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  • Image du vendeur pour Le chef-d uvre d Étienne Carjat, seul tirage d époque connu mis en vente par Le Manuscrit Français

    [BAUDELAIRE] Étienne CARJAT

    Edité par 1862, 1862

    Vendeur : Le Manuscrit Français, Versailles, France

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    Photographie Signé

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    Pas de couverture. Etat : Bon. [BAUDELAIRE] CARJAT, Étienne (1828-1906) Tirage albuminé d époque [Paris, entre fin 1861 et début 1862]. Timbre humide « Et. Carjat » (25,1 x 18,5 cm) Contrecollé sur carton avec timbre sec du photographe (31,8 x 24,9) Angles du montage découpés, quelques taches, pupilles retouchées, annotations au stylo bille au verso Le chef-d uvre d Étienne Carjat, seul tirage d époque connu Ami du poète, le photographe est aussi caricaturiste et directeur de périodiques. Il accueille de Baudelaire des textes dans son hebdomadaire Le Boulevard. Surtout, il laisse de lui de magnifiques portraits photographiques, pris au cours de trois séances, à la fin de 1861 ou au début de 1862, en 1863 et en 1866. Lors de la première séance, Étienne Carjat prend trois clichés différents, où Charles Baudelaire apparaît dans trois poses successives : debout, assis, et, comme ici, en buste le plus intense avec son cadrage rapproché dramatique. Ces portraits font l objet d une annonce publicitaire de mise en vente publiée dans Le Boulevard du 12 janvier 1862. A ne pas confondre avec la photoglyptie publiée postérieurement dans la série Galerie contemporaine, ce tirage d époque (du vivant de Baudelaire), infiniment plus rare, est probablement le seul encore conservé. Le timbre à l adresse de la rue Laffitte permet de situer ce tirage entre le moment où est pris le cliché et celui où Étienne Carjat déménage rue Pigalle, en 1866. Il installe en effet son premier studio au n° 56, rue Laffitte, à Paris, en 1861, mais, faisant face à des ennuis d argent et à des disputes avec ses associés Georges-Mathurin Legé et Sosthène Bergeron-Danguy, il est contraint de leur vendre en 1866 son atelier et son fonds. Legé et Bergeron utilisent alors un timbre sec conservant le nom de Carjat mais avec le leur ajouté. Ce portrait est devenu le plus célèbre du poète « C est une grande épreuve qui n a rien à envier aux portraits de Nadar, ni l extraordinaire assise de la figure, ni le clair-obscur dramatique qui creuse les traits, donnant au regard une intensité presque insoutenable tant elle est douloureuse » (Cat. Nadar, 1994, p. 84) Baudelaire a beau fortement désapprouver la photographie, ses carnets rapportent de fréquentes visites chez Carjat. Baudelaire en dit : « Cela [le portait] n est pas parfait, parce que cette perfection est impossible, mais j ai rarement vu quelque chose d aussi bien » (cité d après cat. Carjat, 1983, p. 22) Le précieux exemplaire de la mère de Charles Baudelaire Caroline Dufaÿs puis Baudelaire puis Aupick (1794-1871), avec qui le poète entretint des relations souvent houleuses mais passionnelles et en tout cas étroites. Provenance : Félicité Baudelaire, née Ducessois (1812-1902), veuve du demi-frère de Charles Baudelaire, Alphonse (1805-1862). Charles Baudelaire, qui la critiqua sur le tard, fit mine de la courtiser dans ses jeunes années pour agacer Alphonse, et lui marqua ensuite longtemps de la sympathie. Elle reçut une partie des biens de Caroline Aupick en 1871, et les souvenirs baudelairiens qui s y trouvaient passèrent ensuite entre les mains des enfants de son frère Félix Ducessois (1826-1897) Félicité n ayant pas eu d enfant. Puis Henri et Louise Ducessois (neveux de Félicité), puis Geneviève et Raffael Ducessois. Signé par l'auteur.

  • Image du vendeur pour [Recueil manuscrit de poésies de la Renaissance.] mis en vente par Hugues de Latude

    RONSARD

    Edité par 1575, 1575

    Vendeur : Hugues de Latude, Villefranche de Lauragais, France

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    Signé

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    *** Un recueil de poésies sur l'amour, dans une magnifique reliure de l'époque, superbement calligraphié et orné de grandes initiales, de culs de lampes et de fleurons peints en or et en couleurs. Il est daté, au f. 27v, de 1575. On y repère des poésies de Ronsard, Mellin de Saint-Gelais, Desportes, Jean Bastier de La Péruse, Clément Marot . D'autres sont inédites. Sur le premier plat de la reliure figurent les initiales "I. D. M." et la devise "Non sans regret" et sur le second plat, "A.D.G." et "Tousjours loyal". Tout au long de ce recueil on retrouve ces devises et initiales : 3 fois pour "I. D. M.", écrit aussi "J. D. M." et 6 fois pour "A.D.G." Tout laisse penser que certaines de ces poésies anonymes sont des mystérieux "A.D.G." et/ou à "J. D. M." Un examen attentif du volume nous permet de trouver au moins un nom. Au verso du second feuillet, figure à l'envers, sans doute par décharge : "Toujours loyal" et la signature : A. de Gandt. Ce nom nous oriente vers le Nord de la France ou la Flandre méridionale. Une hypothèse confirmée par le style de la reliure. Notons par ailleurs, que l'on peut lire dans ce recueil au moins 5 sentences en espagnol (f. 36v, 84 87, 93, 123). Certaines poésies destinées au chant, ou "chansons", qui figurent dans ce volume ont été mises en musique par Thomas Créquillon, Claude Goudimel, Jehan Chardavoine. et on en ignore toujours les auteurs. Ce A. de Gandt pourrait bien être de ceux-ci. Notons par ailleurs que certaines des poésies inédites de ce recueil ont été écrites par une femme. "Le début de la décennie 1570-1580 constitue un tournant de l'histoire de la poésie en France. Au moment où l'école de la Pléiade voyait disparaître quelques-uns de ses premiers membres, une nouvelle génération de poètes inspirée par l'exemple de Philippe Desportes apparut, qui allait quelque peu concurrencer la domination de Ronsard. Une nouvelle esthétique mondaine et néopétrarquisante, teintée de néoplatonisme, se diffusa dans la poésie. Son public n'était plus composé de savants humanistes mais des gens de la Cour et des "salons" ou cercles qui se multipliaient autour de personnages influents. L'une des particularités de la poésie produite dans le cadre de ces "salons" est d'avoir souvent fait l'objet de copies manuscrites, conservées dans des recueils plus ou moins homogènes, qu'on peut désigner comme des albums. Rarement autographes, les poèmes consignés sont le témoignage des échanges littéraires, philosophiques ou musicaux de leurs participants ou de contributeurs extérieurs. Surtout, les albums constitués au début des années 1570 présentent souvent des versions manuscrites antérieures à leur diffusion imprimée. Ils informent ainsi autant l'histoire sociale et l'étude des pratiques culturelles, que l'histoire littéraire, en éclairant un chapitre déterminant de leur génétique textuelle." François Rouget, Poésie et sociabilité en France vers 1570. Voici les pièces que nous avons pu attribuer : -Thomas Créquillon, "Oncques amour ne fut sans grand langueur" (f. 36v). - Jean Bastier de La Péruse, "Amour n'est autre chose" (36v). - Claude Goudimel, "Je souffre passion d'une amour forte" (60). - Clément Marot, "Secourez-moi Madame par amours" (62v). "Je ne me confesseray point" (34v). - Philippe Desportes, "Blessé d'une plaie inhumaine" (101). - Mellin de Saint-Gelais, "Combien est heureuse la peine de celer une flamme amoureuse" (52). - Ronsard, "Las ! Je n'eusse jamais pensé" (71v), "Qui veult sçavoir amour & sa nature" (117). - On retrouve "Tu t'en vas ma mignone" (139) que l' dans le "Recueil et eslite de plusieurs belles chansons joyeuses, honnestes et amoureuses" (1576) de Jehan Chardavoine, qui l'a mis en musique. Les initiales "J. D. M." apparaissent sur les feuillets : 11v, 36, 93. Celles de "A.D.G." : f. 16, 23v, 27v, 52, 141v, 158. Provenances : - Catalogue de la bibliothèque de Mme Théophile Belin, I, 1936, n°37. - Bibliothèque poétique de Jean Paul Barbier-Mueller, 2011, n° 102. *** In-4 de (2), 163 ff. Maroquin rouge, dos orné, plats richement ornés d'une plaque azurée avec un médaillon central peint en noir, écoinçons, fers azurés en coins, filets dorés en encadrement d'une bande peinte en noir et de filets dorés, tranches dorées. (Reliure de l'époque.) - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - * A manuscript collection of love poems from 1575. There are poems by Ronsard, Mellin de Saint-Gelais, Clément Marot and Philippe Desportes. Others are unpublished and their authors are perhaps those who composed this manuscript. I think it's a man and a woman whose motto is here 'Not without regret" and whose initials are 'I.D.M.', and on the other side 'Always loyal' and with the initials 'A.D.G.' One can find the name of this 'A.D.G.' here upside down 'A. de Gandt', a family name from the North of France or from southern Flanders. - -.

  • Arthur RIMBAUD

    Vendeur : Le Manuscrit Français, Versailles, France

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    Manuscrit / Papier ancien Signé

    EUR 45 000

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    Pas de couverture. Etat : Assez bon. RIMBAUD, Arthur (1854-1891) Manuscrit autographe signé deux fois « Rimbaud », destiné à Armand Savouré Harar, 30 mars 1890, 1/2 p. in-4° à l encre, Filigrane R Turner Chafford Mills Pliures, petites taches, petite déchirure réparée en marge inférieure droite, sans atteinte au texte Reçu de Harar destiné à Armand Savouré, le dernier avant que Rimbaud ne cesse toute activité avec celui-ci L un des deux seuls reçus signés deux fois encore en mains privées « Extrait de compte n°7, Monsieur Savouré Je vous dois : report de compte n°6 th 5 325. Reçu au cpte des cartouches : 23 janvier en piastres th 500. 10 février en piastres th 600. 11 février 443.13 café th 2 661.16. Emballage 50 th 42.5. Total thalaris 9 129.4. Vous me devez : 1er février 90 ½ courrier Aden th 3. 22 février 50 th 3. 30 mars 50 th 3 2% commissions sur th 380 h th 76.4. Réductions sur 444 café th 211. Total th 296.4. Balance à V/crédit fin mars th 8 833. Bal 9 129.4. Harar 30 mars 90 Rimbaud. Donné ordre à Mr. Vian à Aden de payer ladite somme de 8 833 à Mr. Savouré personnellement. Courrier n° 89 et suivant. 28 mars 1890. Rimbaud » On connaît vingt-deux reçus autographes de Rimbaud datant de son dernier séjour au Harar (1888-1981), dont la moitié se trouve dans des collections publiques (neuf à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet, deux à Charleville). Ce reçu, demeuré inédit, est l un des plus longs existants (soixante-quinze mots), et l un des rares à être signé à deux reprises. L extrait de comptes n°7 fait suite à six autres, numérotés de la même manière, qui ont été publiés. Il est vraisemblablement le dernier de la série. Rimbaud écrit une lettre assassine à Savouré moins d un mois plus tard : « Je n avais nullement besoin de vos ignobles cafés, acheté au prix de tant d ennuis avec les Abyssins [ ] ». La dernière grande aventure rimbaldienne : le désert et les armes Avant de rejoindre l Afrique en 1878, Rimbaud arpente l Europe : Londres, Bruxelles, Stuttgart, Naples, Milan, Liverpool, Vienne, Rotterdam, Stockholm Il envisage de travailler à Alexandrie, mais finit par devenir contremaître à Chypre. Par la suite, il enchaîne les petites tâches comme surveillant du tri de café, ou acheteur de café à Harar. Parallèlement, en Afrique, il porte un il attentif à l exploitation du musc, de l ivoire et du caoutchouc. Puis, comme nous le savons bien, il se lance dans le trafic d armes, à Tadjourah (actuel Djibouti), en octobre 1885. Il continue en prenant la tête d une importante caravane jusqu à Ankober, traversant les déserts, les terres volcaniques, pour proposer sa marchandise à Ménélik II (1844-1913), alors roi du centre de l Éthiopie, bientôt celui du Harar. Les faveurs du souverain abyssinien sont sollicitées par les Européens : après l ouverture du canal de Suez, nombreux sont ceux à vouloir établir un port sur la mer Rouge. Chrétien et souhaitant des armes pour étendre son pouvoir, Ménélik est tout à fait disposé à négocier à ce sujet. Il accueille donc avec plaisir tant les cadeaux de diplomates que les offres de négociants, dont Rimbaud fait partie. Ce dernier effectue son troisième et dernier voyage au Harar de mai 1888 à avril 1891. Document inédit. Signé par l'auteur.

