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Date d'édition : 1907
Photographie Edition originale
autre. - ca.1907-2003, Un album photographique de 30x32cm contenant 260 photographies. - Album de 260 photographies originales, composant le seul corpus photographique de Maurice Blanchot et de sa famille, à l'exception de quelques photographies isolées, d'identité ou tardives publiées dans le cahier de l'Herne consacré à l'écrivain. «?Blanchot mit longtemps au défi photographes et caricaturistes de la presse littéraire. Minimalistes et rarissimes, sur tant d'années, sont les esquisses d'illustrations?: en 1962 dans L'Express, une main brandit un livre, sur fond de page ; en 1979, dans Libération, un carré vierge au milieu de la page, portant pour toute légende le nom de Maurice Blanchot et une citation de l'Entretien infini («?un vide d'univers?: rien qui fut visible, rien qui fut invisible?»)?» (C. Bident, Maurice Blanchot). En 1986, à l'occasion d'une exposition de portraits d'écrivains, Maurice Blanchot demande que sa photo soit remplacée par un texte manifestant son désir d'«?apparaître le moins possible, non pas pour exalter [ses] livres, mais pour éviter la présence d'un auteur qui prétendrait à une existence propre?» . Une photo prise à son insu par un paparazzo sur un parking de supermarché, fera longtemps office de portrait de l'écrivain avant que son ami Emmanuel Levinas ne dévoile quelques rares portraits de leur jeunesse. Que Maurice Blanchot ne se soit pas opposé à cette divulgation, que celle-ci soit le fait de son plus proche ami, pourrait s'expliquer par ce que Bident nomme «?l'espacement de l'inquiétude?», l'inactualité des portraits dévoilés faisant écho aux publications reportées de L'Idylle, Le Dernier Mot, L'Arrêt de mort. Seules quelques photographies rassemblées dans les pages centrales du numéro des Cahiers de l'Herne consacré à Maurice Blanchot paru en 2014 complètent ces clichés uniques de l'écrivain le plus secret du XXè siècle. Dans son chapitre «?L'indisposition du secret?», Christophe Bident consacre plusieurs pages à l'absence presque totale d'image de ce partenaire invisible, s'interrogeant sur les motivations intellectuelles et psychologiques de l'écrivain conscient pourtant de l'inévitable révélation à venir?: «?Tout doit devenir public. Le secret doit être brisé. L'obscur doit entrer dans le jour et se faire jour. Ce qui ne peut se dire doit pourtant s'entendre. Quidquid latet apparebit, tout ce qui est caché, c'est cela qui doit apparaître.?» Maurice Blanchot, L'Espace littéraire) Maurice Blanchot refusait généralement d'être photographié, même dans le cadre privé, comme le confirme la famille de sa belle-s ur Anna qui, dans une lettre à son neveu, lui confirme n'avoir pris aucun cliché de l'écrivain, respectant ainsi ses v ux. Pourtant, les photographies prises au sein de sa famille proche, nous montrent un Blanchot parfaitement consentant, et jouant même avec raffinement avec son image offerte au photographe, généralement son frère. Ainsi découvre-t-on un homme élégant posant fièrement sur un ponton de bateau ou sur les quais de Seine, ou plus mystérieux, jouant avec les effets de lumière dans le coin d'une pièce nue. On constate alors une véritable mise en scène photographique, et une réappropriation symbolique de l'image, notamment dans cet étonnant portrait assis de l'écrivain tenant dans ses bras le masque mortuaire de l'«?Inconnue de la Seine?», célèbre tête en plâtre d'une jeune femme supposée noyée et qui orna les ateliers d'artistes après 1900. Véritable légende romantique, cette sculpture au mystérieux sourire post mortem est au c ur du roman d'Aragon, Aurélien, et hante les uvres des artistes du début du siècle dont Rainer Maria Rilke, Vladimir Nabokov, Claire Goll, Jules Supervielle, Louis-Ferdinand Céline, Giacometti ou Man Ray qui, à la demande d'Aragon, en fit un inquiétant portrait photographique. Maurice Blanchot décrira l'inconnue comme «?une adolescente aux yeux clos, mais vivante par un sourire si délié, si fortuné, [.] qu'on eût pu croire qu'elle s'était noyée dans.
couverture souple. - Gallimard, Paris 1949, 15x21cm, 2 volumes brochés en coffret. - | Le plus important essai féministe en tirage de tête | Edition originale, un des 55 exemplaires numérotés sur pur fil, seuls grands papiers. Gardes et pages de faux-titre légèrement et partiellement ombrées. Précieux exemplaire de ce texte fondateur du féminisme moderne. Notre exemplaire est présenté dans un coffret gris historié, dos carré comportant le titre imprimé en rouge, le nom de l'auteur et les sous-titres imprimés en noir, premier plat percé d'une fenêtre laissant apparaître une photographie en noir et blanc sous plexiglass de Simone de Beauvoir dans sa jeunesse, titre imprimé en rouge, nom de l'auteur, tomaison et sous-titre du premier volume imprimés en noir, deuxième plat percé d'une fenêtre laissant apparaître une photographie en couleurs sous plexiglass de l'auteur à l'âge mûr, titre imprimé en rouge, nom de l'auteur, tomaison et sous-titre du deuxième volume imprimés en noir, intérieur du coffret doublé de papier bordeaux, superbe travail signé de l'artiste Julie Nadot. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] | The most important feminist essay in a limited first edition deluxe issue | First edition, one of 55 numbered copies on pur fil paper, most limited deluxe issue. Endleaves and half-title slightly and partially shaded. Exceedingly rare and handsome copy of this seminal text of modern feminism. Our copy is housed in a custom gray clamshell box, square spine titled in red, author's name and subtitles in black, first panel hollowed revealing a black and white photograph of Simone de Beauvoir as a young woman under a plexiglass, title in red, author's name, first volume number and subtitle in black, second panel hollowed revealing a color photograph of the author in her prime under plexiglass, titled in red, author's name, second volume number and subtitle in black, box lined with burgundy paper, superb work by artist Julie Nadot.
Edité par Paris, [Impr. Sainte-catherine, Bruges], 1920 & 1921, 1920
Edition originale Signé
Etat : Très bon. 1ère édition. 2 volumes in-8 (22,2 x 13,8 cm), reliés à l'identique en plein box vison et beige, décor mosaïqué de box avec larmes et lunes de couleurs opposées, séparés verticalement par une composition de box de différents verts et rouges, dos lisses, doublures et gardes de daim beige, tranches dorées, couverture et dos, chemises demi-veau brun et étuis (reliure signée de Paul Bonet), 220 pp., 4 ff. n. ch. (Tome I), 166 pp., 1 f. n. ch. (Tome II). Rarissime édition originale hors commerce. Le tirage fut limité à 13 exemplaires (le colophon du tome I indique un tirage à 12 exemplaires mais l existence d un treizième exemplaire est connue), imprimés sur papier chandelle d'Arches. Exemplaire imprimé pour Roger Martin du Gard, portant le n°9, justifié par Gide qui a signé et inscrit le nom du dédicataire aux deux volumes. Avec une mention autographe signée de Roger Martin du Gard : "Donné par moi à Roger Froment / R Martin du Gard 1958". Etabli en reliure à décor, en deux volumes, par Paul Bonet en 1963 (cf. Carnets, 1419 et 1420). Enrichi, au tome I de la copie par Roger Martin du Gard des 11 premiers vers d'Épigraphe pour un livre condamné de Baudelaire, sur le premier feuillet blanc, suivie d'une annotation de la main de Roger Froment, et au tome II, de trois notes ou lettres signées par Martin du Gard suivantes : - Note autographe signée, intitulée "p.68 bis" et datée de 1926 (1 p.1/2 in-8, reliée entre les pages 68 et 69). Martin du Gard commente les propos de Gide figurant en page 68 : "Roger Martin du Gard, à qui je donne à lire ces Mémoires, leur reproche de ne jamais dire assez, et de laisser le lecteur sur sa soif. Mon intention a pourtant toujours été de tout dire.) et rapporte ce qu'il lui a dit au sujet de l'écriture de cet ouvrage, précisant qu'il était hostile à une telle publication du vivant de son auteur : "Tout cela est coulant et d'un grand charme, mais vous ne faites qu'effleurer les choses, et d'une façon un peu anecdotique. L'analyse que vous faites de vous-même durant ces années de jeunesse pourrait être plus détaillée, approfondie davantage. Vos personnages sont finement indiqués, mais ils glissent devant nous comme des fantômes, et vous pourriez les dessiner d'un trait plus accusé. Ne dites pas que c'est impossible : lorsque vous me contez votre enfance, ce que vous en dites est autrement savoureux [mot souligné] que ce que vous en avez écrit là !". - Tapuscrit d'une lettre de Martin du Gard à Gide, datée du 7 octobre 1920 (2 pages in-4 repliées in fine) : Roger Martin du Gard exhorte André Gide à dévoiler davantage l'inoubliable vérité : " [.] Il est temps d'ouvrir carrément la porte secrète, d'y entrer, et de nous y conduire avec vous, dans un flot de lumière [.]". En bas de la seconde page figure une note autographe signée dans laquelle Martin du Gard explique la provenance de la lettre originale et révèle l'avoir récupérée avant de la donner à la Bibliothèque Nationale de France. - Lettre autographe signée, adressée le 31 juillet 1958, au professeur Froment à qui Martin du Gard offre cet exemplaire de Si legrain ne meurt, lui donnant des nouvelles de la publication de la Correspondance Gide - RMG. Provenance : Roger Martin du Gard (exemplaire nominatif, envoi), Dr Roger Froment (envoi de R. Martin du Gard). Signé par l'auteur. Livre épuisé.
