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Evaluation du vendeur

  • Image du vendeur pour Relevés d informations extraites d une centaine de rapports préfectoraux interceptés par la Résistance [1943-1944], classées par thèmes. mis en vente par Frontispice. B. Klein

    Pas de couverture. Etat : Bon. Près de 400 feuillets libres (la plupart :14,5 x 27 cm), manuscrits au verso de papiers de fortune, parfaite lisibilité ; listes inventaires et mémos divers. Nous joignons la copie numérisée (sous clef USB) de 40 rapports préfectoraux pour 30 départements (961 pp., 1,6 GO, liste sur demande). René Maublanc (1891 - 1960) fut l un des animateurs de la résistance universitaire. Dès octobre 1940, il participe aux premières réunions clandestines universitaires avec, notamment, Jean-Richard Bloch, Joliot-Curie et Henri Wallon. Il est associé à la fondation en novembre 1940 de l Université libre puis de La Pensée libre en mars 1941. Membre du Comité national du Front national universitaire ou il représente l enseignement secondaire, il ouvre aussi à la reconstruction clandestine du syndicalisme enseignant. À la libération, il sera brièvement chef de cabinet d Henri Wallon à l Éducation . Ce doit être au printemps de 1944 que lui sont confiés une centaine de rapports préfectoraux soustraits à l administration par la Résistance. Ce qu il faut savoir du pays, son pouls, les préfets en dressent ici le tableau pour Vichy dont c est l une des principales sources d informations. Bimensuels pour la plupart, ils couvrent la période de juillet 1943 à février 1944, pour 46 départements de l ancienne Zone occupée. Formellement, ces rapports sont établis suivant les sections ministérielles. D abord l intérieur: opinion, police, groupements politiques, administrations municipales et départementales, puis les autres ministères : informations et propagande, agriculture et ravitaillement, finances, production, jeunesse et éducation, sport, famille, santé, transports. pour finir sur les relations avec les autorités d occupation.Leur consistance est inégale. Outre la géographie, la qualité, le zèle ou le sens politique des préfets sont déterminant. En règle générale, la liberté de langage impressionne. La plupart ont à coeur de donner du sens, ce qu attend Vichy, d aller aux détails et d appuyer le propos d exemples, sinon d éphémérides. Maublanc apprécie parfois en marge : «hésitant. honnête. lécheur.».Le volume d informations est considérable et son dépouillement un travail de bénédictin. Un travail selon toute vraisemblance pour le Front national et dont nous ignorons le cheminement (en mars 1943, une synthèse basée sur 6 rapports préfectoraux avaient été adressée au CFLN). Ici nulle synthèse, une gigantesque base de données, une table alphabétique de la France occupée: 87 entrées - Abattage clandestin ; Arrestations ; Blé ; Bombardements ; Cheptel ; Déportations ; Exécutions (tribunaux allemands) ; Foins et paille ; Gouvernement ; Groupements politiques ; Impositions ; Incidents avec les Allemands ; Industrie ; Marché noir ; Oléagineux ; Parti communiste ; Paysans ; Police ; Pneus ; Propagande ; Radio (dissidente) ; Réquisitions ; Santé ; Salaires ; Terrorisme ; Transport ; Viande ; Une documentation sans équivalent pour la situation présente, l action et les règlements à venir : en tout près de 400 feuillets manuscrits sur papier de fortune répertoriant les précieuses informations, cités exactement : les faits, les noms, les dates, les chiffres. L acuité des sujets détermine le nombre d extraits : plus d une soixantaine en 25 feuillet pour l Opinion, tant les préfets s investissent en la matière. Elle réagit aux développements extérieurs, entre lassitude, espoir et inquiétudes : l avancée russe, le piétinement allié en Italie, les événements d Alger, etc. La politique de Vichy suscite, selon les détours du préfet, inquiétude, franche hostilité ou fatalisme « légèrement sceptique ». Elle s émeut surtout des actes de « terrorisme », invariablement associés au « banditisme » et de leur impunité. Après la vague de l automne 1943, suivant l afflux au maquis des réfractaires du STO, les préfets insistent à l envie sur un retournement de l opinion : les attentats, « d une flagrante inutilité » et autres cambriolages « patriotiques », [.].