  • Image du vendeur pour Ensemble de 620 feuillets autographes composant le manuscrit inédit du recueil "Le dernier pli des neuf voiles", véritable testament poétique. mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    MONTESQUIOU Robert de

    Date d'édition : 1920

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé

    EUR 43 700

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    EUR 30 Frais de port

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    couverture souple. - s.d. (ca 1920), 620 ff. sous trois chemises de 25x33cm, en feuilles sous chemises. - | Un inestimable testament poétique du mentor de Marcel Proust, qui dort à l'abri des regards depuis la mort de son auteur | L'ensemble de poèmes manuscrits autographes en grande partie inédits de Robert de Montesquiou-Fezensac est rassemblé par le comte en un recueil intitulé Le Dernier Pli des neuf voiles, dont la composition s'étend de son tout premier recueil (Les Chauves-Souris, 1892) jusqu'à son dernier triptyque (Offrandes, 1915). Ensemble manuscrit de 620 feuillets. 532 feuillets inédits, de premier jet, manuscrits au recto et numérotés au crayon, conservés dans 3 chemises en demi-maroquin rouge à coins de l'époque, étiquettes de maroquin rouge avec auteur et titre doré?; les poèmes sont ensuite placés dans des chemises avec titre manuscrit et numérotation prévue pour leur parution. Selon une note de l'auteur, «?les différences d'encre n'ont pas de signification, simple hasard de copie?». Rares feuillets de la main de son secrétaire Henri Piniaud?: f. 20 du «?Huitième voile?» et f. 29 du «?Neuvième voile?». 23 feuillets présentent les textes imprimés ou tapuscrits des poèmes et sont enrichis de corrections de la main de Montesquiou. Un jeu d'épreuves imprimées se trouve en tête de la première chemise, ainsi qu'un calque au crayon d'après Aubrey Beardsley réalisé par l'auteur et accompagné de ses indications manuscrites. Sublime ode au dandysme, à l'homosexualité et la beauté, cette promenade mondaine et poétique de Montesquiou plonge le lecteur dans le Paris fin-de-siècle et décadent décrit dans la Recherche du temps perdu de son ami Marcel Proust. Empreint de son enthousiasme légendaire pour l'Art pictural, décoratif, théâtral et floral, le recueil livre également des centaines de vers endeuillés par la disparition de l'amant du comte, Gabriel Yturri. Grâce à ce recueil de poèmes de Robert de Montesquiou-Fezensac dont on avait perdu toute trace depuis 1986, il est désormais possible d'achever la réhabilitation du poète aristocrate qui a longtemps incarné et façonné l'esprit parisien. Montesquiou a laissé en mai 1920 des instructions manuscrites pour la publication posthume du recueil, initialement annoncée en deux volumes, et jamais réalisée. à sa mort un an plus tard, les poèmes seront légués à son secrétaire Henri Pinard, qui les vendra à une date inconnue. Passés aux enchères le 24 novembre 1986, ils sont mentionnés dans le colloque Loire-Littérature en 1989. Ce manuscrit considérable de Montesquiou se construit comme une véritable «?demeure de poésie?» à l'image de ses célèbres appartements d'esthète décrits par Huysmans, où les «?voiles?» en enfilade contiennent des dizaines de poèmes inédits écrits parallèlement à ses précédents recueils. L'auteur a lui-même indiqué la parenté de chaque «?voile?» avec un recueil publié, annonçant ici la complétion totale de son uvre par l'ajout de poèmes qui dormaient encore dans ses papiers. Les trois épaisses chemises renferment des trésors de rareté et de curiosité, parfois tracés sur des feuilles colorées, souvent contrecollés sur de plus grandes feuilles rigoureusement ordonnées en attendant leur parution. Des poèmes écrits sans rature, fluides, à l'écriture galbée et précieuse côtoient de nombreux autres manuscrits de premier jet?: biffures et corrections témoignent également du travail en cours sur les nouveaux poèmes?; elles ont été appliquées dans les épreuves imprimées de l'ouvrage, présentes en tête de la première chemise du manuscrit. Quelques poèmes sont repris tels quels de recueils déjà parus mais sont légèrement modifiés, selon les explications données par l'auteur. Montesquiou ajoute également quelques bandes de notes manuscrites détaillant ses intentions. Le manuscrit renferme un florilège poétique d'art sacré, de fleurs rarissimes et de mobiliers anciens ornant ses célèbres appartements parisiens «?autour desquels s'étaient bâties tant de légendes?» (Jacque.

  • Gluck, Christoph Willibald, composer (1714-1787).

    Edité par Vienna, 29 Nov. 1776., 1776

    Vendeur : Antiquariat INLIBRIS Gilhofer Nfg. GmbH, Vienna, A, Autriche

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    Manuscrit / Papier ancien Signé

    EUR 35 000

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    EUR 30 Frais de port

    De Autriche vers Etats-Unis

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    4to. 1 p. on bifolium. To his friend Franz Kruthoffer (1740-1815?), secretary at the Imperial Embassy in Paris and Gluck's de facto private secretary: a fine document of Gluck's shrewd business sense as well as of the high demand among librettists for music by the foremost composer of his age. For Kruthoffer's sake, Gluck promises to accomodate his publisher Peters with regard to royalties, but he makes it clear that in turn he will be asking extra voucher copies and will not let this one-off concession establish a precedent for future negotiations. Also, Gluck complains of the unsolicited opera librettos with which he is swamped by poets, and he forbids Kruthoffer to accept such submissions for him: "Wertester Freyndt / Ihren brief von 17 october habe rechtens Erhalten, in dem letzten Ersehe das begehren des Mr. [Johann Anton de] Peters, welches, weilen Er Ihr gutter freyndt ist, ich vor dieses mahl annehmen wiel, aber Etliche partitionen werde mir vor behalten, wie auch, das auß diesen wenigen, was Er geben wiel, keine consequentz vor zukünfftige opern gemacht wer den soll; der Courrier wiel abgehen, ich kan ihnen nichts mehr schreiben als Unser Compliments tres sinceres de la part de ma femme et de moi a vous, et a Mr. [Franz] de Blumendorff. Ich bitte ihnen auch kein pacquet an mich an zu nehmen Wo man mir wiel poesie schicken umb opern zu machen, dan ich werde grausamb desentwegen bombardirt [.]". - Folded horizontally, without an address: as mentioned in the text, the thrifty Gluck sent this letter - as most of his communications with Kruthoffer - by way of the diplomatic courier service just leaving Vienna for Paris. Kruthoffer has noted his response in the upper margin: "Beant. Paris am 18ten Dezember 1776". - Extremely rare, especially when signed (as Gluck, using the diplomatic mail, usually omitted his signature from his letters to Kruthoffer). Kinsky's 1927 edition of Gluck's correspondence with Kruthoffer noted the loss of a letter of this date; it was not published until 1932. - Provenance: in the "autograph collection of Mrs E[milie] Sch[aup] in Vienna" (cf. Komorn, p. 674) in 1932; in an unidentified "private collection" (cf. Badura-Skoda) in 1963. Includes old collection folder. - Not in Kinsky (but cf. note p. 26). Not in Müller v. Asow (ed.), The Collected Correspondence and Papers of Christoph Willibald Gluck (1962). First published: Maria Komorn, Ein ungedruckter Brief Glucks, in: Zeitschrift für Musik 99 (1932), p. 672-675, at p. 674. Facsimile: Eva Badura-Skoda, "Eine private Briefsammlung", in: Festschrift Otto Erich Deutsch (Kassel 1963), p. 280-290, at fig. 5 and p. 282f.

  • ILIAZD.

    Edité par Le Degré 41., Paris., 1949

    Vendeur : Sims Reed Ltd ABA ILAB, London, Royaume-Uni

    Membre d'association : ABA ILAB

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    Livre Signé

    EUR 33 025,94

    Autre devise
    EUR 22,15 Frais de port

    De Royaume-Uni vers Etats-Unis

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    Small 8vo. (175 x 138 mm). [29 leaves each folded in 4]. Letterpress text by various poets throughout, several leaves with additional overprinting in colour, each illustrated by various artists with linocut, woodcut, lithograph, etching, burin engraving or drypoint, several in colour; sheet size: c.320 x 245 mm. Uncut sheets with deckle edges as issued loose in 5 chemises. Poems and illustration printed recto only with attributions and numbering of leaves (2 - 24) verso, terminal blank and final two sheets with printed title: 'AVIS MUET AU RELIEUR' otherwise blank stitched as issued. Loose as issued in original publisher's printed paper wrappers with contributors to each volume in black to front wrapper, two thick paper jackets, original parchment wrapper with the winged harp vignette by Ribemont-Dessaignes and 'NE COUPEZ PAS MES PAGES' in black to front cover and title stamped in blind to spine and original pleated parchment envelope with title stamped in blind to spine. Wols' 'exemplaire de compagnon' of Iliazd's typographic masterpiece of visual, phonetic and sound poetry, a beautiful anthological work of the poetic avant-garde. From the edition limited to 158 copies, with this one of 41 'Compagnon' examples numbered 'XXIX' in Roman numerals and printed for Wols ('Compagnon XXIX Wols' printed in purple) and signed and dated ('26250') in black crayon by Iliazd to the justification (i.e. leaf '3' with Dominguez' engraving). Wols' contribution to 'Poésie de Mots Inconnus' is a dry-point engraving to leaf 16 as an illustration to Iliazd's own 'Morceaux de Théatre', three excerpts from his works 'L'Ane à Louer' (1919), 'Ile de Pâques' (1919) and 'Janko Rois des Albanais' (1918). Wols was the pseudonym of Alfred Otto Wolfgang Schulze (1913 - 1951), a German artist and a leading light of the Tachist school, who, although noted during his lifetime, was recognised as a pioneering abstract expressionist post mortem. Tachism (or Tachisme) as a term was first used in 1951, the year of Wols' death; Michel Tapié's 'Un Art Autre' was instrumental in the spread of the term and the movement. This anthology of 'forgotten phonetic poetry' by Georgian-born poet-publisher Iliazd was published as his response to an intellectual argument against the Lettrists and Isidore Isou. Iliazd had assembled examples of visual and sound poetry (dada, Futurism, zaum, calligrammatic and so on) to demonstrate a historical context denied by the provocative Isidore Isou and a younger generation of iconoclastic Lettrists. A battle of letters had developed over the previous couple of years and 'Poésie de Mots Inconnus' was to be Iliazd's published riposte after the chaotic mélée that concluded his 1947 lecture 'Après Nous le Lettrisme'. Iliazd's response to the Lettrists was a remarkable interplay of typographic innovation and illustration, a demonstration of the novelties of the pioneers of visual poetry combined with the illustrative printing techniques of the visual avant garde (see below for a complete list of the poets and artists involved). As per Johanna Drucker: 'He [Iliazd] was not so much working at a mimetic redundancy of verbal and graphic qualities as he was demonstrating the theatrical potential of the page.' The texts were written between 1910 and 1948, starting with Velimir Khlebnikov and ending with Antonin Artaud, and consist of Russian Futurist texts and Dadaist writings from Paris, Zurich, and Berlin. The book has two formats, folded - as here - and unfolded in sheets and as for all of the books Iliazd published, he did not want the book to be cut or bound (the exhortation 'Ne coupez pas mes pages' is printed in black to the front cover of the volume). For each author, he varies the composition of the page and the book is full of invention typical of this master of mise-en-page. In folded form, the book is solid, compact and almost sculptural, tactile and a beautiful object with a vellum jacket and overjacket with a pleated vellum spine: it is a book that must be handled to be appreciated. The importance of the work to Iliazd is clear, even if it brought him much anxiety. After the publication of 'Poésie de Mots Inconnus', Iliazd's oeuvre ceased to be retrospective; the work was the realisation of his highly respected role as editor / publisher / artist and the template for his meticulous future productions. The book was dedicated: 'in recognition of our companions' and the pages were printed by letterpress by Alexander Zasypkine and the Imprimerie Union. 'The simple issue at stake for Iliazd was that the innovative work of the early avant-garde, in which he had personally participated, was being erased. His sense of historical accuracy and his sense of personal pride were both affronted . One very droll note from Iliazd to the editors of 'Libération' described his presence at a conference where Isou denounced his existence, and then, having denied that he existed, proceeded to describe in detail the various things Iliazd did not do . Iliazd and the futurists and dadaists, Isou insisted, had copied Lettrism in the past, stealing their ideas from Isou and the future movement.' (Johanna Drucker). 'Ce livre édité par Iliazd vient en réponse aux prétentions novatrices des lettristes. Iliazd y rassemble vingt-et-un poètes et vingt-trois peintres. Poèmes de Akinsemomyin, Albert-Birot, Arp, Artaud, Audiberti, Ball, Beauduin, Bryen, Dermée, Hausmann, Huidobro, Iliazd, Jolas, Khlébnikov, Krutchonykh, Picasso, Poplavsky, Schwitters, Seuphor, Téréntiev, Tzara, ornés de gravures et lithographies par Arp, Braque, Bryen, Chagall, Dominguez, Férat, Giacometti, Gleizes, hausmann, Laurens, Léger, Magnelli, Masson, Matisse, Metzinger, Miro, Picasso, Survage, Taueber-Arp, Tytgat, Villon, Wols, Ribemont-Dessaignes.' (From the catalogue of the Fonds Iliazd in the Bibliothèque Kandinsky, Paris). [Isselbacher 30 - 32; Chapon 293 / 294; see Cramer Picasso 54 & Miro 19; see Johanna Drucker's 'Iliazd - A Meta-Biography of a Modern.