Edité par Guilde du Livre, Lausanne & al. 1941-1977., 1977
Vendeur : OH 7e CIEL, Lausanne, Suisse
A - Reliures plein papier ivoire, titre imprimé au dos et au premier plat, sans illustration ni jaquette au format 24 x 18; B - Cartonnages souples avec jaquettes photographiques ou reliures illustrées entre 25 x 21 & 39 x 33; C - Idem de 29 x 23 à 23 x 17. Éditions oh combien originales, en premiers tirages oscillant (si mentionnés) entre 1'230 et 15'330 exemplaires numérotés. Collection intégrale des albums photographiques publiés par l'éditeur en divers formats et séries, telle que jamais à notre connaissance il n'en est passé en catalogues de libres hères ni en ventes publiques. Notre ensemble comprend non seulement la série basique "B" des 65 albums tels qu'annoncés chez l'éditeur, mais aussi les 4 volumes "A" que notre confrère Jacques Quentin de Genève considérait comme incunables dans la collection proposée sur son catalogue 12 de 1995 (88) et l'intégralité des titres "C" destinés à la jeunesse et imagés par le procédé photographique. La quasi totalité est tirée en héliogravure, procédé de reproduction d'une remarquable qualité, rendant tout particulièrement les plus fines nuances de gris comme les noirs les plus profonds. Quelques ajouts et dédicaces parsèment ces exemplaires, tous en bel état de fraîcheur, en grande partie quasi neufs, 22 titres faisant partie du rarissime tirage de tête des 30 exemplaires en commerce numérotés en romain et réservé aux collaborateurs dont deux d'entre eux dans la première présentation sont en reliure soie ? détail ou consultation de visu sur demande à la Cité. Joint enfin quelques documents dont une petite lettre autographe d'Albert de Mermoud à votre serviteur au sujet de La Banlieue de Paris.La variété et la qualité des auteurs, que ce soit du côté des écrivains comme de celui des photographes, alliées à une maquette équilibrant judicieusement rigueur et audace, dans le prolongement enfin d'une formule relativement nouvelle qui était de ne privilégier aucune dimension poétique entre texte et image nous semblent avoir été les garants de cette remarquable publication, inégalée dans le domaine jusqu'à ce jour, courant sur plus de 35 ans. Connaît-on une autre collection d'une durée aussi longue ? Je crois bien que non.Avec, plus rare encore, une série quasi complète des bulletins de l'éditeur(couvrant toute son activité entre 1936 et 1977) en très grande partie illustrés de photographies, contenant divers et nombreux textes sur le sujet. Ne manque que 3 des 494 numéros recensés. Par contre, 7 d'entre contenant un texte de Gustave Roud sont enrichis d'une photo originale de ce dernier.Ultime ajout "La peinture étrusque" monographiquement photographique :-) et bien entendu, le livre de référence sur la collection, auquel j'ai eu le plaisir de participer. Liste sur demande. [La Guilde du Livre. Les albums photographiques, Lausanne 1941-1977 ? Éditions les Yeux Ouverts, 2012] > En cas de problème de commande, veuillez nous contacter par notre page d'accueil / If you have any problems with your order please contact us via our homepage <.
Edité par Albert Messein, 1909
Livre Edition originale
Couverture rigide. - Albert Messein, Paris 15 janvier 1909-15 décembre 1909, 22x25cm, 12 livraisons reliées en quatre volumes. - « Akademos restera donc une création éphémère, geste précurseur qui marquera l'histoire du mouvement homosexuel et le début du xxe siècle. » Édition originale complète des 12 livraisons de cette luxueuse et éphémère revue fondée et dirigée par Jacques d'Adelswärd-Fersen, un des rarissimes exemplaires sur japon, seuls grands papiers, comportant quatre états des gravures en couleurs. Reliures en demi-percaline sable, pièces de titre en maroquin brun, plats de papier marbré, dos et couvertures conservés pour chaque numéro, bel exemplaire à toutes marges. Notre exemplaire comporte bien les quatre états en couleurs réservés aux exemplaires de luxe, tirés sur divers papiers, de chacune des 23 héliogravures d'esthétique Arts & Crafts, symboliste, Renaissance, Art Nouveau et antique, d'après Maxwell Armfield, Henri Saulnier Ciolkowski, Léonard Sarluis, Bernardino Luini, Giovanni Antonio Bazzi, Gustave Moreau, Raphaël, Léonard de Vinci, Pollaiolo, le Corrège, Piero de la Francesca, Rubens, Jose de Ribera, Francisco Goya, Mederhausem Rodo, Cardet, et des statues et stèles du musée de Naples et d'Athènes. L'élégante maquette de couverture est signée George Auriol, maître de la typographie Art Nouveau. Contributions de Laurent Tailhade, Émile Verhaeren, Renée Vivien, Colette Willy, Joséphin Peladan, Jean Moréas, Henri Barbusse, Arthur Symons, Jacques d'Adelswärd-Fersen, J. Antoine-Orliac, Paterne Berrichon, Jules Bois, Jean Bouscatel, Tristan Derème, Léon Deubel, André du Fresnois, Maurice Gaucher, René Ghil, Henri Guilbeaux, J.-C. Holl, Tristan Klingsor, Ernest La Jeunesse, Gabriel de Lautrec, Abel Léger, Legrand-Chabrier, Louis Mandin, Filippo Tommaso Marinetti, Francis de Miomandre, John-Antoine Nau, Maurice de Noisay, Julien Ochsé, Edmond Pilon, Ernest Raynaud, André Salmon, Valentine de Saint-Point, Robert Scheffer, Tancrède de Visan. Très bel exemplaire sur japon, d'une extrême rareté, de la première revue homosexuelle française. Ce n'est qu'en 1869 qu'apparaît le terme « homosexuel », dans les échanges épistolaires entre les journalistes et juristes allemands Karl Heinrich Ulrichs et Karl-Maria Kertbeny. Leurs écrits attestent des premières tentatives de décrire l'attraction physique envers le même sexe, non pour condamner l'acte, mais pour faire accepter une autre forme de sexualité aux yeux de la société. En effet, si les relations homosexuelles sont un élément constitutif des sociétés humaines depuis l'origine, elles ont longtemps été abordées sous l'angle unique de la relation charnelle. Stigmatisé, l'acte sexuel inverti est tour à tour codifié, toléré ou sévèrement condamné à travers les époques et les cultures, mais jamais interprété sous l'angle d'une attirance exclusive. Ainsi, la France, premier pays à dépénaliser l'homosexualité, supprime en 1791 le « crime de sodomie » dans le Code pénal, mais il faudra attendre la seconde partie du XIXe siècle pour qu'émerge la conscience d'une véritable identité homosexuelle comme le décrit Michel Foucault dans son Histoire de la sexualité : « L'homosexuel du XIXe siècle est devenu un personnage : un passé, une histoire et une enfance, un caractère, une forme de vie ; une morphologie aussi, avec une anatomie indiscrète et peut-être une physiologie mystérieuse. Rien de ce qu'il est au total n'échappe à sa sexualité. Partout en lui, elle est présente [.] Elle lui est consubstantielle, moins comme un péché d'habitude que comme une nature singulière. Il ne faut pas oublier que la catégorie psychologique, psychiatrique, médicale de l'homosexualité s'est constituée du jour où on l'a caractérisée [.] moins par un type de relations sexuelles que par une certaine qualité de la sensibilité sexuelle, une certaine manière d'intervertir en soi-même le masculin et le féminin. L'homosexualité est apparue comme une des figures de la sexualité lorsqu'elle a été rabat.
couverture souple. - Denoël & Steele, Paris 1932, 12x19cm, broché sous chemise et étui. - | L'hommage du maitre de l'argot littéraire à un écrivain populaire | Édition originale, un des 200 exemplaires du service de presse avec la mention "service de presse" imprimée sur le dos, sans le catalogue de l'éditeur en fin de volume. Tout premier tirage avant même les grands papiers. Très discrètes restaurations en coiffe, en tête d'un mors et en marge des plats de couverture. Rare et précieux envoi autographe signé de Louis-Ferdinand Céline?à l'écrivain et parolier Henry Jagot plus connu sous les pseudonymes de Raoul Tabosse et Frédéric Valade. Parolier de cabaret et chansonnier militaire, historien des grandes guerres, mais aussi romancier populaire et auteur de nouvelles pour la jeunesse, Henri Jagot, né en 1858, fut un écrivain aux talents multiple que Céline a pu découvrir dès sa jeunesse. Mais cette dédicace sur un des rares exemplaires du service de presse de son premier roman, témoigne d'une complicité littéraire évidente entre l'inventeur de l'argot littéraire et les maîtres de la langue verte qui l'ont inspiré. Notre exemplaire est présenté dans un coffret décoré d'une composition originale signée Julie Nadot reproduisant les plats et le dos de l'ouvrage. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] | A tribute from the master of literary slang to a writer of popular fiction | First edition, one of 200 service de presse (advance) copies with service de presse printed on spine, without publisher's catalogue at rear. Very first issue printed even before deluxe copies. Rare and precious signed and inscribed copy by Louis-Ferdinand Céline to writer and lyricist Henry Jagot, known as Raoul Tabosse and Frédéric Valade. Very discreet restorations to top spine-end, head of joint and margins of the front cover. Born in 1858, Henri Jagot was a cabaret and military songwriter, historian of the Great Wars, as well as a popular novelist and author of children's literature. Céline discovered his work during his early years. This inscription on one of the rare press copies of his first novel bears witness to an obvious literary complicity between Céline, inventor of literary slang, and Jagot, master of the colloquial language who inspired him. Our copy is housed in a custom clamshell box signed by Julie Nadot reproducing the original cover and spine of the book.
