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-
Couverture souple. Etat : Bon. Précision sur l'exemplaire mis en vente : Exemplaire non coupé. | Description : Nous sommes de vieilles nations, divisées à l'intérieur d'elles-mêmes et entre elles. Nous tenons à tout ce qui nous divise, à nos souvenirs, à nos gloires et même à nos fautes. Or l'histoire, le monde, son propre passé jettent à l'Europe un défi mortel. Il faut que l'Europe s'unisse. Il existe un point, entre le passé et l'avenir, où elle peut encore choisir son sort. Ce livre nous dit : voilà l'enjeu pour nous autres du Vieux Monde, voilà ce gui nous menace, voilà ce qui est possible. Il résulte de chacune des études réunies ici une alterna-tive extrême. Ou bien les Européens ne saisiront pas la dernière chance qui s'offre à eux de s'unir et de remplir ensemble les tâches qui s'imposent aujourd'hui, et alors, inéluctablement, le déclin de leur prestige, de leur producti-vité, de leur influence politique, de leur capacité militaire, de leur pouvoir de création dans tous les domaines, ira s'accentuant, élargissant l'écart entre eux et les grandes puissances continentales. Ou bien ils s'uniront, profitant de la révolution atomique et de l'occasion unique qu'elle offre à une population entraînée, habituée au travail, rompue à l'initiative, et alors tous les espoirs sont permis. Si elle se laisse devenir un ensemble sous-développé, l'Europe ne pourra plus rattraper son retard. Devant une telle perspective, certains préfèrent se boucher les yeux et les oreilles et rêver à la grandeur passée. II leur semble, au fond, que la partie est déjà perdue. La partie n'est pas perdue : il reste à l'Europe quelques brèves années pour courir cette dernière chance ou se vas-saliser. Un fédéralisme faisant régner la paix entre nos États permettrait de sauvegarder notre patrimoine par une gestion commune. L'Europe, à condition de rompre sans réticence avec son passé colonial, peut encore et doit assumer des tâches mondiales, inventant une politique exté-rieure commune et réalisant en premier lieu cette Eurafrique qu'imposent des réalités économiques permanentes. Il faut prendre ce relais tout de suite, sans attendre. Nous le pouvons. Notre salut est affaire d'invention, affaire de courage, affaire de liberté.
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1959, broché, 242pp; collection tribune libre n° 42 - très bon état.
