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  • RIMBAUD (Jean-Arthur).

    Edité par Mercure de France, Paris, 1898

    Vendeur : Librairie Blaizot, Paris, France

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    In-8, demi-maroquin bordeaux à coins, plats de papier marbré, dos à nerfs finement orné à petits fers dorés; doublures et gardes de papier peigne, tête dorée, non rogné, couverture imprimée (Huser).Edition en partie originale, établie par Paterne Berrichon, beau-frère de Rimbaud, et Ernest Delahaye, un des camarades de collège du poète. Elle est ornée de la reproduction photographique du tableau représentant Rimbaud, peint en 1872 par H. Fantin-Latour. Dans leur préface, Paterne Berrichon et Ernest Delahaye justifient cette édition en disant que, si ce grand poète, dans les dernières années de sa courte mais tumultueuse et admirable vie, réprouva les productions de sa première jeunesse, cependant le mal était fait; les uvres littéraires de Rimbaud [.] trônaient dans la notoriété. [.] Obligés donc, de nous soumettre à une irrémédiable fatalité de gloire, il ne nous restait plus, par respect et par piété, qu'à rétablir l'ordre chronologique des cris de cette enfance unique; qu'à montrer, de ce fait, la rigoureuse logique du développement d'un génie pouvant, d'après les précédentes éditions de ses travaux, être estimé sans suite, inégal, manquant d'équilibre, avec des sursauts.Exemplaire du tirage ordinaire (il n'a été tiré sur grand papier que 15 exemplaires sur papier de Hollande), portant sur le faux titre cet envoi autographe signé de Paterne Berrichon: A Jean Moréas, son fidèle admirateur et son ami, Paterne Berrichon, 80 rue Michel-Ange. EXEMPLAIRE ENRICHI DE DEUX MANUSCRITS AUTOGRAPHES DE RIMBAUD, LES PLUS ANCIENS CONNUS, rédigés à l'âge de dix ans lors d'exercices scolaires en classe de sixième à linstitut Rossat en octobre 1864-1865. L'un des documents se présente sous la forme d'une liste de noms rédigée à l'encre (26 au recto - 46 et un rayé au verso), l'autre d'une série de 35 vocables écrits au crayon avec au verso deux dessins originaux exécutés respectivement au crayon (visage de face) et à l'encre (profil).Une lettre du bibliographe de Rimbaud, Marcel Coulon, jointe à l'exemplaire précise l'origine de ces deux documents:Cher ami Thuile,Vous voulez savoir pourquoi, en vous donnant, voilà une douzaine d'années, une édition princeps de Rimbaud (que je tenais de Jean Moréas), j'y laissais les deux listes, l'une de noms, l'autre de vocables, qui s'y trouvent collées aujourd'hui.Ce sont des autographes du poète qui datent de ses quinze ans.Ils me furent donnés vers 1909-1910 par Isabelle Rimbaud, alors épouse Berrichon, que ma moitié et moi (j'étais alors procureur de la République à Rocroi) étions venus voir, d'un coup de bicyclette, à Roche.Quelques années auparavant, substitut à Charleville, j'avais fait connaissance de la mère et de la s ur de Rimbaud.Quant au susdit Berrichon, j'avais fait sa connaissance longtemps avant, quand j'étais étudiant à Paris.Bien à vous. Marcel Coulon.Selon Marcel Coulon, Rimbaud a quinze ans lorsquil dresse ces deux listes de mots, l'une de verbes et dadjectifs au crayon, l'autre de noms propres à lencre. Mais ces documents sont beaucoup plus anciens, car ils fournissent les réponses à des exercices scolaires apparemment destinés aux classes de sixième. Or Rimbaud entre en sixième, à linstitut Rossat, en octobre 1864. Il a dix ans.Lexercice consistait, pour la première liste, à compléter une formule incomplète par le terme approprié - par exemple, à ajouter brave avant comme Bayard ou noir avant comme du jais - pour lautre liste, à remplacer une métaphore ou une périphrase par la forme propre - par exemple Chine pour Céleste-Empire ou Bossuet pour l'aigle de Meaux.Ces questionnaires sont ceux que propose La Lexicologie des écoles. Cours complet de langue française, de Pierre Larousse. Avant de lancer son Grand dictionnaire universel du XIXe siècle en 1863, Larousse avait publié des ouvrages pédagogiques, destinés aux élèves de lécole primaire: le premier volume de La Lexicologie des écoles, paru en 1849 et destiné à la première année, sintitulait Nature et rapport des mots. En 1851, il publiait une Grammaire élémentaire lexicologique; un autre volume destiné à la deuxième année et intitulé Cours lexicologique de style, a paru en 1851. Cest dans ce volume que se trouvent les questions auxquelles Rimbaud répond. Il disposait du volume destiné à lélève, où la réponse à trouver était figurée par des points de suspension. Le volume destiné au maître donnait les réponses.Rimbaud fait apparaître, à certains endroits, des points correspondant à une réponse quil na pas trouvée. Il indique aussi des chiffres de pages ("109" - "fin de la page 109" - "fin de la page 110") qui renvoient au volume quil avait sous les yeux. Dans la plupart des cas, il fournit la bonne réponse, en particulier lorsquil sagit didentifier un nom propre - de personne ou de pays - à partir dune périphrase : les connaissances du futur poète, en matière de mythologie ou dhistoire antique en particulier, sont impressionnantes.Les quelques réponses qui ne coïncident pas exactement avec celles de Larousse ne sont pas pour autant inexactes : la Cilicie pour Alger (le nid des pirates) ou la Chaldée pour lEgypte (le berceau des sciences humaines). Peut-être ignorait-il que la Sicile était le grenier de Rome ou que les nymphes des fontaines étaient des Naïades et celles des bois des Dryades. On observera quil identifie le roi-martyr à Jésus-Christ, et non à Louis XVI, quil désigne les Hébreux et non les Romains comme lincarnation du peuple-roi, et quil saute la ligne concernant le fabuliste français: quelques années plus tard, en mai 1871, dans la lettre du voyant, il dénigrera La Fontaine.Nous donnons ci-dessous la liste des questions et des réponses de Rimbaud, faisant l'objet de la 74ème leçon, pages 99-101. Les étoiles indiquent les questions auxquelles Rimbaud n'a pas répondu, et les mots entre crochets correspondent à ses réponses erronées.(RECTO)L'ami d'Oreste: Pylade / PyladeLe meurtrier de Clitus: Alexandre / AlexandreLa veuve inconsolable d'Hector: Andromaque / AndromaqueL'épouse dé.

  • Image du vendeur pour Un singe en hiver mis en vente par Librairie Walden

    BLONDIN (Antoine)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Edition originale Signé

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    Paris, La Table Ronde, (7 octobre) 1959. 1 vol. (130 x 185 mm) de 273 p. et 1 f. Box bicolore orange et gris perle, orné d'un décor mosaïqué rehaussé d'un réseau de filets noirs, titre et dos bicolores, tête dorée, couverture et dos conservés (reliure signée de Leroux, 1960). Édition originale. Un des 15 premiers exemplaires sur hollande (n° XI). Pensée autographe au faux-titre : " Un matin, levant les yeux, j'éprouve l'étrange impression que Marie est seule sur la plage? et ainsi de suite? Il se trouve que le (sic) singes se débinent un peu partout. Antoine Blondin". Exceptionnel exemplaire, relié par Georges Leroux quelques mois après sa parution. Nous ne connaissons aucun autre exemplaire en reliure signée aussi précoce, qui plus est à décor. Des 15 exemplaires de tête, six seulement nous sont connus : deux sont brochés - l'un avec envoi -, quatre, reliés, tous après 1970 (par Micheline de Bellefroid, Miguet, Martin, et Alix). L'un d'eux possède un envoi ; un autre une pensée autographe, comme sur notre exemplaire. Un singe en hiver prend comme point de départ la rencontre - alcoolisée - entre l'hôtelier Albert Quentin, ancien fusilier marin en Extrême-Orient, et le jeune publicitaire Gabriel Fouquet, qui débarque à Tigreville pour rendre visite à sa fille Marie, pensionnaire dans le village, et oublier l'échec de sa vie sentimentale avec Claire, partie vivre à Madrid. Pour retourner en Chine ou rêver que l'on torée dans une arène madrilène, il faut un certain véhicule : « Oh là, là ! Le véhicule, je le connais : je l'ai déjà pris. Et ce n'était pas un train de banlieue, vous pouvez me croire. Monsieur Fouquet, moi aussi, il m'est arrivé de boire. Et ça m'envoyait un peu plus loin que l'Espagne. Le Yangzi Jiang, vous en avez entendu parler, du Yangzi Jiang ? Cela tient de la place dans une chambre, moi je vous le dis ! » Les dialogues d'Audiard, dans le film, rendront justice au roman de Blondin ; leur abondance bravache est un savant prolongement oral de la merveilleuse langue de Blondin, où les tournures raffinées voisinent avec le trait d'esprit saillant et une certaine gouaille populaire au service du récit. Elle traduit de manière à la fois délicate et impressionniste les errements de la conscience des personnages. Dans cette ode amère aux voyages, ceux que l'on a faits durant sa jeunesse enfuie et ceux que l'on ne fera plus jamais, l'alcool tient une place prépondérante. Si Quentin a renoncé à ce vice dix ans plus tôt, suçant désormais au milieu de la nuit des bonbons à l'anis en guise de compensation, Fouquet, « désaltère ego » de Blondin, tente, lui, d'oublier sa douleur et sa solitude en les noyant dans la boisson. Comme dans la plupart des livres de Blondin, lesquels évoquent avant tout, comme disait Léo Ferré, « des problèmes d'hommes simplement ; des problèmes de mélancolie », les deux lascars finiront par se rapprocher, avec comme point culminant la mémorable cuite qui, après une mythique corrida avec des voitures, les poussera à tirer un feu d'artifice sur la plage. Lumière et chaleur d'un moment éphémère : ce feu, quoique d'artifice, n'en est en rien artificiel : il permet aux coeurs de s'ouvrir et de se rapprocher, entre outrances éthyliques et confessions sincères que Blondin sait rendre belles et mélancoliques avec un style à nul autre pareil. Deux tirages photographiques de plateau du film, représentant Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo, sont joints à l'exemplaire.

  • Image du vendeur pour Journal d'un curé de campagne mis en vente par Librairie Walden

    BERNANOS (Georges)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Edition originale Signé

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    Paris, Plon, (17 mars) 1936. 1 vol. (135 x 215 mm) de 366 p., [1] et 2 f. Reliure doublée de maroquin noir orné d'un jeu de filets vertical à froid et de maroquin orangé orné du même jeu de filets à l'or se rejoignant sur les coupes, rehaussé d'un filet doré formant à l'horizontal une courbe en fer à cheval, doublures de maroquin orangé ornées du même jeu de filets à l'or, gardes du même maroquin, couverture et dos conservés, chemise et étui bordé (reliure signée de Semet et Plumelle, Alfred Latour inv.). Édition originale. Un des 10 premiers exemplaires sur japon (n° 2), enrichi du manuscrit autographe signé (4 pages et demi) du l'article "La grande aventure manquée" monté en tête avec la coupure de journal du Figaro où il fut publié (20 novembre 1931). Considéré comme l'oeuvre la plus populaire et la plus émouvante de Bernanos, Le Journal d'un curé de campagne figure parmi les derniers textes de fiction qu'il s'autorisa à écrire. C'est, avec Sous le soleil de Satan, son plus grand roman. Parfaite reliure doublée de Semet et Plumelle, qui ont fait intervenir Alfred Latour pour le décor. Fils d'un compositeur typographe à l'Imprimerie nationale, Alfred Latour fut un des grands décorateurs de reliure du siècle dernier. Formé un court semestre à l'École nationale supérieure des Beaux-arts puis surtout à l'École des Arts Décoratifs, il vit de la vente de ses toiles et dessins à partir de 1913. Il se rapproche après-guerre des professionnels du « beau livre » et signe les illustrations de plusieurs ouvrages, principalement avec la gravure sur bois. Il rejoint en 1935-1936 l'Union des Artistes Modernes : ce mouvement d'architectes et de décorateurs, fondé en 1929 par Robert Mallet-Stevens en réaction contre l'académisme ambiant, permettra de donner à ses créations un vent nouveau de modernité : dans ses affiches, ses encarts publicitaires, ses reliures, Latour introduit la géométrie, la couleur et y amène son goût de la rigueur et du dépouillement. Au pavillon de l'UAM à l'Exposition internationale « Arts et Techniques dans la Vie moderne » de 1937 à Paris, Latour est le seul artiste présent dans les trois sections : Livres d'art et Illustrations, Arts graphiques et Publicité. Ses décors de reliures sont principalement à destination de l'atelier de Semet et Plumelle, peu à l'aise dans l'exercice des décors, généralement confiés à des tiers. Les signatures de Latour sont d'une grande rareté. Précieux exemplaire, enrichi du manuscrit autographe de La grande aventure manquée, consacré à la jeunesse de l'Entre-deux-guerres. ([c. novembre 1931] ; 4pp. au recto de f. in-4° pliés en deux et montés sur onglet, signé, avec corrections autographes) ; suivi de la coupure du journal « Le Figaro » où fut publié le texte, le vendredi 20 novembre 1931. Le 11 novembre 1931, "Le Figaro", alors dirigé par le parfumeur François Coty, fait paraître un encart pour annoncer l'arrivée dans les colonnes du journal d'un nouveau collaborateur qui y signera « une série d'études sur la société moderne » : Georges Bernanos. Alors âgé de 44 ans, il est alors un écrivain célèbre depuis son roman Sous le soleil de Satan. Mais le romancier sensible est aussi un pamphlétaire impitoyable.DansLa Grande peur des bien-pensants (1931), ce catholique passionné, admirateur de Drumont et de Maurras (mais aussi de la Commune), qui milita très jeune dans les rangs de l'Action française, s'en prend violemment à la bourgeoisie et aux hommes politiques de son époque. Dans ces chroniques à venir du Figaro, c'est avec une plume à la fois vive et amère qu'il va ausculter la psyché de ses contemporains. Le 13 novembre, il écrit un premier article intitulé Solitude de l'homme moderne, suivi d'un second, le 20 novembre : La grande aventure manquée. Après avoir longuement polémiqué avec Maurras dans les colonnes du quotidien (ce qui causera sa rupture définitive avec ce dernier, mais aussi avec l'Action Française), Bernanos y signe un dernier coup d'éclat, un an plus tard, le 13 décembre 1932 : une critique dithyrambique du Voyage au bout de la nuitde Céline, qui vient de manquer le prix Goncourt. « En 1934 j'ai quitté la France pour l'Espagne. J'ai écrit Un Crime, Le Journal d'un curé de campagne et Les grands cimetières sous la lune. Cette expérience d'Espagne a été, peut-être, l'événement capital de ma vie. ». Il est certain au moins qu'elle décida de son avenir littéraire : engagé dans l'Histoire qui secoue l'Europe en cette fin des années 1930, Bernanos témoignera au travers d'articles du désastre qui s'annonce. Comme le curé d'Ambricourt, il crut « toujours qu'on ne saurait réellement servir - au sens traditionnel de ce mot magnifique - qu'en gardant vis-à-vis de ce que l'on sert une indépendance de jugement absolue ». Malraux donnera pour la réédition de 1974 une préface où il louera l'opération créatrice de Bernanos « imposant au lecteur un lien passionnel avec une expérience qu'il ignore. Bernanos ne saurait imiter pour son lecteur une vie intérieure que ce lecteur ne connaît pas ; des hommes, les prêtres, qui lui échappent entre tous. Il ne le convaincra pas en l'obligeant à reconnaître ce qu'il lui révèle, mais en l'entraînant dans son propre univers, comme font les maîtres du fantastique. Il n'entend pas être ressemblant, mais contagieux : comme l'étaient Balzac et Stendhal lorsqu'ils exaltaient l'ambition, Dostoïevski lorsqu'il transfigurait Stavroguine [.] Ce qu'apporte Bernanos est de l'ordre de la symphonie : louange furieuse de Dieu, exorcisation furieuse d'un Mal intarissable ». Comme aucun règlement, aucun ordre de ses supérieurs ne saura faire plier le frêle curé lorsqu'il sert la vérité, rien ni personne non plus ne déviera Bernanos de sa « vocation ». L'un et l'autre ne suivirent qu'une règle : celle des « fidélités sans conformisme, c'est-à-dire des fidélités vivantes ». Grand prix du roman de l'Académie française, Le Journal d'un curé de campagne a été adapté au cinéma par Robert Bresson en 1951. Sans doute l'un des plus.

