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Edité par AP 30-nov-65, Bruxelles
Vendeur : LIVRESCOLLECTOR, Bruxelles, Belgique
14cm x 21cm sur papier photo 15,5cm x 22,5cm. Centre de la photo légèrement brunie, sinon excellent état. Photo légendée au verso en anglais: Le 28 novembre 1965, au Parlement, le Colonel Léonard Mulamba, Premier ministre, en uniforme, et Justin Bomboko, ministre des Affaires étrangères, au banc du gouvernement, écoutent le discours du Président Mobutu (hors photo) lors de la séance d'investiture du gouvernement, approuvée par 256 voix et 2 abstentions. Le Colonel Léonard Mulamba (futur Mulamba Nyuny (ou Nyunku) wa Kadima) est né en 1928. Adjudant de la Force Publique à la veille de l'Indépendance, il est nommé Capitaine, commandant le 8e Bataillon d'Infanterie, juste après celle-ci. Il est alors membre du MNC-Lumumba. Major en 1961, il est Chef de Cabinet adjoint des ministres de la Défense Adoula et Anany de 1961 à 1964. Lieutenant-Colonel en 1962, Colonel en 1964, il commande le 3ème Groupement qui opère dans la région d'Uvira tout au début du déclenchement des opérations révolutionnaires au Kivu, dès mars-avril 1964. En août 1964, sa conduite déterminée permet la reprise de Bukavu. Chef d'Etat-Major pour l'ex-Province Orientale, il participe à la reprise de Stanleyville fin novembre 1964. Le 7 janvier 1965, il est nommé Commissaire extraordinaire pour les provinces du Haut-Congo, de l'Uele et d'Ibali-Ituri. Premier Premier ministre du régime Mobutu, du 25 novembre 1965 au 25 octobre 1966, bien que nommé à l'origine pour cinq ans, il est Général de Brigade à partir du 1er janvier 1966. Il est ensuite Président de la Société Nationale d'Assurances - SONAS (1966), ambassadeur en Inde (1967-1969), au Japon (1969-1976) et en Corée du Sud (1971-1976) puis au Brésil à partir de 1976. il a entretemps été élevé aux grades de Général de Division en 1969 et de Général de Corps d'Armée en 1972. En 1979, il est nommé Chancelier des Ordres Nationaux et de l'Ordre des Compagnons de la Révolution. De 1980 à 1985, il est membre du Comité Central du parti unique, le Mouvement Populaire de la Révolution - MPR. Il meurt après 1987, paralysé, après une très longue maladie. Congo-Kinshasa / Congo-Léopoldville. (B).
Edité par AP 19-21 mars 1966, Bruxelles, 1966
Vendeur : LIVRESCOLLECTOR, Bruxelles, Belgique
16,5cm x 22,5cm sur papier photo 17cm x 24cm. Léger petit pli et petites taches brunes au bord inférieur de la photo, hors sujets, sinon excellent état. Photo légendée au verso en anglais: Le 19 mars 1966, le Général Mulamba, Premier ministre, reçoit les honneurs à son arrivée à Bukavu. Il a à sa droite Dominique Boji, gouverneur du Kivu-Central, et à sa gauche le Colonel Bangala. Léonard Mulamba (futur Mulamba Nyuny (ou Nyunku) wa Kadima) est né en 1928. Adjudant de la Force Publique à la veille de l'Indépendance, il est nommé Capitaine, commandant le 8e Bataillon d'Infanterie, juste après celle-ci. Il est alors membre du MNC-Lumumba. Major en 1961, il est Chef de Cabinet adjoint des ministres de la Défense Adoula et Anany de 1961 à 1964. Lieutenant-Colonel en 1962, Colonel en 1964, il commande le 3ème Groupement qui opère dans la région d'Uvira tout au début du déclenchement des opérations révolutionnaires au Kivu, dès mars-avril 1964. En août 1964, sa conduite déterminée permet la reprise de Bukavu. Chef d'Etat-Major pour l'ex-Province Orientale, il participe à la reprise de Stanleyville fin novembre 1964. Le 7 janvier 1965, il est nommé Commissaire extraordinaire pour les provinces du Haut-Congo, de l'Uele et d'Ibali-Ituri. Premier ministre du régime Mobutu, du 25 novembre 1965 au 25 octobre 1966, bien que nommé à l'origine pour cinq ans, il est Général de Brigade à partir du 1er janvier 1966. Il est ensuite Président de la Société Nationale d'Assurances - SONAS (1966), ambassadeur en Inde (1967-1969), au Japon (1969-1976) et en Corée du Sud (1971-1976) puis au Brésil à partir de 1976. il a entretemps été élevé aux grades de Général de Division en 1969 et de Général de Corps d'Armée en 1972. En 1979, il est nommé Chancelier des Ordres Nationaux et de l'Ordre des Compagnons de la Révolution. De 1980 à 1985, il est membre du Comité Central du parti unique, le Mouvement Populaire de la Révolution - MPR. Il meurt après 1987, paralysé, après une très longue maladie. Alphonse Bangala (futur Bangala Oto wa Ngama) était alors Commandant de l'Armée Nationale Congolaise au Sud-Kivu. Il deviendra peu de temps après Gouverneur de Léopoldville / Kinshasa et sera l'organisateur de la provocation qui aboutira à la condamnation à mort, le 31 mai 1966, des "pendus de la Pentecôte", dont l'ancien Premier ministre Evariste Kimba, qui seront exécutés le 2 juin 1966 pour prétendue tentative de renversement du Président Mobutu. Devenu Général de Brigade, il défrayera la chronique pour avoir tué l'amant de sa femme. Par la suite, il sera Chancelier des Ordres Nationaux et membre du Comité Central du Mouvement Populaire de la Révolution, le parti unique. Congo-Kinshasa / Congo-Léopoldville. (B).
Edité par AP 25-nov-65, Bruxelles
Vendeur : LIVRESCOLLECTOR, Bruxelles, Belgique
13cm x 21,5cm sur papier photo 14,5cm x 22,5cm. Légère petite tache, très légers plis horizontaux, sinon excellent état. Photo légendée au verso en anglais : Le 25 novembre 1965, le Général-Major Joseph-Désiré Mobutu, auteur du coup d'Etat militaire réussi la nuit précédente, et le Colonel Léonard Mulamba, qui vient d'être nommé Premier ministre, s'entretiennent avec Yvon Kimpiobi, Président de l'Assemblée nationale, Sylvestre Mudingayi, Président du Sénat, François Mopipi, Vice-Président de l'Assemblée nationale, et Albert Kalonji. Le même jour, le coup d'Etat est approuvé sans débat par les deux Chambres réunies. Le 7 mars 1966, Mobutu annoncera aux parlementaires qu'il leur retire le pouvoir d'examiner et de discuter les ordonnances-lois du pouvoir exécutif. Le 22 mars 1966, il s'attribuera le pouvoir législatif, le Parlement étant simplement "informé". Le Colonel Léonard Mulamba (futur Mulamba Nyuny (ou Nyunku) wa Kadima) est né en 1928. Adjudant de la Force Publique à la veille de l'Indépendance, il est nommé Capitaine, commandant le 8e Bataillon d'Infanterie, juste après celle-ci. Il est alors membre du MNC-Lumumba. Major en 1961, il est Chef de Cabinet adjoint des ministres de la Défense Adoula et Anany de 1961 à 1964. Lieutenant-Colonel en 1962, Colonel en 1964, il commande le 3ème Groupement qui opère dans la région d'Uvira tout au début du déclenchement des opérations révolutionnaires au Kivu, dès mars-avril 1964. En août 1964, sa conduite déterminée permet la reprise de Bukavu. Chef d'Etat-Major pour l'ex-Province Orientale, il participe à la reprise de Stanleyville fin novembre 1964. Le 7 janvier 1965, il est nommé Commissaire extraordinaire pour les provinces du Haut-Congo, de l'Uele et d'Ibali-Ituri. Premier Premier ministre du régime Mobutu, du 25 novembre 1965 au 25 octobre 1966, bien que nommé à l'origine pour cinq ans, il est Général de Brigade à partir du 1er janvier 1966. Il est ensuite Président de la Société Nationale d'Assurances - SONAS (1966), ambassadeur en Inde (1967-1969), au Japon (1969-1976) et en Corée du Sud (1971-1976) puis au Brésil à partir de 1976. il a entretemps été élevé aux grades de Général de Division en 1969 et de Général de Corps d'Armée en 1972. En 1979, il est nommé Chancelier des Ordres Nationaux et de l'Ordre des Compagnons de la Révolution. De 1980 à 1985, il est membre du Comité Central du parti unique, le Mouvement Populaire de la Révolution - MPR. Il meurt après 1987, paralysé, après une très longue maladie. Congo-Kinshasa / Congo-Léopoldville. (B).
