On a manifestement poussé l'ontologie, la doctrine de l'étant et de l'être, hors du centre de l'intérêt scientifique. L'ontologie ne peut plus intéresser que là où l'interrogation suivante garde un sens : qu'est-ce que l'être, qu'est-ce que l'étant de par soi-même ? Cette interrogation a déjà été recouverte et refoulée par plusieurs poussées de l'évolution. La possibilité de constater les faits et de les expliquer par des lois contraignantes de la Nature ou par des connexions historiques démontrables, c'était cela le foyer d'une science «classique». Un mode fonctionnel de penser et de voir les choses prend de plus en plus souvent le relais d'une telle science «classique», encore largement dominante dans la conscience commune. C'est moins les faits en eux-mêmes que leur mode d'action, leur rapport aux besoins et les conséquences pratiques, qui caractérisent une pensée néo - et post-positiviste, néo - et post-marxiste. Selon de telles positions, la question de savoir ce que l'être et l'étant sont en eux-mêmes ne va pas assez loin - car elle porte sur quelque chose qui, pense-t-on, n'atteint ni la vie ni la praxis. Mais c'est en même temps une interrogation qui va trop loin - car elle porte sur ce qui dépasse les possibilités de la constatation, de l'explication et de l'utilisation. L'ontologie se fait oiseuse, elle devient de l'art pour l'art.
Cela a aussi des répercussions sur la théologie. À travers les dogmes et la théologie des conciles, le Nouveau Testament ne fut-il pas dénaturé par la métaphysique grecque ? L'ontologie n'est-elle pas devenue ainsi le malheur de la théologie ? On l'entend dire partout. Historiquement et systématiquement, on cherche à en revenir au niveau pré-métaphysique, pré-ontologique des origines. Les énoncés formulés par la métaphysique sur la doctrine trinitaire et la christologie en diraient trop : ils ne semblent pas couverts par les données historiques et ils semblent désormais intraduisibles dans la compréhension d'aujourd'hui. Mais ils en diraient trop peu : leur «objectivité» ne répond pas aux nécessités et aux interrogations de l'homme. On veut donc revenir en deçà de l'ontologie. Et en même temps, on veut aller au-delà de l'ontologie : la théologie doit se faire pratique, fonctionnelle, anthropologique.
Et cependant la thèse pose ceci : nous avons besoin d'une ontologie. On entend ce postulat théologiquement et philosophiquement.
Nous avons besoin d'une ontologie par égard pour la théologie. Cela devient évident si l'on examine l'une après l'autre les positions d'une théologie qui renonce à l'ontologie.
On aurait là, avant tout, une théologie qui constate des faits et des motifs du fonds chrétien et qui les met en relation avec des faits et des motifs de l'histoire des religions et des idées, en les expliquant, en les comparant, en les différenciant. Dans cette situation, ni la théologie ni même la Révélation ne se détacheraient plus sur le fond de l'histoire des religions et des idées. Comment devrions-nous en effet pouvoir articuler où résident l'unité et la spécificité de la Révélation, c'est-à-dire ce qu'elle est de par elle-même} Dans le meilleur des cas, la seule histoire mettrait en relation le fonds chrétien avec un cadre qui lui resterait extérieur.
Présentation de l'éditeur :
Faut-il une ontologie ? La question est posée par Klaus Hemmerle en direction de la philosophie comme de la théologie. La multiplicité des discours techniciens sur l'étant a réduit l'ontologie au rang d'un luxe ancien, oiseux; il n'y a plus d'ontologie quand il n'y a que des ontologies régionales. Il demeure pourtant que le «rapport d'échange» entre ontologie (laïque, ou pré-chrétienne, ou autre) et christianisme n'a jamais instauré d'ontologie qui soit véridiquement ontologie, discours (savoir) sur l'être de l'étant, et totalement chrétienne. Il y a déficit dans les relations du christianisme et de la pensée occidentale. Jamais «la spécificité chrétienne n'a déterminé à neuf la pré-compréhension du sens de l'être, ni la situation de l'ontologie». «Serait-il possible, par une analyse fine de ce qui à la fin de la modernité s'achève, d'une part, et par la réflexion sur la spécificité chrétienne de viser une autre disposition du savoir ? Tel est en tout cas le but d'une ontologie trinitaire». Autrement dit, il s'agit de croire que celui qui est Trinité incite à penser l'ontologie divinement.

Jean-Yves Lacoste

Klaus Hemmerle (19251-1994), théologien et philosophe proche du mouvement des Focolari fondé par Chiara Lubich, a été évêque d'Aix-la-Chapelle.

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  • ÉditeurAd Solem
  • Date d'édition2014
  • ISBN 13 9791090819788
  • ReliureBroché
  • Nombre de pages91

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Hemmerle, Klaus
Edité par AD SOLEM (2014)
ISBN 13 : 9791090819788
Neuf Couverture souple Quantité disponible : 4
Vendeur :
Gallix
(Gif sur Yvette, France)
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Description du livre Etat : Neuf. N° de réf. du vendeur 9791090819788

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