  • GIDE (André)

    Edité par Paris, [Impr. Sainte-catherine, Bruges], 1920 & 1921, 1920

    Vendeur : Librairie Faustroll, Paris, France

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    Edition originale Signé

    EUR 20 000

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    De France vers Etats-Unis

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    Etat : Très bon. 1ère édition. 2 volumes in-8 (22,2 x 13,8 cm), reliés à l'identique en plein box vison et beige, décor mosaïqué de box avec larmes et lunes de couleurs opposées, séparés verticalement par une composition de box de différents verts et rouges, dos lisses, doublures et gardes de daim beige, tranches dorées, couverture et dos, chemises demi-veau brun et étuis (reliure signée de Paul Bonet), 220 pp., 4 ff. n. ch. (Tome I), 166 pp., 1 f. n. ch. (Tome II). Rarissime édition originale hors commerce. Le tirage fut limité à 13 exemplaires (le colophon du tome I indique un tirage à 12 exemplaires mais l existence d un treizième exemplaire est connue), imprimés sur papier chandelle d'Arches. Exemplaire imprimé pour Roger Martin du Gard, portant le n°9, justifié par Gide qui a signé et inscrit le nom du dédicataire aux deux volumes. Avec une mention autographe signée de Roger Martin du Gard : "Donné par moi à Roger Froment / R Martin du Gard 1958". Etabli en reliure à décor, en deux volumes, par Paul Bonet en 1963 (cf. Carnets, 1419 et 1420). Enrichi, au tome I de la copie par Roger Martin du Gard des 11 premiers vers d'Épigraphe pour un livre condamné de Baudelaire, sur le premier feuillet blanc, suivie d'une annotation de la main de Roger Froment, et au tome II, de trois notes ou lettres signées par Martin du Gard suivantes : - Note autographe signée, intitulée "p.68 bis" et datée de 1926 (1 p.1/2 in-8, reliée entre les pages 68 et 69). Martin du Gard commente les propos de Gide figurant en page 68 : "Roger Martin du Gard, à qui je donne à lire ces Mémoires, leur reproche de ne jamais dire assez, et de laisser le lecteur sur sa soif. Mon intention a pourtant toujours été de tout dire.) et rapporte ce qu'il lui a dit au sujet de l'écriture de cet ouvrage, précisant qu'il était hostile à une telle publication du vivant de son auteur : "Tout cela est coulant et d'un grand charme, mais vous ne faites qu'effleurer les choses, et d'une façon un peu anecdotique. L'analyse que vous faites de vous-même durant ces années de jeunesse pourrait être plus détaillée, approfondie davantage. Vos personnages sont finement indiqués, mais ils glissent devant nous comme des fantômes, et vous pourriez les dessiner d'un trait plus accusé. Ne dites pas que c'est impossible : lorsque vous me contez votre enfance, ce que vous en dites est autrement savoureux [mot souligné] que ce que vous en avez écrit là !". - Tapuscrit d'une lettre de Martin du Gard à Gide, datée du 7 octobre 1920 (2 pages in-4 repliées in fine) : Roger Martin du Gard exhorte André Gide à dévoiler davantage l'inoubliable vérité : " [.] Il est temps d'ouvrir carrément la porte secrète, d'y entrer, et de nous y conduire avec vous, dans un flot de lumière [.]". En bas de la seconde page figure une note autographe signée dans laquelle Martin du Gard explique la provenance de la lettre originale et révèle l'avoir récupérée avant de la donner à la Bibliothèque Nationale de France. - Lettre autographe signée, adressée le 31 juillet 1958, au professeur Froment à qui Martin du Gard offre cet exemplaire de Si legrain ne meurt, lui donnant des nouvelles de la publication de la Correspondance Gide - RMG. Provenance : Roger Martin du Gard (exemplaire nominatif, envoi), Dr Roger Froment (envoi de R. Martin du Gard). Signé par l'auteur. Livre épuisé.

  • Image du vendeur pour Voyage au bout de la nuit mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    CELINE Louis-Ferdinand

    Edité par Denoël & Steele, 1932

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Livre Edition originale Signé

    EUR 17 250

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    De France vers Etats-Unis

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    couverture souple. - Denoël & Steele, Paris 1932, 12x19cm, broché sous coffret. - | L'hommage du maitre de l'argot littéraire à un écrivain populaire | Édition originale, un des 200 exemplaires du service de presse avec la mention "service de presse" imprimée sur le dos, sans le catalogue de l'éditeur en fin de volume. Tout premier tirage avant même les grands papiers. Très discrètes restaurations en coiffe, en tête d'un mors et en marge des plats de couverture. Rare et précieux envoi autographe signé de Louis-Ferdinand Céline?à l'écrivain et parolier Henry Jagot plus connu sous les pseudonymes de Raoul Tabosse et Frédéric Valade. Parolier de cabaret et chansonnier militaire, historien des grandes guerres, mais aussi romancier populaire et auteur de nouvelles pour la jeunesse, Henri Jagot, né en 1858, fut un écrivain aux talents multiple que Céline a pu découvrir dès sa jeunesse. Mais cette dédicace sur un des rares exemplaires du service de presse de son premier roman, témoigne d'une complicité littéraire évidente entre l'inventeur de l'argot littéraire et les maîtres de la langue verte qui l'ont inspiré. Notre exemplaire est présenté dans un coffret décoré d'une composition originale signée Julie Nadot reproduisant les plats et le dos de l'ouvrage. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] | A tribute from the master of literary slang to a writer of popular fiction | Voyage au bout de la nuit [Journey to the End of the Night] Denoël & Steele | Paris 1932 | 12 x 19 cm | original wrappers with custom box First edition, one of 200 service de presse (advance) copies with service de presse printed on spine, without publisher's catalogue at rear. Very first issue printed even before deluxe copies. Rare and precious signed and inscribed copy by Louis-Ferdinand Céline to writer and lyricist Henry Jagot, known as Raoul Tabosse and Frédéric Valade. Very discreet restorations to top spine-end, head of joint and margins of the front cover. Born in 1858, Henri Jagot was a cabaret and military songwriter, historian of the Great Wars, as well as a popular novelist and author of children's literature. Céline discovered his work during his early years. This inscription on one of the rare press copies of his first novel bears witness to an obvious literary complicity between Céline, inventor of literary slang, and Jagot, master of the colloquial language who inspired him. Our copy is housed in a custom clamshell box signed by Julie Nadot reproducing the original cover and spine of the book.

  • Image du vendeur pour Sous le soleil de Satan mis en vente par Librairie Walden

    BERNANOS (Georges)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Edition originale Signé

    EUR 16 000

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    De France vers Etats-Unis

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    Paris, Plon, [25 mars] 1926. 1 vol. (170 x 255 mm) de 363 p. et 2 f. Maroquin noir, dos lisse, titre doré, tranches dorées sur témoins, doublures et gardes d'agneau velours rouge, double couverture et dos conservés, étui bordé (reliure signée de Loutrel). Edition originale. Un des 20 premiers exemplaires sur vergé d'Arches, signé (n° 3), pour les XX. Ce tirage - d'une grande rareté - constitue le véritable tirage de tête d'un des plus importants romans du siècle dernier : Sous le soleil de Satan. Ce tirage à 20 exemplaires n'est pas annoncé à la justification de l'édition Plon, lequel n'annonce que les exemplaires sur alfa et les 212 exemplaires "de tête" sur vélin de Voiron. Néanmoins, depuis 1898, un groupe de bibliophiles, "les XX", publie méticuleusement, année après année, une cathédrale littéraire, pour laquelle ils éditent et impriment, toujours concomitamment au tirage original, une édition réservée à leur propre usage et leur bon plaisir, sur papier vergé d'Arches filigrané à leur "société des XX". Ce tirage confidentiel, à petit nombre, hors commerce, est réimposé et proposé sous une double couverture - elle aussi à leur chiffre et logotype des "XX" et, last but not least d'un ultime ravissement bibliophilique, ils obtiennent de l'auteur du titre élu qu'il signe, pour chacun d'eux, l'exemplaire idoine. 160 titres sont aujourd'hui connus, publiés entre 1898 et 1938. Parmi eux, Barrès, Lorrain, Mirbeau, Renard, Loti, Gourmont, Jarry, Huysmans, Pergaud, Claudel, Gide, Maurois, Carco, Giraudoux, Malraux, Mauriac, Morand, Genevoix, Bove, Giono, Chardonne, Green, et jusqu'à la Varende, pour le dernier titre publié. Sous le soleil de Satan est l'un titres les plus rares, et les plus recherchés, à raison. Dans le concert de protestations suscitées par la première Guerre Mondiale, résonne une voix discordante, ni réaliste ni surréaliste, mais allégorique. C'est celle d'un catholique de combat qui s'insurge contre la laïcisation de la société et se dresse contre le nihilisme des années folles. Pareille croisade spirituelle condamne Georges Bernanos au purgatoire des Lettres. Toutefois, à relire son premier roman, sans a priori métaphysique, on ne peut qu'être sensible à l'ardeur de vivre dont il témoigne, à l'énergie d'une jeunesse qui préfère l'échec à la médiocrité, à l'indépendance de jugement d'un homme de foi sans illusion - jugez plutôt : « pour beaucoup de niais vaniteux que la vie déçoit, la famille reste une institution nécessaire puisqu'elle met à leur disposition un petit nombre d'êtres faibles que le plus lâche peut effrayer. Car l'impuissance aime refléter son néant dans la souffrance d'autrui." Après un bref retour en France, l'exil de Bernanos qui avait commencé avant la guerre où il était parti en Amérique latine, se poursuit en Tunisie, à Gabès. Il devait décrire plus tard comment ses deux personnages, clefs de voûte de son roman se sont imposés à lui : « Je me revois encore, un soir de septembre, la fenêtre ouverte sur un grand ciel crépusculaire. Je pensais à l'ingénieux P.-J. Toulet [.]. Puis cette petite Mouchette a surgi (dans quel coin de ma conscience ?) et tout de suite elle m'a fait signe, de ce regard vide et anxieux. - Ah ! comme la naissance d'un livre sincère est chose légère, furtive et difficile à conter. J'ai vu la mystérieuse petite fille entre son papa brasseur et sa maman. J'ai imaginé peu à peu son histoire. J'avançais derrière elle, je la laissais aller. Je lui sentais un coeur intrépide. Alors peu à peu, s'est dessinée vaguement autour d'elle, ainsi qu'une ombre portée sur le mur, l'image même de son crime. La première étape était franchie, elle était libre. ».

  • DELACROIX Eugène

    Date d'édition : 1823

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé

    EUR 15 525

    Autre devise
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    Pas de couverture. - s.d. (ca 1823), 12x18,2 cm et 10x15,5cm, Six pages sur deux feuillets rempliés. - Lettre autographe presque totalement inédite du peintre Eugène Delacroix à sa passion de jeunesse, la mystérieuse « Julie », désormais identifiée comme étant Madame de Pron, de son nom de jeune fille Louise du Bois des Cours de La Maisonfort épouse de Louis-Jules Baron Rossignol de Pron et fille du marquis de La Maisonfort, ministre de France en Toscane, mécène de Lamartine et ami de Chateaubriand. 90 lignes, 6 pages sur deux feuillets rempliés. Quelques biffures et deux annotations de bibliographe au crayon en partie supérieure de la première page (« no 114 »). Cette lettre est l'une des dernières à son amante en main privée, l'ensemble de la correspondance de Delacroix à Madame de Pron étant conservé au Getty Research Institute (Los Angeles). Seules neuf des quatre-vingt-dix lignes de cette lettre inédite furent transcrites dans le Burlington Magazine de septembre 2009, à l'occasion du long article de Michèle Hanoosh, Bertrand et Lorraine Servois dont les recherches révélèrent enfin l'identité de la fameuse destinataire. Sublime lettre d'amour d'Eugène Delacroix âgé de vingt-quatre ans, adressée à son amante Madame de Pron, de douze ans son aînée, qui déchaîna chez lui la plus vive passion. Cet épisode de jeunesse du peintre, alors considéré comme l'étoile montante du Romantisme, est longtemps demeuré un mystère dans la biographie de Delacroix, qui prit soin de conserver l'anonymat de son amante grâce à divers pseudonymes : la « Cara », « la dame des Italiens », ou encore « Julie », comme dans cette lettre, en référence au fameux roman épistolaire Julie ou la Nouvelle Héloïse de Rousseau. Pour des raisons évidentes, Delacroix ne signa aucune lettre de son nom dans sa correspondance avec la dame. Grande figure de l'aristocratie légitimiste, la destinataire de cette lettre enfiévrée est Madame de Pron, fille du marquis de La Maisonfort, ministre de France en Toscane, mécène de Lamartine, ami de Chateaubriand. Sa beauté fut immortalisée en 1818 par Élisabeth Vigée-Lebrun, qui réalisa son portrait au pastel, coiffée à l'orientale. La rencontre de Delacroix et de Madame de Pron eut lieu en avril 1822 lors de la commande du portrait du fils de celle-ci, Adrien, élève au lycée Impérial (actuel lycée Louis-le-Grand). Delacroix avait été commissionné pour le portrait par son ami intime Charles Soulier, amant de Madame de Pron, qui bien malgré lui servit d'entremetteur à Delacroix. En l'absence de Soulier parti en Italie, le peintre et la jeune femme nouèrent une relation amoureuse intense. La commande de portrait devint un prétexte à leurs tendres rendez-vous dans son atelier de la rue de Grès tandis que nulle trace de peinture de l'enfant n'a encore été retrouvée à ce jour. Leur aventure dura à peine plus d'une année, mais fut l'une des plus intenses passions de la vie de l'artiste. Notre missive doit sans doute correspondre aux derniers feux de leur relation, au mois de novembre 1823. Après une de ses visites au terme d'un hiatus de plusieurs mois, Delacroix lui réécrit sous le coup de l'émotion : « Je rentre le c ur tout bouleversé, quelle bonne soirée ! [.] Quelques fois je me dis : pourquoi l'ai-je revue ? Dans la paisible retraite où je vivais, même au milieu des lieux invisibles que je m'étais formé [.] je parvenais à faire taire mon c ur ». Madame de Pron avait en effet décidé de mettre un terme à leurs relations intimes (voir sa lettre du 10 novembre 1823 : « Je veux de l'amitié bien douce [.] je ne veux pas vous tourmenter », (Getty Research Institute). Perdant tout discernement et avec une dévotion aveugle, Delacroix tente de faire renaître leur liaison : « Fais-moi mentir, prouve-moi que ton âme est bien celle de la Julie que j'aie vue autrefois, puisque la mienne a retrouvé ses émotions charmantes et ses inquiétudes ». Mais le peintre se heurte à Soulier et au général de Coëtlosquet, eux aussi amants de Madame de.