Edité par CSRC décembre 1965 - janvier 1967, Bruxelles, 1965
Vendeur : LIVRESCOLLECTOR, Bruxelles, Belgique
"Trous de perforatrice aux bords gauches, sinon excellent état. Le CSRC, constitué à l'appel de 22 personnes parmi lesquelles sept anciens prisonniers politiques rescapés des camps de concentration nazis, dont Henri Glineur (ancien sénateur communiste, Vice-Président du Comité International des Anciens de Buchenwald), et plusieurs figures du Mouvement de la Paix des années cinquante, dont Marthe Huysmans (fille de Camille Huysmans, ancien Premier ministre, ministre d'Etat) et Germaine Hannevart, a été créé à Bruxelles le 21 décembre 1965, en tant que comité autonome, dans le cadre du mouvement Action pour la Paix et l'Indépendance des Peuples, lui-même fondé à l'initiative du Parti Communiste de Belgique - PCB (pro-chinois). Il était alors dirigé par un Comité de 15 personnes qui était présidé par le Baron Antoine Allard (secrétaire particulier de la Reine Elisabeth de Belgique), avait pour secrétaire Luc-Daniel Dupire, et comprenait notamment Arnold Hauwaert (membre du Bureau Politique du PCB (pro-chinois)), Paul Bourdouxhe (Président du secteur Cheminots de la Centrale Générale des Services Publics affiliée à la Fédération Générale du Travail de Belgique), Georges Vercheval (futur Directeur du Musée de la Photographie de la Communauté française de Belgique) et Xavier Relecom (Secrétaire National puis Général du PCB de 1936 à son arrestation par l'occupant en juillet 1943). Il développa de nombreuses activités jusqu'au début 1968. Il a émis six communiqués de presse: Communiqué de presse non daté (en fait fin décembre 1965) annonçant la constitution, le 21 décembre 1965, du CSRC, qui "rétablira la vérité en ce qui concerne le développement de la lutte de la Résistance congolaise et organisera le soutien au peuple congolais résistant", ainsi que sa première manifestation publique: la commémoration de l'assassinat de Lumumba, le 17 janvier 1966 à Bruxelles (1p stencylée 27,5cm x 21,5cm). Communiqué du 22 janvier 1966 dénonçant le fait que "Mme Albertine Efono, Présidente des Femmes nationalistes de Yangambi, a été assassinée à Stanleyville suite au "jugement" d'un tribunal militaire fantoche" et qu' "un Belge, le colonel Vanhalewijn, ( ) a réorganisé la "justice" militaire de Mobutu" (1p stencylée 27,5cm x 21,5cm). Communiqué non daté (en fait 24 mars 1966) dénonçant l'incarcération du leader progressiste afro-américain William Epton, "qui s'est proclamé solidaire de la lutte du peuple congolais résistant", pour avoir eu "l'audace de défendre les revendications de la population noire de Harlem et son droit à manifester" suite à l'assassinat de l'écolier noir James Powell par un policier blanc (1p stencylée 27,5cm x 21,5cm). Communiqué du 26 mai 1966 dénonçant la main-mise grandissante des Etats-Unis au Congo depuis l'arrivée au pouvoir de Mobutu et les pressions de Washington sur Bruxelles (2pp stencylées sur un feuillet 33cm x 21cm). Communiqué non daté (en fait 5 ou 6 juin 1966) protestant contre "la sauvage agression déclenchée par les policiers de St Josse lors de la manifestation anti-OTAN organisée le 5 juin par l'Action pour la Paix et l'Indépendance des Peuples, agression qui blessa plusieurs manifestants, dont Arnold Hauwaert, membre du CSRC, qui dut être transporté à l'hôpital" et contre "l'arrestation totalement arbitraire effectuée par la police de Bruxelles de François Plateau, membre du Comité" (1p stencylée 27,5cm x 21,5cm). Communiqué de presse non daté (en fait début janvier 1967) annonçant une Séance d'hommage à la mémoire de Lumumba le 17 janvier 1967 à Bruxelles (1p stencylée 27,5cm x 21,5cm). Congo-Kinshasa / Congo Léopoldville / Belgique / Etats-Unis. (B)".