Edité par de fin 1959 au début des années 1990, 1959
Edition originale Signé
Etat : Très bon. 1ère édition. 37 LAS au format in-8 formant un total de 46 pp. 1/2 et un télégramme, 17 enveloppes conservées. Importante correspondance adressée à Maurice Nadeau, composée de 37 lettres autographes signées et d un télégramme, s échelonnant de 1959 au début des années 1990 témoignant de leur sympathie mutuelle et de leur amitié nouée au début des années 60, des collaborations et soutiens en faveur des Lettres Nouvelles et de la Quinzaine littéraire, du Prix des Critiques dont Nadeau et Blanchot furent membres du jury. Y sont évoqués Jean-Paul Sartre, Georges Bataille, Edmond Jabès, Dionys Mascolo, Marguerite Duras, Louis-René des Forêts et des évènements marquants du monde éditorial ou politique (Le Manifeste des 121 (dont Blanchot est le principal rédacteur avec Mascolo et Nadeau), la chute du président chilien Allende, etc.). Quatre lettres de 1962 et 1963 concernent le projet avorté de revue internationale imaginée avec des écrivains italiens et allemands suite à la Déclaration des 121, qui devait remplacer les Temps modernes et les Lettres Nouvelles. En avril 1977, en réponse à un article lui étant consacré dans la Quinzaine Littéraire, Maurice Blanchot adresse une très importante lettre (cf. LAS 26 ci-dessous) retraçant l'historique de sa jeunesse et des années d'occupation. Une lettre envoyée quelques jours plus tard demande de ne pas divulguer ces informations confidentielles. En conclusion du chapitre de Grâces leur soient rendues (Albin Michel, 1990) qu il consacre à Maurice Blanchot Maurice Nadeau, témoigne : « Il n est ni l homme des déjeuners en ville ni même des tête-à-tête, mais sa vigilance n est jamais en défaut, tant à l occasion d évènements publics, de malheurs, qui frappent nos amis, de mon deuil et de mes propres incidents de parcours. Cette amitié m est trop précieuse pour que je me sente le droit d en dire davantage ». 1. LAS du 11 février [1959] : « J ai toujours eu de la sympathie pour les Lettres Nouvelles, leurs rapports vivants à la littérature, la fermeté, quand il le fallait, du jugement politique, et je serais heureux d y montrer cette sympathie en y collaborant. L idée d une concurrence avec la nrf ne m était pas apparue et, en tout cas, ne m aurait pas gêné. C est plutôt des décisions personnelles qui me mettent dans un certain embarras. En deux mots : ayant jugé nécessaire de me donner, pour d autres travaux, un espace libre de pensée, j ai obtenu très amicalement de la nrf cette plus grande liberté. J éprouverais donc quelques scrupules à paraître. Je n avais obtenu du temps libre que pour le consacrer à d autres publications plutôt qu à moi-même. Peut-être donc, un peu plus tard, quand ce nouveau régime de collaboration sera devenu habituel. Mais sur le principe je vous réponds : très volontiers. Avec mes sentiments d amitié. Maurice Blanchot. Ne pensez-vous pas que par le changement de rythme, les Lettres Nouvelles seront amenées à prendre plus de part à la réalité politique ? Ce n est pas une crainte que j exprime ici - tout au contraire. L avenir, vous le jugez sans doute comme moi, ne nous laissera pas en paix ». 2. LAS du 17 septembre [1959?]: « J ai rencontré Geneviève Serreau et je ne sais si elle a senti combien j en étais heureux [.] Ne m en veuillez pas si vous recevez «mon» livre - toujours des livres - anonymement. L anonymat est presque mon nom ». 3. LAS du 26 décembre [1960], enveloppe, faisant suite au Manifeste des 121, rédigé par Mascolo et Blanchot et que Sartre avait signé en septembre 1960 : « Pardonnez moi de vous écrire tardivement [.] Je suis d accord avec vous pour penser qu une exigence se fait jour à laquelle nous devons essayer de répondre. Comment ? Il faut nous interroger les uns les autres et mettre en commun nos raisons et nos expériences. Le silence de Sartre, s il ne nous dégage pas de toute imitation, nous oblige à être encore plus exigeant, à la fois parce que l absence de ce qu il représente doit être compensée et parce qu il ne faudrait pas qu à notre tour nous acceptions les facilités dont il semble n avoir pas voulu se priver. Voyons cela ensemble, bientôt. Et souhaitons-nous une année qui soit vraiment nouvelle : elle le sera, je crois, par les évènements; qu elle le soit donc aussi par notre façon d y répondre ». 4. LAS s.d. [début 1960], à propos de la fin de la formule hebdomadaire des L.N., du jury du Prix des Critiques et de Roger Laporte [Nadeau l éditera dans le numéro d octobre 1960 consacré aux « Jeunes écrivains français »] : « Roger Laporte me demande de vous transmettre ce texte pour les Lettres Nouvelles : je le fais très volontiers. R. Laporte est un jeune écrivain, ami de René Char (et le mien) qui a notamment publié dans Botteghe oscure un court récit intitulé Une migration. Il est certainement destiné à écrire et il a besoin intellectuellement d art, mais vous sentirez quelles sont ses difficultés. [.] Après le 1er janvier, je voulais vous dire combien je regrettais la disparition de la formule hebdomadaire. Vous l aviez rendue très attirante et je l aimais beaucoup. Tenez bon, sous une forme ou sous une autre. Je pense que vous avez appris la décision d Emile Henriot : avec Gabriel Marcel et H. Clouard, il se retire du Prix des Critiques, la mort de R. Kemp ayant achevé de rompre l équilibre de ce mauvais jury dont la majorité terroriste est désormais assurée de l emporter toujours. Voilà un important problème; Nous pouvons rester tels que nous sommes [.] ». 5. LAS du 31 août [début des années 1960?] : « Combien j ai été touché par les signes d amitié que vous m avez faits, il faut bien que je vous le dise un jour, brisant le silence. Je pense à vous très souvent, si à l écart que je vive. Je voudrais marquer combien j apprécie le travail de la Quinzaine, et l intérêt qu il y a à voir ce travail se poursuivre. Il y a quelques temps j ai écrit un petit texte sur les «Cahiers» de Paul Valéry [.] ». 6. LAS : « Le 30 juillet [1962] / Cher Maurice Nadeau, Georges Bataille a été pour moi pendant plus de vingt ans u. Signé par l'auteur. Livre d'occasion.
Edité par Paris, 18. II. 1914., 1914
Vendeur : Kotte Autographs GmbH, Roßhaupten, Allemagne
Manuscrit / Papier ancien
Gr.-8vo. 4 pp. Doppelblatt. Mit gedr. Adresse. An den französischen Schriftsteller und Nobelpreisträger André Gide: Mais, mon cher Gide, mais je serais ravi au sens le plus céleste de ce mot, si un jour il y aurait une traduction du Christophe Rilke par vous, cher ami [Gide hatte vorgeschlagen Rilkes lyrische Erzählung Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke" ins zu übersetzen, was er letztlich aber nicht tat], mais jamais je n'aurais rêvé ny espéré chose si belle. D'abord, je suis sûr que vous en feriez une merveille: en premier lieu parce que c'est vous, et puis parce que vous me comprenez comme il est rare d etre compris en poésie par un esprit qui s agite et se calme dans l élement d une autre langue (car à la fin nous arrivons à une certaine identité d'expression et d'idées et parfois je me dis qu'une chose qui, par exemple, s'appelle ,Haus ne peut pas pour un autre s'appeler ,casa , qu'un des deux doit avoir tort), et, enfin, personne que vous pourrait pénétrer et rendre ce qui fait à peu près (il me semble) la seule qualité de ce poème de jeunesse: c'est-à-dire le rythme tout intérieur, le rythme du sang qui le traverse, qui le porte, qui l'entraîne d'un bout à l'autre, sans qu'il y ait un moment d'hésitation et d'incertitude. L'autre soir, lisant la traduction italienne, je me suis rappelé de cette nuit rêveuse que j'avais écrit ces pages, étonné, presque malgré moi, ravi par la rapidité de cet aïeul adolescent qui, les joues encore toutes chaudes de l'enfance, traverse l'amour pour trouver la mort, l'apothéose de la mort ébloui ! Ah que ce temps est loin, cher Gide, que l'on a pu s'adonner à une telle tempête, sans demander rien, sans s'apercevoir d'aucune difficulté, en une seule nuit, et le matin sachant à peine si peut-être on n'a pas dormi profondément. Donc, merci, de votre intention qui me paraît grande et généreuse, mais qu'elle ne vous pèse point: vous le ferez ou non, selon les saisons de votre être dont on ne sais jamais rien d'avance. C'est déjà une si complète joie pour moi que de sentir le parfum de la possibilité fleurie [ ]" - André Gide war es, der Rainer Maria Rilke in Paris in literarische und künstlerische Kreise einführte.
Edité par Château de Muzot bei Sierre, 10. VII. 1926., 1926
Vendeur : Kotte Autographs GmbH, Roßhaupten, Allemagne
Manuscrit / Papier ancien
Gr.-8vo. 4 pp. Doppelblatt. An den französischen Schriftsteller und Nobelpreisträger André Gide: Mon cher Gide, j'avais appris votre retour le jour de vous envoyer ,vergers , par une lettre de Charles Du Bos. Tout ce que vous avez dû sentir, faire, subir et vaincre, tandis que mon occupation pendant tous ces longs mois se réduit à avoir pactisé avec une de ces chambres qui, sous prétexte d'être propre, s'obstinent à rester la chambre de personne. Je n'avais même pas la chance d'avoir été ,fort souffrant (ce qui aurait permis de trouver une pente de convalescence), depuis longtemps je piétine dans l impasse d un inexplicable malaise: pour en sortir il faudrait ou que je retourne sur mes pas, ou qu on d#emoli[sse] devant moi quelques immeubles. L'une et l'autre solution paraissent d'une égale difficulté. Mais tout cela pour l'instant est oublié, en face de ces paroles consentantes que vous me dites sur ,Vergers . Elles me restent précieuses entre toutes. Si ce petit livre pèse dans vos mains du poids d une fleur . (c est-à-dire tout juste assez pour se faire remarquer en en tombant), sa réalité doit etre celle de la joie que j ai eue à le faire. Mais l'ai-je fait? Ma surprise heureuse consistait à avoir pu recevoir tout cela, à avoir été assez jeune pour rendre mieux cette jeunesse verbale délicieusement offerte. Car vous ne pouvez pas vous imaginer, cher Gide, combien l obéissance active à cette langue admirée m a rejeuni. Chaque mot, en me permettant de l employer à mon aise et selon ma vérite pratiquante, m apportait je ne sais quelle primeur d usage. Cela ressemblait si peu au travail et cela comportait cependant. [ ]".
Date d'édition : 1930
Livre Edition originale Signé
couverture souple. - s.d., 21,4x27,2cm, 9 pages sur 8 feuillets. - Manuscrit autographe complet d'Antoine de Saint-Exupéry. 9 pages sur 8 feuillets à l'encre noire. Traces de pli horizontaux et verticaux. Un petit manque au centre de deux feuillets. Exceptionnel manuscrit inédit de Saint-Exupéry, à rapprocher de ses réflexions politico-économiques publiées dans les Carnets (1989, p. 43). Alors que les effets de la crise de 1929 se font ressentir en France, celui qu'on a surnommé "l'écrivain autodidacte", se passionne ici pour l'économie et apporte des hypothèses de réforme. A grands renforts de formules mathématiques et d'équations, il noircit de sa légendaire écriture des pages « Pour rendre les idées claires sur aujourd'hui » (feuillet 1), sur le fonctionnement économique de l'Etat et le marché du travail. Ces lignes inédites témoignent de la grande curiosité intellectuelle de Saint-Exupéry, son insatiable besoin d'innovation dans tous les domaines du savoir : mécanique, technologique, politique, économique. Saint-Exupéry tente ici de réformer le système capitaliste dont il faisait la critique et qu'il personnifiera en la figure du businessman dans Le Petit Prince. Dans ce texte, il élabore des théories où l'Etat se fait unique employeur, banquier et gestionnaire de la production : « Si l'Etat paie tous les salaires y compris ceux des administrations et se considère comme propriétaire de tous les produits (rien à changer au système capitaliste en ce sens qu'il peut payer aux administrations des primes spéciales rentrant dans leurs salaires et fonction de la qualité ainsi que la quantité. Il débourse une somme X. Il vend (ayant taxé ses stocks de façon à ce qu'ils expriment Y) ». Sa réflexion fait suite aux conséquences du krach boursier qui avait eu raison de l'Aéropostale, colosse aux pieds d'argile où Saint-Exupéry avait déployé ses talents d'aviateur-écrivain. On se souvient également des sublimes lignes tirées de Terre des Hommes précisant l'opinion de l'écrivain sur la valeur du travail : « La grandeur d'un métier est peut-être, avant tout, d'unir des hommes: il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines ». Soucieux d'une meilleure répartition des richesses, il forme au fil des pages une théorie à mi-chemin entre Keynes et Marx, sur le marché du travail et le régime des retraites. L'écrivain était bien au fait du labeur de l'ouvrier, lui qui passa de longues heures, penché sur la mécanique de ses carlingues. Il détaille ses vues sur les durées de travail « Soit en fin de compte 5 heures de travail par exemple pour produire - par homme - tout ce qui est nécessaire à l'homme. Avec un travail faible et il est possible d'alimenter les hommes de tout ce qui leur est - et peut avec l'augmentation du luxe - leur devenir nécessaire », et fait des calculs sur les épargnes, les retraites, le pouvoir d'achat. Ses réflexions autour du travail inondent ses chefs-d' uvre littéraires ainsi que ses écrits personnels, aspirant à un monde meilleur et une communauté humaine plus égalitaire : « À côté du poète le nez dans les étoiles (ce qu'il pouvait être parfois), de l'enfant piégé dans une grande carcasse d'homme qui regretta toujours le paradis perdu de sa jeunesse, de l'humaniste mystique de Citadelle, facettes d'un être infiniment complexe, Saint-Exupéry était aussi un homme de son temps, passionné par la modernité, en particulier technique, et qui essaya sans cesse de réfléchir à tous les problèmes qui se posaient à elle. D'où ces carnets, notes, feuillets épars innombrables qu'il noircissait sans relâche et transportait toujours dans ses poches et ses malles, et dont il aurait peut-être un jour fait un livre. » (Jean-Claude Perrier) Rares pages d'une personnalité profondément humaniste, d'un homme aux dons multiples d'aviateur, de romancier, de combattant politique et penseur économique. Saint-Exupéry pose ici les fondations d'une société idéale, et tente de calculer les facteurs à l'origine d'un ordre social harmonieu.