  • BLANCHOT (Maurice)

    Edité par de fin 1959 au début des années 1990, 1959

    Vendeur : Librairie Faustroll, Paris, France

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    Etat : Très bon. 1ère édition. 37 LAS au format in-8 formant un total de 46 pp. 1/2 et un télégramme, 17 enveloppes conservées. Importante correspondance adressée à Maurice Nadeau, composée de 37 lettres autographes signées et d un télégramme, s échelonnant de 1959 au début des années 1990 témoignant de leur sympathie mutuelle et de leur amitié nouée au début des années 60, des collaborations et soutiens en faveur des Lettres Nouvelles et de la Quinzaine littéraire, du Prix des Critiques dont Nadeau et Blanchot furent membres du jury. Y sont évoqués Jean-Paul Sartre, Georges Bataille, Edmond Jabès, Dionys Mascolo, Marguerite Duras, Louis-René des Forêts et des évènements marquants du monde éditorial ou politique (Le Manifeste des 121 (dont Blanchot est le principal rédacteur avec Mascolo et Nadeau), la chute du président chilien Allende, etc.). Quatre lettres de 1962 et 1963 concernent le projet avorté de revue internationale imaginée avec des écrivains italiens et allemands suite à la Déclaration des 121, qui devait remplacer les Temps modernes et les Lettres Nouvelles. En avril 1977, en réponse à un article lui étant consacré dans la Quinzaine Littéraire, Maurice Blanchot adresse une très importante lettre (cf. LAS 26 ci-dessous) retraçant l'historique de sa jeunesse et des années d'occupation. Une lettre envoyée quelques jours plus tard demande de ne pas divulguer ces informations confidentielles. En conclusion du chapitre de Grâces leur soient rendues (Albin Michel, 1990) qu il consacre à Maurice Blanchot Maurice Nadeau, témoigne : « Il n est ni l homme des déjeuners en ville ni même des tête-à-tête, mais sa vigilance n est jamais en défaut, tant à l occasion d évènements publics, de malheurs, qui frappent nos amis, de mon deuil et de mes propres incidents de parcours. Cette amitié m est trop précieuse pour que je me sente le droit d en dire davantage ». 1. LAS du 11 février [1959] : « J ai toujours eu de la sympathie pour les Lettres Nouvelles, leurs rapports vivants à la littérature, la fermeté, quand il le fallait, du jugement politique, et je serais heureux d y montrer cette sympathie en y collaborant. L idée d une concurrence avec la nrf ne m était pas apparue et, en tout cas, ne m aurait pas gêné. C est plutôt des décisions personnelles qui me mettent dans un certain embarras. En deux mots : ayant jugé nécessaire de me donner, pour d autres travaux, un espace libre de pensée, j ai obtenu très amicalement de la nrf cette plus grande liberté. J éprouverais donc quelques scrupules à paraître. Je n avais obtenu du temps libre que pour le consacrer à d autres publications plutôt qu à moi-même. Peut-être donc, un peu plus tard, quand ce nouveau régime de collaboration sera devenu habituel. Mais sur le principe je vous réponds : très volontiers. Avec mes sentiments d amitié. Maurice Blanchot. Ne pensez-vous pas que par le changement de rythme, les Lettres Nouvelles seront amenées à prendre plus de part à la réalité politique ? Ce n est pas une crainte que j exprime ici - tout au contraire. L avenir, vous le jugez sans doute comme moi, ne nous laissera pas en paix ». 2. LAS du 17 septembre [1959?]: « J ai rencontré Geneviève Serreau et je ne sais si elle a senti combien j en étais heureux [.] Ne m en veuillez pas si vous recevez «mon» livre - toujours des livres - anonymement. L anonymat est presque mon nom ». 3. LAS du 26 décembre [1960], enveloppe, faisant suite au Manifeste des 121, rédigé par Mascolo et Blanchot et que Sartre avait signé en septembre 1960 : « Pardonnez moi de vous écrire tardivement [.] Je suis d accord avec vous pour penser qu une exigence se fait jour à laquelle nous devons essayer de répondre. Comment ? Il faut nous interroger les uns les autres et mettre en commun nos raisons et nos expériences. Le silence de Sartre, s il ne nous dégage pas de toute imitation, nous oblige à être encore plus exigeant, à la fois parce que l absence de ce qu il représente doit être compensée et parce qu il ne faudrait pas qu à notre tour nous acceptions les facilités dont il semble n avoir pas voulu se priver. Voyons cela ensemble, bientôt. Et souhaitons-nous une année qui soit vraiment nouvelle : elle le sera, je crois, par les évènements; qu elle le soit donc aussi par notre façon d y répondre ». 4. LAS s.d. [début 1960], à propos de la fin de la formule hebdomadaire des L.N., du jury du Prix des Critiques et de Roger Laporte [Nadeau l éditera dans le numéro d octobre 1960 consacré aux « Jeunes écrivains français »] : « Roger Laporte me demande de vous transmettre ce texte pour les Lettres Nouvelles : je le fais très volontiers. R. Laporte est un jeune écrivain, ami de René Char (et le mien) qui a notamment publié dans Botteghe oscure un court récit intitulé Une migration. Il est certainement destiné à écrire et il a besoin intellectuellement d art, mais vous sentirez quelles sont ses difficultés. [.] Après le 1er janvier, je voulais vous dire combien je regrettais la disparition de la formule hebdomadaire. Vous l aviez rendue très attirante et je l aimais beaucoup. Tenez bon, sous une forme ou sous une autre. Je pense que vous avez appris la décision d Emile Henriot : avec Gabriel Marcel et H. Clouard, il se retire du Prix des Critiques, la mort de R. Kemp ayant achevé de rompre l équilibre de ce mauvais jury dont la majorité terroriste est désormais assurée de l emporter toujours. Voilà un important problème; Nous pouvons rester tels que nous sommes [.] ». 5. LAS du 31 août [début des années 1960?] : « Combien j ai été touché par les signes d amitié que vous m avez faits, il faut bien que je vous le dise un jour, brisant le silence. Je pense à vous très souvent, si à l écart que je vive. Je voudrais marquer combien j apprécie le travail de la Quinzaine, et l intérêt qu il y a à voir ce travail se poursuivre. Il y a quelques temps j ai écrit un petit texte sur les «Cahiers» de Paul Valéry [.] ». 6. LAS : « Le 30 juillet [1962] / Cher Maurice Nadeau, Georges Bataille a été pour moi pendant plus de vingt ans u. Signé par l'auteur. Livre d'occasion.

  • Image du vendeur pour Den nieuwen verbeterden lust-hof, gheplant vol uytgelesene, eerlijcke, amoreuse ende vrolijcke ghesanghen, als mey, bruylofts, tafel, ende nieu jaers liedekens, met noch verscheyden tsamen-spreeckinghen tusschen vryer en vryster.Including: [VLACQ, Michiel]. Bruylofts bancket. Verciert met veerthien liedekens, dienende tot vermakelijckheyt ende stichtinghe, so wel in bruyloften als in andere eerlijcke vergaderinghen van oude ofte jonghe lieden.Amsterdam, Dirck Pietersz Pers, [ca. 1610]. 2 parts in 1 volume. Oblong 8vo. Each title-page with the same large engraving of a company making music after David Vinckboons. Later vellum, manuscript title on spine. mis en vente par Antiquariaat FORUM BV

    [8], 96; 24 pp.Rare fourth edition (the second to include the new early work of Hoofd and Vondel) of one of the most important and rarest Dutch songbooks, published for the "jeunesse dorée". Songbooks were a very popular genre in the Netherlands during the last quarter of the 16th and first of the 17th centuries - the beginning of the Dutch golden age. These songbooks were mostly printed in oblong format, and were undoubtedly connected with the new genre of the love-emblem book, so characteristic for the new Dutch Republic.Among the songs and poems that Dirck Pietersz. Pers added in the third and fourth editions, moreover, are four poems by the young Pieter Cornelisz. Hooft (1581-1647) and at least three by the young Joost van den Vondel (1587-1679), as well as two by Karel van Mander and translations of two Pierre de Ronsard poems by Jacob van der Schuere. The publication of poems by two of the greatest Dutch poets of the 17th century makes this songbook extremely important for the Hooft and Vondel philology and bibliography. The beautiful large engraving that appears on both title-pages shows a company making music and drinking wine in a bower in a garden. At least on the second title-page it represents a wedding feast. It was drawn by the painter and engraver David Vinckboons (1576-1633) from Malines (Mechelen), who moved to Antwerp in 1579 and to Amsterdam in 1591, and is signed with his monogram, "DVB inv:". First title-page slightly frayed at edges and slightly browned, otherwise a good copy.l Carter & Vervliet, Civilité types 309; H. de la Fontaine Verwey, Uit de wereld van het boek II, p. 63; Hollstein XXXVII (David Vinckboons), p. 34; A.A. Keersmaekers, Wandelend in den nieuwen lust-hof (1985), passim; Leendertz, Bibl. Hooft 193; Scheurleer, Liedboeken I, p. 137; Scheepers I, 295 ("Een der zeldzaamste Nederl. liedboeken"; STCN (7 copies); Unger, Bibl. Vondel, p. 156; Cat. Vondeltentoonstelling 157.

  • Image du vendeur pour Religions et religion mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    HUGO Victor

    Edité par Michel Lévy, 1880

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Couverture rigide. - Michel Lévy, Paris 1880, 15,5x23,5cm, relié. - Edition originale. Reliure en demi chagrin vieux rouge comportant quelques discrètes restaurations, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes doublés de papier peigné, couvertures conservées, tête rouge, reliure de l'époque Très précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Alphonse Daudet. Tampon de la bibliothèque de Madame Daudet sur la première garde. Victor Hugo représente pour Alphonse Daudet, comme pour les autres écrivains de sa génération, le maître incontesté du Panthéon des arts. Sa figure tutélaire parsème les uvres de Daudet, fréquemment convoquée aux côtés de celles de Rousseau, Byron, Sand et Delacroix. Si durant l'enfance et la jeunesse de Daudet, Hugo, géant exilé sur son île de Guernesey, demeure un idéal inaccessible, « presque en dehors de l'humanité », son retour en France lui permet de le rencontrer enfin. Aux alentours de 1875, peu après la parution de ses premiers ouvrages, Alphonse et Julia Daudet sont ainsi accueillis chez Hugo qui vit désormais avec Juliette Drouet. Ils deviendront dès lors des intimes de la maison jusqu'à la mort du poète. Victor Hugo participe à l'éducation du jeune Léon Daudet, meilleur ami du petit-fils de Hugo, Georges et, plus tard, époux éphémère de Jeanne. Dans ses Souvenirs d'un cercle littéraire, Julia Daudet évoque leur amitié de dix années avec l'« idole de toute la France poétique » : « Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table ; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puissance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. [.] Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. » L'amitié entre le dernier grand écrivain romantique et l'un des maîtres de l'école naturaliste naissante témoigne de l'acuité de Victor Hugo qui, au faîte de sa gloire, conserve une attention particulière et bienveillante pour la littérature moderne pourtant éloignée du lyrisme hugolien. Cette dédicace de Hugo à Daudet sur une uvre qualifiée, avec Le Pape et La Pitié suprême, de « testament philosophique » par Henri Guillemin, résonne symboliquement comme le legs à un fervent disciple de la responsabilité politique et morale de l'écrivain. Provenance: Alphonse Daudet, vente Sicklès (1990, IV, n°1200) puis vente Philippe Zoummeroff (2 Avril 2001). Extrait de Souvenirs d'un cercle littéraire par Julia Daudet : " Comment oublier cette première visite chez lui, rue de Clichy, dans le modeste appartement tellement disproportionné à sa gloire, à l'idée qu'on se faisait de cette gloire qui eût comblé des palais : Il se lève du siège qu'il occupait au coin du feu, en face de Mme Drouet, sa vieille amie, (.) je suis étonnée de sa petite taille, mais bientôt, quand il va m'accueillir et me parler, je le trouverais très grand, très intimidant. Et cette timidité que je ressentis alors, je l'éprouverai toujours en face d Victor Hugo, résultat de cette grande admiration, de ce respect, comme d'un dieu absent, que mes parents m'avaient inculqué pour le poète de génie. Je ne vaincrai jamais ce tremblement de la voix chaque fois que je répondrai à ses paroles obligeantes, et je m'étonnerai pendant près de dis ans d'entendre des femmes, admises auprès de lui, l'entretenir de leur intérieur et de leurs futilités habituelles. Ce soir-là, quand il m'eut présentée, toute confuse, à Mme Drouet, elle me dit avec une charmante bonne grâce : Ici, c'est le coin des vieux et vous êtes trop jeune pour nous. Mais M. Victor Hugo va vous présenter.