Edité par UJRC janv-66, (Bruxelles)
Vendeur : LIVRESCOLLECTOR, Bruxelles, Belgique
Agrafé, couverture illustrée, 27cm x 21,5cm, 28pp, photos (Lumumba, Mpolo, Okito, meetings de protestation suite à l'assassinat de Lumumba à Pékin et à Moscou, Soumaliot, Mulele, Kabila, combattants de Kwilu, cadavres de deux mercenaires, un polonais et un italien, entourés de Simba, le Président tanzanien Nyerere et les deux Vice-Présidents Karume et Kawawa). "Léger pli vertical central, trace de papier collant d'expédition à la dernière page. RARISSIME. L'Union des Jeunesses Révolutionnaires Congolaises - UJRC était un mouvement clandestin de jeunes intellectuels congolais (Léopoldville/Kinshasa), étudiants en Europe en majorité, partisans des thèses chinoises et albanaises et soutenant les maquis mulélistes et soumialistes. Fondé début 1965, il appela début 1967 à la création de noyaux marxistes-léninistes, préalable à la fondation d'un parti marxiste-léniniste, mais son existence prit fin au cours de la même année. Son organe, "L'Eclair", exerça une influence certaine à la fois sur de nombreux jeunes intellectuels progressistes et sur des combattants des maquis de diverses tendances. D'abord mensuelle (jusqu'en février 1966) puis à périodicité variable, la revue fut éditée de juin 1965 (alors comme Organe de combat des Etudiants Congolais Révolutionnaires) à avril 1967 grâce à l'aide financière et logistique du Parti Communiste de Belgique (pro-chinois) dirigé par Jacques Grippa, mais sans intervention de sa part quant à son contenu. Les trois premiers numéros, stencylés, furent tirés respectivement à 450, 600 et 1000 exemplaires. Les neuf numéros suivants, imprimés clandestinement et illustrés, furent tirés successivement à 1200, 1400, 1600, 1750, 1875, 1900, 2100, 2900 et 3250 exemplaires, le nombre de pages allant croissant. A partir du n° 5 d'octobre 1965, un certain nombre d'exemplaires furent édités sur papier avion pour diminuer le coût des envois postaux au Congo-Léopoldville, au Congo-Brazzaville et dans les pays limitrophes des maquis de l'Est d'où ils devaient y être acheminés. Une boîte postale à Strasbourg (jusqu'en octobre 1965) puis à Milan (à partir de mars 1966) servait comme adresse fictive d'expédition et comme adresse effective pour la réception de l'importante correspondance, qui était renvoyée en vrac à Bruxelles, siège du secrétariat de rédaction clandestin. Un éditeur responsable fictif à Mulongwe puis à Babafua était mentionné. Outre des articles de fond, la revue a publié de très nombreuses informations de première main relatives aux groupes révolutionnaires contrôlant une partie du pays et aux dirigeants révolutionnaires. Contient notamment: Honneur à nos glorieux martyrs (Patrice Lumumba, Maurice Mpolo et Joseph Okito, assassinés le 17 janvier 1961 à Elisabethville; Pierre-Léopold Elengesa, Colonel Fataki, Jean-Pierre Finant, Jacques Lumbala, Christophe-Charles Muzungu, Emmanuel Nzuzi, Camille Yangara, assassinés près de Bakwanga le 18 janvier 1961) (2pp). S. A. Ibrahim (écrivain soudanais): "Lumumba" (Poème) (1p). N'Zevu Zebula (Secrétaire du Comité Central de l'UJRC): "Lumumba: Les assassinats des impérialistes fortifient la détermination des Simba de libérer le Congo!" (2pp). "Aux membres et sympathisants de l'UJRC: nous devons établir un bon style de travail et donner aux jeunes l'exemple du bon style à suivre" (1p). "Le peuple congolais lutte pour le socialisme et le progrès sous la conduite du Conseil Suprême de la Révolution" (suite) (3pp). "Le Congo en lutte" (informations militaires, activités des dirigeants révolutionnaires, message du Conseil Suprême de la Révolution au Comité de Rédaction de "L'Eclair", déclaration des Forces patriotiques du Lac Léopold II du 22 octobre 1965, etc ) (7pp). "Du côté des fantoches" (nouvelles des territoires sous contrôle du gouvernement de Léopoldville) (3pp). Interview du Commandant en Chef de l'Armée de Libération du Sud-Vietnam du 19 décembre 1965 (1p1/2). "Un pays frère: la République Unie de Tanzanie" (début) (3pp1/2). Congo-Kinshasa / Congo-Léopoldville / Littérature soudanaise / Guerre du Vietnam / Tanzanie. (B)".