  • PROUST (Marcel)

    Edité par s.d. [mai 1905 à avril-mai 1914], 1905

    Vendeur : Librairie Faustroll, Paris, France

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    Edition originale Signé

    EUR 30 000

    Autre devise
    EUR 25 Frais de port

    De France vers Etats-Unis

    Quantité disponible : 1

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    Etat : Très bon. 1ère édition. 5 LAS au format in-12 formant un ensemble de 24 pp. rédigées à l'encre noire. Cinq lettres autographes signées adressées à Maurice Duplay (1880-1978), ami d'enfance de Marcel Proust et romancier. Les Proust étaient intimement liés avec les Duplay. Tout comme Adrien Proust, le père de Marcel, Simon Duplay (1836-1924), le père de Maurice, était médecin. Chirurgien des hôpitaux, professeur de clinique chirurgicale à l'Hôtel-Dieu, membre de l'Académie de médecine, il devait être un des témoins de Robert Proust au mariage de ce dernier. Marcel se liera plus tard avec leur fils Maurice. A ce jour, on ne connaîtrait que douze lettres de Marcel Proust à Maurice Duplay (onze retranscrites dans Kolb, Correspondance de Marcel Proust et la douzième passée en vente chez Christie's (Vente du 9 décembre 2014, n°104) dans laquelle Proust prodigue des conseils littéraires à la lecture du manuscrit de Léo, roman de Maurice Duplay). Dans les lettres que nous proposons, écrites de mai 1905 (première lettre connue) à avril-mai 1914, Marcel Proust joue le rôle de critique littéraire. Il y fait, à travers une analyse détaillée des textes lui étant soumis, l'éloge de l'oeuvre romanesque de son ami. Y sont commentés La Trempe : L'École des héros (Albin Michel, 1905), Léo (A-Z. Mathot, 1909), Ce qui tua Farget (Arthème Fayard, 1911) et L'Inexorable (Plon-Nourrit, 1913), paru la même année que Du côté de chez Swann. Dans l'importante lettre prodiguant des commentaires sur L Inexorable, Marcel Proust évoque le procédé de scenarii alternatifs utilisé par son ami dans son roman et le rapproche du passage de Du côté de chez Swann, dont il est en train de corriger les épreuves, « où [son] héros [Charles Swann] est à la recherche d'une femme [Odette de Crécy] qu'il a peur de ne pas trouver dans les restaurants où il a le dernier espoir de la rejoindre. Et il voit d'avance sa fin de journée double, selon que son cocher lui aura dit qu'il l'a trouvée, ou le contraire ». Maurice Duplay publiera ses "Souvenirs intimes" de Marcel Proust en 1972 (Mon ami Marcel Proust, Cahiers Marcel Proust, nouvelle série n°5, Gallimard). LAS, 3 pp. in-12, s.d. [seconde quinzaine de mai 1905] à propos du premier livre de Maurice Duplay, La Trempe : L'École des héros, paru chez Albin Michel (Philip Kolb, Correspondance de Marcel Proust, Tome V, pp. 158-159) : "Mon cher Maurice, Cela m'est très difficile de te donner une heure en ce moment je t'écrirai pourquoi mais ce soir j'ai tellement mal aux yeux que je vois à peine les mots que j'écris, je ne veux pas me fatiguer. Je ne te dis qu'un mot que je tiens à t'écrire tout de suite (parce que je suis plus écriveur de lettres que toi (lettres dans le sens correspondance), quoique hélàs moins écrivain ! C'est ce que je viens de lire ton livre [La Trempe : L'École des héros] et que je suis émerveillé, stupéfait. Oui stupéfait. Je connaissais toutes tes "possibilités". Comment avais-je pu soupçonner la maîtrise ? C'est le mot ! Pas une faiblesse, pas une gaucherie, pas une lenteur. La pensée la plus haute mais toujours s'élevant de la vie la plus forte, pas une abstraction. Un paysage admirable, fleuve, maisons de roses et de vignes, couchant des vignes et vendange du ciel, mais adapté, armaturé au sujet, reflet de sang irradié par le livre dans la nature. Des impressions délicieuses (les flamants roses oiseaux d'aurore, etc. vitrage ensoleillé, une merveille). Le sergent qui fait rire et qui punit qu'on ait ri, étonnant. Enfin c'est un beau livre. Il faudrait que je le relise que j'y pense pour le comparer, le situer entre d'autres, savoir son vrai rang, préjuger ceux que tu feras. De cela je n'ai actuellement ni la force, ni le temps, ni le goût tout à admirer ta force aisée, ton beau don de style, ta maîtrise réelle je le répète. C'est épatant. Je vais mettre ce livre dans les mains de tous me amis. Tous vont vouloir te connaître. Et comme je ne pourrai pas facilement vous réunir, je te les enverrai ou t'enverrai à eux. Je te félicite encore et te serre la main. Marcel Proust, Quelle forme ! Quelle éloquence ! Quelle vie !". Longue LAS (8 pp. in-12), s.d. [premiers jours d'avril 1909 à propos de Léo, roman de Maurice Duplay, paru début avril 1909 chez A.-Z. Mathot dont Proust venait de recevoir un exemplaire (Philip Kolb, Correspondance de Marcel Proust, Tome IX, pp. 71-73) : "Mon cher Maurice, En quelques mots car je suis bien incapable d'écrire, je voudrais te dire beaucoup de choses. D'abord ceci : tu m'avais écrit un mot charmant il y a déjà plusieurs mois. J'ai été dans un tel état de santé que ayant un petit objet ayant appartenu à maman (*) à remettre à ta mère, j'ai attendu jour par jour d'être mieux dans l'espoir de passer chez toi. Or jamais ma vie n'a été telle, mangeant une fois par 48 heures, jamais avant 3 heures du matin etc., etc. Et si veux écrire une ligne, une lettre, plusieurs jours de maux de tête. Aussi me disant toujours : "Demain", je ne t'ai pas écrit et quand j'ai reçu Léo aujourd'hui, j'ai pensé avec tristesse à ce que tu devais penser de moi. Mais la curiosité l'a emporté sur la tristesse et j'ai jeté un long, un très long, un presque complet coup d'oeil sur Léo, et je n'ai abandonné ma lecture qu'après les dernières pages finies, ces dernières pages qui me paraissent toutes changées, et à mon avis infiniment supérieures à ce qu'elles étaient. L'écueil du sujet c'était le côté "mélo" qu'accentuait le dénouement. Celui-ci est plus simple, plus émouvant. Et surtout il t'a permis ces superbes pages, cette vieillesse végétante, vitupératrice et casanière où un assassin et une rouleuse vivent avec une régularité de bourgeois et parlent avec une amertume de pamphlétaires, avec une sévérité de sermonnaires. Quel talent mon cher Maurice, quelle belle matière grasse et colorée de lueurs que celle de ton style qui n'expose jamais un fait sans en extraire de poésie, sans le prolonger de sa portée sociologique; qualités qui sont peut être celles qui t'échappent le plus parce qu'el. Signé par l'auteur. Livre d'occasion.

  • Paul VERLAINE

    Vendeur : Le Manuscrit Français, Versailles, France

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    Pas de couverture. Etat : Bon. Edition originale. VERLAINE, Paul (1844-1896) Poème autographe signé « Paul Verlaine » Londres, 1873, 1 p. in-8°, sur papier vergé Marge droite légèrement effrangée, infimes manques au centre et aux angles supérieurs Poème capital, évoquant la fuite chaotique et misérable à Londres avec Rimbaud Verlaine fait une entorse au sonnet traditionnel et réalise ici son premier essai en vers de treize syllabes, qu il dédie à Ernest Delahaye « Sonnet boiteux Ah vraiment c est triste, ah, vraiment ça finit trop mal. Il n est pas permis d être à ce point infortuné. Ah ! vraiment c est trop la mort du naïf animal Qui voit tout son sang couler sous son regard fané. Londres fume et crie. O quelle ville de la Bible ! Le gaz flambe et nage et les enseignes sont vermeilles. Et les maisons dans leur ratatinement terrible Épouvantent comme un sénat de petites vieilles. Tout l affreux passé saute, piaule, miaule et glapit Dans le brouillard rose et jaune et sale des Sohos Avec des indeeds et des allrights et des hâos. Non vraiment c est trop un martyre sans espérance, Non vraiment cela finit trop mal, vraiment c est triste : O le feu du ciel sur cette ville de la Bible ! Londres, 1873 Paul Verlaine » Ce sonnet, doublement boiteux, tant par sa formulation que par l emploi de vers de treize syllabes, marque pour la poésie de Verlaine une rupture avec le sonnet classique et de nouvelles perspectives métriques. La période est pour lui propice à ces nouvelles expérimentations, aux côtés de Rimbaud qui, derrière ces vers, apparaît comme une figure spectrale ; tant son influence esthétique sur Verlaine fut forte, et réciproquement. On note à deux reprises l allusion à la ville de Sodome, cette « ville de la Bible », dont le peuple a subi la colère d un Dieu incendiaire. L évocation des « Sohos » par ailleurs désigne ce célèbre quartier de Londres qui, en 1872-1873, était bien connu pour ses m urs libres et sa prostitution, où nombre de communards exilés ont vécu et que les deux poètes ont bien connu. S il est impossible de dater formellement ce sonnet, tout porte à croire que Verlaine le compose dans la prison de Mons, à l automne 1873. Le poète laisse ici transparaître une grande souffrance morale, rongé par l impureté, le blasphème et les plaisirs interdits avec son compagnon d infortune. On connaît à ce jour trois manuscrits de ce poème, et qui présentent plusieurs variantes. Le premier, joint à une lettre à Edmond Lepelletier d octobre 1873, est intitulé Hiver, et clôt la série Mon Almanach pour 1874 (aujourd hui à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet). Le deuxième, qui est une mise au net, figure dans Cellulairement, recueil composé à la prison de Mons entre octobre 1873 et janvier 1875. Notre manuscrit, le troisième, a servi pour la première publication du sonnet dans La Nouvelle Lune du 11 février 1883. Ce poème figure ensuite dans Jadis et naguère, paru chez Vanier en novembre 1884. C est aussi à cette époque que Verlaine lui attribue son titre définitif : Sonnet boiteux. Verlaine ajoutera la dédicace « À Ernest Delahaye » au dernier moment, directement sur la coupure de La Nouvelle Lune préparée pour l impression de Jadis et naguère (Bibliothèque littéraire Jacques Doucet). « Nous nous contenterons de recommander à ceux qui se croient obligés d aimer qu on dépasse les limites permises de l énervement et de la déliquescence de la pensée certaines pièces à cet égard très réussies, dans Jadis et naguère, et de vrais modèles du genre : Sonnet boiteux, À Albert Mérat, Langueur » (Gabriel Sarrazin, La Revue contemporaine, janvier 1885). Nous joignons : Une lettre autographe signée de Verlaine à Philomène Boudin, dite Esther Londres, [25 novembre 1893], 3 p. in-8° Le poète écrit à sa maîtresse une tendre épître depuis Londres tout en faisant allusion à son tumultueux voyage dans la même ville vingt ans plus tôt, aux côtés d Arthur Rimbaud, contribuant à la rupture avec sa première femme, Mathilde Mauté. « Ne crains pas les femmes. D ailleurs Lo. Signé par l'auteur.

  • ÉLUARD (Paul) - MAN RAY

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Edition originale Signé

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    Paris, GLM, (24 octobre) 1935. 1 vol. (185 x 240 mm), non paginé. Broché. Édition originale.Illustrée de 12 photographies rayogrammes de Man Ray, en héliogravure. Un des 25 premiers exemplaires sur japon, celui-ci hors commerce. Envoi signé : « à Edouard de Rouvre avec mes très vives sympathies. Paul Eluard. » Ouvrage culte des surréalistes, Facile forme selon Parr et Badger un parfait ménage à trois en unissant la poésie, la photographie et la typographie, l'ensemble célébrant l'amour et le corps de Nusch. «This small has come to be regarded as one of the iconic French photobooks of the 1930 by virtue of its inclusion in many exhibitions devoted to the Surrealist movement [.] Man Ray's pictures of Nusch are appropriately simple, either done in high key tones, often solarized, or mysteriously dark and backlit» (Parr-Badger). Paul Éluard, Man Ray, Guy Levis Mano réunis autour de cinq poèmes et douze photographies, créent un jalon de l'édition illustrée marquant le réveil de l'érotisme dans l'art des années 1930, où, dans les nus de Man Ray, le corps n'apparaît jamais dans sa totalité selon un procédé propre à l'Homme-Lumière. La tête entière ne se montre qu'une seule fois ; les yeux jamais. « C'est en raison de l'intégration des images au texte que cet ouvrage a été fondamental pour le modernisme et une source d'inspiration pour des générations de graphistes » (Parr & Badger). Précieux exemplaire, offert sans doute au sortir de la guerre à un jeune homme prometteur âgé d'une vingtaine d'année : Evrard de Rouvre. Petit-fils de Charles Bourlon de Rouvre, qui lui légua une fortune considérable, le jeune homme fonde, à vingt et un ans, les Éditions Vrille, en 1944. Le premier livre publié est son propre recueil de poèmes, Instant, dont Éluard put avoir eu connaissance ; vient ensuite la revue Vrille, dont le premier numéro sur « La peinture et la littérature libres » est illustré par Oscar Dominguez : il réunit des textes et oeuvres de Georges Bataille, Henri Michaux, Max Ernst, Pablo Picasso, Salvador Dalí, qu'il voit défiler dans sa galerie d'antiquités du 38 avenue Pierre-Ier-de-Serbie, Présence des arts. Curieux, politiques, grands industriels et grands collectionneurs s'y presseront des années durant. La bibliophilie ne lui était pas étrangère : sa bibliothèque - dispersée en deux vacations (1979 et 1980) - ne contient que des livres choisis, voire somptueux, en grands papiers et belles reliures. Éluard y est le poète le plus représenté. Cet exemplaire de Facile n'y figure pas. Éluard s'est étrangement trompé sur le prénom - ce ne sera ni le premier ni le dernier - en orthographiant Evrard « Edouard ». De Rouvre connaîtra par la suite une longue carrière de producteur de cinéma, tout en poursuivant la direction de nombreuses autres sociétés. Il meurt tragiquement en 1979, assassiné par son majordome. Les exemplaires sur japon de Facile sont d'une grande rareté. Les exemplaires hors commerce ne semblent pas avoir été tous pourvus de la photographie originale solarisée normalement jointe aux exemplaires sur japon. Certains l'ont ; d'autres, non, et l'on rencontre également des exemplaires sur vélin enrichi d'un tirage original : il est fort probable qu'elles aient navigué, au gré des exemplaires et des dédicataires.