  • Image du vendeur pour [Diderot (Denis)]. BOUDOT (Jean). [Dictionarium universale latino-Gallicum ex omnibus latinitatis autoribus summa diligentia collectum, cum variis multarum quae vulgo synonimae videntur latinarum vocum differentii]. mis en vente par Bonnefoi Livres Anciens

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    In-8 de (6)-956 pp., vestiges de cartonnage de l'époque, sous étui moderne. Précieux dictionnaire dans lequel le jeune Denis Diderot étudia le latin.Deuxième enfant de Didier Diderot et de Angélique Vigneron, Denis naquit le 5 octobre 1713, dernier né d'une dynastie de couteliers. C'est en novembre 1723 qu'il entre dans la plus petite classe du collège des jésuites de Langres qui détenait le monopole de l'éducation secondaire ; une remarquable formation en lettres classiques était associée à un très grand souci des pratiques catholiques, de telle sorte que du point de vue de l'Église, les connaissances humanistes ne pouvaient tomber dans l'ornière profane. « Devant ses livres, Diderot fut certainement un élève vif et doué. Ses succès de jeunesse sont attestés par des documents qui existent toujours, le musée de l'hôtel du Breuil (?) qui possède deux volumes in-quarto de quelques six cents pages chacun, une histoire de l'église catholique au Japon du R.P. Grasset, qui sont des livres de prix de Diderot. Ces ouvrages édifiants portent sur leurs pages de garde la mention que Denis Diderot, jeune homme recommandable à divers titres (adulescens multiplici nomine commendandus), les avait reçus le 3 août 1728 pour le second prix de vers latins et le second prix de version » (Arthur M. Wilson).Signature autographe de Diderot répétée à la fin de l'épitre dédicatoire. Signature Diderot à la page 768. Une note page 766 nous renseigne sur l'âge du jeune Diderot : « Monsieur (.) le Coutelier faite à langres le 28 juillet 1727 ». Note sur la page de garde : « Ce dictionnaire qui m'appartient depuis 1826 où je l'ai acquis du fils Jaugey de Langres, a appartenu d'abord au XVIIIe siècle à Diderot, comme on le voit à la fin de l'épître dédicatoire. Vauxbons ce 29 août 1884 Roussel curé ».La page de titre, les feuillets 407-410, 851-868, 956-959 manquent.

  • Image du vendeur pour Jean le Bleu mis en vente par Librairie Walden

    GIONO (Jean)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Paris, Bernard Grasset, (15 novembre) 1932. 1 vol. (135 x 190 mm) de 316 p. Maroquin bleu janséniste, dos lisse, titre doré, tranches dorées sur témoins, doublure et gardes de veau velours jaune, couverture et dos conservés, chemise et étui bordé (reliure signée de C. et J.-P. Miguet). Édition originale. Un des 12 premiers exemplaires sur japon impérial (n° 1). Précieux exemplaire de tête, admirablement établi et enrichi d'une belle lettre autographe, datée du 2 août [1932], qui accuse réception des épreuves de Jean le Bleu : « Je vais me mettre à la correction », indique Giono, qui tient à la disposition de son interlocuteur - peut-être Bernard Grasset lui-même -, « une série de photographies » : Giono jeune, à six ans, à 18 ans, avec sa mère., en évoquant cette jeunesse et sa mère - autant d'éléments constitutifs du livre. A la suite, une photographie originale de Walter Kardas - le photographe allemand, ami de Giono, avec lequel il signera quatre ans plus tard Les Vraies Richesses, illustré de 112 photographies - est montée : c'est une vue de Manosque, depuis le chemin qui mène à la maison de l'écrivain. On y aperçoit une femme de dos qui le descend : il s'agit d'Elise Giono ; celle à qui l'écrivain dédicacera, en 1935, Que ma Joie demeure : « À Elise dont la pureté m'aide à vivre». Jean Giono et Elise Maurin se marient en 1920 ; elle lui survivra trente-cinq ans et mourra en 1998, à l'âge de 101 ans, après s'être occupée, toute sa vie durant, à faire vivre la mémoire de Giono ; l'homme, et l'oeuvre. Une photographie originale de Walter Kardas - le photographe allemand, ami de Giono, avec lequel il signera quatre ans plus tard Les Vraies Richesses, illustré de 112 photographies - est également montée en tête : c'est une vue de Manosque, depuis le chemin qui mène à la maison de l'écrivain. On y aperçoit une femme de dos qui le descend : il s'agit vraisemblablement d'Elise Giono ; celle à qui l'écrivain dédicacera, en 1935, Que ma Joie demeure : « À Elise dont la pureté m'aide à vivre ». Jean Giono et Elise Maurin se marient en 1920 ; elle lui survivra trente-cinq ans qui mourra en 1998, à l'âge de 101 ans. Jean le Bleu évoque la jeunesse provençale de Giono : solaire, musicale, saturée de parfums et de portraits, entre une mère repasseuse et un père cordonnier. Les simples deviennent des héros, les animaux voisinent avec les anges et la nature se gorge de mythes, dans une langue magnifique. Un récit autobiographie, une autofiction poétique : un double éveil, celui de la sensualité et de l'imagination. « J'ai autant inventé ce livre-là que les autres ; l'invention y est cependant fondée plus qu'ailleurs sur le réel [.] », avouera Giono en 1956 lors de la réédition au Livre-club des libraires. « Pour ma jeunesse, j'ai fait exactement pareil. C'est à côté de la vérité, mais c'est dans la vérité que moi, jeune, j'ai connue. [.] C'est ma vie intérieure que j'ai voulu décrire dans Jean le Bleu ». Cette vie qui était essentiellement magique (Jean Giono, Entretiens avec Jean Amrouche et Taos Amrouche [1952], Gallimard, 1990, p. 77). Exemplaire de choix.

  • Image du vendeur pour La pitié suprême mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    HUGO Victor

    Edité par Michel Lévy, 1879

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Couverture rigide. - Michel Lévy, Paris 1879, 15,5x23,5cm, relié. - Edition originale. Reliure en demi chagrin vieux rouge comportant quelques discrètes restaurations, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier à la cuve, contreplats et gardes doublés de papier peigné, couvertures conservées, tête rouge, reliure de l'époque. Très précieux envoi autographe signé de Victor Hugo à Alphonse Daudet. Tampon de la bibliothèque de Madame Daudet sur la première garde. Victor Hugo représente pour Alphonse Daudet, comme pour les autres écrivains de sa génération, le maître incontesté du Panthéon des arts. Sa figure tutélaire parsème les uvres de Daudet, fréquemment convoquée aux côtés de celles de Rousseau, Byron, Sand et Delacroix. Si durant l'enfance et la jeunesse de Daudet, Hugo, géant exilé sur son île de Guernesey, demeure un idéal inaccessible, « presque en dehors de l'humanité », son retour en France lui permet de le rencontrer enfin. Aux alentours de 1875, peu après la parution de ses premiers ouvrages, Alphonse et Julia Daudet sont ainsi accueillis chez Hugo qui vit désormais avec Juliette Drouet. Ils deviendront dès lors des intimes de la maison jusqu'à la mort du poète. Victor Hugo participe à l'éducation du jeune Léon Daudet, meilleur ami du petit-fils de Hugo, Georges et, plus tard, époux éphémère de Jeanne. Dans ses Souvenirs d'un cercle littéraire, Julia Daudet évoque leur amitié de dix années avec l'« idole de toute la France poétique » : « Je vois Victor Hugo au grand bout de sa table ; le maître vieilli, un peu isolé, un peu sourd, trône avec des silences de dieu, les absences d'un génie au bord de l'immortalité. Les cheveux tout blancs, la tête colorée, et cet il de vieux lion qui se développe de côté avec des férocités de puissance ; il écoute mon mari et Catulle Mendès entre qui la discussion est très animée à propos de la jeunesse et de la célébrité des hommes connus et de leur séduction auprès des femmes. [.] Pendant le débat on est passé au salon, Victor Hugo songe au coin du feu, et célèbre, universel et demi-dieu, regrette peut-être sa jeunesse, tandis que Mme Drouet sommeille doucement. » L'amitié entre le dernier grand écrivain romantique et l'un des maîtres de l'école naturaliste naissante témoigne de l'acuité de Victor Hugo qui, au faîte de sa gloire, conserve une attention particulière et bienveillante pour la littérature moderne pourtant éloignée du lyrisme hugolien. Cette dédicace de Hugo à Daudet sur une uvre qualifiée, avec Le Pape et Religions et Religion, de « testament philosophique » par Henri Guillemin, résonne symboliquement comme le legs à un fervent disciple de la responsabilité politique et morale de l'écrivain. Provenance: Alphonse Daudet, vente Sicklès (1990, IV, n°1200) puis vente Philippe Zoummeroff (2 Avril 2001). Extrait de Souvenirs d'un cercle littéraire par Julia Daudet : " Comment oublier cette première visite chez lui, rue de Clichy, dans le modeste appartement tellement disproportionné à sa gloire, à l'idée qu'on se faisait de cette gloire qui eût comblé des palais : Il se lève du siège qu'il occupait au coin du feu, en face de Mme Drouet, sa vieille amie, (.) je suis étonnée de sa petite taille, mais bientôt, quand il va m'accueillir et me parler, je le trouverais très grand, très intimidant. Et cette timidité que je ressentis alors, je l'éprouverai toujours en face d Victor Hugo, résultat de cette grande admiration, de ce respect, comme d'un dieu absent, que mes parents m'avaient inculqué pour le poète de génie. Je ne vaincrai jamais ce tremblement de la voix chaque fois que je répondrai à ses paroles obligeantes, et je m'étonnerai pendant près de dis ans d'entendre des femmes, admises auprès de lui, l'entretenir de leur intérieur et de leurs futilités habituelles. Ce soir-là, quand il m'eut présentée, toute confuse, à Mme Drouet, elle me dit avec une charmante bonne grâce : Ici, c'est le coin des vieux et vous êtes trop jeune pour nous. Mais M. Victor Hugo va vous prés.

  • Image du vendeur pour Lettre autographe à Gustave Flaubert : "Étroniformeest le mot sublime qui classe cette espèce de végétauxmerdoïdes" mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    SAND George

    Date d'édition : 1867

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Pas de couverture. - Nohant 21 décembre 1867, 13,4x20,7cm, deux feuillets sous chemise et étui. - Lettre autographe de George Sand adressée à Gustave Flaubert datée du 21 décembre 1867, 8 pages sur deux feuillets rempliés. Publiée dans la Correspondance, XX, pp. 642-645. Issue d'une des plus belles correspondances littéraires du siècle, cette lettre écrite à la veille de Noël 1867 est un sublime témoignage de la franche amitié entre George Sand, le «?vieux troubadour?» et Gustave Flaubert baptisé «?cul de plomb?» après avoir décliné son invitation à Nohant pour achever l'Éducation sentimentale. Malgré les dix-sept ans qui les séparent, leurs tempéraments opposés et leur conception de la vie divergentes, le lecteur est saisi par la tendresse mais aussi l'étonnante verdeur de cette longue confidence de George Sand. Alors au faîte de sa gloire littéraire et à la joie de son théâtre de Nohant, Sand s'entretient longuement de politique, de leur séparation, de leur conception du travail d'écrivain, de la vie même. Dans cette lettre à l'allure de «?courant de conscience?», Sand couche naturellement et librement sur le papier huit pages de conversations avec l'écrivain, qui ne fait que de trop rares et brèves apparitions à Nohant?: «?Mais comme je bavarde avec toi?! Est-ce que tout ça t'amuse' Je le voudrais pour qu'une lettre de causerie te remplaçât un de nos soupers que je regrette aussi, moi, et qui seraient si bons ici avec toi, si tu n'étais un cul de plomb qui ne te laisses pas entraîner, à la vie pour la vie?», tandis que chez Flaubert, alors plongé dans l'écriture de l'Éducation sentimentale, la devise est plutôt l'art pour l'art. Cette fin d'année 1867 est marquée par la douleur de la disparition d'un «?presque frère?», François Rollinat, que Sand apaise par ses lettres à Flaubert et les soirées animées à Nohant?: «?Voilà comme je vis depuis 15 jours que je ne travaille plus. [.] Ah'?! quand on est en vacances, comme le travail, la logique, la raison semblent d'étranges balançoires?». Sand lui reprochait volontiers de travailler sans relâche dans sa robe de chambre, «?l'ennemi de la liberté?», alors qu'elle, courait par monts et par vaux, de Cannes à la Normandie, jusque sur les terres de l'écrivain qu'elle avait visitées en septembre. À cette occasion, Sand avait relu avec bonheur Salammbô dont quelques lignes se retrouvent dans Mademoiselle Merquem, sa dernière uvre en date. Leur amitié littéraire et virile, comme celle avec Rollinat, défia toute la vieille garde des littérateurs qui affirmaient l'impossibilité d'une liaison sincère entre l'homme et la femme. Sand, qu'on a tour à tour qualifié de lesbienne, de nymphomane, rendue célèbre pour ses amours retentissantes et si diverses, entame une longue et riche correspondance avec Flaubert pour qui elle est une mère et un vieil ami. Le «?vieux troubadour?» ou «?vieux cheval?» ne se considérait même plus comme femme, mais comme un être quasi-homme, rappelant ses travestissements de jeunesse et son formidable mépris des barrières entre les sexes. À Flaubert qui avait écrit à celle qu'on surnomma la «?papesse des gynandres?»?: «?Pour mieux tirer à l'arc, elles s'écrasaient le téton?», en évoquant les Amazones?; Sand répond «?Je ne suis pas dans ton idée qu'il faille supprimer le sein pour tirer l'arc. J'ai une croyance tout à fait contraire pour mon usage et que je crois bonne pour beaucoup d'autres, probablement pour le grand nombre?». Guerrière certes, mais guerrière pacifique, Sand a volontiers adopté les usages d'un monde de lettrés misogynes, tout en ayant su rester elle-même?: «?Je crois que l'artiste doit vivre dans sa nature le plus possible. À celui qui aime la lutte, la guerre?; à celui qui aime les femmes, l'amour?; au vieux qui, comme moi, aime la nature, le voyage et les fleurs, les roches, les grands paysages, les enfants aussi, la famille, tout ce qui émeut, tout ce qui combat l'anémie morale.?» ajoute-t-elle ensuite. Belle évocation de sa «?période verte?», ce passage c.