couverture souple. - Editions des hommes nouveaux, Paris 13 juin1913, 17x22,5cm, broché. - Édition originale du second livre de Cendrars, imprimée à 150 exemplaires sur papier de Hollande à la forme et proposée aux souscripteurs. Selon Sonia Delaunay, Séquences, Pâques à New York et le Transsibérien ont été publiés aux frais de l'auteur, grâce à un petit héritage. Le siège indiqué - Éditions Hommes nouveaux - 4, rue de Savoie, était en effet la petite chambre mansardée que Blaise Cendrars occupait à cette époque. Précieux exemplaire des poèmes de jeunesse de Blaise Cendrars, d'une exceptionnelle rareté et dans un état de conservation remarquable. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
Edité par 1936-1938, Calmann-Levy, Editeurs, 1936
Vendeur : Tiré à Part, Marseille, France
15 volumes petit in-4 carré ( 230 X 180 mm ) demi-maroquin bleu nuit à coins, dos lisses ornés de motifs mosaïqués différents pour chaque volume, têtes dorées, couverture et dos conservés ( Reliures signées de FRANZ ). Importante édition collective comprenant de très nombreuses illustrations, hors texte et dans le texte, en couleurs et en noir, de différents artistes. EXEMPLAIRE UNIQUE hors commerce, 1 des 20 du tirage de tête tirés sur Japon ( n° IX ), contenant 3 états pour les 119 illustrations hors-texte ( état définitif en couleurs, état bistre et état noir ), et 18 AQUARELLES ET DESSINS ORIGINAUX: Henri DELUERMOZ ( 5 ) - Emilien DUFOUR ( 1 ) - Charles FOUQUERAY ( 3 ) - Maurice LALAU ( 2 ) - Auguste LEROUX ( 1 ) - A.-E. MARTY ( 4 ) et Mathurin MEHEUT ( 2 ). "Édition recherchée et cotée" ( Carteret ) - Monod, II-7307 et s. Bel exemplaire.- AZIYADE. Illustrations d'Auguste LEROUX. + 1 aquarelle originale.- LES DESENCHANTEES. Illustrations de Antoine CALBET.- MADAME CHRYSANTHEME. Illustrations de Sylvain SAUVAGE.- LE MARIAGE DE LOTI. Illustrations de Jean-Gabriel DOMERGUE.- MATELOT. Illustrations de Charles FOUQUERAY. + 2 aquarelles originales.- MON FRERE YVES. Illustrations d'Emilien DUFOUR. + 1 lavis original à double page.- PECHEUR D'ISLANDE. Illustrations de Mathurin MEHEUT. + 1 lavis et 1 aquarelle originaux.- RAMUNTCHO. Illustrations de Pierre BRISSAUD.- LE ROMAN D'UN SPAHI. Illustrations de Charles FOUQUERAY. + 1 aquarelle originale.- LA TROISIEME JEUNESSE DE MADAME PRUNE. Illustrations de Sylvain SAUVAGE.- LA MORT DE PHILAE. Illustrations de Henri DELUERMOZ. + 4 aquarelles originales.- UN PELERIN D'ANGKOR, SUIVI DE LE LIVRE DE LA PITIE ET DE LA MORT. Illustrations de Maurice LALAU. + 2 aquarelles originales.- PRIME JEUNESSE, suivi DE UN JEUNE OFFICIER PAUVRE. Illustrations de A. E. MARTY. + 1 aquarelle ( à 3 sujets ) et 3 lavis originaux.- LE ROMAN D'UN ENFANT. Illustrations de A. E. MARTY.- VERS HISPAHAN. Illustrations de Henri DELUERMOZ. + 1 aquarelle originale. Gravure Dessin Reliure Littérature Aquarelle.
Date d'édition : 1905
Livre Edition originale Signé
couverture souple. - Paris 18 mars 1905, 13,1x20,9cm, 3 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Victor Segalen adressée à Emile Mignard, trois pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier quadrillé. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Une des très rares lettres relatant le rocambolesque sauvetage des oeuvres de Gauguin par son "champion". Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. Segalen a quitté Tahiti, après avoir transité par Colombo, Port Saïd et Toulon, il est à Paris pour quelques jours et raconte à son ami les réactions face aux uvres de Gauguin qu'il a fait revenir de Polynésie. La vente aux enchères des biens et des uvres de Gauguin, demeurés dans sa Maison du Jouir après sa mort, se déroula à l'automne 1903. L'un des rares acquéreurs présents lors de cette liquidation fut Victor Segalen qui permit ainsi le sauvetage de plusieurs pièces capitales du peintre qui risquaient d'être détruites dans l'indifférence générale. Segalen, qui avait espéré arriver à temps pour rencontrer Gauguin, ravive sa mémoire en tentant - malgré sa faible solde - d'acquérir un maximum d' uvres de son défunt mentor. Il relate dans son « Hommage à Gauguin » (préface des Lettres de Paul Gauguin à Georges-Daniel de Monfreid, 1918) cette dispersion aujourd'hui incroyable : « Puis s'accomplit la vente judiciaire, sous les formes les plus légales, les plus sordides. On liquida sur place les objets « utiles », vêtements, batterie de cuisine, conserves et vins. Une autre adjudication eut lieu à Papéété, et comprenait quelques toiles, deux albums, l'image de Satan et de la concubine Thérèse, le fronton et les panneaux de la Maison du Jouir, la canne du peintre, sa palette. Pour acquéreurs : des marchands et des fonctionnaires ; quelques officiers de marine ; le Gouverneur régnant à cette époque ; des badauds, un professeur de peinture sans élèves devenu écrivain public. [.] La palette m'échut pour quarante sous. J'acquis au hasard de la criée tout ce que je pus saisir au vol. Une toile [Village breton sous la neige], présentée à l'envers par le commissaire-priseur qui l'appelait « Chutes du Niagara » obtint un succès de grand rire. Elle devint ma propriété pour la somme de sept francs. Quant aux bois - fronton et métopes de la Maison du Jouir, personne ne surmonta ma mise de.cent sous ! Et ils restèrent à moi. [.] Les bois de la Maison du Jouir, je les destinai dès lors, à l'autre extrémité du monde, à ce manoir breton que Saint-Pol-Roux se bâtissait, lui aussi, comme demeure irrévocable, dominant la baie du Toulinguet, sur la presqu'île atlantique. La palette, je ne pus décemment en faire mieux hommage qu'au seul digne de la tenir, - non pas entre ses doigts, comme une relique dont on expertise avec foi l'origine, - mais passant dans l'ovale au double biseau le pouce qui porte et présente le chant des couleurs, .à Georges Daniel de Monfreid. [.] Cette toile [Village breton sous la neige], je l'ai gardée. Le don même en serait injurieux. Gauguin mourut en la peignant, c'est un legs. » La biographie de Gauguin par David Haziot, dresse l'inventaire précis des uvres achetées par Segalen : « Segalen put acquérir sept toiles sur dix. Parmi elles l'autoportrait Près du Golgotha [aujourd'hui au musée d'art de Saõ Paulo]. Les sculptures Père Paillard et Thérèse partirent, ainsi qu'une seconde version des trois femmes au bord de la mer dont une allaitant à leurs pieds. [.] Segalen [.] emporta le carnet de dessins d'Auckland, quatre des cinq panneaux de bois qui ornaient la porte de la Maiso.
Edité par Imp[rimerie]. Puvrez., Brussels., 1926
Vendeur : Sims Reed Ltd ABA ILAB, London, Royaume-Uni
Photographie
4 issues in 3. Folio. (326 x 252 mm). [Bifoloium; two bifolia; two bifolia]. Headline with publication details, list of contributors to first issue and printed text in French and occasionally Flemish throughout with typical dada typographic caprices (text ornaments, frequent aphorisms, nonsensical inserts, the predominance of type in lowercase), printed illustration in monochrome throughout, printed music in issue 2, final leaf verso of each issue with advertisements. Original publisher's printed newsprint wrappers, loosed as issued, final number stapled as issued. An excellent complete set of the scarce Belgian Surrealist review 'Marie', including the truly rare final number 'Adieu à Marie'. Founded by Mesens and Magritte, the short-lived 'Marie' - opinions appear to differ as to whether the final number 'Adieu à Marie' was published in September 1926 or 1927 - has a very different flavour to contemporary French Surrealist reviews and has an appearance that retains the look of dada. The review cemented the alliance between the coteries of Mesens and Magritte and that of Paul Nougé and the contributors were notably Belgian but also included Paul Klee, Man Ray, Francis Picabia, Hans Arp and Tristan Tzara. Absent for the most part, save for a quotation by Louis Aragon from 'La Révolution Surréaliste', Pierre de Massot's 'Au Petit Jour' and Georges Ribemont-Dessaigne's 'Les Hommes', are the French, André Breton in particular. Featuring many of the typographic caprices of dada, the issues are visually striking, with the rarest of them, 'Adieu à Marie', particularly so. 'Adieu à Marie' opens with Paul Nougé's visual poem 'éprouvons nos regards' to the verso of the wrapper and features Mesens' extraordinary collage work of misunderstanding and miscommunication to the central spread: featuring a monochrome photograph of a fist with knuckle-duster to each page, the first is captioned 'comme ils l'entendent' and the second 'et comme nous l'entendons'. The issue concludes with contributions from René Magritte ('Vous'), André Souris ('Correspondance' and Camille Goemans ('Actualité'). 'C'est avec les quatre livraisons de Marie, que l'on voit poindre le Surréalisme, sous la désinvolture, la provocation et la dérision du mouvement dadaïste.' (P. Fréchet). 'Mesen's and Magritte's subsequent review 'Marie' 'Journal bimensual [sic] pour la belle jeunesse' - the title is a reference to Picabia's 'Sainte Vierge' in '391' - is still biased in the direction of '391', with aphorisms, lists of names lined up to form a poem, and Picabia's 'Optophone' reproduced on the front of the second issue. However, 'Marie' also marks a rapprochement with Nougé and 'Correspondance'; Lecomte reviews Soupault's translation of Blake in no. 1, and the third and final number, 'Adieu à Marie', published in 1927, has contributions by Nougé, Goemans and André Souris.' (Dawn Ades). The complete series of 'Marie' including the final number 'Adieu à Marie' is rare and while many institutions hold the later facsimile edition, we can trace few examples of the original: the Bibliothèque Nationale de France as well as Yale, Iowa and the Art Institute of Chicago appear to hold complete sets, while those at Harvard, the Menil Collection lack issue 4 while the Université de Montréal notes their issue 1 is incomplete; COPAC adds a copy at the British Library that lacks the final number. [Ades 13.25 (lacking the final number), see pp. 330 & 335 - 336; Le Fonds Paul Destribats 248].