  • Image du vendeur pour Lettre autographe signée adressée à sa mère par un Baudelaire crépusculaire : «L'état de dégoût où je suis me fait trouver toute chose encore plus mauvaise.» mis en vente par Librairie Le Feu Follet

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    couverture souple. - Biponti (Aux deux ponts) Dimanche matin 14 [août 1864], 13,4x20,6cm, 3 pages sur un feuillet remplié. - Lettre autographe signée, en partie inédite, rédigée à l'encre noire, adressée à sa mère et datée du «?dimanche matin 14?». Quelques soulignements, biffures et corrections de l'auteur. Ancienne collection Armand Godoy, n°188. Baudelaire crépusculaire?: «?L'état de dégoût où je suis me fait trouver toute chose encore plus mauvaise.?» Attiré par la promesse d'une glorieuse renommée, Baudelaire se rend en Belgique en avril 1864 pour quelques conférences et l'espoir d'une rencontre fructueuse avec les éditeurs des Misérables, Lacroix et Verboeckhoven. Ceux-ci ne se déplaceront pas, les conférences seront un échec et Baudelaire nourrira contre la «?Pauvre Belgique?» une ranc ur démesurée. Pourtant, malgré les multiples sollicitations de retour, le poète passera le reste de ses jours dans ce pays honni, menant une vie de bohème mélancolique. Hormis quelques courts séjours à Paris, Baudelaire ne rentrera en France que le 29 juin 1866 - terrassé par une attaque cérébrale qui le laisse hémiplégique - pour une dernière année d'agonie silencieuse en maison de santé. Rédigée seulement quelques mois après son arrivée à Bruxelles et ses premières déceptions, cette lettre laisse transparaître tous les principes de la mystérieuse haine passionnelle qui retiendra définitivement le poète en Belgique. Durant ses dernières années françaises, éreinté par le procès des Fleurs du Mal, humilié par le refus de sa candidature à l'Académie, orphelin littéraire après la faillite de Poulet-Malassis et auteur déshérité par la vente des droits de ses traductions à Michel Lévy, Baudelaire est surtout très affecté sentimentalement par la déchéance inéluctable de Jeanne Duval, son éternel amour, alors que s'est tarie sa passion pour la Présidente, dont la poétique perfection n'a pas résisté au prosaïsme de la possession physique. Aussi, le 24 avril 1864, décide-t-il de fuir ces «?amours décomposés?» dont il n'a su «?garder la forme et l'essence divine?». La Belgique, ce très jeune pays qui semble né d'une révolution romantique francophone contre le joug financier hollandais, s'offre fantasmatiquement aux yeux du poète comme le lieu d'une possible reconnaissance de sa propre modernité. Page vierge sur laquelle il voudrait imprimer la puissance de sa langue en affirmant son indépendance économique, le plat pays est un miroir sur lequel Baudelaire projette son puissant idéal mais qui lui renverra plus violemment encore le spleen de ses ultimes désillusions. Publiée dans la Revue de Paris de novembre 1917, amputée du délicat paragraphe sur ses lavements froids, cette lettre emblématique évoque tous les travaux poétiques, littéraires, artistiques et pamphlétaires de Baudelaire?: d'abord à travers la figure tutélaire et rassurante de l'éditeur des Fleurs du Mal, Poulet-Malassis?: «?Si je ne demeurais pas si loin de lui, je crois vraiment que je lui paierais une pension pour manger chez lui?» ; puis par l'évocation concrète de la «?valeur vénale?» de ses Curiosités esthétiques?: «?tous ces articles que j'ai si douloureusement écrits sur la peinture et la poésie?». Baudelaire confie ensuite à sa mère les espoirs de publication de ses dernières traductions de Poe qui, à son grand dam, «?ne paraissent pas à L'Opinion, à la Vie Parisienne, au Monde illustré?». Il conclut enfin sur ses Lettres belges, dont Jules Hetzel lui fait annoncer qu'après négociation avec le Figaro, «?[s]es lettres sont acceptées avec joie?». Cependant, souligne littéralement Baudelaire, celles-ci sont «?à ne publier que quand je serai revenu en France?». Leitmotiv de sa correspondance belge, ce retour en France sans cesse imminent?: «?Décidément, je crois que j'irai à Paris jeudi?» et sans cesse repoussé («?je retarde mon voyage à Paris jusqu'à la fin du mois?», corrige-t-il, huit jours plus tard), semble exciter la férocité du poète contre ses nouveaux concitoyens auprès desquels il se plaît.

  • SCHELER (Lucien).

    Edité par Iliazd, Le Degré Qua, Paris, 1958

    Vendeur : Librairie Blaizot, Paris, France

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    Edition originale Signé

    EUR 18 000

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    In-4 carré, en feuilles, couverture en peau de vélin. Boîte-étui en maroquin havane dont le plat supérieur est ajouré d'une grande fenêtre oblique au contour irrégulier, laissant apparaître une composition en relief mosaïquée en maroquin bleu sur un rabat en veau blanc, qui évoque un sillage; noms de l'auteur et de l'artiste ainsi que le titre de l'ouvrage poussés à l'oeser blanc sur le dos; intérieur doublé de daim bleu nuit. Etui (Claude Honnelaître, 1980).Edition originale de ce texte dédié à la mémoire de Paul Eluard, illustrée d'une gravure originale hors texte de Picasso. Tirage unique limité à 50 exemplaires numérotés sur vieux japon, signés par l'auteur et l'artiste. Exemplaire portant sur le faux titre un amical envoi autographe signé de l'auteur à Antonin Honnelaître, père de Claude Honnelaître. A figuré aux expositions Relieurs contemporains (Paris, Bibliothèque nationale, 1980, n°31, reproduction en noir et blanc), Picasso, les poètes et la reliure (Paris, Maison de la poésie, 1991, n°73, reproduction en noir et blanc) et Reliures de Claude Honnelaître (Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, 1996, n°133, reproduction en couleurs).

  • George SAND

    Vendeur : Le Manuscrit Français, Versailles, France

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    Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé

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    Pas de couverture. Etat : Assez bon. Edition originale. SAND, George (1804-1876) Manuscrit autographe signé « G Sand » pour son roman Consuelo [fragments]
[Nohant et Paris, entre fin 1842 et début 1843] 27 p. in-8° (13,5 x 20,5 cm)
Quelques taches, mouillures et salissures Précieux manuscrit formant la dernière partie de Consuelo, l un des plus grands romans du XIXe siècle Le manuscrit présenté se compose comme suit : Chapitre 105, qui constitue le début de la seizième et dernière partie du roman
Soit 10 p. in-8° [manque une page]
 Chapitre 106
Soit 10 p. in-8° [manque une page et demie]
 Conclusion
Soit 7 p. in-8° [manquent les toutes premières lignes de la conclusion, soit une demi-page] Les pages manquantes mentionnées supra figurent aujourd hui dans une seule et même collection particulière. Consuelo fut publié en livraison dans la Revue indépendante (cofondée par Sand) du 1er février 1842 au 25 mars 1843, en 16 « parties », représentant 105 chapitres (il y eut une erreur de numérotation par la Revue indépendante entre les chapitres 19 et 29) et une conclusion. Le manuscrit du roman fut démembré dès le XIXe siècle. Des fragments existent au musée de La Châtre, à la Bibliothèque de l Université d Ottawa, à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris, et dans des collections particulières.
Les manuscrits de Consuelo ne sont que très rarement mis en vente publiquement. On relève celui de la collection Sickles, vendu en avril 1989, puis celui de la collection Cortot, en octobre 2019. Le manuscrit présenté est écrit à l encre brune au recto des feuillets (souvent doubles), très remplis, d une écriture de premier jet, rapide et serrée. Il est jalonné d abondantes ratures, corrections et suppressions. Quelques passages sont ajoutés, laissant constater plusieurs variantes avec le texte définitif. uvre majeure de l écrivaine, Consuelo raconte l ascension sociale d une bohémienne qui deviendra cantatrice et compositrice reconnue. Le personnage se révélera par la force de son talent dans le milieu très masculin de la création musicale, mettant à mal les stéréo types de la féminité et faisant du roman une uvre avant-gardiste, à l image de son autrice. « George Sand est immortelle par Consuelo, uvre pascale. C est notre Meister, plus courant, attachant par l aventure, et qui va au plus profond de la musique, comme fait l autre par la poésie » (Alain, Propos de littérature). Provenance :
Collection Louis Goubert
Puis Jean-Louis Valdez, par descendance. Signé par l'auteur.

  • Image du vendeur pour Montmartre vécu par Utrillo mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    CARCO Francis UTRILLO Maurice

    Edité par Editions Pétridès, 1947

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Livre Edition originale Signé

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    Couverture rigide. - Editions Pétridès, Paris 1947, 28x38cm, relié. - Édition originale, un des 240 exemplaires numérotés sur vélin d'Arches, illustrée de 22 lithographies en couleurs exécutées d'après des gouaches, dont 12 hors-texte, de Maurice Utrillo, tirées par les ateliers de Fernand Mourlot et Lucien Détruit. Reliure doublée à tiges en plein veau aniline blanc, décor peint en nuance de vert opaline et de gris se prolongeant sur les doublures bords à bords, tiges de titane et gardes volantes de papier assorties. Titrage au film gris et vert opaline en long sur le dos. Chemise rigide décorée, titrée sur le dos, étui. Reliure signée de Julie Auzillon, titrages de Geneviève Quarré de Boiry et tranche de tête dorée au palladium par Jean-Luc Bongrain. (2022) Couvertures et dos conservés. Cet ouvrage, présentant toutes les époques de l'artiste montmartrois, fut publié à l'occasion de l'exposition consacrée aux uvres de Maurice Utrillo organisée en 1947 à la galerie de Paul Pétridès. Monté sur onglet en tête de l'ouvrage, un sonnet autographe intitulé "L'Art pictural" signé de Maurice Utrillo adressé à Francisque Poulbot ; deux quatrains et deux tercets rédigés à l'encre noire sur un papier pelure ligné. Précédant ce poème, le peintre a précisé : "Sonnet par Maurice, Utrillo, V, < dédié à son ami et confrère < Georges Kars." En tête du feuillet, se trouve un envoi autographe signé d'Utrillo : "Amicalement à Francisque Poulbot". Quelques taches marginales ne gênant pas la lecture. Le sonnet a été publié dans ART, vol. 2 (octobre 1934-juillet 1935, p. 9). Ce beau poème, véritable chant d'indépendance picturale doublement signé par Utrillo, est adressé à une figure incontournable de la vie montmartroise, le dessinateur Francisque Poulbot. L'exceptionnelle offrande manuscrite réunit des monuments vivants de la Butte, marqués par la bohème et l'ivresse : Utrillo, Poulbot, ainsi que Georges Kars, artiste tchèque installé à Montmartre dont Utrillo célèbre la peinture à travers ce sonnet. Utrillo adresse ces vers en 1928 à Francisque Poulbot, ancien camarade du lycée Rollin devenu dessinateur renommé, goguettier et fondateur de la République de Montmartre. Poulbot croqua le peintre à de nombreuses reprises dans ses chères rues montmartroises, pinceau dans une main et bouteille dans l'autre, la silhouette du Sacré-C ur veillant sur cette âme damnée à l'ascendance incertaine. Ils séjournèrent tous deux à différentes périodes au 12 rue Cortot, mythique adresse de la Butte, devenue musée de Montmartre. L'année de l'envoi de ce sonnet, Utrillo peint une superbe gouache représentant la maison de Poulbot avenue Junot, en plein c ur de ce « bidonville de la Bohème » dont les uvres d'Utrillo capturent le charme aujourd'hui disparu. Connu pour sa peinture, Utrillo trouve cependant dans la poésie une forme de rédemption à ses épisodes de folie éthylique. Considéré par ses amis comme un « bâtisseur de sonnets ou de quatrains dithyrambiques », ses vers feront l'objet d'un article élogieux de Félix Fénéon. Utrillo fait également appel à la poésie pour célébrer ses voisins artistes montmartrois. Il écrit ce poème en l'honneur du peintre tchèque Georges Kars, en remerciement d'un saisissant portrait de lui exposé à la galerie Berthe Weill : « [.] Qu'il me soit donc ici permis en compagnon Sincère et noble et pur, en non troubleur en rond, Sur cet Art pictural, d'émettre un trait austère, Georges Kars, en ce lieu de digne réunion, Rue Laffitte, chez Weill, de l'art porte-fanion, S'affirme en ses tableaux inventif et sincère. » Kars s'était établi à Montmartre en 1908 et passa de nombreux étés à Cadaquès avec sa femme en compagnie d'Utrillo et de sa mère, Suzanne Valadon. A travers ces vers dédiés aux lignes pures de « son ami et confrère » Kars, Utrillo célèbre l'indépendance et la personnalité picturale émancipée de tout mouvement artistique, qui le caractérisent lui-même : peintre autodidacte, il s'affranchit ici de l'académisme et même des avant-gardes d'au.