  • Image du vendeur pour Manuscrit autographe complet: "Cinq heures de travail pour produire - par homme - tout ce qui est nécessaire à l'homme" mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    SAINT-EXUPERY Antoine de

    Date d'édition : 1930

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    couverture souple. - s.d., 21,4x27,2cm, 9 pages sur 8 feuillets. - Manuscrit autographe complet d'Antoine de Saint-Exupéry. 9 pages sur 8 feuillets à l'encre noire. Traces de pli horizontaux et verticaux. Un petit manque au centre de deux feuillets. Exceptionnel manuscrit inédit de Saint-Exupéry, à rapprocher de ses réflexions politico-économiques publiées dans les Carnets (1989, p. 43). Alors que les effets de la crise de 1929 se font ressentir en France, celui qu'on a surnommé "l'écrivain autodidacte", se passionne ici pour l'économie et apporte des hypothèses de réforme. A grands renforts de formules mathématiques et d'équations, il noircit de sa légendaire écriture des pages « Pour rendre les idées claires sur aujourd'hui » (feuillet 1), sur le fonctionnement économique de l'Etat et le marché du travail. Ces lignes inédites témoignent de la grande curiosité intellectuelle de Saint-Exupéry, son insatiable besoin d'innovation dans tous les domaines du savoir : mécanique, technologique, politique, économique. Saint-Exupéry tente ici de réformer le système capitaliste dont il faisait la critique et qu'il personnifiera en la figure du businessman dans Le Petit Prince. Dans ce texte, il élabore des théories où l'Etat se fait unique employeur, banquier et gestionnaire de la production : « Si l'Etat paie tous les salaires y compris ceux des administrations et se considère comme propriétaire de tous les produits (rien à changer au système capitaliste en ce sens qu'il peut payer aux administrations des primes spéciales rentrant dans leurs salaires et fonction de la qualité ainsi que la quantité. Il débourse une somme X. Il vend (ayant taxé ses stocks de façon à ce qu'ils expriment Y) ». Sa réflexion fait suite aux conséquences du krach boursier qui avait eu raison de l'Aéropostale, colosse aux pieds d'argile où Saint-Exupéry avait déployé ses talents d'aviateur-écrivain. On se souvient également des sublimes lignes tirées de Terre des Hommes précisant l'opinion de l'écrivain sur la valeur du travail : « La grandeur d'un métier est peut-être, avant tout, d'unir des hommes: il n'est qu'un luxe véritable, et c'est celui des relations humaines ». Soucieux d'une meilleure répartition des richesses, il forme au fil des pages une théorie à mi-chemin entre Keynes et Marx, sur le marché du travail et le régime des retraites. L'écrivain était bien au fait du labeur de l'ouvrier, lui qui passa de longues heures, penché sur la mécanique de ses carlingues. Il détaille ses vues sur les durées de travail « Soit en fin de compte 5 heures de travail par exemple pour produire - par homme - tout ce qui est nécessaire à l'homme. Avec un travail faible et il est possible d'alimenter les hommes de tout ce qui leur est - et peut avec l'augmentation du luxe - leur devenir nécessaire », et fait des calculs sur les épargnes, les retraites, le pouvoir d'achat. Ses réflexions autour du travail inondent ses chefs-d' uvre littéraires ainsi que ses écrits personnels, aspirant à un monde meilleur et une communauté humaine plus égalitaire : « À côté du poète le nez dans les étoiles (ce qu'il pouvait être parfois), de l'enfant piégé dans une grande carcasse d'homme qui regretta toujours le paradis perdu de sa jeunesse, de l'humaniste mystique de Citadelle, facettes d'un être infiniment complexe, Saint-Exupéry était aussi un homme de son temps, passionné par la modernité, en particulier technique, et qui essaya sans cesse de réfléchir à tous les problèmes qui se posaient à elle. D'où ces carnets, notes, feuillets épars innombrables qu'il noircissait sans relâche et transportait toujours dans ses poches et ses malles, et dont il aurait peut-être un jour fait un livre. » (Jean-Claude Perrier) Rares pages d'une personnalité profondément humaniste, d'un homme aux dons multiples d'aviateur, de romancier, de combattant politique et penseur économique. Saint-Exupéry pose ici les fondations d'une société idéale, et tente de calculer les facteurs à l'origine d'un ordre social harmonieu.

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    Pas de couverture. Etat : Bon. Edition originale. ÉLUARD, Paul (1895-1952) Poème autographe signé « Paul Eluard »
S.l.n.d, 2 p. in-folio sur papier vélin fin vert pâle
Encadrement sur mesure (63,8 x 43,5 cm)
Légères brunissures aux marges Manuscrit complet de l un des quatre poèmes publiés dans Facile, chef-d uvre du surréalisme témoignant de l émulation artistique entre Paul Éluard, son épouse Nusch et Man Ray, à qui elle sert de modèle A LA FIN DE L ANNÉE, DE JOUR EN JOUR PLUS BAS, IL ENFOUIT SA CHALEUR COMME UNE GRAINE. « I
Nous avançons toujours
Un fleuve plus épais qu une grasse prairie
Nous vivons d un seul jet
Nous sommes du bon port

Le bois qui va sur l eau l arbre qui file droit
Tout marché de raison bâclé conclu s oublie
Où nous arrêterons-nous
Notre poids immobile creuse notre chemin

Au loin les fleurs fanées des vacances d autrui
Un rien de paysage suffisant
Les prisons de la liberté s effacent
Nous avons à jamais
Laissé derrière nous l espoir qui se consume
Dans une ville pétrie de chair et de misère
De tyrannie

La paupière du soleil s abaisse sur ton visage
Un rideau doux comme ta peau
Une aile salubre une végétation
Plus transparente que la lune du matin

Nos baisers et nos mains au niveau de nous-mêmes
Tout au-delà ruiné
La jeunesse en amande se dénude et rêve
L herbe se relève en sourdine
Sur d innocentes nappes de petite terre
Premier dernière ardoise et craie
Fer et rouille seul à seule
Enlacés au rayon debout
Qui va comme un aveu
Écorce et source redressée
L un à l autre dans le présent
Toute brume chassée
Deux autour de leur ardeur
Joints par des lieues et des années

Notre ombre n éteint pas le feu
Nous nous perpétuons. » « II
Au-dessous des sommets
Nos yeux ferment les fenêtres
Nous ne craignons pas la paix de l hiver

Les quatre murs éteints par notre intimité
Quatre murs sur la terre
Le plancher le plafond
Sont des cibles faciles et rompues
À ton image alerte que j ai dispersée
Et qui m est toujours revenue

Un monotone abri
Un décor de partout

Mais c est ici qu en ce moment
Commencent et finissent nos voyages
Les meilleures folies
C est ici que nous défendons notre vie
Que nous cherchons le monde

Un pic écervelé aux nuages fuyants au sourire éternel
Dans leurs cages les lacs au fond des trous la pluie
Le vent sa longue langue et les anneaux de la fraîcheur
La verdure et la chair des femmes au printemps
La plus belle est un baume elle incline au repos
Dans des jardins tout neufs amortis d ombres tendres
Leur mère est une feuille
Luisante et nue comme un linge mouillé

Les plaines et les toits de neige et les tropiques luxueux
Les façons d être du ciel changeant
Au fil des chevelures
Et toujours un seul couple uni par un seul vêtement
Par le même désir
Couché aux pieds de son reflet

Un couple illimité.
Paul Eluard » Ce poème, titré À la fin de l année, de jour en jour plus bas, il enfouit sa chaleur comme une graine, long de 66 vers et en deux parties, figure entre L Entente et Facile et bien. Livre d art icône publié pour la première fois le 24 octobre 1935 par l imprimeur-éditeur Guy Levis Mano, Facile est tiré en 24 exemplaires sur Japon Impérial. S en suivront 200 exemplaires hors commerce sur vélin puis un tirage limité à 1250 exemplaires.
Né d une collaboration artistique entre Man Ray, Paul Eluard et son épouse Nusch, l ouvrage magnifie le corps de cette dernière par le verbe du poète et la lumière du photographe. Après son recueil Au défaut du silence, où Gala était omniprésente, Éluard compose ces quatre poèmes évoquant Nusch, auxquels font écho, par un subtil jeu de mise en page, douze photographies de Man Ray représentant Nusch entièrement nue. Son corps n y apparaît jamais dans sa totalité selon un procédé propre à l Homme-Lumière. L ouvrage contribua au réveil de l érotisme dans l art des années 30. À propos de Facile, Pierre Emmanuel écrit dans Le Je universel chez Paul Éluard (G.L.M, 1948) : « Identique à soi-même dans son intarissable création de soi, la femme est aussi comme le signe ou, mieux : la condition de l identité de t. Signé par l'auteur.

  • MALRAUX (André).

    Vendeur : Librairie Fourcade, Paris, France

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    27 feuillets in-4 et in-8, numérotés 1 à 22 (dont 2bis, 2ter, 13bis dactylographié, 17bis et 17ter avec deux lignes dactylographiées) montés sur onglets et interfoliés de feuilles de vergé gris. Relié en un volume in-4 (27,2×22,5 cm), demi-maroquin bordeaux à coins, dos à 5 nerfs ornés de caissons à triples encadrements de filets dorés, tête dorée (F. et A. Maylander). MANUSCRIT AUTOGRAPHE DE LA CÉLÈBRE ÉTUDE SUR CHODERLOS DE LACLOS ET LES LIAISONS DANGEREUSES, parue dans le tome II de l'ouvrage collectif " Tableau de la Littérature Française " (N.R.F., 1939). En 1970, Malraux la publiera à nouveau dans " Le Triangle noir " avec deux autres textes, sur Goya et Saint-Just. Elle sera reprise en préface du roman aux éditions du Livre de Poche puis Folio-Gallimard. Le volume s'ouvre par une lettre autographe adressée à son cher Professeur, Henri Mondor (1 page in-12, 7 juin 1945), auquel Malraux offre ce manuscrit. Sur la page de titre autographe qui suit, datée du même jour, dédicacée et signée, l'auteur précise qu'il n'existe pas d'autre manuscrit. Les différences avec le texte définitif sont dues, soit à un montage différent, soit à des corrections sur dactylographie ou épreuves. Bien que de premier jet, ce manuscrit est très proche de la version imprimée. Malraux met en évidence l'originalité et la modernité des Liaisons dangereuses. Il débute par une synthèse du roman : Laclos entre prend de raconter une anecdote de sa jeunesse : une femme abandonnée par son amant décide de faire coucher n'importe qui avec la fiancée de celui-ci, pour qu'il soit trompé avant même son mariage. Il y ajoute l'histoire d'une autre femme qui, séduite et quittée par un complice de la première, meurt de chagrin. Puis il en définit l'essence même : Les Liaisons sont le récit d'une intrigue. (Comme par hasard, ce mot désigne à la fois l'organisation des faits dans un ouvrage de fiction, et un ensemble efficace et orienté de tromperies.) Intriguer tend toujours " à faire croire " quelque chose à quelqu'un ; toute intrigue est une architecture de mensonges; croire à l'intrigue, c'est croire d'abord qu'on peut agir sur les hommes, - par leurs passions, qui sont leurs faiblesses [ ] Le problème technique du livre est de savoir ce qu'un personnage va faire croire à un autre. D'où une ronde d'ombres Louis XV à la merci des deux meneurs du jeu. Pour Malraux, Laclos renouvelle la notion d'intelligence, idée passionnelle et mythique. Il analyse aussi une autre nouveauté : La passion s'est métamorphosée : elle était fatalité, elle devient désir. Mais, observe-t-il, le premier caractère de ce livre, qui ne parle que de passion, c'est de l'ignorer presque toute. Une seule y paraît: l'amour qu'éprouve Mme de Tourvel [ ] Les cartes sont simples, dans ce jeu qui n'a que deux couleurs: la vanité, le désir sexuel. Décelant dans les deux protagonistes principaux des Liaisons, la naissance et le prototype de la figure de l'intellectuel, il explique pourquoi ce livre est novateur : Valmont et Mme de Merteuil sont les deux premiers personnages de la fiction qui agissent en fonction d'une idéologie. Par leurs deux personnages significatifs, les Liaisons sont une école de volonté. Et ce n'est pas un de leurs moindres moyens d'action que leur mélange permanent de volonté et de sexualité [ ] Tout le livre est une érotisation de la volonté. Lorsque son livre n'était déjà plus qu'un chef-d' uvre mineur et presque clandestin, c'est à Tilly que Laclos disait: "J'ai voulu faire un ouvrage qui retentît encore sur la terre quand j'y aurai passé". Comme il est rare qu'un écrivain se croie assuré des siècles par son seul talent, il semble que Laclos ait attendu sa postérité d'une dénonciation de son temps. Je crains (et les mémoires du temps semblent nous le montrer de plus en plus) que les m urs des Liaisons n'aient eu dans la France de 1780 que l'importance de celles de Montparnasse dans la France de 1939 [ ] Il conclut: Laclos fut un dénonciateur de rêves. Il révéla ceux de son temps en leur donnant la vie. En les faisant entrer dans le long domaine des rêves de tous, celui où les hommes promis à la mort contemplent avec envie des personnages un instant maîtres de leur destin. Ce manuscrit figurait à l'exposition Malraux, à la Fondation Maeght (13 juillet-30 septembre 1973). Ancienne collection Henri Mondor avec son ex-libris.