Date d'édition : 1932
Vendeur : Librairie Seigneur, VOINGT, France
Manuscrit / Papier ancien Signé
Sous portefeuille. Etat : Très bon. Très importante lettre autographe signée de Saint-Exupéry adressée à son ami Jean Lucas : 6 pages manuscrites. La lettre, non datée, semble avoir été écrite de Toulouse en 1932. Saint-Exupéry y exprime sa lassitude de fréquenter certains compagnons : Serre, de Beyssac, Daurat, et surtout "le gros Dalvat (?)". La lettre est écrite alors que la société Aéropostale est rachetée par la SCELA : période d'incertitude quant au devenir de certains pilotes . On sent saint-Exupéry inquiet, las de son existence d'alors et regrettant sa jeunesse. 6 pages 1/4 au format 21 x 27 cm.
Edité par Paris, 1903
Vendeur : Librairie Pierre Adrien Yvinec, Paris, France
Membre d'association : ILAB
Manuscrit / Papier ancien
Couverture rigide. Etat : Très bon. Édition illustrée. In-4 (326 x 238 mm), 2 ff. blancs, 20 ff. enluminés, 2 ff. blancs. Maroquin marron, encadrements de filets dorés et à froid sur les plats, dos à nerfs orné de même, auteur, titre et date en pied dorés, double filet doré sur les coupes, tranches dorées, doublure de maroquin bleu, encadrement de filets dorés, listel de maroquin vert et large décoration floral style Art nouveau mosaiquée en maroquin vert et orange à l'intérieur, garde de soie marron et gardes de papier peigné, chemise en demi-maroquin marron, étui avec bords en maroquin, menus frottements à la chemise et à l étui (Mercier Sr de Cuzin). Somptueux manuscrit enluminé pour Charles Gadala par le peintre miniaturiste Joseph Van Driesten. Ce conte de jeunesse en vers d'Edmond Rostand raconte notamment le retour sur terre de Jésus et Saint-Pierre. Il se compose de 20 feuillets in-folio. Le premier est orné d'une peinture montrant un paysage au couché du soleil caché en partie par un parchemin accompagné d'un sceau aux armes de Paris ; sur le parchemin est écrit : "Ce livre a été composé et exécuté pour monsieur Charles Gadala par J. van Driesten". Suivent le titre avec une grande lettrine peinte, un portrait en buste de l'auteur dans un paysage automnale, un faux-titre intitulé "Pièce à dire" avec cadre floral, 10 feuillets de texte avec de superbes encadrements floraux à la manière des manuscrits anciens, le dernier illustré en plus d'une brouette avec un soleil rayonnant en arrière plan, cinq compositions originales à pleine page illustrant le texte, avec encadrement floral, et au tout dernier feuillet une couronne d'épines rayonnante avec trois clous au centre. Les compositions de van Driesten sont d'une qualité remarquable et les enluminures à pleine page forment chacune un véritable petit tableau, faisant de ce livre un réel chef-d'oeuvre. Ce manuscrit fut présenté à Edmond Rostand qui ajouta cette note au bas du premier feuillet : "Tous mes remerciements à M. Charles Gadala pour avoir fait enluminer avec tant d'art ce petit conte en vers. Paris, 4 juin 1903. Edmond Rostand". Magnifique exemplaire unique en reliure doublée de Mercier.
Edité par Paris, 7.4.1917 (Poststempel), 1917
Vendeur : Kotte Autographs GmbH, Roßhaupten, Allemagne
Manuscrit / Papier ancien
8vo. 4 pp. Mit eigenhändigem Kuvert. An Germaine Lavignac (1881-1957), die Proust durch Reynaldo Hahn kennengelernt hatte. Er schreibt, dass er aufgrund eines Augenleidens kaum Schreiben konnte. [ ] Je n'ai aucune nouvelle de mon frère, j'ai eu un grand chagrin en apprenant qu'il était reparti. Je croyais si durable le provisoire [ ] J'ai trouvé votre mère d'une jeunesse invraisemblable, votre soeur ravissante, et vous je ne peux pas mieux dire qu'en disant '' la même '', la même qu'à Houlgate et rue du Rocher quand vous faisiez tourner les tables. Je suis un peu honteux de vous avoir montré l'autre soir combien j'avais peu de facilité pour trouver des vers [ ] Ce jeu est un peu trop littéraire et dépasse un peu mes capacités. [ ]".
Date d'édition : 1937
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
Pas de couverture. - Londres 26 décembre 1937, 17,9x22,9cm, une feuille. - Lettre autographe signée de Stefan Zweig adressée à Alfred Cortot, deux pages sur un feuillet rédigées à l'encre violette. Superbe lettre autographe dans laquelle le fin collectionneur fait part de son acquisition de manuscrits inédits de Wagner à son ami Alfred Cortot qui lui-même doit à sa précoce découverte du compositeur allemand, sa carrière de chef d'orchestre. Cortot partageait en effet avec Zweig son « envoûtement quasi tyrannique [subi] avec autant d'ivresse que de ferveur » pour le compositeur. Zweig, qui parlait de sa collection comme « plus digne de me survivre que mes propres uvres » (Le Monde d'hier, 1942) refait pour son ami le détail de cette incroyable découverte de centaines de feuillets oubliés, comprenant de la correspondance intime de Wagner, des partitions et extraits de livrets d'opéras de sa main dont Le Hollandais volant, La sublime fiancée, Les Fées, La défense d'aimer (ou La Novice de Palerme) ainsi qu'une version orchestrale perdue de Rule Britannia. En ce mois de décembre 1937, alors qu'il est réfugié à Londres fuyant la terreur brune, Zweig s'enthousiasme pour des archives d'un temps où l'Europe intellectuelle vivait en parfait syncrétisme. L'écrivain pose un regard nostalgique sur les papiers de Richard Wagner, qui, comme lui, a passé sa jeunesse à parcourir les capitales européennes : « J'ai eu la chance extraordinaire de pouvoir mettre la main pendant un petit séjour à Vienne sur tout un lot de manuscrits musicaux et littéraires de Richard Wagner de sa première époque (Leipzig, Magdebourg, Riga et Paris) ». Parmi ces précieux manuscrits, se trouve entre autres le rarissime arrangement orchestral du chant patriotique anglais Rule Britannia, disparu pendant plus de soixante ans. Partageant sa passion de Wagner avec son ami le pianiste Cortot, il lui annonce sa découverte avec cet émerveillement si familier aux collectionneurs devant une trouvaille exceptionnelle :" [.] Il contient des choses qui vous intéresseront spécialement par exemple la traduction complète (60 pages) la version française (inédite (je crois) du texte du "Liebesverbot") entièrement de la main de Wagner, puis les manuscrits d'une chanson de vaudeville "Descendons la Courtille" (qu'il faisait dans sa misère la plus noire) [.] presque trente pièces du plus haut intérêt et justement de l'époque la plus rare. Tout cela était caché pendant 50 ans dans une collection privée et j'avais la chance de pouvoir acquérir le lot entier un jour avant que Bayreuth envoyait une personne de confiance". La lettre constitue un fascinant témoignage de la vie parallèle de Zweig, qui s'était forgé une réputation de collectionneur éclairé. Sa collection lui a par ailleurs inspiré une de ses plus belles nouvelles, La collection invisible (die Unsichtbare Sammlung) ainsi qu'un essai pionnier dans le Deutscher Bibliophilen Kalender (De la collection d'autographes considérée comme un art). Ses centaines d'autographes historiques, musicaux et littéraires du Moyen-Age au XXe siècle, étaient soigneusement répertoriés dans des catalogues et rassemblés dans la bibliothèque-musée de sa maison du Kapuzinerberg : "Dans cette bibliothèque, "lieu de culte", il exerce aussi une véritable activité d'expert en autographes [.] La bibliothèque attirera un nombre de savants professeurs, parfois accompagnés de leurs assistants, qui n'hésiteront pas à revenir y travailler au calme des jours d'affilée, voire des semaines" (Stefan Zweig, le voyageur des mondes, Serge Niemetz). Avec cette acquisition, Zweig voit se réaliser le rêve de tout collectionneur. Exilé depuis deux ans en Angleterre, et bravant la progressive fermeture des frontières de l'Europe, Zweig retourne à Vienne à temps et fait l'achat de ces documents exceptionnels, soustraits aux émissaires de Bayreuth qui rassemblaient déjà à l'époque une importante collection aujourd'hui gérée par le musée et la fondation Wagner. On reconnaît également dans.
Couverture rigide. - Grasset, Paris 1923, 12x19cm, relié. - Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Reliure en demi maroquin bleu marine à petits coins, dos lisse comportant une petite éraflure, date dorée en queue, filets dorés sur les plats de papier bleu, gardes et contreplats de papier bleu, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure signée de D.H. Mercher. Précieux envoi autographe signé de Raymond Radiguet : « A monsieur Léon Daudet avec ma profonde admiration. » Raymond Radiguet fait la connaissance de Léon Daudet par l'entremise de son frère Lucien Daudet, très lié à Jean Cocteau depuis sa jeunesse. Radiguet avait nourri pour Léon Daudet, alors député de Paris et membre de l'Action française, une fervente admiration qui s'était muée, très peu de temps avant son propre décès, en critique acerbe. L'origine de ce brusque revirement se trouve dans le scandale provoqué par le suicide du fils de Léon Daudet, Philippe, en novembre 1923 : le député, pour sauver son honneur, soutient la thèse d'un assassinat politique par des membres de la Sûreté Générale, à qui il reproche leurs idées républicaines. Radiguet, touché par la mort de l'adolescent, est révolté par l'attitude du père et, dans un mouvement d'humeur, écrit dans son journal : « Léon Daudet. Il est trop protégé par la République. Le déploiement de forces fait autour de lui, non par [les] Camelots du Roi, mais par le Gouvernement. Son assassinat serait peut-être deuil national, mais n'attristerait pas beaucoup ni profondément. Ce qui fait que je ne l'aime plus, c'est qu'on l'aime trop, c'est qu'il est comme les autres hommes politiques - un peu mieux, oui - Léon Daudet, c'est la Troisième République. Charles Maurras est mieux, quoique pas admirable, mais s'il est vulgaire, sa vulgarité est d'une époque antérieure à celle de Léon Daudet. » (RD, uvres complètes, Paris, 1993). Rare témoignage de l'admiration juvénile de Raymond Radiguet pour le maurassien Léon Daudet. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] First edition, one advance (service de presse) copy. Handsome autograph inscription from Raymond Radiguet to Léon Daudet: « A monsieur Léon Daudet avec ma profonde admiration. » Raymond Radiguet fait la connaissance de Léon Daudet par l'entremise de son frère Lucien Daudet, très lié à Jean Cocteau depuis sa jeunesse. Radiguet avait nourri pour Léon Daudet, alors député de Paris et membre de l'Action française, une fervente admiration qui s'était muée, très peu de temps avant son propre décès, en critique acerbe. L'origine de ce brusque revirement se trouve dans le scandale provoqué par le suicide du fils de Léon Daudet, Philippe, en novembre 1923 : le député, pour sauver son honneur, soutient la thèse d'un assassinat politique par des membres de la Sûreté Générale, à qui il reproche leurs idées républicaines. Radiguet, touché par la mort de l'adolescent, est révolté par l'attitude du père et, dans un mouvement d'humeur, écrit dans son journal : « Léon Daudet. Il est trop protégé par la République. Le déploiement de forces fait autour de lui, non par [les] Camelots du Roi, mais par le Gouvernement. Son assassinat serait peut-être deuil national, mais n'attristerait pas beaucoup ni profondément. Ce qui fait que je ne l'aime plus, c'est qu'on l'aime trop, c'est qu'il est comme les autres hommes politiques - un peu mieux, oui - Léon Daudet, c'est la Troisième République. Charles Maurras est mieux, quoique pas admirable, mais s'il est vulgaire, sa vulgarité est d'une époque antérieure à celle de Léon Daudet. » (RD, uvres complètes, Paris, 1993). Rare témoignage de l'admiration juvénile de Raymond Radiguet pour le maurassien Léon Daudet.