  • Image du vendeur pour Alcools. Poèmes 1898-1913 mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    APOLLINAIRE Guillaume PICASSO Pablo

    Edité par Mercure de France, 1913

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    couverture souple. - Mercure de France, Paris 1913, 11,5x18,5cm, broché. - Édition originale, un des exemplaires de première émission numérotés à la presse, il n'a été tiré que 23 Hollande en grands papiers. Ouvrage illustré, en frontispice, d'un portrait de Guillaume Apollinaire par Pablo Picasso. Dos insolé comportant de discrètes restaurations. Notre exemplaire est présenté sous chemise en demi maroquin rouge, dos à cinq nerfs, date en queue, plats de papier, étui de papier identique bordé de maroquin rouge, ensemble signé Boichot. Rare envoi autographe signé de Guillaume Apollinaire?: «?à Henri Ghéon dont j'aime la poésie, Guillaume Apollinaire?». Notre exemplaire comporte, en outre, cinq corrections à la plume de la main d'Apollinaire aux pages 71, 77, 92, 110 et 189. Agréable exemplaire enrichi d'un rare envoi autographe du poète. Apollinaire envoya cet exemplaire au critique littéraire de La Nouvelle Revue Française, Henri Ghéon. Le poète prit soin de corriger lui-même les coquilles encore présentes dans cette toute première édition, corrections que l'on retrouve dans d'autres exemplaires du service de presse ou offerts par l'auteur. Après réception de son exemplaire, Ghéon consacra un article à Alcools («?Alcools, par Guillaume Apollinaire?», Nouvelle Revue Française, n° LVI, 1er juillet 1913), qualifiant le recueil de «?démarche aventureuse?». Les envois d'Apollinaire sur ce texte sont rares et recherchés. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] Mercure de France | Paris 1913 | 11.5 x 18.5 cm | original wrappers, custom chemise The first edition, first printing, numbered in the press, with only 23 large paper copies on Hollande paper. With a frontispiece portrait of Apollinaire by Picasso. Discreet restorations to spine. With a chemise of half red morocco over paper boards by Boichot, spine in six compartments, date to foot of spine, identical paper slipcase with red morocco edging. Rare autograph inscription signed by Guillaume Apollinaire: "for Henri Ghéon whose poetry I like, Guillaume Apollinaire". This copy also with five manuscript corrections by Apollinaire on pages 71, 77, 92, 110 and 189. A good copy with a rare autograph inscription by the poet. Apollinaire inscribed this copy to the literary critic of La Nouvelle Revue Française, Henri Ghéon. The poet was careful to correct the typos that were still present in the very first edition, corrections that we also find in other advance copies or those given away by the author. After receiving his copy, Ghéon dedicated an article to Alcools ("Alcools, par Guillaume Apollinaire", Nouvelle Revue Française, n° LVI, 1er July 1913), calling the collection an "adventurous step". Inscriptions by Apollinaire on this text are rare and sought-after.

  • Image du vendeur pour Ambitions éditoriales malheureuses et confidences obscures à sa mère, quelques mois seulement avant sa terrible attaque mis en vente par Le Manuscrit Français

    Charles BAUDELAIRE

    Date d'édition : 1865

    Vendeur : Le Manuscrit Français, Versailles, France

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    Pas de couverture. Etat : Bon. Edition originale. BAUDELAIRE, Charles (1821-1867) Lettre autographe signée « C.B. » à sa mère, Madame Aupick [Bruxelles], « Lundi 13 novembre 1865 », 4 p. in-8° d une écriture serrée, à l encre noire sur bifeuillet Ancienne et discrète trace d onglet en marge gauche de la quatrième page Ambitions éditoriales malheureuses et confidences obscures à sa mère, quelques mois seulement avant sa terrible attaque Provenant des collections Godoy et Martin « Ma bonne petite mère, Je ne puis que te répéter les informations que je t ai données déjà. -Du 15 juillet au 12 août, M. Julien Lemer a eu plusieurs pourparlers avec MM. Garnier pour mes cinq volumes [Les Fleurs du mal, Petits poèmes en prose, Les Paradis artificiels et deux volumes de critiques]. Le sixième (Belgique) est exclu du marché. -Le 12 août M. Hippolyte Garnier (qui est le directeur de la librairie) est parti pour ses voyages annuels. Il est rentré à Paris le 25 octobre. Je n ai d ailleurs aucune nouvelle. Je sais seulement, et c est un signe important, que M. Garnier est allé consulter Sainte-Beuve, mais que son frère Auguste est contre moi. Et si l affaire ne se fait pas ? dis-tu. Pourquoi ne pas me dire qu aucun livre de moi ne se vendra plus jamais ? Seulement, je me sens oublié. Je suis triste. Je ne suis plus bon à rien. Je m ennuie mortellement. Je crois que cette affaire se fera, mais ma grande crainte est de devoir alors les 4 ici les 4 000 francs que les frères Garnier auront à me compter ; ces 4 000 francs que je voulais consacrer à payer des dettes françaises. Certainement, le livre sur la Belgique [son pamphlet La Belgique déshabillée, dont les premiers extraits furent publiés à titre posthume en 1887] est très avancé. Il manque peu de choses ; mais la privation totale d argent m empêche de le finir. Je devrais consacrer mon temps mon loisir forcé à retoucher le plus possible mes poèmes en prose, Mes contemporains ; ce serait toujours du temps gagné ; car il faudra bien le faire plus tard. Mais je n ai plus de c ur à rien. Il y a quinze jours, un directeur de journal de Paris m a écrit que si je voulais lui envoyer un choix de ces fragments, pourvu qu ils ne fussent pas de nature à chagriner ses abonnés, il m enverrait tout de suite 3 ou 400 francs. Non seulement je n ai rien fait, mais je ne lui ai même pas répondu [Il n existe pas d autre occurrence de ce « directeur » dans la correspondance du poète, est-ce une fiction ?]. Dans cet état somnolent, qui ressemble beaucoup au spleen, il faut cependant que je me fasse un devoir de t écrire souvent. Car je vois que les ennuis de l hiver commencent cruellement pour toi. L idée de te distraire me donnera peut-être le courage que je n ai pas pour mes intérêts. Tu as voulu la vérité. Je te l ai dite. Je vois tous les jours aux vitres des librairies de Bruxelles toutes les polissonneries et toutes les inutilités journalières qu on imprime à Paris, et j entre en rage quand je pense à mes cinq six volumes, fruit de plusieurs années de travail, et qui, réimprimés seulement une fois par an, me donneraient une jolie rente. Ah ! je peux dire que je n ai jamais été gâté par le destin ! Lemer dit toujours : patience ! Il affirme qu il considère l affaire comme excellente pour les Garnier. Je n en doute pas. Je soupçonne qu il va très lentement pur n avoir pas l air pressé, et que, comme il refuse de rien recevoir de moi, il veut se faire payer par eux ou plutôt, je ne comprends rien. Porte-toi bien autant que tu le pourras. C est tout ce que je te demande et tout ce que je demande au ciel. C.B. » Très endetté en France, c est en partie pour vivre à l écart de ses créanciers que Baudelaire finit par quitter Paris, le 24 avril 1864, pour la Belgique. Cet exil cependant sera pour lui le début d une nouvelle série de déconvenues éditoriales. Il prononce cinq conférences, et espère, à cette occasion, attirer l attention d Albert Lacroix (1834-1903), l éditeur des Misérables, mais elles ne rencontrent pas le succès escompté. Signé par l'auteur.

  • Campana, Dino

    Edité par Tipografia F. Ravagli,, 1914

    Vendeur : Libreria Antiquaria Pontremoli SRL, Milano, MI, Italie

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    Marradi, Tipografia F. Ravagli, 1914 [luglio], Edizione originale in esemplare con autografo dell autore. Straordinario esemplare d associazione: la copia del poeta e intellettuale Francesco Meriano (1896-1934), pregiata dalla dedica autografa dell autore «All eccellente poeta Meriano | con affetto | Dino Campana» vergata in elegante grafia con inchiostro bruno alla prima carta, l occhiello con la scritta a stampa «Canti orfici». Esemplare appena scurito alla copertina, che è stata oggetto di interventi di restauro conservativo e di consolidamento sui bordi e sul dorso, come comune con questo tipo di edizione stampata su carta poverissima; l interno è fresco e pulito, con i dettagli tipici del primo stato della tiratura: gli ultimi due fascicoli impressi su carta appena più corta degli altri, e l errata corrige in ultima pagina. L esemplare presenta le usuali "interpolazioni d autore", ed è stato così precisamente registrato nel censimento Maini-Scapecchi, dove sono ricostruiti per sommi capi anche i contatti tra i due intellettuali: «Frontespizio e dedica a Guglielmo II mancanti [pp. 3-6]; gli ultimi due fascicoli di altezza minore, Errata Corrige siglato S.C., il sottotitolo in quarta di copertina coperto da una strisciolina di carta viola [ ]. "Carissimo Campana, io ti ricordo sempre con affetto e mi piacerebbe sapermi ricordato da te. Eppoi, per mantenermi vicino al tuo spirito", scrive Meriano il 28 febbraio 1915, "mi rileggo i Canti orfici e ti assicuro che si capiscono tante cose" (Lettere a un povero diavolo, p. 38). Meriano recensisce il libro su "Humanitas" del 22 agosto 1915 [ ]. Francesco Meriano, come mostrano la dedica e la lettera citata, fu in rapporto di grande affetto con Dino Campana, rapporto ribadito nella lettera a Cecchi del marzo 1916: "Gli unici amici in Italia sono Lei, quelli della Riviera [ligure] e Meriano uno studente di Bologna, bravo ragazzo che le garantisco sarà un poeta" (Lettere a un povero diavolo, p. 140). S incontravano al caffè San Pietro di Bologna. Un altra conferma viene dalla testimonianza di Montaleche alla fine del 1917 aveva conosciuto, "nella caserma della Pilotta a Parma, un gruppo di allievi ufficiali convinti campaniani: capogruppo riconosciuto era Francesco Meriano, già direttore della "Brigata" e amico di Binazzi" (Sulla poesia di Campana, in: Italia che scrive 25, set-ott 1942; poi in «Il secondo mestiere», 1996). È proprio a Meriano che Montale chiede dove sia possibile trovare i Canti orfici» (Maini e Scapecchi, p. 67). Altri risvolti dell amicizia e collaborazione tra i due intellettuali si trovano descritti nel libro «I portici della poesia: Dino Campana a Bologna», curato nel 2002 da Marco Antonio Bazzocchi e Gabriel Cacho Millet. Non si possono tacere tuttavia le due presenze campaniane su «La Brigata», rispettivamente «Come delle torri d acciaio» (incipit di «Domodossola 1915», con varianti, sul n. 7 del feb-mar 1917) e la «Lettera a Bino Binazzi» sul n. 12, ott-nov 1917. La prima e unica raccolta di poesie di Dino Campana ebbe una storia talmente tormentata da meritarsi la didascalia di «libro più drammatico del Novecento italiano» (Mughini, La collezione, p. 54): i continui rifiuti degli editori, la perdita del manoscritto «Il più lungo giorno» da parte di Ardengo Soffici, la travagliata stampa presso Ravagli, a spese dell autore e di pochi amici contribuenti, la distribuzione a mano ai singoli compratori, da parte dello stesso Campana, e infine la distruzione di centinaia di copie, bruciate dai soldati inglesi in cerca di riparo dal freddo nell inverno di Marradi. È dunque comprensibile come dell edizione rimangano oggi solo pochi esemplari: l ultimo, capillare censimento (Maini e Scapecchi 2014) ha registrato 111 copie presso collezioni pubbliche e private, confermando ipotesi già avanzate. -- Pubblicata nel giugno del 1914 a proprie spese, in seguito alla mancanza di interesse verso la raccolta mostrata dalla Firenze modernista al completo (dalla «Voce» di Prezzolini a «Lacerba» di Papini e Soffici passando per Vallecchi), l edizione confezionata dal modestissimo tipografo marradese Ravagli è ben lungi dall essere soddisfacente. Eppure, con tutti gli errori di stampa e le imperfezioni tipografiche (come l utilizzo di carte di diversa misura a comporre fascicoli tra loro diseguali) la "princeps" dei «Canti orfici» rimane a oggi il testimone più affidabile dell opera del poeta, nonché un libro dotato di un fascino addirittura leggendario, a cui già soggiacquero gli intellettuali della generazione appena successiva. «[ ] non vorremo saperne di una migliore ristampa d[ei] Canti orfici», il «giallo volume stampato a Marradi nel 1914» «sommosso» da «vento di malattia e d[a] scampanio di parole», scriveva Eugenio Montale nel 1926 ("Il Quindicinale" 1:5, 15 marzo, p. 9). Sulla falsariga, chiosava definitivamente Sergio Solmi due anni dopo (La Fiera letteraria 4/35, 26 agosto 1928, pp. 1-s): «La rozza copertina color granturco, la grossolana carta d almanacco su cui era composto, i frequenti errori di stampa, non costituivano forse, agli occhi del ricercatore di curiosità, la minore attrattiva dello strano volume [.]. Anche nella forma esteriore, dunque, esso portava le tracce dello squilibrio e della materiale miseria del suo autore: e gli squarci e i bagliori d alta poesia che vi si rivelavano fin dalla prima fugace lettura non bastavano a togliergli ogni parentela con quella sorta d opere reiette e diseredate, scritte da dolci maniaci di provincia, che l anima curiosa e pietosa riesce talvolta a scoprire sui barroccini dei venditori ambulanti. L aura di follia spirava attraverso le pagine del libro, illuminandovi panorami febbrili, gorghi di parole ossessionate e scampananti, assieme a riuscite mirabili, a colorite prospettive quasi sospese in un clima di musica soavissima e struggente, a invocazioni d un disperato sapore umano. Quanti sono oggi a possedere questa prima edizione dei "Canti orfici", ormai introvabile, di cui fors.