"Trous de perforatrice au bord gauche des documents, sinon excellent état. Jules-César Bombolo, étudiant en Europe de l'Est, a participé à la Conférence de l'Union Générale des Etudiants Congolais - sections pays de l'Est à Prague en 1963. Membre de la Jeunesse du Mouvement National Congolais - Lumumba (MNC-L), il a rejoint les rangs révolutionnaires, s'est rangé aux côtés de Christophe Gbenye et, après la chute de Stanleyville, fin novembre 1964, s'est exilé avec les partisans de celui-ci au Soudan, où il est devenu Secrétaire au Commissariat Politique Populaire du MNC-L à Juba. Il sera membre en 2005 du Comité provincial de l'Equateur chargé de la stratégie de la réduction de la pauvreté, dépendant du ministère du Plan de la République Démocratique du Congo. Deux lettres, avec sa signature autographe, adressées à la revue "L'Eclair", publiée par l'Union des Jeunesses Révolutionnaires Congolaises - UJRC : Une lettre de trois pages 25cm x 19cm manuscrites, datée Juba, 15 mars 1967. Il déplore la mésentente qui oppose les dirigeants révolutionnaires et demande à "L'Eclair" "de lancer un appel vibrant et très solennel à tous les membres conséquents ( ) d'adopter la seule bonne ligne politique du MNC-L". Jointe : la copie carbone non signée de la réponse de deux pages 27,5cm x 21,5cm dactylographiées adressée sur papier à en-tête du Comité Central - CC de l'UJRC par Gongo-Musengere, datée 29 avril 1967. Insistant sur la nécessité de créer un Front uni anti-impérialiste, il l'invite à adhérer à l'UJRC, lui demande d'étudier la possibilité de créer et d'organiser auprès des réfugiés congolais de Juba un mouvement de Front Uni s'inspirant de la ligne diffusée par "L'Eclair", et lui donne des informations sur certains anciens étudiants congolais dans les pays de l'Est qui ont rejoint les groupes révolutionnaires. Gongo-Musengere était un des pseudonymes de Théo Tango, Secrétaire permanent du Conseil Suprême de l'Union Générale des Etudiants Congolais (UGEC) - section Belgique d'octobre 1964 à fin 1965, devenu début 1966 membre du Comité Central-CC et Secrétaire de la section Belgique de l'UJRC. En février 1967, il rencontre à Rome Thomas Mukwidi, Commissaire politique du Front de l'Ouest dirigé par Pierre Mulele, Constantin-Marie Kibwe (futur Kibwe Tcha-Malenge), Directeur de la revue "La Révolution", organe du Conseil National de Libération, et Willem-Emmanuel Kabasu-Babo, Chef d'Etat-Major Général du Haut-Commandement du Front de l'Est chargé de l'administration révolutionnaire. Fin 1967, il a l'intention de rejoindre les révolutionnaires congolais formant à Brazzaville la base arrière de Mulele, projet avorté suite à la cessation des activités de l'UJRC. Il retourne à Kinshasa en 1969 et entre au parti unique Mouvement Populaire de la Révolution en 1970. Il décède à Kinshasa en mars 1971, renversé par une voiture. Une lettre d'une page et demie 32cm x 21,5cm dactylographiée suivie de deux post-scriptums manuscrits d'une page au total, datée Juba, 7 juin 1967. Il exprime sa réticence à devenir membre de l'UJRC sans autorisation du CC de son parti, et la nécessité de s'unir autour du Président du MNC-L. Il signale l'arrivée au Soudan d'Odulon (en fait Odilon) Mwanda, représentant de Mobutu, la mise en résidence surveillée de révolutionnaires congolais réfugiés au Soudan, le retour de certains d'entre eux au pays et enfin l'arrestation (par les autorités soudanaises) de Louis Tupaie, représentant du "Gouvernement révolutionnaire congolais" (dirigé par Gbenye) et de huit officiers de l'Armée Populaire de Libération- APL, à savoir les Colonels Augustin Mbinga et Augustin Makondo, le Lieutenant-Colonel Gilbert Bolamba, les Majors Célestin Tchomba et Maurice Tumuteka, les Commandants André Azabe et Patrice Takilalia et le Capitaine Marc Katanabo (le Colonel Makondo avait été nommé par Gbenye chef ad interim de l'APL après la dénonciation des agissements de Gbenye par le Général Nicolas Olenga, fin août 1965). Congo-Kinshasa. (B)".