Couverture rigide. - Grasset, Paris 1931, 17,5x22,5cm, relié sous étui. - Édition originale, un des 31 exemplaires numérotés et réimposés sur vélin d'Arches, tirage de tête après 6 japon et 15 Montval. Reliure en plein maroquin bleu marine, dos lisse orné d'une bande de chagrin gris à grain long doré, plats mosaïqués en leurs centres d'une large bande de chagrin gris à grain long, celle du premier plat contenant une seconde bande dorée, gardes et contreplats de papier parme, doubles couvertures et double dos conservés, tête dorée sur témoins, étui de papier noir bordé de maroquin noir, élégant ensemble signé A. T. Boichot. Précieux et bel envoi autographe signé de Georges Bernanos à Léon Daudet en souvenir de son fils Philippe qui se suicida à l'âge de 14 ans, son père accusant les milieux anarchistes ou la police de la Troisième république d'avoir maquillé ce « crime » en suicide : « Au jeune étudiant tout étincelant d'audace et de génie, avec son teint doré ; ses yeux brefs, fulgurants, sa bouche nerveuse, cette voix de cuivre étrangement dominatrice et tout-à-coups caressante, jusqu'au rire pathétique où roule et se prolonge, on ne sait quelle plainte secrète, augurale. (La Grande Peur, XIV - page 363). En mémoire de Philippe. G. Bernanos. » La profonde amitié et admiration qui unit les deux écrivains polémistes se manifesta par nombre d'écrits et articles laudateurs inaugurés par la première critique littéraire de Daudet : « Demain le premier livre, le premier roman d'un jeune écrivain, M. Georges Bernanos auteur de Sous le soleil de Satan, sera célèbre. Je dirai de lui, comme je le disais naguère de Marcel Proust - hélas ! - qu'une grande force, intellectuelle et imaginative, apparaît au firmament des lettres françaises. Mais cette fois synthétique, et non plus analytique, et dans un genre à ma connaissance encore inexploré et qui est le domaine de la vie spirituelle, des choses et des corps commandés par les âmes. » Cinq ans plus tard, Bernanos réalise cette exceptionnelle dédicace sur le plus important texte politique de sa période monarchiste qui rend, en sous-texte, un vibrant hommage à son dédicataire. Léon Daudet, cité une vingtaine de fois, y est présenté comme l'ultime héritier de cette pensée subversive censée effrayer les bien-pensants. La dédicace reprend d'ailleurs un passage entier en son honneur. Bernanos insère cependant dans la citation une infime variation qui modifie le sujet même de la louange. « Le "jeune écrivain" » de la page 363 est ici remplacé par « Au jeune étudiant », qui ne se réfère plus à son vieil ami, mais à la « mémoire de Philippe », le très jeune fils de Léon Daudet suicidé ou assassiné quelques années auparavant. Cette association entre le portrait du père et du fils est d'autant plus surprenante que l'enfant de 14 ans avait épousé une idéologie à l'opposé de celle de l'Action française, trouvant la mort dans des circonstances troubles alors qu'il rejoignait les milieux anarchistes. Or, en cette année 1931, Bernanos compose justement un roman dont Philippe est, sous les traits d'un dandy désenchanté, l'un des principaux protagonistes. L'écrivain conserve d'ailleurs le prénom du jeune homme et sa fin tragique dont il résout fictivement le mystère. Abandonné, Un mauvais rêve sera l'objet d'une tentative de reprise en 1934 et retravaillé « en 1935. Cet ambitieux roman, resté inachevé, tentait de répondre à l'incompréhension de la génération de Daudet et Bernanos - enfermée dans une vision du monde manichéenne dont on connait les conséquences tragiques - face au bouleversement social amorcé par la jeunesse rescapée de la Grande Guerre. Bernanos réinterprète les moeurs et choix politiques du jeune Philippe en « malaise profond ressenti par une jeune génération d'après-guerre qui tente de combattre sa panique intérieure par la frivolité ou la frénésie idéologique, le crime comme épanouissement du mensonge » (François Angelier, Georges Bernanos, la colère et la grâce). Plus qu'une dédicace de.
Paris, Le cercle des arts de l'Union de la jeunesse républicaine de France, 1947-1952, formats et présentations divers.Publication artisanale, dirigée par F.Giusti, entièrement manufacturée par de jeunes artistes et des étudiants en art appartenant à v l'Union de la jeunesse républicaine de France proche du parti communiste français, TRAITS paraît à des dates difficiles à déterminer. Ses huit premiers numéros sont présentés dans des chemises aux couvertures illustrées notamment de bois gravés et de collages. Louis Aragon, Paul Colin, Gimond, Francis Jourdain, Fernand Léger, Marcel Lods, André Marchand, Matisse, Léopoldo Mendez, Henry Moore, Paul Nelson, Richard J. Neutra, Auguste Perret, Paul Eluard, Marcel Gromaire, Le Corbusier, Pablo Picasso, Candido Portinari, Marc Saint-Saëns y collaborèrent. Détail des parutions :-N°1 : Avril 1947, 299x208mm, 3ff.ronéotées agrafées. Paul Nelson, Dina Vierny-N°2 : sans date, 270x209mm, 6ff. ronéotés agrafés. Paul Colin, André Marchand, Francis Jourdain.Les numéros 1 et 2 se présente dans une chemise en papier fort, la couverture illustrée d après une gravure sur bois.-N°3 : Janvier 1948, 302x241mm, 8p. : André Mercier Masson, Urbanisme et économie-Reconstruction. Sous couverture en papier fort 399x298mm, illustrée.-N°4 : sans date, 299x278mm, 8p. sous couverture de Fernand Léger ; Auguste Perret, Richard Neutra, Marcel Lods, Marcel Gimond. Sous chemise à découpe 399x298mm.-N°5 : sans date, 332x299mm, 8p, en feuilles sous couverture de Gromaire. Aragon, Le Corbusier, Gromaire, Gil.-N°6 : sans date, 302x271mm, 8p. Avec Picasso à Vallauris, avec les peintres italiens à Rome, avec les étudiants d architecture à Londres. Gil, Picasso, Claude Mendelovic, illustration de Consagra. Sous chemise en papier fort 398x298mm, illustrée d un montage de Picasso d après la lithographie « Tête de femme » (Bloch 384).-N° 7 :314x268mm, 12p.Spécial Henry Moore. Matériaux pour une peinture vivante, Marc Saibt-Sens, Claude Mendelovic, Mexique par Leopold de Mendez. Sous chemise en papier fort illustrée d un montage d après Henry Moore.-N°8 : Mars 1950, 400x305mm, 8p., en feuilles sous couverture illustrée de Portinari. Un article et une illustration inédite pleine page d Henri Matisse. Un dessin inédit de Le Corbusier.Les numéros 1 à 8 sont présentés dans un portefeuille d éditeur dont la couverture reprend le dessin de Matisse du n°8 et comporte une bande-annonce de présentation. Il a été plastifié ultérieurement pour la conservation.-N°9 : 320x254mm, 16p., en feuilles sous couverture de Picasso. Roland Predieri, Leopold Vitorge, Picasso, Mittelberg (TIM) par Henri Spitalnik.-N°11 : 300x240mm, 8p., + supplément « Traits-soir » 4p. Spécial Allemagne, artistes d Allemagne de l Est, Ecole de Weimar.Quelques défauts. La fabrique de l'histoire de l'Art p.274-275 ; l exemplaire de la bibliothèque Kandinsky présente la même collation ne comportant pas de n°10. Livres.