  • DELACROIX Eugène

    Date d'édition : 1823

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé

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    Pas de couverture. - mercredi 5 novembre [1823], 19,7x29,9cm, une feuille rempliée. - Lettre autographe datée du peintre Eugène Delacroix à sa passion de jeunesse, la mystérieuse « Julie », désormais identifiée comme étant Madame de Pron, de son nom de jeune fille Louise du Bois des Cours de La Maisonfort épouse de Louis-Jules Baron Rossignol de Pron et fille du marquis de La Maisonfort, ministre de France en Toscane, mécène de Lamartine et ami de Chateaubriand. 27 lignes sur un feuillet remplié. Deux déchirures marginales à la pliure du feuillet. Discrètes déchirures en partie supérieure. Note au crayon d'un précédent bibliographe en partie supérieure droite (« no 11 »). Cette lettre demeure l'une des dernières à son amante en main privée, l'ensemble de la correspondance de Delacroix à Madame de Pron étant conservé au J. Paul Getty Research Institute (Los Angeles). Elle fut transcrite uniquement dans le Burlington Magazine de septembre 2009, à l'occasion du long article de Michèle Hanoosh, Bertrand et Lorraine Servois dont les recherches révélèrent enfin l'identité de la fameuse destinataire. « Aime-moi comme je t'aime, comme l'amour veut qu'on aime. » Écrivant dans le feu de la passion, le jeune Eugène laisse libre court à sa verve amoureuse dans cette véritable uvre d'art épistolaire où se mêlent désirs et souvenirs, romantisme et prosaïsme, et d'où semblent déjà sourdre les grands thèmes picturaux du génie Delacroix. En avril 1822, alors qu'il présente au Salon sa première grande toile Dante et Virgile aux Enfers, Delacroix découvre le Paradis grâce à sa rencontre avec Madame de Pron, maîtresse de son ami intime Charles Soulier qui le charge de réaliser le portrait de son fils, Adrien. Nul ne sait si ce portrait qui n'a jamais été retrouvé fut achevé un jour, mais il servit de prétexte aux rencontres secrètes des deux amants dans l'atelier de la rue de Grès. La beauté de Louise avait été immortalisée quelques années plus tôt par le trait délicat d'Élisabeth Vigée-Lebrun, qui réalisa un portrait d'elle coiffée à l'orientale dans une pose de naturelle élégance. Leur aventure dura à peine plus d'une année, mais fut l'une des plus intenses passions de la vie de l'artiste. Il ne fut pourtant pas le seul amant de cette femme étonnante dont le mari alcoolique et violent venait juste d'être interné à la maison Royale de Charenton après avoir été déclaré fou. Seule, Madame de Pron trouva réconfort dans les bras d'un aréopage d'amants, parmi lesquels Soulier, l'ami de Delacroix, et le général de Coëtlosquet qu'elle épousera après l'officialisation de son divorce en 1829. Ces liaisons scandaleuses n'auraient sous aucun prétexte pu être rendue publique ; et Delacroix, dans ses lettres et ses cahiers, surnomma donc son amante « Julie » (en référence à La Nouvelle Héloïse), « J. » ou « la Cara ». Sa discrétion fut telle que même ses biographes ne purent jusqu'à récemment déceler la mystérieuse identité de la plus brûlante passion de Delacroix. Le futur peintre de harems d'Alger, fut donc lui-même l'un des hommes de l'androcée de Madame de Pron. S'il respecte ses rivaux, dont l'un est un ami intime et l'autre un futur commanditaire pour lequel il peindra plus tard sa surprenante Nature morte au homard, (Musée du Louvre) Delacroix souffre cependant de la polyandrie de sa maîtresse, tandis que lui-même délaissait Émilie Robert, son amante et modèle pour les Scènes du Massacre de Scio. Les lettres de Delacroix portent la marque de cette douloureuse inconstance de « Julie », et de la précarité de cet amour fou pour une aristocrate de haute lignée, mariée, mère, de douze ans son aînée et déjà promise à son noble et riche cousin. Mais peu importe car « L'amour [.] est un tyran: il veut tout, et quand il a tout, il voudrait l'impossible». La beauté des lettres d'amour de l'amant partage avec la perfection des uvres du peintre le même secret ; Delacroix en multiplie les esquisses avant de laisser sa plume et son pinceau exprimer sa passion. A.

  • Image du vendeur pour Réunion de deux lettres sur La Conquête de Plassans, formant sans nul doute la critique la plus détaillée de Flaubert sur un roman de son ami Zola mis en vente par Le Manuscrit Français

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    Pas de couverture. Etat : Bon. Edition originale. [ZOLA] FLAUBERT, Gustave (1821-1880) Lettre autographe signée « Gve Flaubert » à Émile Zola
S.l.n.d [Croisset, 26 mai 1874], 1 p. in-8° sur papier vergé
Fente au pli central, ancienne trace d onglet Puis Lettre autographe signée Gve Flaubert à Émile Zola
Croisset près Rouen, 3 juin [Croisset, 3 juin 1874], 4 pp. in-4°
Trois mots soulignés par Alexandrine Zola, ancienne trace d onglet Réunion de deux lettres sur La Conquête de Plassans, formant sans nul doute la critique la plus détaillée de Flaubert sur un roman de son ami Zola [Première lettre] « Mardi soir.
C est très fort ! mon brave homme ! Je l ai lu tout d une haleine, & j en suis étourdi.
Dans 8 jours je le relirai lentement ! p[ou]r voir si j ai raison d être enthousiasmé.
J ai reçu un g[ran]d choc, comme d une machine électrique.
Vous ne serez pas poursuivi. La poésie vous sauvera. Mais je comprends les terreurs du jeune Charpentier.
à dimanche une longue bavette sur votre truculent bouquin.
tout à vous
Gve Flaubert
Je trouve Barbané très médiocre de fond & de forme,« quoi qu on dise ». Celui-là, par exemple, je ne le relirai pas. Je le sais. » [Seconde lettre] « Je l ai lue, « La Conquête de Plassans, » lue, tout d une haleine comme on avale un bon verre de vin puis ruminée & maintenant, mon cher ami, j en peux causer, sciemment.
J avais peur après Le Ventre de Paris que vous ne vous enfonciez dans le système, dans le parti pris. Mais non ! Allons, vous êtes un gaillard ! et votre dernier livre est un crâne bouquin !
Peut-être manque-t-il d un milieu proéminent, d une scène centrale, (chose qui n arrive jamais dans la nature) et peut-être aussi, y a-t-il un peu trop de dialogues dans les parties accessoires ! Voilà, en vous épluchant bien, tout ce que je trouve à dire, de défavorable mais quelle observation ! quelle profondeur ! quelle poigne !
Ce qui me frappe, c est d abord, le ton général du livre, la cette férocité de passion sous une surface bonhomme. Cela est fort, mon vieux, très fort, râblé & bien portant.
Quel joli bourgeois que ce Mouret, avec sa curiosité son avarice, sa résignation (p. 183-184) et son aplatissement ! L abbé Faujas est sinistre et grand un vrai directeur ! Comme il manie bien la femme, comme il s empare bien habilement de celle-là, en la prenant par la charité, puis en la brutalisant !
Quant à elle (Marthe), je ne saurais vous dire combien elle me semble réussie, & l art que je trouve au développement de son caractère, ou plutôt de sa maladie. J ai parti surtout remarqué les pages 194, 215 et 227, 261, 264, 267. Son état hystérique, son aveu final (p. 350 & sq.) est une merveille. Comme le ménage se dissout bien ! Comme elle se détache de tout et en même temps son moi, son fond. Il y a là une science de dissolution profonde.
J oublie de vous parler des Trouche, qui sont adorables comme canailles & de l abbé Bourette [Bourrette], exquis avec sa peur & sa sensibilité.
La vie de province, les jardins qui se regardent, le ménage Paloque, les Rastoil, & les parties de raquette parfait, parfait.
Vous avez des détails excellents, des phrases, des mots qui sont des bonheurs, page 17, « la tonsure comme une cicatrice », 181, « j aimerais mieux qu il allât voir les femmes » 89, « Mouret avait bourré le poêle », etc.
Et le Cercle de la jeunesse ! Voilà une invention vraie.
J ai noté en marge bien d autres endroits.
 Les détails physiques qu Olympe donne sur son frère la fraise,
 La mère de l abbé prête à devenir sa maquerelle 152 et son coffre ! (338).
 L âpreté du prêtre qui repousse les mouchoirs de sa pauvre amante parce que cela sent « une odeur de femme ».
 « Au fond des sacristies, le nom de Mr Delangre » et toute la phrase qui est un bijou.
Mais ce qui écrase tout ce qui couronne l uvre c est la fin ! Je ne connais rien de plus empoignant que ce dénouement. La visite de Marthe chez son oncle, le retour de Mouret, & l inspection qu il fait de sa maison ! La peur vous prend, comme à la lecture d un conte fant. Signé par l'auteur.

  • Image du vendeur pour Lettre autographe signée adressée à Emile Mignard : "Gros succès avec mon déballage Gauguin." mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    SEGALEN Victor & [GAUGUIN Paul]

    Date d'édition : 1905

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    Livre Edition originale Signé

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    couverture souple. - Paris 18 mars 1905, 13,1x20,9cm, 3 pages sur un double feuillet. - Lettre autographe signée de Victor Segalen adressée à Emile Mignard, trois pages rédigées à l'encre noire sur un double feuillet de papier quadrillé. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Une des très rares lettres relatant le rocambolesque sauvetage des oeuvres de Gauguin par son "champion". Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. Segalen a quitté Tahiti, après avoir transité par Colombo, Port Saïd et Toulon, il est à Paris pour quelques jours et raconte à son ami les réactions face aux uvres de Gauguin qu'il a fait revenir de Polynésie. La vente aux enchères des biens et des uvres de Gauguin, demeurés dans sa Maison du Jouir après sa mort, se déroula à l'automne 1903. L'un des rares acquéreurs présents lors de cette liquidation fut Victor Segalen qui permit ainsi le sauvetage de plusieurs pièces capitales du peintre qui risquaient d'être détruites dans l'indifférence générale. Segalen, qui avait espéré arriver à temps pour rencontrer Gauguin, ravive sa mémoire en tentant - malgré sa faible solde - d'acquérir un maximum d' uvres de son défunt mentor. Il relate dans son « Hommage à Gauguin » (préface des Lettres de Paul Gauguin à Georges-Daniel de Monfreid, 1918) cette dispersion aujourd'hui incroyable : « Puis s'accomplit la vente judiciaire, sous les formes les plus légales, les plus sordides. On liquida sur place les objets « utiles », vêtements, batterie de cuisine, conserves et vins. Une autre adjudication eut lieu à Papéété, et comprenait quelques toiles, deux albums, l'image de Satan et de la concubine Thérèse, le fronton et les panneaux de la Maison du Jouir, la canne du peintre, sa palette. Pour acquéreurs : des marchands et des fonctionnaires ; quelques officiers de marine ; le Gouverneur régnant à cette époque ; des badauds, un professeur de peinture sans élèves devenu écrivain public. [.] La palette m'échut pour quarante sous. J'acquis au hasard de la criée tout ce que je pus saisir au vol. Une toile [Village breton sous la neige], présentée à l'envers par le commissaire-priseur qui l'appelait « Chutes du Niagara » obtint un succès de grand rire. Elle devint ma propriété pour la somme de sept francs. Quant aux bois - fronton et métopes de la Maison du Jouir, personne ne surmonta ma mise de.cent sous ! Et ils restèrent à moi. [.] Les bois de la Maison du Jouir, je les destinai dès lors, à l'autre extrémité du monde, à ce manoir breton que Saint-Pol-Roux se bâtissait, lui aussi, comme demeure irrévocable, dominant la baie du Toulinguet, sur la presqu'île atlantique. La palette, je ne pus décemment en faire mieux hommage qu'au seul digne de la tenir, - non pas entre ses doigts, comme une relique dont on expertise avec foi l'origine, - mais passant dans l'ovale au double biseau le pouce qui porte et présente le chant des couleurs, .à Georges Daniel de Monfreid. [.] Cette toile [Village breton sous la neige], je l'ai gardée. Le don même en serait injurieux. Gauguin mourut en la peignant, c'est un legs. » La biographie de Gauguin par David Haziot, dresse l'inventaire précis des uvres achetées par Segalen : « Segalen put acquérir sept toiles sur dix. Parmi elles l'autoportrait Près du Golgotha [aujourd'hui au musée d'art de Saõ Paulo]. Les sculptures Père Paillard et Thérèse partirent, ainsi qu'une seconde version des trois femmes au bord de la mer dont une allaitant à leurs pieds. [.] Segalen [.] emporta le carnet de dessins d'Auckland, quatre des cinq panneaux de bois qui ornaient la porte de la Maiso.

  • Image du vendeur pour Lettre auographe signée à Jean Lucas mis en vente par Librairie Seigneur

    SAINT-EXUPERY Antoine de

    Date d'édition : 1932

    Vendeur : Librairie Seigneur, VOINGT, France

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    Manuscrit / Papier ancien Signé

    EUR 9 000

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    De France vers Etats-Unis

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    Sous portefeuille. Etat : Très bon. Très importante lettre autographe signée de Saint-Exupéry adressée à son ami Jean Lucas : 6 pages manuscrites. La lettre, non datée, semble avoir été écrite de Toulouse en 1932. Saint-Exupéry y exprime sa lassitude de fréquenter certains compagnons : Serre, de Beyssac, Daurat, et surtout "le gros Dalvat (?)". La lettre est écrite alors que la société Aéropostale est rachetée par la SCELA : période d'incertitude quant au devenir de certains pilotes . On sent saint-Exupéry inquiet, las de son existence d'alors et regrettant sa jeunesse. 6 pages 1/4 au format 21 x 27 cm.

  • Image du vendeur pour Lettre autographe signée adressée à Alfred Cortot et son épouse à propos du fonds de manuscrits de Richard Wagner : « J'avais la chance de pouvoir acquérir le lot entierunjour avant que Bayreuth envoyait une personne de confiance » mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    Pas de couverture. - Londres 26 décembre 1937, 17,9x22,9cm, une feuille. - Lettre autographe signée de Stefan Zweig adressée à Alfred Cortot, deux pages sur un feuillet rédigées à l'encre violette. Superbe lettre autographe dans laquelle le fin collectionneur fait part de son acquisition de manuscrits inédits de Wagner à son ami Alfred Cortot qui lui-même doit à sa précoce découverte du compositeur allemand, sa carrière de chef d'orchestre. Cortot partageait en effet avec Zweig son « envoûtement quasi tyrannique [subi] avec autant d'ivresse que de ferveur » pour le compositeur. Zweig, qui parlait de sa collection comme « plus digne de me survivre que mes propres uvres » (Le Monde d'hier, 1942) refait pour son ami le détail de cette incroyable découverte de centaines de feuillets oubliés, comprenant de la correspondance intime de Wagner, des partitions et extraits de livrets d'opéras de sa main dont Le Hollandais volant, La sublime fiancée, Les Fées, La défense d'aimer (ou La Novice de Palerme) ainsi qu'une version orchestrale perdue de Rule Britannia. En ce mois de décembre 1937, alors qu'il est réfugié à Londres fuyant la terreur brune, Zweig s'enthousiasme pour des archives d'un temps où l'Europe intellectuelle vivait en parfait syncrétisme. L'écrivain pose un regard nostalgique sur les papiers de Richard Wagner, qui, comme lui, a passé sa jeunesse à parcourir les capitales européennes : « J'ai eu la chance extraordinaire de pouvoir mettre la main pendant un petit séjour à Vienne sur tout un lot de manuscrits musicaux et littéraires de Richard Wagner de sa première époque (Leipzig, Magdebourg, Riga et Paris) ». Parmi ces précieux manuscrits, se trouve entre autres le rarissime arrangement orchestral du chant patriotique anglais Rule Britannia, disparu pendant plus de soixante ans. Partageant sa passion de Wagner avec son ami le pianiste Cortot, il lui annonce sa découverte avec cet émerveillement si familier aux collectionneurs devant une trouvaille exceptionnelle :" [.] Il contient des choses qui vous intéresseront spécialement par exemple la traduction complète (60 pages) la version française (inédite (je crois) du texte du "Liebesverbot") entièrement de la main de Wagner, puis les manuscrits d'une chanson de vaudeville "Descendons la Courtille" (qu'il faisait dans sa misère la plus noire) [.] presque trente pièces du plus haut intérêt et justement de l'époque la plus rare. Tout cela était caché pendant 50 ans dans une collection privée et j'avais la chance de pouvoir acquérir le lot entier un jour avant que Bayreuth envoyait une personne de confiance". La lettre constitue un fascinant témoignage de la vie parallèle de Zweig, qui s'était forgé une réputation de collectionneur éclairé. Sa collection lui a par ailleurs inspiré une de ses plus belles nouvelles, La collection invisible (die Unsichtbare Sammlung) ainsi qu'un essai pionnier dans le Deutscher Bibliophilen Kalender (De la collection d'autographes considérée comme un art). Ses centaines d'autographes historiques, musicaux et littéraires du Moyen-Age au XXe siècle, étaient soigneusement répertoriés dans des catalogues et rassemblés dans la bibliothèque-musée de sa maison du Kapuzinerberg : "Dans cette bibliothèque, "lieu de culte", il exerce aussi une véritable activité d'expert en autographes [.] La bibliothèque attirera un nombre de savants professeurs, parfois accompagnés de leurs assistants, qui n'hésiteront pas à revenir y travailler au calme des jours d'affilée, voire des semaines" (Stefan Zweig, le voyageur des mondes, Serge Niemetz). Avec cette acquisition, Zweig voit se réaliser le rêve de tout collectionneur. Exilé depuis deux ans en Angleterre, et bravant la progressive fermeture des frontières de l'Europe, Zweig retourne à Vienne à temps et fait l'achat de ces documents exceptionnels, soustraits aux émissaires de Bayreuth qui rassemblaient déjà à l'époque une importante collection aujourd'hui gérée par le musée et la fondation Wagner. On reconnaît également dans.