Edité par Conseil National de Libération - Conseil Suprême de la Révolution 07-août-65, Le Caire
Vendeur : LIVRESCOLLECTOR, Bruxelles, Belgique
2pp stencylées agrafées, 33cm x 21cm. Trous de perforatrice aux bords gauches, très petite déchirure recollée aux bords droits, plis d'envoi, sinon très bon état. Signée sur le stencyl par G(aston) Soumialot, Président, et G(abriel) Yumbu, Secrétaire général du Conseil Suprême de la Révolution - CSR, l'Ordonnance créant, au sein du Conseil National de Libération, un Conseil Exécutif, assumant toutes les fonctions du Gouvernement Révolutionnaire présidé par Christophe Gbenye révoqué la veille, et nommant le Président et les membres de ce Conseil Exécutif: Abdoulaye-Yerodia, Président chargé des Relations extérieures, Michel Mongali, chargé des Finances, Jérôme Mutshungu, chargé de la Santé publique, Martin Kassongo, chargé des Affaires sociales, le Colonel Léon-Aloïs Lokongo, chargé de l'Economie, Camille N'Khumu, chargé de l'Education nationale, et Bernard Salumu, chargé de l'Information et de la Presse. A noter que l'Ordonnance en question fait référence à l'Ordonnance n°4 révoquant le Gouvernement Gbenye en lui attribuant par erreur la date du 5 août 1965, alors que l'Ordonnance n°4 a été prise le 6 août, le 5 août étant probablement la date de la décision. Gaston Soumialot était devenu Président du CSR dès sa création le 21 août 1965. Gabriel Yumbu a adhéré au Parti Solidaire Africain dès sa fondation début 1959 et en est devenu le Deuxième Vice-Président national mi-1959, siégeant à la Table Ronde financière, économique et sociale (Bruxelles, avril-mai 1960). Fin octobre 1960, il est un des cinq membres de la Commission de Sécurité et de Problèmes militaires constituée par Lumumba. Avec Pierre Mulele, il organise un grand meeting nationaliste à Kikwit le 26 novembre 1960 ; tous rejoignent, le 30 novembre, à Brabanta, Patrice Lumumba qui a quitté Léopoldville pour Stanleyville, mais ils échappent à l'arrestation de ce dernier le 2 décembre. Dans le gouvernement Gizenga installé à Stanleyville depuis octobre 1960, il est nommé ministre des Finances faisant fonction mais est envoyé au Caire rejoindre la délégation diplomatique dirigée par Mulele. En juillet 1963, il fait partie du petit groupe de compagnons de Mulele qui décident d'entamer la lutte armée, lui-même étant chargé de rester à Léopoldville pour tenter de former un front politique des partis nationalistes. Le 25 septembre 1963, il est arrêté pour avoir manifesté en faveur de la libération de Gizenga. Détenu à la prison de Makala à partir du 29 septembre, il s'en évade avec Bocheley-Davidson le 9 octobre et arrive à Brazzaville. Il devient Secrétaire général aux Relations extérieures du Comité National de Libération - aile Bocheley et se rend avec ce dernier en URSS en juillet 1964, mais est révoqué le 16 février 1965. Fin mars de la même année, il est expulsé du Congo-Brazzaville vers Accra, d'où il se rend au Caire, où il participe à la Conférence au Sommet des Forces Révolutionnaires, du 7 au 21 avril. Secrétaire général du Conseil Suprême de la Révolution - CSR dès sa fondation le 21 avril 1965, il réside dès lors au Caire. Il préside la délégation du Congo-Léopoldville à la Première Conférence Tricontinentale (La Havane, 13-15 janvier 1966). Il s'oppose à Gaston Soumialot et quitte le CSR au cours du second semestre 1966. Le 15 janvier 1967, il fonde avec Laurent-Désiré Kabila et cinq autres responsables le Parti de la Révolution Populaire "sur la base du marxisme-léninisme" et en devient Premier Vice-Président, responsable de la logistique et des relations internationales. Le 7 mai 1973, il est arrêté par la police tanzanienne dans le train Dar es-Salaam - Kigoma, sur indication des services secrets zaïrois, ramené à Dar es-Salaam puis transféré à Kigoma, où un hélicoptère le prend en charge. Il existe deux versions de sa mort : soit il aurait été jeté de l'hélicoptère dans le lac Tanganyika soit l'hélicoptère l'aurait amené à Kalemie, au Zaïre, d'où il aurait été transféré au Camp Tshatshi à Kinshasa, où il aurait été tué. Congo-Kinshasa. Congo-Léopoldville. (B).