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    Pas de couverture. Etat : Bon. [BAUDELAIRE] VERLAINE, Paul (1844-1896) Lettre autographe signée « Paul Verlaine » à Léon Deschamps Paris, le 19 octobre 1890, 1 p. in-8 - Fameuse et très émouvante lettre publiée en forme de « tribune libre » dans La Plume du 15 novembre 1890 sous le titre L Enterrement de Baudelaire - - « Mon cher Deschamps, En lisant dans votre dernier numéro le si éloquent article de Cladel, je me suis remémoré une visite à la tombe de Baudelaire que je fis il y a cinq ans en Compagnie de Charles Morice. J étais allé au cimetière Montparnasse pour porter une couronne à une personne qui me fut quelque chose comme Maria Clemns fut à Edgar Poe*. Ce devoir presque filial accompli, mon cher Morice et moi, nous nous enquîmes de la tombe de Baudelaire ; mais, comme je savais que le grand poète était inhumé dans la sépulture du général Aupick, nous n eûmes pas à nous heurter à toutes les navrantes (et honteuses pour un pays) ignorances constatées par l auteur d Ompdrailles, et nous pûmes bientôt mélancholier et ratiociner devant la stèle mesquine sous quoi dort tant de gloire littéraire et par surcroît, si l on veut, militaire et diplomatique !! Bien des années auparavant, j avais accompagné, moi tout jeune et tout obscur, le cercueil de Baudelaire, depuis la maison de santé jusqu à la nécropole, en passant par la toute petite église où fut dit un tout petit service d après-midi. L éditeur Lemerre et moi marchions les premiers derrière le corbillard que suivaient parmi bien peu de gens, Louis Veuillot, Arsène Houssaye, Charles Asselineau et Théodore de Banville. Ces deux derniers prononcèrent quelques paroles d adieu. Au moment où on descendait le cercueil dans le caveau, le ciel qui avait menacé toute la journée, tonna, et une pluie diluvienne s ensuivit. On remarqua beaucoup l absence à ces tristes obsèques, de Théophile Gautier, que le Maître avait tant aimé, et de M. Leconte de Lisle qui faisait profession d être son ami, en dépit des relations, un peu ironiques de la part de Baudelaire, qui avaient existé entre le défunt et le barde créole. J ai cru de quelque intérêt de vous envoyer ces notes qui ne me rajeunissent guère, bien que, je le répète, je fusse fort jeune à l époque dont je parle. Faites de ma communication ce que vous voudrez, et vale. Paul Verlaine » - Verlaine, alors âgé de vingt-trois ans, avait en effet suivi le cortège funèbre de Baudelaire le 2 septembre 1867. Il nota ses premiers souvenirs le 7 septembre suivant dans La France artistique. Suscitée par un article de Léon Cladel paru le 15 octobre dans cette même revue, cette lettre fut reprise dans les uvres posthumes de Verlaine, publiées par Messein et figure dans ses uvres en prose complètes. Verlaine fut le véritable initiateur de la première génération poétique issue de l auteur des Fleurs du Mal, qui eut avec Rimbaud et Mallarmé, ses plus grands successeurs. Signé par l'auteur.

  • APOLLINAIRE (Guillaume)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Paris, Mercure de France, (20 avril) 1913. 1 vol. (115 x 185 mm) de 200 p. Box havane, grand décor à la lettre mosaïqué sur les plats et au dos, doublures bord à bord et gardes du même box, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés (reliure signée de P.-L. Martin, 1962). Édition originale. Frontispice de Picasso : un portrait cubiste de l'auteur. Exemplaire du premier mille (n° 664), après 23 exemplaires sur hollande. Recueil dionysiaque teinté de lyrisme rimbaldien, cette oeuvre-manifeste s'attache au renouvellement de l'écriture poétique. À cet égard, Alcools - primitivement intitulé « Eau-de-vie » - propose une exploration des divers registres poétiques : de l'élégie au vers libre, Apollinaire, tout en s'inscrivant dans la tradition du lyrisme traditionnel (amours contrariées, fuite du temps, relectures de mythes anciens) parvient à inscrire ce recueil dans la réalité du monde moderne, où sa poésie offre une écriture fluide et spontanée qui dérouta lecteurs et critiques à sa parution par son absence de ponctuation qu'il justifia ainsi : « je ne l'ai supprimée que parce qu'elle m'a paru inutile et elle l'est en effet, le rythme même et la coupe des vers voilà la véritable ponctuation et il n'en est point besoin d'une autre » (lettre à Henri Martineau). Splendide exemplaire relié par Pierre-Lucien Martin : un décor de grande classe et de parfaite exécution.

  • Image du vendeur pour Remarquable lettre à sa mère où il est question de volonté, clé de voûte de la création baudelairienne mis en vente par Le Manuscrit Français

    Charles BAUDELAIRE

    Vendeur : Le Manuscrit Français, Versailles, France

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    Pas de couverture. Etat : Bon. BAUDELAIRE, Charles (1821-1867) Lettre autographe signée « Charles » à sa mère, Madame Aupick [Paris], 1er juillet 1853, 3 p. in-8° Petite réparation ancienne au scotch sur le bris de cachet, sans atteinte au texte Remarquable lettre à sa mère où il est question de volonté, clé de voûte de la création baudelairienne « Vendredi Je m attendais bien vaguement à une petite surprise, mais je ne croyais pas que ce fût aussi beau. Franchement, je suis très enchanté, et je conçois que dans deux ou trois jours, ayant tous les moyens de réparer une fainéantise de six mois, je n aurai guère d excuses. Quant à la question d amour-propre, elle est nulle. Il n y a pas d amour-propre possible avec ceux que nous aimons et qui nous aiment. Seulement, tu as été prodigue ; il est possible que je n accepte qu une partie de ce que tu m offres ;par exemple, je ne ferai peut-être payer la chambre le loyer que pour trois mois ; la question de santé, je m y connais assez, peut se résoudre avec quelques drogues et quelques bains de vapeurs. Je n ai maintenant plus qu une seule inquiétude, c est que mes créanciers ne se soient permis de bousculer mes précieux paquets et mes malheureuses paperasses, peut-être de les détruire. Le 15 juillet, je t écrirai à Barèges, poste restante, [ville d eau et lieu de villégiature du couple Aupick] et il est possible que d ici là j aie pu rétablir un peu mes affaires. Cependant, je ne dois pas me faire d illusions, j étais dans une belle situation aux approches du jour de l an, et il faudra beaucoup d adresse pour réparer ce qui est gâté. J ai à publier quatre volumes de fragments, je n ai de traité que pour un seul, dont j ai mangé l argent. Retrouverai-je un éditeur ? Pourrai-je rendre à celui-ci la confiance qu il a perdue ? Je ne saurai tout cela que dans deux moi peut-être. J ai de plus la prétention de faire deux drames [La Fin de Don Juan et L Ivrogne], et je passe pour incapable de concevoir une donnée dramatique. Qu arrivera-t-il, je l ignore. Ce qu il y a de bien certain, c est que je ne veux plus rien donner au hasard dans ma vie, et que je prétends que la volonté en occupe toute l étendue. Je te remercie de tout mon c ur. À trois mois. Charles Quant à Monsieur Aupick, je te supplie de ne pas faire de zèle, et même d être muette. » On sait dans quelle situation financière Baudelaire a passé une grande partie de sa vie. Ainsi sollicita-t-il à de nombreuses reprises sa mère, avec qui il entretenait une relation fusionnelle. Cette lettre fait suite à un envoi plus généreux que d habitude pour l aider, ce qui n est pas coutume. En évoquant la publication de « quatre volumes de fragments », Baudelaire a de claires ambitions éditoriales : Il souhaite en effet réunir les critiques dans différents journaux et revues qu il a publiées antérieurement pour en faire des livres. Il n est d ailleurs pas exclu qu il pense également aux Fleurs du Mal. Il fait ensuite référence à des projets pour le théâtre ; en effet, il ne se rêvait pas exclusivement en poète, comme il le rappelle dans Mon c ur mis à nu : « Étant enfant, je voulais être tantôt pape, mais pape militaire, tantôt comédien. Jouissances que je tirais de ces deux hallucinations. » Cependant, Baudelaire ne se fait guère d illusion sur son talent : « je passe pour incapable de concevoir une donnée dramatique ». Il se détache ainsi d un certain bovarysme. Il n en reste pas moins que si la poésie n est pas le théâtre, nous pouvons déceler quelque théâtralité dans son uvre, ainsi que l explique Roland Barthes dans son introduction du « Théâtre de Baudelaire » (1964) : « Cette théâtralité puissante, elle n est qu à l état de trace dans les projets de Baudelaire, alors qu elle court largement le reste de l uvre baudelairienne. Tout se passe comme si Baudelaire avait mis son théâtre partout, sauf précisément dans ses projets de théâtre. » Enfin, le poète, loin de mettre cette difficulté au compte du hasard, cherche à s y so. Signé par l'auteur.

  • Image du vendeur pour Élégies majeuressuivi de Dialogue sur la poésie francophone mis en vente par Librairie Walden

    SENGHOR (Léopold Sédar)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Paris, Seuil, (juin) 1979. 1 vol. (145 x 215 mm) de 123 p. et [2] f. Broché, dans un emboîtage de Julie Nadot. Édition originale.Un des 210 premiers exemplaires sur Sirène de Sainte-Marie (n° 6), seul papier.Envoi signé : « À François Mitterrand, à l'Ecrivain, en hommage d'amicale admiration. L. 26 juin 1979 ». C'est en 1956 que paraissent les Éthiopiques, qui font de Léopold Sédar Senghor un poète majeur. Ministre de Gaulle en 1958, élu en 1960 à la tête de la toute nouvelle République du Sénégal, il devient le chef de file de l'Afrique francophone, nouant une réelle amitié avec Georges Pompidou, ancien condisciple d'Henri IV et agrégé de lettres comme lui. En 1979, lorsqu'il lui offre ces Élégies majeures, François Mitterrand n'est encore que premier secrétaire du parti socialiste (depuis le congrès d'Épinay, en 1971). Et c'est bien l'écrivain Senghor salue. En 1981, au moment où François Mitterrand accède à la plus haute fonction de l'État, le président-poète africain a quitté la vie politique depuis un an. Élu à l'Académie française le 2 juin 1983 au fauteuil du duc de Lévis-Mirepoix, il est reçu sous la Coupole le 29 mars 1984, en présence du Président de la République, François Mitterrand, qui s'y rend pour la première fois ès qualité. Il n'y retournera que deux ans plus tard, pour la célébration du trois cent-cinquantième anniversaire de l'institution.