  • CHAR (René) [PICASSO]

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Edition originale Signé

    EUR 8 000

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    Lisle-sur-Sorgue et Alès, PAB, été 1960. 1 vol. (210 x 260 mm) de 23 p. et 5 planches. En feuilles, couverture imprimée. Édition originale. Illustré de 5 empreintes naturelles composée par Picasso.Tirage unique à 50 exemplaires sur Arches, celui-ci justifié à l?encre par l?auteur : « Exemplaire de Picasso R.C. » Les pierres et le fer qui ont servis aux empreintes ont été trouvés dans les monts du Vaucluse par René Char, PAB et Jacques Polge, sur le site du massif des « Dentelles de Montmirail » (du latin « mons mirabilis » signifiant « mont ou montagne admirable »). Le lieu tient son nom de l'érosion qui a façonné la forme de ces montagnes de telle façon que la roche, taillée par le temps, semble ciselée comme un ruban dentelé à la silhouette unique. Elles se situent aux premiers abords du Mont Ventoux, dans le Vaucluse, à une trentaine de kilomètres de Lisle-sur-la-Sorgue, où Char résidait. Les Dentelles de Montmirail sont publiées au même moment, pendant l'été 1960 ; Picasso séjourne alors à Cannes, en compagnie de Jacqueline Roque, qu'il allait épouser l'année suivante. Cette dédicace est l'une des premières marques d'une amitié et d'une association naissante que la mort de Braque, en 1963, renforceront. Si les premiers échanges datent d'avant-guerre, par l'intermédiaire d'Eluard, ce n'est qu'à partir de 1958 que Char et Picasso collaboreront. Eluard disparu, c'est essentiellement grâce à la persévérance de Pierre André Benoit que les contacts se renouent et que Picasso accepte, en marge des grands illustrés qu'il donne chez Broder, de collaborer aux minuscules de PAB, grâce au procédé des celluloïds : " lorsque PAB rencontre Picasso en 1956, il a 35 ans, Picasso en a 75. En mai 1956, pour illustrer un texte de jeunesse de René Crevel, compagnon de route des surréalistes, que Picasso répond à PAB, lui retournant par la poste, sans un mot, la minuscule plaque de celluloïd gravée d'un visage. Ce sera Nuit. Picasso, lui si célèbre et si sollicité, pourquoi répond-il finalement à ce jeune éditeur cévenol ? Peut-être parce que PAB propose des textes de personnes proches de Picasso, ou de personnes qui l'ont été : Crevel, Tzara, René Char. Mais PAB sait aussi le séduire en l'invitant à jouer avec des techniques nouvelles : le celluloïd puis la cartalégraphie. Il interpelle Picasso qui a le goût du défi technique, insistant toujours dans ses courriers sur l'aspect ludique, « amusant » de ses propositions : « voyez si mon projet vous chante » lui écrit-il le 7 mai 1958, en lui adressant le poème L'Escalier de Flore de René Char. " (Picasso et le livre d'artiste, Exposition 2018, préface).Char préfacera en 1973 le catalogue de l'exposition Picasso à Avignon, qui paraîtra juste après la mort du peintre, le 8 avril 1973.C'est au total dix-sept livres que PAB réalise avec Picasso entre 1956 et 1974, ce qui fait de lui l'éditeur avec qui l'artiste a le plus collaboré.

  • HUGO (Victor)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Edition originale Signé

    EUR 8 000

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    Paris, Chez Persan, 1823. 4 vol. (95 x 165 mm) de VIII-316, 237, 237 et 347 p. Bradel papier caillouté, pièce de titre ornée, dos orné en tête et en pied (reliure XIXe). Édition originale. C'est après de longues fiançailles avec Adèle Foucher puis un mariage célébré le 12 octobre 1822 que Victor Hugo remania Han d'Islande (entamé dès 1820). Il vendit l'usage de son manuscrit pour mille francs à Persan, un marquis ruiné, qui s'était improvisé libraire : Han d'Islande parut le 8 février 1823, sans nom d'auteur, et plein de coquilles. « Un article bienveillant de Charles Nodier dans ?La Quotidienne' fut le début des rapports avec Hugo et de l'étroite amitié qui s'ensuivit. » (Carteret) On connaît la genèse de ce roman : l'amour de Victor Hugo pour Adèle Foucher. Après de longues fiançailles, le mariage a lieu le 12 octobre 1822 grâce à une pension accordée par Louis XVIII. C'est dans le contexte de ces soucis financiers et sentimentaux que Victor Hugo écrit, puis remanie Han d'Islande, qui reflète en quelque sorte cet amour contrarié. Le Réveil, dès son numéro du 23 janvier, publiait la note suivante : " On nous annonce aujourd'hui (.) un nouveau roman qui va paraître dans quelques jours chez les libraires du Palais-Royal et dont le sujet, tiré de l'histoire de la Norvège, offre un intérêt aussi dramatique que les principaux ouvrages de l'illustre romancier écossais. Cette composition singulière, signée Han d'Islande, est, dit-on, le premier ouvrage en prose d'un jeune homme connu déjà par de brillants succès poétiques. Nous verrons bien. " La mèche est vendue dès le mois suivant, lorsque Le Constitutionnel publie le 15 février la note suivante : " On vient de mettre en vente chez Persan, rue de l'Arbre-Sec, no 22, un roman intitulé : Han d'Islande, en quatre volumes in-12. Prix : 10 francs. On attribue ce roman à M. Victor Hugo, auteur d'un recueil d'odes". Cette première édition est annoncée dès le 8 février 1823 (n° 619), dans la Bibliographie de France. Elle fait de Victor Hugo, à 21 ans, l'initiateur du premier romantisme. Bien qu'il considérât cette oeuvre naïve, Hugo resta attaché par sentimentalisme à ce mélodrame de jeunesse. Plusieurs scènes seront d'ailleurs reprises dans Notre-Dame de Paris. Hugo ne sera pas satisfait en raison des nombreuses coquilles laissées par l'apprenti imprimeur-libraire, et dont il souhaitera une nouvelle édition corrigée chez Eugène Renduel dix ans plus tard, en mai 1833. Agréable exemplaire en cartonnage de l'époque : les exemplaires de qualité de cette première édition en reliure d'époque sont fort rares. De la bibliothèque Frédéric de Pourtalès (ex-libris). Vicaire, IV, 236 ; Carteret, I, 390, « Ouvrage très rare et fort estimé. ».

  • Image du vendeur pour Le diable au corps mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    RADIGUET Raymond

    Edité par Grasset, 1923

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Livre Edition originale Signé

    EUR 7 820

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    EUR 30 Frais de port

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    Couverture rigide. - Grasset, Paris 1923, 12x19cm, relié. - Edition originale, un des exemplaires du service de presse. Reliure en demi maroquin bleu marine à petits coins, dos lisse comportant une petite éraflure, date dorée en queue, filets dorés sur les plats de papier bleu, gardes et contreplats de papier bleu, couvertures et dos conservés, tête dorée, reliure signée de D.H. Mercher. Précieux envoi autographe signé de Raymond Radiguet : « A monsieur Léon Daudet avec ma profonde admiration. » Raymond Radiguet fait la connaissance de Léon Daudet par l'entremise de son frère Lucien Daudet, très lié à Jean Cocteau depuis sa jeunesse. Radiguet avait nourri pour Léon Daudet, alors député de Paris et membre de l'Action française, une fervente admiration qui s'était muée, très peu de temps avant son propre décès, en critique acerbe. L'origine de ce brusque revirement se trouve dans le scandale provoqué par le suicide du fils de Léon Daudet, Philippe, en novembre 1923 : le député, pour sauver son honneur, soutient la thèse d'un assassinat politique par des membres de la Sûreté Générale, à qui il reproche leurs idées républicaines. Radiguet, touché par la mort de l'adolescent, est révolté par l'attitude du père et, dans un mouvement d'humeur, écrit dans son journal : « Léon Daudet. Il est trop protégé par la République. Le déploiement de forces fait autour de lui, non par [les] Camelots du Roi, mais par le Gouvernement. Son assassinat serait peut-être deuil national, mais n'attristerait pas beaucoup ni profondément. Ce qui fait que je ne l'aime plus, c'est qu'on l'aime trop, c'est qu'il est comme les autres hommes politiques - un peu mieux, oui - Léon Daudet, c'est la Troisième République. Charles Maurras est mieux, quoique pas admirable, mais s'il est vulgaire, sa vulgarité est d'une époque antérieure à celle de Léon Daudet. » (RD, uvres complètes, Paris, 1993). Rare témoignage de l'admiration juvénile de Raymond Radiguet pour le maurassien Léon Daudet. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] First edition, one advance (service de presse) copy. Handsome autograph inscription from Raymond Radiguet to Léon Daudet: « A monsieur Léon Daudet avec ma profonde admiration. » Raymond Radiguet fait la connaissance de Léon Daudet par l'entremise de son frère Lucien Daudet, très lié à Jean Cocteau depuis sa jeunesse. Radiguet avait nourri pour Léon Daudet, alors député de Paris et membre de l'Action française, une fervente admiration qui s'était muée, très peu de temps avant son propre décès, en critique acerbe. L'origine de ce brusque revirement se trouve dans le scandale provoqué par le suicide du fils de Léon Daudet, Philippe, en novembre 1923 : le député, pour sauver son honneur, soutient la thèse d'un assassinat politique par des membres de la Sûreté Générale, à qui il reproche leurs idées républicaines. Radiguet, touché par la mort de l'adolescent, est révolté par l'attitude du père et, dans un mouvement d'humeur, écrit dans son journal : « Léon Daudet. Il est trop protégé par la République. Le déploiement de forces fait autour de lui, non par [les] Camelots du Roi, mais par le Gouvernement. Son assassinat serait peut-être deuil national, mais n'attristerait pas beaucoup ni profondément. Ce qui fait que je ne l'aime plus, c'est qu'on l'aime trop, c'est qu'il est comme les autres hommes politiques - un peu mieux, oui - Léon Daudet, c'est la Troisième République. Charles Maurras est mieux, quoique pas admirable, mais s'il est vulgaire, sa vulgarité est d'une époque antérieure à celle de Léon Daudet. » (RD, uvres complètes, Paris, 1993). Rare témoignage de l'admiration juvénile de Raymond Radiguet pour le maurassien Léon Daudet.

  • CAMUS (Albert)

    Edité par 1950 à 1959, 1950

    Vendeur : Librairie Faustroll, Paris, France

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    Edition originale Signé

    EUR 7 500

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    EUR 25 Frais de port

    De France vers Etats-Unis

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    Etat : Très bon. 1ère édition. 6 LAS d'1 page, formant un ensemble de 7 pp., dont 4 sur feuillets in-8 (3 sur papier à en-tête de la nrf), 1 sur une carte in-16 au nom d'Albert Camus et 1 sur un feuillet in-4. Correspondance inédite constituée de 6 lettres autographes signées adressées à Jean-Louis Barrault, et pour une d'entre elles également à son épouse Madeleine Renaud. Elle éclaire l une des grandes passions de la vie de Camus : le théâtre auquel il s'était consacré dès les premières heures à Alger. La collaboration Barrault-Camus se limitera à la mise en scène par le premier de L'Etat de siège, créé le 27 octobre 1948 au Théâtre Marigny, dont Jean-Louis fut le directeur de 1946 à 1956. Ce fut un échec retentissant malgré la musique d Arthur Honegger et les costumes de Balthus. "Mon premier chagrin de théâtre", dira le metteur en scène. Ce revers n entacha pas leur amitié, mais ils ne réitérèrent pas l expérience, en dépit des nombreuses sollicitations de Jean-Louis. La correspondance, empreinte de chaleur et d affection, coïncide avec le retour de Camus au théâtre, dont la littérature et le journalisme l avaient momentanément éloigné. La compagnie Jean-Louis Barrault-Madeleine Renaud partageait alors son temps entre le Théâtre de Marigny et la vie itinérante. Camus, lui, s était lancé de 1953 à 1959, dans une série d adaptations théâtrales, dont Les Esprits de Pierre Larivey, auteur du XVIe siècle, et Les Possédés de Dostoïevski. Provenance : Collection Fred Feinsilber (Sotheby's, 12 octobre 2006, n°374) 1. LAS à Jean Louis Barrault, 2 pp. in-8 sur papier à en-tête de la nrf, 31 août [1950]. Très belle lettre autographe dans laquelle Camus annonce ne pas se sentir "grand coeur pour travailler de nouveau et personnellement au théâtre" suite à l'échec de L'Etat de siège. Camus félicite Jean-Louis Barrault pour sa mise en scène des Mains Sales de Sartre, représenté à Rio de Janeiro en 1950 et évoque son séjour en Amérique Latine entrepris à l'été 1949. 2. LAS à Jean Louis Barrault, 1 p. in-8 sur papier à en-tête de la nrf, s.d. [circa début des années 1950] Albert Camus envoie un tapuscrit de son adaptation des Esprits de Pierre de Larivey, pièce qui fut finalement créée au festival d'Angers en juin 1953 dans une mise en scène de Marcel Herrand (qui venait de décéder), de Jean Marchat et d'Albert Camus. Il est également question de L'Impromptu, pièce de jeunesse, dont Camus voulait faire une commedia dell arte. 3. LAS à Jean Louis Barrault, , 1 p. in-4, s.d. [début 1952] Albert Camus remercie Jean-Louis Barrault pour sa lettre concernant L'Homme révolté (paru en octobre 1951) : "Ce livre m'a coûté la moitié de mon sang et m'a rendu à certains égards plus solitaire que jamais. C'est pourquoi j'aime qu'on l'aime et qu'on m'y rejoigne et ce que tu me dis m'a fortifié" et s'excuse d'être indisponible en raison de la visite de sa mère. 4. LAS à Jean Louis Barrault et Madeleine Renaud, 1 p. in-8 sur papier à en-tête de la nrf, 1 octobre 1952. Albert Camus ne peut assister à une réception donnée par Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault à Paris et leur souhaite un beau succès pour la représentation d'Occupe-toi d'Amélie de Georges Feydeau au Ziegfeld Theatre à New York. La pièce mise en scène par Jean-Louis Barrault fut jouée du 24 novembre au 20 décembre 1952. Jean-Louis et Madeleine y tenaient les rôles principaux de Mouilletu et d'Amélie. 5. LAS à Jean Louis Barrault, 1 p. in-8 sur papier à en-tête de la nrf, 25novembre 1955. Albert Camus recommande une actrice nommée Rebowska. 6. LAS à Jean Louis Barrault, 1 p. in-16 sur carton au nom d'Albert Camus, 12 avril 1959. Albert Camus refuse une nouvelle proposition de collaboration de Jean-Louis Barrault après à la création des Possédés sur le théâtre Antoine, adapté du roman de Dostoïevski et mis en scène par Albert Camus avec Pierre Vaneck dans le rôle de Nicolas Stavroguine et Catherine Sellers dans celui de Maria Timopheievna Lebiadkine. Jean-Louis Barrault devait initialement coproduire à 50/50 les Possédés, mais se désista. Camus conclut finalement avec Simone Berriau, la directrice du Théâtre Antoine. Retranscription des lettres sur demande. Signé par l'auteur. Livre d'occasion.