Edité par 1950 à 1959, 1950
Edition originale Signé
Etat : Très bon. 1ère édition. 6 LAS d'1 page, formant un ensemble de 7 pp., dont 4 sur feuillets in-8 (3 sur papier à en-tête de la nrf), 1 sur une carte in-16 au nom d'Albert Camus et 1 sur un feuillet in-4. Correspondance inédite constituée de 6 lettres autographes signées adressées à Jean-Louis Barrault, et pour une d'entre elles également à son épouse Madeleine Renaud. Elle éclaire l une des grandes passions de la vie de Camus : le théâtre auquel il s'était consacré dès les premières heures à Alger. La collaboration Barrault-Camus se limitera à la mise en scène par le premier de L'Etat de siège, créé le 27 octobre 1948 au Théâtre Marigny, dont Jean-Louis fut le directeur de 1946 à 1956. Ce fut un échec retentissant malgré la musique d Arthur Honegger et les costumes de Balthus. "Mon premier chagrin de théâtre", dira le metteur en scène. Ce revers n entacha pas leur amitié, mais ils ne réitérèrent pas l expérience, en dépit des nombreuses sollicitations de Jean-Louis. La correspondance, empreinte de chaleur et d affection, coïncide avec le retour de Camus au théâtre, dont la littérature et le journalisme l avaient momentanément éloigné. La compagnie Jean-Louis Barrault-Madeleine Renaud partageait alors son temps entre le Théâtre de Marigny et la vie itinérante. Camus, lui, s était lancé de 1953 à 1959, dans une série d adaptations théâtrales, dont Les Esprits de Pierre Larivey, auteur du XVIe siècle, et Les Possédés de Dostoïevski. Provenance : Collection Fred Feinsilber (Sotheby's, 12 octobre 2006, n°374) 1. LAS à Jean Louis Barrault, 2 pp. in-8 sur papier à en-tête de la nrf, 31 août [1950]. Très belle lettre autographe dans laquelle Camus annonce ne pas se sentir "grand coeur pour travailler de nouveau et personnellement au théâtre" suite à l'échec de L'Etat de siège. Camus félicite Jean-Louis Barrault pour sa mise en scène des Mains Sales de Sartre, représenté à Rio de Janeiro en 1950 et évoque son séjour en Amérique Latine entrepris à l'été 1949. 2. LAS à Jean Louis Barrault, 1 p. in-8 sur papier à en-tête de la nrf, s.d. [circa début des années 1950] Albert Camus envoie un tapuscrit de son adaptation des Esprits de Pierre de Larivey, pièce qui fut finalement créée au festival d'Angers en juin 1953 dans une mise en scène de Marcel Herrand (qui venait de décéder), de Jean Marchat et d'Albert Camus. Il est également question de L'Impromptu, pièce de jeunesse, dont Camus voulait faire une commedia dell arte. 3. LAS à Jean Louis Barrault, , 1 p. in-4, s.d. [début 1952] Albert Camus remercie Jean-Louis Barrault pour sa lettre concernant L'Homme révolté (paru en octobre 1951) : "Ce livre m'a coûté la moitié de mon sang et m'a rendu à certains égards plus solitaire que jamais. C'est pourquoi j'aime qu'on l'aime et qu'on m'y rejoigne et ce que tu me dis m'a fortifié" et s'excuse d'être indisponible en raison de la visite de sa mère. 4. LAS à Jean Louis Barrault et Madeleine Renaud, 1 p. in-8 sur papier à en-tête de la nrf, 1 octobre 1952. Albert Camus ne peut assister à une réception donnée par Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault à Paris et leur souhaite un beau succès pour la représentation d'Occupe-toi d'Amélie de Georges Feydeau au Ziegfeld Theatre à New York. La pièce mise en scène par Jean-Louis Barrault fut jouée du 24 novembre au 20 décembre 1952. Jean-Louis et Madeleine y tenaient les rôles principaux de Mouilletu et d'Amélie. 5. LAS à Jean Louis Barrault, 1 p. in-8 sur papier à en-tête de la nrf, 25novembre 1955. Albert Camus recommande une actrice nommée Rebowska. 6. LAS à Jean Louis Barrault, 1 p. in-16 sur carton au nom d'Albert Camus, 12 avril 1959. Albert Camus refuse une nouvelle proposition de collaboration de Jean-Louis Barrault après à la création des Possédés sur le théâtre Antoine, adapté du roman de Dostoïevski et mis en scène par Albert Camus avec Pierre Vaneck dans le rôle de Nicolas Stavroguine et Catherine Sellers dans celui de Maria Timopheievna Lebiadkine. Jean-Louis Barrault devait initialement coproduire à 50/50 les Possédés, mais se désista. Camus conclut finalement avec Simone Berriau, la directrice du Théâtre Antoine. Retranscription des lettres sur demande. Signé par l'auteur. Livre d'occasion.
Edité par Editions d'Art Devam, Paris, 1926
Signé
In-4, maroquin janséniste havane, dos à nerfs; larges encadrements intérieurs ornés d'une répétition de petits palmiers poussés or, doublures et gardes de soie bordeaux ornées d'un semis de fleurs bleues, tranches dorées sur brochure, couverture imprimée. Etui (Canape et Corriez).Première édition illustrée, comportant 17 compositions originales gravées en couleurs par Foujita, dont 11 hors-texte. Tirage limité à 458 exemplaires numérotés. Un des 20 premiers exemplaires sur japon ancien (après un exemplaire unique), seuls à comporter une aquarelle originale en couleurs datée 1926 et signée par Foujita, les 11 hors-texte en quatre états et les 6 in-texte en trois états sur vélin d'Arches. Exemplaire enrichi d'une épreuve supplémentaire du cahier contenant les pages 97-98-103-104 et de 2 illustrations refusées en quatre états.
Date d'édition : 1917
Livre Edition originale Signé
Pas de couverture. - circa 1917-1918, 22,3x27,6, une feuille sous chemise et étui. - Remarquable poème de jeunesse autographe d'André Breton dédié à Guillaume Apollinaire, intitulé "Décembre", 20 vers à l'encre noire sur papier vergé d'Arches, composé en décembre 1915. Notre manuscrit fut rédigé entre mars 1917 et le début de l'année 1918. Notre poème est présenté sous chemise et étui aux plats de papier à motifs abstraits, dos de la chemise de maroquin vert olive, gardes et contreplats de daim crème, feuille de plexiglas souple protégeant le poème, étui bordé de maroquin vert olive, étiquette de papier olive portant la mention "poème autographe" appliquée en pied du premier plat de l'étui, ensemble signé de Thomas Boichot. Poème essentiel de la période pré-dadaïste de l'auteur, il fait partie d'un ensemble cohérent de sept poèmes manuscrits de Breton (désigné sous le nom de coll.X. dans les uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1071). Ces poèmes, de sa graphie de jeunesse, sont soigneusement calligraphiés à l'encre noire sur papier vergé filigrané. Cet ensemble a été adressé à son cercle d'amis et d'écrivains, où figurent notamment Valéry, Apollinaire, Théodore Fraenkel, et son frère d'armes André Paris. Il fut par la suite publié dans son premier recueil, Mont de piété, qui parut en juin 1919 à la maison d'édition Au sans Pareil, nouvellement fondée par son ami René Hilsum. La datation précise de cet ensemble de poèmes autographes est déterminée par l'écriture du dernier poème de la collection (« André Derain »), composé le 24 mars 1917, qui offre un terminus post quem absolu. En outre, une version plus ancienne du poème « Age », dédié à Léon-Paul Fargue, figure dans notre collection sous son nom originel « Poème ». Daté par l'auteur du 19 février 1916 - le jour de ses vingt ans - et créé 10 jours plus tôt selon sa correspondance, il ne fut rebaptisé et remanié que pour sa publication en juillet 1918 dans Les Trois Roses. Selon toute vraisemblance antérieurs à la parution de ce dernier poème, les sept poèmes autographes furent probablement rédigés courant 1917 ou au début de l'année 1918, alors que Breton poursuit son internat au Val-de-Grâce et fait la rencontre décisive de Louis Aragon. Les poèmes qui constitueront Mont de piété représentent un rare et précieux témoignage de ses influences de jeunesse, à l'aube de son adhésion au mouvement Dada et sa découverte de l'écriture automatique. Assez brefs et parfois sibyllins, on y sent poindre des accents symbolistes empruntés à Mallarmé, qu'il redécouvre lors de matinées poétiques au théâtre Antoine, au Vieux-Colombier, en compagnie de son camarade de lycée Théodore Fraenkel. Durant le premier mois de la guerre, Breton se consacre également à Rimbaud, et se plonge dans Les Illuminations, seul ouvrage emporté dans la confusion et la hâte qui suivit la déclaration de guerre. De ses lectures rimbaldiennes naquirent les poèmes « Décembre », « Age », et « André Derain », tandis qu'il emprunte à Apollinaire sa muse Marie Laurencin à qui il dédie « L'an suave ». Par ailleurs, l'héritage poétique de l'auteur sera particulièrement marqué par la figure de Paul Valéry, avec qui il entre en correspondance dès 1914. Valéry joue dans l'écriture des poèmes de Mont de Piété un rôle considérable par l'attention et les conseils qu'il prodigue au jeune poète. Admiratif de l'audace de son disciple, qui lui adressa chacun de ses poèmes, il apprécie le poème « Facon » (1916) en ces termes : « Thème, langage, visée, métrique, tout est neuf, mode future, façon » (Lettre de juin 1916, uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1072). Ces fleurons incontournables de la jeunesse de Breton furent composés entre sa dix-septième et vingt-troisième année. Surpris à Lorient par la déclaration de guerre, il devient infirmier militaire, puis officie dans plusieurs hôpitaux et sur le front pendant l'offensive de la Meus.
Date d'édition : 1903
Livre Edition originale Signé
couverture souple. - Papeete 7 & 15 décembre 1903, 11,3x15,4cm et 11,3x17,7cm, 9 pages et quelques lignes sur 2 feuillets doubles et un feuillet simple. - Double lettre autographe signée de Victor Segalen adressée à Emile Mignard. Neuf pages et quelques lignes rédigées à l'encre noire sur deux feuillets doubles et un feuillet simple. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. Longue lettre évoquant l'avancement des Immémoriaux et une gravure de Paul Gauguin. Segalen poursuit la rédaction de sa grande fiction, Les Immémoriaux, qui paraîtra en 1907 au Mercure de France sous le pseudonyme de Max-Anély (Max en hommage à Max Prat et Anély, l'un des prénoms de sa femme), Segalen n'étant pas autorisé, en sa qualité de médecin militaire, à signer une uvre fictionnelle de son patronyme. « Je me suis décidément attelé à la partie active de mon travail. Là encore, si les sources abondent, il me manque l'auditeur sympathique et avisé auquel je soumettrais, page par page, ma copie. Si je le mène à bonne fin je n'aurai qu'à me louer de ma campagne, ayant résisté à l'enlisement intellectuel prédit. [.] Enfin réussirai-je à terminer quelque chose, à tirer de moi autre chose qu'un désir fou d' uvrer, je commence à croire que oui. Je pars pour une tournée de trois semaines, calme, en des pays déjà connus, avec une formidable bibliothèque Polynésienne ; j'en reviendrai peut-être avec ¼ matériellement achevé. J'ai moins qu'autrefois l'obsession du verbe et j'écris avec plus de calme. » Mais il n'y a pas que l'écriture des Immémoriaux qui accapare Segalen. Entre temps, en octobre 1903, il a fait l'acquisition d' uvres et d'objets ayant appartenu au peintre Paul Gauguin qui venait de disparaître aux Marquises. Dans une lettre du 2 octobre 1903, il écrivait à Emile Mignard : « Je viens de gagner 450f dont 250 pour un accouchement assez ennuyeux. Sur ces 450 j'en ai consacré 200f à l'achat de toiles, bois sculptés, croquis, album, du peintre Paul Gauguin, l'un des meilleurs Impressionnistes, qui, réfugié aux Marquises, vient d'y mourir. J'ai acquis à bas prix, à la vente publique, d'admirables choses : deux portraits de lui, une grande toile où défilent des Tahitiens, des bois sculptés dont je ferai tirer des épreuves, des croquis, des notes. Je m'étais fait son champion, ici, car très ingrat, très isolé, haineux même, il était généralement détesté dans la colonie. » La vente aux enchères des biens et des uvres de Gauguin, demeurés dans sa Maison du Jouir après sa mort, eut lieu à l'automne 1903. L'un des rares acquéreurs présents lors de cette liquidation fut Victor Segalen qui permit ainsi le sauvetage de plusieurs pièces capitales du peintre qui risquaient d'être détruites dans l'indifférence générale. Segalen, qui avait espéré arriver à temps pour rencontrer Gauguin, ravive sa mémoire en tentant - malgré sa faible solde - d'acquérir un maximum d' uvres de son défunt mentor. Il évoque d'ailleurs ici une gravure du peintre : « T'expédie, en à propos de la mort de Gauguin, simplement, une gravure sur bois de lui, en double exemplaire, dont un pour l'ami Max [Prat] [.] C'est une idole monstrueuse et repue, dans un ciel tourmenté d'une coupée de grande vallée tahitienne. Le mot « Maruru » (prononcer : Maourourou) signifie : merci je suis content. » Segalen possédait en effet plusieurs épreuves de cette gravure représentant la divinité Hina ; un fragment de l'une d'entre elles était collé sur la page de garde de son Journal de voyage et on retrouvera la même silhouette de l'idole sur la couvertur.