  • Image du vendeur pour Le Livre ouvert. 1938-1940 *Le Livre ouvert. 1939-1941 ** mis en vente par Librairie Walden

    ÉLUARD (Paul)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Paris, Éditions Cahiers d'arts, (octobre) 1940 et (janvier) 1942. 2 vol. (120 x 190 mm) de 51 p. et 2 f. ; 64, [1] et 1 f. Reliure à plats rapportés en polyvinyle blanc strié, dos rond en chagrin blanc, pièce de titre mosaïquée en relief sur les plats, doublures et gardes velours beige, couvertures et dos conservés, chemise et étui bordé (reliures signées de Ph. Fié, 2010). Édition originale. Un des 20 et un des 30 exemplaires sur vélin d?Arches - après 2 sur Montval.Envoi signé : « À Dora, femme de bien et de beauté, son très affectueux ami Paul Éluard ». Recueil de la Seconde Guerre mondiale, Le Livre ouvert frappe par sa fraîcheur, tant il est riche en fleurs, beaux fruits, oiseaux merveilleux. La conscience politique de Paul Éluard lui a dicté de résister à la barbarie avec les armes de l'espoir et de la poésie : celle de la chaleur et de l'amour, seuls susceptibles de rendre le présent supportable. Les deux premiers poèmes sont dédiés à sa femme Nusch, et à sa fille Cécile. En pleine Occupation, « perdu dans le jour ravagé », Éluard jette ainsi sur le monde la chaleur de son regard pour partager « fraternellement » ses « raisons de rêver », d'écrire, de résister.Les dernières années d'avant guerre auront renforcé l'amitié entre Éluard et Picasso, et les couples formés avec Dora Maar et Nusch. Le poète et sa muse rencontrent l'artiste à la fin de l'année 1935, par l'intermédiaire du couple Zervos. Naît une amitié indéfec-tible, ponctuée de collaborations artistiques, notamment sur des livres illustrés. La Barre d'appui sera le premier des recueils entrepris ensemble, dans les Cahiers d'Art des Zervos. Les deux volumes du Livre ouvert, quatre et six ans plus tard, poursuivront l'oeuvre commune : c'est par une dédicace à Pablo Picasso que s'ouvrira le tome second du Livre ouvert : « Par ton audace tu prolonges notre vie, tu nous lies chaque jour un peu plus à cet univers sans défaut où notre espoir ignore les mirages. C'est à toi Pablo Picasso, mon ami sublime, que je dédie ce livre. »La provenance de la compagne et muse de peintre rend cet exemplaire exceptionnel. De la bibliothèque Hubert Heilbronn, avec ex-libris.

  • Image du vendeur pour Le plus beau cadeau (Poésies d enfants non-voyants) mis en vente par SAS MARTINEZ D.

    Préface de Jean-Clarence Lambert

    Edité par Association artistique et caritative de Parly dans l Yonne (ACPY)., 1995

    Vendeur : SAS MARTINEZ D., PARIS, France

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    Couverture rigide. Etat : Comme neuf. Edition originale. Le plus beau cadeau (Poésies d enfants non-voyants) Préface de Jean-Clarence Lambert In-plano, sous emboîtage de toile beige d éditeur. Complet de son texte (en français et en braille), justification de tirage, ainsi que de ses 7 gravures originales par ALECHINSKY, Eduardo CHILLIDA, MIOTTE, C-H. PEDERSEN, SUGAÏ, Joan MIRO et TAPIES. Toutes les gravures sont numérotées 1/80 et signées au crayon gris par l artiste. Composition en braille réalisée par l Imprimerie de l association Valentin Haüy. Imprimé au centre d art graphique de la Métairie Bruyère à Parly ; le 8 mars 1995. Edité par l Association artistique et caritative de Parly dans l Yonne (ACPY). Tirage à 103 exemplaires sur vélin d Arches. Exemplaire numéroté 1/80 (Un des 10 exemplaires marqué ACPY réservé à l Association). Dimensions : H63xL45,5 cm (pour les planches et le texte) Dimensions : H70,5xL54 (pour la boîte). Etat de conservation : Légères traces de manipulation pour l emboîtage, l intérieur (planches et texte) en parfait état de conservation. L idée de ce livre remonte à 1968, lorsque Robert et Lydie Dutrou décidèrent de réunir leurs amis artistes autour d un même livre. Robert Dutrou: «Le premier à s être impliqué dans ce projet fut Miró. Un jour, alors qu il travaillait dans notre atelier, notre nièce non-voyante entra dans la pièce et voulut voir la gravure qu il préparait. Grâce au relief laissé par la plaque de cuivre sur le papier, elle a pu reconnaître un oiseau (Le grand duc) que Miró venait de créer. Il fut à la fois très touché et ému que son travail de graveur puisse être vu par quelqu un qui n avait plus l usage de ses yeux. « C est à ce moment qu il a décidé de participer à notre projet. Signé par l'illustrateur.

  • Image du vendeur pour Le voyage d'Urien mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    GIDE André DENIS Maurice

    Edité par Librairie de l'Art Indépendant, 1893

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Livre Edition originale Signé

    EUR 13 800

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    Couverture rigide. - Librairie de l'Art Indépendant, Paris 1893, 20x20cm, relié. - Édition originale achevée d'imprimée le 25 mai 1893 sur les presses de Paul Schmidt, typographe et de Edw. Ancourt, lithographe et tirée à 300 exemplaires numérotés sur vergé crème plus quelques exemplaires sur Chine et Japon. Reliure en plein maroquin brun, dos à cinq nerfs, date en queue, contreplats doublés de maroquin roux à encadrement d'un filet doré, gardes de soie brunes, double filet sur les coupes, roulettes dorées sur les coiffes, couvertures et dos conservés, toutes tranches dorées, étui bordé de maroquin brun, reliure signée Huser. Quelques rares rousseurs. Ouvrage conçu et réalisé en collaboration avec Maurice Denis qui l'illustra de 31 lithographies originales tirées en deux tons, sur fond tantôt ocre, tantôt vert pâle. Le Nabi est parvenu à se libérer de toute servitude descriptive pour mieux investir le texte en créateur. Précieux envoi autographe signé d'André Gide à Edmond Picard à l'encre sur la page de faux-titre. Le Voyage d'Urien est un des grands livres illustrés dans la tradition du livre de peintre inaugurée par Édouard Manet, Charles Cros et Stéphane Mallarmé en 1874-1875. La collaboration entre le peintre et l'auteur fut des plus étroites. «?Ce livre est la trace la plus accentuée du symbolisme, la ratification par les Nabis du principe du livre de dialogue?» (Yves Peyré). Ce voyage du Rien est une odyssée ironique, écrite «?en réaction contre l'école naturaliste?» où quelques jeunes gens en quête de «?glorieuses destinées?» s'embarquent pour un périple allégorique qui débouche dans les déserts glacés de la stérilité. Très bel exemplaire parfaitement établi par Huser. Naville, Bibliographie des écrits d'André Gide, nº VI.- Chapon, Le Peintre et le Livre, 1870-1970, pp. 38-41. Peyré, Peinture et poésie, le Dialogue par le livre, 1874-2000, n° 4 et pp. 105-106. The Artist and the Book, 1860-1960, Boston, n° 76. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] Le Voyage d'Urien [Urien's Voyage] Librairie de l'Art Indépendant | Paris 1893 | 20 x 20 cm | full morocco and custom slipcase First edition, one of 300 numbered copies on vergé crème paper printed on 25 May 1893, by Paul Schmidt, typographer, and Edw. Ancourt lithographer. A few copies printed on chine and japon paper. Brown morocco by Gruel, spine in six compartments, date at foot, pastedowns lined with red morocco with gilt fillet frame, brown silk endpapers, double fillet to edges of boards, gilt roulettes to head- and tail-pieces, covers and spine preserved, all edges gilt, brown morocco-edged slipcase. Occasional light spotting. This work was conceived and executed in collaboration with Maurice Denis, who illustrated it with 31 original lithographs printed in two tones, the background being now ochre, now light green. That member of the Nabi group managed to free himself of all descriptive servitude in order better to join the text as co-creator. Handsome autograph inscription signed by André Gide to Edouard Picard in ink to half-title. Le Voyage d'Urien is one of the great illustrated books in the tradition of painter's books begun by Édouard Manet, Charles Cros and Stéphane Mallarmé in 1874-1875. The collaboration between the painter and the author proved very close. "This book is the most heightened mark of Symbolism, the ratification by the Nabis of the principle of dialogue inherent to the book" (Yves Peyré). This journey "of nothing" ["du rien"] is an ironic Odyssey written "as a reaction to the naturalist school," where a few young people in search of "glorious destinies" set off on allegorical wanderings, culminating in the frozen wastes of sterility. A fine copy handsomely bound by Gruel. Naville, Bibliographie des écrits d'André Gide, nº VI.- Chapon, Le Peintre et le livre, 1870-1970, pp. 38-41.- Peyré, Peinture et poésie, le dialogue par le livre, 1874-2000, n° 4 et pp. 105-106.- The Artist and the Book, 1860-1960, Boston, n° 76.

  • Image du vendeur pour La libération du territoire mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    HUGO Victor

    Edité par Michel Lévy frères, 1873

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    EUR 13 800

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    couverture souple. - Michel Lévy frères, Paris 1873, 15,5x24cm, broché sous chemise et étui. - Édition originale, mention de deuxième édition. Notre exemplaire est présenté sous étui et chemise avec dos de toile verte et plats de papier marbré, ex-libris H. Bradley Martin encollé en pied du verso du premier plat de la chemise. Nous joignons la couverture du catalogue de la vente de la bibliothèque de George et Maurice Sand en 1890 sur lequel a été encollée la fiche descriptive de notre exemplaire avec son prix d'adjudication au crayon de papier. Exceptionnel envoi autographe signé de Victor Hugo à George Sand. «?Mais que pensaient-ils l'un de l'autre, ces deux personnalités marquantes de la vie littéraire du 19è siècle ?? Parce qu'ils ne se sont jamais rencontrés ces deux-là, pourtant ils étaient parfaitement contemporains?: Victor Hugo (1802-1885), George Sand (1804-1876). Certes il y eu les aléas de la vie?: George Sand ne publie réellement qu'en 1832, à un moment où Victor Hugo est déjà au fait de sa gloire ; et puis il y eut l'exil de Victor Hugo de 1851 à 1870, mais cela n'explique pas tout?! Au début, ils ne font pas vraiment parti de la même coterie?: Victor Hugo, Pair de France, soutien de Louis-Philippe d'un côté, George Sand socialiste de l'autre. Ils ne s'apprécient pas vraiment même si George Sand porte une certaine admiration agacée à Victor Hugo, traité de grandiloquent?: «?le plus bavard des poètes sublimes?» tandis que Hugo lui, trouve carrément que «?Sand ne sait pas écrire?»?! Puis, avec le coup d'état de Napoléon III, Victor Hugo évolue politiquement ; rapidement il déborde George Sand sur sa gauche, s'exile alors que George Sand s'accommode de l'exil intérieur. Leur relation ne se réchauffe que très, très faiblement?: «?George Sand a du talent, c'est tout?». En exil Victor Hugo publie Les Châtiments, uvre très critique qui est évidemment interdite en France. George Sand aimerait bien que Victor Hugo soit moins intransigeant dans ses écrits de façon à être publié. La publication des Contemplations en 1856, nettement moins polémique, est saluée par George Sand et marque une nouvelle phase de leurs relations. En fait, leur premier contact épistolaire ne concerne pas la vie littéraire. Nini la petite fille de George Sand meurt en 1855, Victor Hugo toujours très marqué par le décès de sa fille Léopoldine compatit ; la perte d'un être cher les rapproche. Les voici amis, George Sand devient un «?génie?», elle sera souvent invitée à Guernesey . sans suite, leur relation ne sera jamais familière. Victor Hugo lui apporte son soutien lors de la parution des Beaux Messieurs de Bois Doré (1858), mais George Sand s'énerve quand il refuse l'amnistie de 1859 alors que de son côté elle cherche à adoucir la situation des proscrits. Lors de la publication des Misérables (1862) Victor Hugo cherche le soutien de George Sand mais ce soutien lui fera défaut. Victor Hugo en est attristé, George Sand affirmera préférer la poésie de Victor Hugo à son uvre en prose. Au retour d'exil, avec la Commune, voici une nouvelle incompréhension ; Victor Hugo soutient, George Sand est horrifiée?: légaliste et choquée par la violence, elle condamne avec des termes extrêmement durs cette Commune de Paris. Néanmoins, à partir de là, ces deux-là se soutiennent et se défendent dès que l'un ou l'autre est attaqué. En 1876, c'est Victor Hugo qui prononcera le célèbre éloge funèbre de George Sand?: «?Je pleure une morte, je salue une immortelle .?» Les relations de George Sand et de Victor Hugo ont donc beaucoup évolué au cours de leur vie. C'est sans doute le reflet de leurs évolutions personnelles mais peut-être que leur entourage, les idées politiques ou l'opinion que l'autre avait de sa propre uvre interféraient aussi avec la critique littéraire ; même nos grandes personnalités sont sous influence?! «?Victor Hugo et George Sand, et s'ils s'étaient rencontrés???» Voilà une uvre de théâtre fictionnelle que nous propose Danièle Gasiglia. Mais peut-être que, com.