  • LOTI (Pierre).

    Edité par Editions d'Art Devam, Paris, 1926

    Vendeur : Librairie Blaizot, Paris, France

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    EUR 7 000

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    De France vers Etats-Unis

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    In-4, maroquin janséniste havane, dos à nerfs; larges encadrements intérieurs ornés d'une répétition de petits palmiers poussés or, doublures et gardes de soie bordeaux ornées d'un semis de fleurs bleues, tranches dorées sur brochure, couverture imprimée. Etui (Canape et Corriez).Première édition illustrée, comportant 17 compositions originales gravées en couleurs par Foujita, dont 11 hors-texte. Tirage limité à 458 exemplaires numérotés. Un des 20 premiers exemplaires sur japon ancien (après un exemplaire unique), seuls à comporter une aquarelle originale en couleurs datée 1926 et signée par Foujita, les 11 hors-texte en quatre états et les 6 in-texte en trois états sur vélin d'Arches. Exemplaire enrichi d'une épreuve supplémentaire du cahier contenant les pages 97-98-103-104 et de 2 illustrations refusées en quatre états.

  • Image du vendeur pour Décembre" : poème autographe de jeunesse dédié à Guillaume Apollinaire « J'aurai mordu la vie à tes seins d'ange piètre » mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    EUR 6 900

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    Pas de couverture. - circa 1917-1918, 22,3x27,6, une feuille sous chemise et étui. - Remarquable poème de jeunesse autographe d'André Breton dédié à Guillaume Apollinaire, intitulé "Décembre", 20 vers à l'encre noire sur papier vergé d'Arches, composé en décembre 1915. Notre manuscrit fut rédigé entre mars 1917 et le début de l'année 1918. Notre poème est présenté sous chemise et étui aux plats de papier à motifs abstraits, dos de la chemise de maroquin vert olive, gardes et contreplats de daim crème, feuille de plexiglas souple protégeant le poème, étui bordé de maroquin vert olive, étiquette de papier olive portant la mention "poème autographe" appliquée en pied du premier plat de l'étui, ensemble signé de Thomas Boichot. Poème essentiel de la période pré-dadaïste de l'auteur, il fait partie d'un ensemble cohérent de sept poèmes manuscrits de Breton (désigné sous le nom de coll.X. dans les uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1071). Ces poèmes, de sa graphie de jeunesse, sont soigneusement calligraphiés à l'encre noire sur papier vergé filigrané. Cet ensemble a été adressé à son cercle d'amis et d'écrivains, où figurent notamment Valéry, Apollinaire, Théodore Fraenkel, et son frère d'armes André Paris. Il fut par la suite publié dans son premier recueil, Mont de piété, qui parut en juin 1919 à la maison d'édition Au sans Pareil, nouvellement fondée par son ami René Hilsum. La datation précise de cet ensemble de poèmes autographes est déterminée par l'écriture du dernier poème de la collection (« André Derain »), composé le 24 mars 1917, qui offre un terminus post quem absolu. En outre, une version plus ancienne du poème « Age », dédié à Léon-Paul Fargue, figure dans notre collection sous son nom originel « Poème ». Daté par l'auteur du 19 février 1916 - le jour de ses vingt ans - et créé 10 jours plus tôt selon sa correspondance, il ne fut rebaptisé et remanié que pour sa publication en juillet 1918 dans Les Trois Roses. Selon toute vraisemblance antérieurs à la parution de ce dernier poème, les sept poèmes autographes furent probablement rédigés courant 1917 ou au début de l'année 1918, alors que Breton poursuit son internat au Val-de-Grâce et fait la rencontre décisive de Louis Aragon. Les poèmes qui constitueront Mont de piété représentent un rare et précieux témoignage de ses influences de jeunesse, à l'aube de son adhésion au mouvement Dada et sa découverte de l'écriture automatique. Assez brefs et parfois sibyllins, on y sent poindre des accents symbolistes empruntés à Mallarmé, qu'il redécouvre lors de matinées poétiques au théâtre Antoine, au Vieux-Colombier, en compagnie de son camarade de lycée Théodore Fraenkel. Durant le premier mois de la guerre, Breton se consacre également à Rimbaud, et se plonge dans Les Illuminations, seul ouvrage emporté dans la confusion et la hâte qui suivit la déclaration de guerre. De ses lectures rimbaldiennes naquirent les poèmes « Décembre », « Age », et « André Derain », tandis qu'il emprunte à Apollinaire sa muse Marie Laurencin à qui il dédie « L'an suave ». Par ailleurs, l'héritage poétique de l'auteur sera particulièrement marqué par la figure de Paul Valéry, avec qui il entre en correspondance dès 1914. Valéry joue dans l'écriture des poèmes de Mont de Piété un rôle considérable par l'attention et les conseils qu'il prodigue au jeune poète. Admiratif de l'audace de son disciple, qui lui adressa chacun de ses poèmes, il apprécie le poème « Facon » (1916) en ces termes : « Thème, langage, visée, métrique, tout est neuf, mode future, façon » (Lettre de juin 1916, uvres complètes d'André Breton, tome I de La Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1988, p. 1072). Ces fleurons incontournables de la jeunesse de Breton furent composés entre sa dix-septième et vingt-troisième année. Surpris à Lorient par la déclaration de guerre, il devient infirmier militaire, puis officie dans plusieurs hôpitaux et sur le front pendant l'offensive de la Meus.

  • Image du vendeur pour Double lettre autographe signée adressée à Emile Mignard évoquant des gravures de Gauguin : "T'expédie, en à propos de la mort de Gauguin, simplement, une gravure sur bois de lui [.] C'est une idole monstrueuse et repue, dans un ciel tourmenté d'une coupée de grande vallée tahitienne. Le mot «Maruru» (prononcer: Maourourou) signifie: merci je suis content." mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    couverture souple. - Papeete 7 & 15 décembre 1903, 11,3x15,4cm et 11,3x17,7cm, 9 pages et quelques lignes sur 2 feuillets doubles et un feuillet simple. - Double lettre autographe signée de Victor Segalen adressée à Emile Mignard. Neuf pages et quelques lignes rédigées à l'encre noire sur deux feuillets doubles et un feuillet simple. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Emile Mignard (1878-1966), lui aussi médecin et brestois, fut l'un des plus proches amis de jeunesse de Segalen qu'il rencontra au collège des Jésuites Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Brest. L'écrivain entretint avec ce camarade une correspondance foisonnante et très suivie dans laquelle il décrivit avec humour et intimité son quotidien aux quatre coins du globe. C'est au mariage de Mignard, le 15 février 1905, que Segalen fit la connaissance de son épouse, Yvonne Hébert. Longue lettre évoquant l'avancement des Immémoriaux et une gravure de Paul Gauguin. Segalen poursuit la rédaction de sa grande fiction, Les Immémoriaux, qui paraîtra en 1907 au Mercure de France sous le pseudonyme de Max-Anély (Max en hommage à Max Prat et Anély, l'un des prénoms de sa femme), Segalen n'étant pas autorisé, en sa qualité de médecin militaire, à signer une uvre fictionnelle de son patronyme. « Je me suis décidément attelé à la partie active de mon travail. Là encore, si les sources abondent, il me manque l'auditeur sympathique et avisé auquel je soumettrais, page par page, ma copie. Si je le mène à bonne fin je n'aurai qu'à me louer de ma campagne, ayant résisté à l'enlisement intellectuel prédit. [.] Enfin réussirai-je à terminer quelque chose, à tirer de moi autre chose qu'un désir fou d' uvrer, je commence à croire que oui. Je pars pour une tournée de trois semaines, calme, en des pays déjà connus, avec une formidable bibliothèque Polynésienne ; j'en reviendrai peut-être avec ¼ matériellement achevé. J'ai moins qu'autrefois l'obsession du verbe et j'écris avec plus de calme. » Mais il n'y a pas que l'écriture des Immémoriaux qui accapare Segalen. Entre temps, en octobre 1903, il a fait l'acquisition d' uvres et d'objets ayant appartenu au peintre Paul Gauguin qui venait de disparaître aux Marquises. Dans une lettre du 2 octobre 1903, il écrivait à Emile Mignard : « Je viens de gagner 450f dont 250 pour un accouchement assez ennuyeux. Sur ces 450 j'en ai consacré 200f à l'achat de toiles, bois sculptés, croquis, album, du peintre Paul Gauguin, l'un des meilleurs Impressionnistes, qui, réfugié aux Marquises, vient d'y mourir. J'ai acquis à bas prix, à la vente publique, d'admirables choses : deux portraits de lui, une grande toile où défilent des Tahitiens, des bois sculptés dont je ferai tirer des épreuves, des croquis, des notes. Je m'étais fait son champion, ici, car très ingrat, très isolé, haineux même, il était généralement détesté dans la colonie. » La vente aux enchères des biens et des uvres de Gauguin, demeurés dans sa Maison du Jouir après sa mort, eut lieu à l'automne 1903. L'un des rares acquéreurs présents lors de cette liquidation fut Victor Segalen qui permit ainsi le sauvetage de plusieurs pièces capitales du peintre qui risquaient d'être détruites dans l'indifférence générale. Segalen, qui avait espéré arriver à temps pour rencontrer Gauguin, ravive sa mémoire en tentant - malgré sa faible solde - d'acquérir un maximum d' uvres de son défunt mentor. Il évoque d'ailleurs ici une gravure du peintre : « T'expédie, en à propos de la mort de Gauguin, simplement, une gravure sur bois de lui, en double exemplaire, dont un pour l'ami Max [Prat] [.] C'est une idole monstrueuse et repue, dans un ciel tourmenté d'une coupée de grande vallée tahitienne. Le mot « Maruru » (prononcer : Maourourou) signifie : merci je suis content. » Segalen possédait en effet plusieurs épreuves de cette gravure représentant la divinité Hina ; un fragment de l'une d'entre elles était collé sur la page de garde de son Journal de voyage et on retrouvera la même silhouette de l'idole sur la couvertur.

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    Pas de couverture. Etat : Bon. 1750. Un manuscrit de théologie provenant de la bibliothèque du Chevalier d'Éon (1728-1810), sans doute le plus fameux espion et travesti français du XVIIIe siècle. La pagination et les quatre pages de table qui ouvrent le volume sont autographes du Chevalier, avec son paraphe au dernier numéro de page. Ces notes indiquent un intérêt certain du chevalier pour ce manuscrit. S'agit-il d'un volume de sa bibliothèque à Tonnerre, qu'il aurait pu étudier lors de sa jeunesse ou lors de son assignation à résidence entre 1779 ou 1785 ? ou provient-il de sa bibliothèque londonienne ? Le premier contreplat porte la mention manuscrite De la Bibliothèque de la Chevalière d'Eon, peut-être inscrite en 1900 lorsque ce manuscrit fut vendu aux enchères (Catalogue de livres anciens et modernes d'ouvrages en nombre et d'une collection très importante d'autographes, de documents manuscrits et de livres divers provenant de la bibliothèque du chevalier d'Eon. Paris, E. Paul et Guillemin, 5-10 mars 1900. Partie du lot n°921). Charles d'Éon de Beaumont (1728-1810) dit le chevalier d'Éon, diplomate, espion et homme de lettres, est resté célèbre pour son goût du travestissement et la fluidité de son identité sexuelle. Le chevalier changea de genre, fut officiellement considéré comme femme et vécut habillé à la mode féminine pendant les trente dernières années de sa vie. Il est également considéré comme l'un des premiers espions français, jouant un rôle important pour le Secret du Roi, notamment sous le pseudonyme de Lia de Beaumont. Au début de la guerre de Sept Ans, travesti en femme, il devint la lectrice de la tsarine Elisabeth I à Saint-Pétersbourg et parvint à plaider efficacement la cause française. A l'issu du conflit en 1762, la France battue envoya le chevalier d'Eon à Londres pour participer aux négociations du traité de paix. Il s'illustrera en subtilisant un document anglais de première importance, et se vit chargé d'élaborer un plan d'invasion du pays. En 1763, d'Éon de Beaumont fut déchu de ses fonctions d'ambassadeur lorsqu'il voulut négocier la remise de ses plans au comte de Guerchy suite à l'abandon du projet par Louis XV. Le roi demanda l'extradition du chevalier aux autorités anglaises qui refusèrent. Le chevalier tomba peu à peu dans l'oubli, mais fit scandale en s'habillant en femme et en affirmant qu'il en avait toujours été une. Louis XV exigea de l'ancien ambassadeur qu'il clarifie la situation, ce que le chevalier fit en déclarant solennellement qu'il était une femme. Il fut donc officiellement considéré comme tel. Habillé par Rose Bertin aux frais de Marie-Antoinette, il fut présenté à la Cour en robe à panier et corset en1777. Il fut exilé à Tonnerre en 1779 lorsqu'il porta plusieurs fois sa tenue de dragon qui lui était désormais interdite. Il regagna la Grande-Bretagne en 1785 et des problèmes financiers le contraignirent à vendre sa bibliothèque en 1791 chez M. Christie. Il mourut dans la pauvreté à Londres en 1810.