couverture souple. - Mercure de France, Paris 1906, 12x19cm, broché. - Edition originale de la traduction française, des notes et de la préface établies par Marcel Proust, un des exemplaires de première émission numérotés à la presse. Agréable exemplaire. Précieux envoi autographe signé de Marcel Proust au diplomate, homme politique et historien Gabriel Hanotaux, grand ami du père de Proust, Adrien Proust, et que Marcel choisira comme premier modèle du mentor Norpois dans La Recherche. En effet, Hanotaux joua un rôle très important dans l'éducation du jeune Proust. Il est sans doute à l'origine de son premier emploi après sa licence de droit, un poste d'attaché non rétribué à la Bibliothèque Mazarine duquel Proust s'échappera régulièrement en invoquant la protection d'Hanotaux. "L'histoire a fait de l'ancien ministre des Affaires étrangères Gabriel Hanotaux, par son désir de rester attaché à la vitalité politique de son temps, et par le fait qu'il avait croisé le fer avec le jeune Marcel Proust à propos de sa vocation littéraire, le modèle le plus intéressant du marquis de Norpois. Porte-parole d'une vie d'action et d'une écriture journalistique, il a réussi comme le professeur Adrien Proust, mais mieux que lui peut-être, à incarner le parfait paternalisme." (Finn, Michael R. "Norpois, Père Ou Mentor?" Revue d'Histoire Littéraire de La France 93, no. 1) Plus qu'un simple envoi d'amitié, cette dédicace sur sa seconde traduction de Ruskin, mais surtout sur sa célèbre préface "sur la lecture", anonciatrice du chef d'oeuvre à venir, est une véritable demande de reconnaissance intellectuelle au mentor de sa jeunesse, mais également la marque de son émancipation, à l'instar du narateur de La Recherche envers le marquis de Norpois. [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
Edité par Neuilly-sur-Seine and no place, 1930-1976., 1976
Vendeur : Antiquariat INLIBRIS Gilhofer Nfg. GmbH, Vienna, A, Autriche
Manuscrit / Papier ancien
Large 4to and 8vo. Altogether 6 pp. on 6 ff. Together with 2 typed letters by Labisse (carbon copies) and 2 letters of response. To the Belgian author, filmmaker and documentarist Henri Storck. The first letter dates from the beginning of their friendship; here, Labisse argues vehemently against becoming involved in politics: "Occupons nous essentiellement d'art et de littérature. Bougre de nom de Dieu!, nous ne sommes bon qu'à cela. C'est déjà quelque chose, il y a tant qui y sont étrangers. Je ne condescendrai jamais à jeter le plus infime regard sur les [illegible] de la société, laissons les laver leur linge sale en famille ; que m'importe les régiments, ils se valent tous, ils sont tous aussi mauvais. Henri, nous ne pouvons nous occuper de tout. Laissons les politiciens s'arracher les yeux pour avoir le pouvoir [.]" (17 May 1930). - In another letter, Labisse asks his friend to take pictures of the paintings in his possession for an illustrated catalogue of his work: "j'aimerais que tu me fasse parvenir 2 photographies de chaque tableau de moi que tu possèdes. 'Le baptême de l'air'. 'Le démythifieur'. Et si possible celles du portrait que j'ai fait de ta s ur Janot [.]" (18 Oct. 1976). - One month later, he has obviously received some of the pictures as well as other documents, which remind him of their youth: "Merci pour les documents, souvenir de notre puberté. Tu dois en avoir une ou deux avec James Ensor sur la plage - pendant le tournage d'un de tes films - mais je ne me souviens plus [ ] du film. Au sujet des négatifs noirs et blancs, les tableaux photographiés pour [illegible], je te remercie, cela sera très utile. Voilà ceux qui me manquent : Document I: Bonjour Marie; [ ] L'infallibilité; [ ] Découverte de l'amérique [ ]; Document II: Le combat singulier; [ ]. Fais les moi parvenir quand tu pourras [ ]" (22 Nov. 1976). - In 1977, on the occasion of Stock's 70th birthday, Labisse honours his friend with a long letter (or was it a speech?) about the latter's accomplishments: "Nous nous sommes connus en 1926. Tu étais alors un garçon un peu austère et un tantinet dogmatique. Malgré nos caractères assez différents il s'établit très vite entre nous une amitié complice, et, avec l'impétuosité de la jeunesse nous fonçâmes allégrement dans le ventre mou des Arts. Ostende, à cette époque, était une ville extraordinaire [ ] En 1927, aventure mirobolante Tu inventes le CLUB DU CINÉMA d'OSTENDE, un des premiers du genre. J'en suis nommé pompeusement le Secrétaire Général. [ ] Et puis, en 1929, ce fut LA MORT DE VENUS, ton premier court métrage de fiction, tourné sur la plage avec une ravissante autrichienne, un colonel en retraite et moi-même. Hélas, il ne reste que quelques rarissimes photographies de cette uvre historique malheureusement perdue. Je cesserai maintenant d'égrener ces quelques souvenirs très anciens. Les nombreux films que tu as réalisés depuis sont tous ici 'en chair et en os' illustrant magnifiquement ton soixante dixième anniversaire et tes cinquante ans de cinéma [.]" (7 May 1977). - James Ensor (1860-1949) was a Belgian painter and printmaker.
Edité par VOGEL MEYNIAL, 1933
. Illustrateur : IACOVLEFF (Alexandre). (illustrateur). Croquis de route et notes de voyage. Paris, Vogel - Meynial, s.d. (1934), in-folio sous chemise à rabats. Édition originale comprenant un cahier non paginé cousu à la chinoise et une suite de 50 planches en couleurs. Tirage de 700 exemplaires un des 200 exemplaires hors commerce numérotés en rouge (n°116). Magnifique exemplaire du cahier de notes et de croquis du peintre officiel de l'expédition Citroën. Léger report, petite déchirure à la planche N°1, petites salissures et infimes fragilités à quelques planches. Petites fragilités et piqures à la chemise. Ce nouveau défi que représente cette traversée de l'Asie durera une année au lieu des 6 mois prévus initialement ils traverseront l'empire Perse, iront en Afghanistan, emprunteront la route de la soie, entreprendront l'ascension de l'Himalaya et la traversée du désert de Gobi, quitteront la Mongolie pour achever leur expédition à Pékin. Pendant ce voyage Alexandre IACOVLEFF fit de nombreux croquis, prit de nombreuses notes dans lesquels il réalisa un véritable travail à caractère ethnographique et documentaire. "La formation acquise par IACOVLEFF, lors de ses voyages de jeunesse en Extrême-Orient, éclaire la maturité picturale des oeuvres de la Croisière jaune, que Lucien Vogel édite en 1934, dans un ouvrage intitulé : Dessins et peintures d'Asie, comprenant les croquis de route et notes de voyage du peintre ainsi que cinquante planches de reproduction sur vélin pur chiffon". Réalisée à 45 ans, la période de la Croisière jaune est la "synthèse de toutes les recherches antérieures, analyses des types, amples tableaux de la vie et de la nature, vision lumineuse des couleurs transposant la réalité dans une sorte de panorama fantastique" (Caroline de La Baume, Iacovleff l'artiste voyageur). Fines restaurations. Nous joignons la revue "Le Miroir de la route" (N°158 datant du 15 février 1931). Numéro consacré à "Une grande expédition scientifique française se prépare à traverser l'Asie". Nous joignons deux livrets consacrés aux Expéditions Citroën Centre-Asie. Le premier relate "Ses buts, son itinéraire et son matériel" le second "Le but atteint de Beyrouth à Pékin et le retour". Très légères taches au second livret. Livre.
Edité par Paris, Grasset, 1923
Vendeur : Librairie Pierre Adrien Yvinec, Paris, France
Membre d'association : ILAB
Livre Edition originale
Couverture rigide. Etat : Très bon. Edition originale. In-8 (204 x 136 mm), 238 pp. Maroquin rouge foncé janséniste, dos à nerfs, auteur, titre et date en pied dorés, encadrement de maroquin serti d un filet à froid aux contreplats, gardes de moire rouge, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés, étui bordé, légère patine au dos (Mercher 1971). Édition originale du chef d'oeuvre de Radiguet. Un des 50 exemplaires sur Hollande Van Gelder. Annoncé à grand renfort de publicité par Jean Cocteau et Bernard Grasset, 'Le Diable au corps' connut un succès retentissant, porté par le parfum du scandale. Cette histoire d'amour adultère entre un jeune garçon et la femme d'un soldat au front charma par sa grâce autant qu'elle dérangea par son absence de morale. La revue 'Les Nouvelles littéraires' dirigée par maurice Martin du Gard, neveu de l'écrivain, fut au premier plan dans la polémique autour du 'Diable au corps'. Le 10 mars parut un article promotionnel de Raymond Radiguet, revendiquant le droit à l'écriture pour la jeunesse, suivi des bonnes feuilles du roman ; deux semaines plus tard, le 24 mars, François Mauriac livra une critique mi-figue mi-raisin, échaudé par l'immoralité du livre et le tapage médiatique. Dès les premiers mots du roman, le « plus jeune romancier de France » faisait fi de la déférence aux glorieux aînés, comparant la grande guerre à « quatre ans de grandes vacances ». Le roman s'écoula à plus de 100 000 exemplaires en trois mois, et la mort de Raymond Radiguet, emporté par la fièvre typhoïde sept mois après la publication, paracheva le mythe naissant. Exceptionnel exemplaire à très grandes marges, dans une parfaite reliure de Henri Mercher.
Couverture rigide. Etat : Très bon. Paris, Gallimard 1954.In-12. Veau souple teinté d?un dégradé de jaunes, estampé d?une plaque au carborundum et rehaussé d?un film de couleur jaune poudré d?or, gardes en chèvre velours sable, tranches dorées sur témoins, chemise et étui (Louise Bescomb). Édition originale de ces essais, dans la continuité de ceux de jeunesse présentés dans Noces. Un des 175 exemplaires sur vélin pur fil Lafuma-Navarre (n°43), second papier après 25 très rares Hollande.Camus célèbre ici Alger, Oran, Tipasa, la mer, le soleil et la vie. Excepté «Le Minotaure», tous les récits du recueil sont inédits.Parfait exemplaire dans une sublime et solaire reliure de Louise Bescomb.