  • Image du vendeur pour Ubu roi mis en vente par Librairie Le Feu Follet

    JARRY Alfred

    Edité par Mercure de France, 1896

    Vendeur : Librairie Le Feu Follet, Paris, France

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    Livre Edition originale Signé

    EUR 13 800

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    De France vers Etats-Unis

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    Couverture rigide. - Mercure de France, Paris 1896, 9,5x15,5cm, relié. - Édition originale illustrée de deux portraits du Père Ubu dessiné par Alfred Jarry. Reliure en demi maroquin fauve à coins, dos quatre nerfs sertis de filets noirs, date dorée en queue, plats, gardes et contreplats de papier marbré, couvertures et dos (comportant des restaurations) conservés, tête dorée, reliure signée G. Gauché. Précieux et rare envoi autographe signé d'Alfred Jarry?: «?Exemplaire de Georges Rodenbach. Alfred Jarry.?» Provenance : de la bibliothèque personnelle du Président Georges Pompidou avec son ex-libris encollé sur un contreplat. « Il a montré qu'on pouvait à la fois aimer Racine et aimer Soulages. Poussin et Max Ernst. Virgile et René Char, et de ce point de vue, il a été exemplaire » (Alain Peyrefitte). Sur les bancs de l'Ecole Normale et dans la haute administration, la banque et enfin la politique, Georges Pompidou a constitué au sein de sa bibliothèque personnelle une "anthologie" de la littérature française. Ce précieux exemplaire d'Ubu Roi est révélateur de son identité d'homme de lettres, entre classicisme et avant-garde. Pompidou, dont la formation littéraire imprégna la pensée et ses discours politiques, manifesta et cultiva aux côtés de son épouse Claude un goût pour l'art moderne, le cinéma, mais aussi le théâtre : on le sait adepte de Jules Romains, lecteur de Beckett et grand admirateur de Louis Jouvet. Les arts de la scène lui sont entre autres redevables pour le soutien sans faille qu'il exprima au Théâtre National Populaire de Jean Vilar, qui monta justement une nouvelle mise en scène d'Ubu Roi en 1958 au palais de Chaillot. Ce chef d' uvre de Jarry porte également la marque de son célèbre et premier propriétaire, le symboliste belge Georges Rodenbach, « l'un des plus parfaits écrivains des Flandres », qui reçut l'ouvrage enrichi d'un envoi signé de l'auteur, son confrère collaborateur de la Revue blanche. Ils firent tous deux partie de la cohorte des disciples de Stéphane Mallarmé se réunissant chaque mardi auprès du Maître dans son salon de la rue de Rome. Egalement affilié au cénacle des Hydropathes auquel Jarry a activement participé, Rodenbach publie la même année que la parution d'Ubu un de ses plus importants recueils de poèmes, Les vies encloses, inspiré par l'occultisme de Novalis et les romantiques allemands. Jarry se réclamant de Pantagruel comme Rodenbach de Baudelaire, l'un lutta contre l'incompréhension publique, l'autre s'en réjouit : ils évoluèrent aux deux extrémités du spectre mallarméen. Admirable témoin du microcosme bohème parisien littéraire, cet ouvrage de provenance et d'appartenance prestigieuse unit entre ses pages deux grands noms du théâtre avant-gardiste et de la poésie fin-de-siècle : Jarry, le mystificateur sans égal et Rodenbach, le nostalgique poète des vies encloses. [ENGLISH TRANSLATION FOLLOWS] Ubu Roi [Ubu the King] Mercure de France | Paris 1896 | 9.5 x 15.5 cm | half morocco The first edition with two portraits of Père Ubu drawn by Alfred Jarry. Half brown morocco over marbled paper boards by G. Gauché, spine in five compartments, raised bands with blind ruled fillet, gilt date to foot of spine, marbled endpapers and pastedowns, covers and spine (repaired) preserved, top edge gilt. A rare, handsome autograph inscription signed by Alfred Jarry: "Georges Rodenbach's copy. Alfred Jarry." Provenance: from the personal collection of President Georges Pompidou with his ex-libris to endpaper. "He showed that he could, at the same time, love Racine and Soulages. Poussin and Max Ernst. Virgil and René Char, and from that point of view, he was outstanding." (Alain Peyrefitte). From behind a desk in the école Normale and high up in the government administration, in the bank, and finally as a politician, Georges Pompidou put together in the heart of his personal collection an "anthology" of French literature. This handsome copy of Ubu Roi reveals his identity as a man of letters, between c.

  • Image du vendeur pour CINQ SAPATES mis en vente par Phillip J. Pirages Rare Books (ABAA)

    BRAQUE, GEORGES, Illustrator. (BINDINGS - BRINDEAU). PONGE, FRANCIS

    Edité par [Maeght], Paris, 1950

    Vendeur : Phillip J. Pirages Rare Books (ABAA), McMinnville, OR, Etats-Unis

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    No. 82 OF 101 COPIES. 408 x 280 mm. (16 x 11"). 50 pp., [2] leaves. INGENIOUS DOVE GRAY CALF BY FRANÇOIS BRINDEAU (stamp-signed on front doublure), covers with geometric onlays that are variations of the number 5 ("cinq"), some highlighted with white-tooled parallel lines, author's name and title lettered in blue on upper cover, artist's name and date on lower, smooth spine, gray calf doublures, gray suede free endleaves, edges untrimmed. Original printed gray wrappers bound in. Housed in (lightly scuffed) matching gray linen clamshell box, gray calf label lettered in blue and white on spine. With five half-page black etchings by Braque. HALF TITLE WITH ORIGINAL WATERCOLOR OF BLUE LEAVES AND INSCRIPTION BY BRAQUE: "Pour Max Pellequer, bien amicalement, G. Braque 1951." Peyré, "Peinture et Poésie," p. 149; The Artist and the Book, 1860-1960, 37. â Isolated faint marginal foxing, slight crease to title page, but a VERY FINE COPY, clean, fresh, and bright internally in a pristine binding. Elegantly illustrated and inscribed by a great 20th century artist and bound in a sculptural Art Deco design, this is a collection of five poems about "sapates"--valuable gifts hidden inside a gift of lesser value, such as a diamond ring inside a cupcake. Our volume does not fall under this category: its outside is every bit as impressive as the contents. The celebrated French artist Georges Braque (1882-1963) was a painter, collagist, printmaker, and sculptor who made important contributions to the Fauves movement in the early 20th century, and to the development of Cubism, in which he and Picasso were the leading lights. The illustrations here, done near the end of his long career, depict the five "sapates"--oil, olives, a jug, a rough sketch of a fish, a shutter--in simple black and white, with more realism than his Cubist works but still in simple, pared-down lines. To accompany the inscription of this volume to banker Max Pellequer (d. 1974), nephew of Picasso's friend André Level, Braque added a small painting of cerulean blue leaves, a single note of color in the blacks, whites, and grays of the text, and one picked up by binder François Brindeau, who used that hue for the lettering on the covers. Brindeau studied at the École Estienne, graduating in 1976, and then worked with Jean de Gonet. He created the present binding for bibliophile and former Olympic rowing medalist Maurice Houdayer (1931-2020), a connoisseur of contemporary bindings who had a great love of Art Deco. Houdayer served as president of the Amis de la Reliure Originale, and assembled an impressive collection of illustrated books in bindings he commissioned from innovative designers. Montpellier-born poet Francis Ponge (1899-1988) was known as "the poet of things" because he wrote about simple everyday objects like the subjects of the present work. His poetry invites us to contemplate often overlooked commonplace objects, and perhaps in doing so, to discover something about the human psyche. Literary critic David Gascoyne noted that Ponge "addressed himself to the common reader in the hope of persuading us that poetry is not merely a preoccupation of the idle and overeducated.".

  • Image du vendeur pour Original Typescript with manuscript annotations and corrections of "Poèmes métaphysiques". Jean Lescure's personal copy with corrections and additions to his earliest collection of poems. Loosely inserted into the collection are the three pages of the typescript for "Apologie de L'Aveugle - à André Frénaud" reflecting his close friendship and collaboration with André Frénaud [according to our research, Rachel E. Perry identifies in her essay "Histoire De L'Aveugle: Matiérisme's Critique of Vision" that Jean Lescure composed this poem together with Paul Eluard and it was published in "A la gloire de la main" in 1949]. The poems in the Typescript / Manuscript of Lescure are all dated between 1937 and 1940. The original composition of the poem-cyle "Trois chansons de mer pour l'equinoe" is completely replaced by an autographe, manuscript-entry of Lescur. The poems in this original Typescript/Manuscript of "Poèmes métaphysiques" are titled: "Porte ouverte ou fermee" ("mars-avril 1939")/ "D mis en vente par Inanna Rare Books Ltd.

    Quarto (21,5 cm x 27 cm). 33 pages plus 3 pages "Apologie de L'Aveugle". Original Softcover. Excellent condition with some minor signs of wear only. Tapuscrit original avec annotations manuscrites et corrections des "Poèmes métaphysiques". Copie personnelle de Jean Lescure avec corrections et ajouts à son premier recueil de poèmes. Librement insérées dans le recueil les trois pages du tapuscrit pour "Apologie de L'Aveugle - à André Frénaud" reflétant son étroite amitié et collaboration avec André Frénaud [selon nos recherches, Jean Lescure a composé ce poème avec Paul Eluard et il a été publié dans "A la gloire de la main" en 1949]. Les poèmes du Typescript / Manuscrit de Lescure sont tous datés entre 1937 et 1940. La composition originale du poème-cyle "Trois chansons de mer pour l'équinoe" est entièrement remplacée par un autographe, manuscrit-entrée de Lescur. Les poèmes de ce Typescript/Manuscrit original de "Poèmes métaphysiques" sont intitulés : "Porte ouverte ou fermee" ("mars-avril 1939")/ "Dialectique d'un printemps" ("hiver 1937 - ler 5 decembre 1939")/ "Présent de la journée" ("5-6 décembre 1939") / "Noel pour une fille que fleurisse le jour" ("7-18 décembre 1939") / "Chant montagnard pour saluer la fin de l'hiver" (" Fev. 1940-Mars 1941")/ "La Nourriture de l'Amour" ("Fevrier 1941 - Mars 1942")/ "Double aspect de l'iris" ("20 déc. 1939 - Jan. 1940") / "Double Fer" ("Jan - 25 avril 1940") / "Debut sur le jour" / "Aspect de la Solitude" / "Chansons de mer pour l'equinoxe" [1.Chanson du patron - 2. Chanson du gabier (Manoeuvre a la vie pare et vire) - [Chansons du precheur] - 3. Chanson du timonier] ("Sept - Oct 41") // Jean Lescure, né le 14 septembre 1912 à Asnières et décédé le 17 octobre 2005 à Paris, est un écrivain, poète et scénariste français. Né le 14 septembre 1912 à Asnières, où ses parents ont transformé leur bistro-salle de bal en cinéma, l'Alcazar, Jean Albert Lescure est de 1921 à 1928 interne au collège de Saint-Germain-en-Laye où il côtoie Mounir Hafez et Armel Guerne. Après des études de philosophie à la Sorbonne (Étienne Gilson, Léon Brunschvicg, André Lalande) et de psychopathologie à Sainte-Anne (Georges Dumas), il fait partie en 1934 du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes. Il participe en 1935 à la première randonnée au Contadour proposée à ses lecteurs par Jean Giono. Il devient son secrétaire, élabore le projet des Cahiers du Contadour et en dirige en 1936 les deux premiers numéros. Durant ces années il effectue plusieurs voyages, en Corse en 1932, en Autriche en 1934, à Alger en 1936. En 19381, Lescure prend la direction de la revue poétique Messages dont il a retracé l histoire dans Poésie et liberté. Après un premier cahier autour de William Blake, le deuxième, préparé avec l'aide de Jean Wahl, a pour titre Métaphysique et Poésie. À cette occasion Lescure demande à Gaston Bachelard un texte; Instant poétique et instant métaphysique, qui va orienter la réflexion du philosophe vers l'imaginaire poétique, rencontre René Char, se lie avec René Daumal et Benjamin Fondane et noue une « affection fraternelle » avec Pierre Emmanuel. En 1939 il publie son premier recueil, Le voyage immobile. Couverture de Messages I et sommaire de Messages II, 1942. En 1942, Lescure engage Messages dans la résistance littéraire pour en faire, avec le soutien de Jean Paulhan, « l'anti-NRF» que dirige depuis 1940 Drieu la Rochelle. Le premier cahier paraît en mars (textes de Pierre Emmanuel, Eugène Guillevic, Jean Follain, Raoul Ubac ). Après interdiction, les deux suivants (Claudel, Jean Tardieu, Francis Ponge, Paul Éluard, Raymond Queneau, Loys Masson ) sont antidatés. Le quatrième (Bachelard, André Frénaud, Michel Leiris, Queneau, Jean-Paul Sartre, Bataille ) est publié à Bruxelles. Jean Lescure participe simultanément à la diffusion de la presse clandestine2 et collabore aux « Lettres françaises » dans lesquelles il publie un long texte sur La Lutte avec l'ange d'André Malraux (octobre 1943) ainsi que d'autres articles sur Les Mouches de Sartre (décembre), les poèmes d'Éluard et La Marche à l'étoile de Vercors (février 1944), Europe, L'Honneur des Poètes II (juin)3. Il fait simultanément partie du Comité national des écrivains et du groupe armé « Ceux de la Résistance ». Domaine français (Messages, 1943), édité à Genève par François Lachenal aux Éditions des Trois Collines, assemble une soixantaine des plus grands noms d'écrivains, manifestant « une insoumission collective de la littérature » : François Mauriac, Paul Claudel, André Gide, Valéry, Georges Duhamel et Romain Rolland y côtoient Henri Michaux, Albert Camus et Jean-Paul Sartre. Dans le bureau de Paulhan chez Gallimard, Lescure prépare parallèlement avec Éluard, dont il passe pour le « lieutenant », la publication clandestine en juillet, aux Éditions de Minuit, du premier volume anthologique de « L'Honneur des poètes », auquel il collabore sous le nom, choisi par Éluard, de Jean Delamaille, puis du second volume « Europe ». En avril 1944 Jean Lescure rencontre André Malraux et enregistre clandestinement avec Éluard les poèmes de « L'Honneur des poètes » au Club d'Essai de Pierre Schaeffer. Avec Camus, Sartre et Frénaud, il se trouve en mai dénoncé dans un tract, donc à la Gestapo. Dans le premier numéro de l' Éternelle revue clandestine, dirigée par Éluard, il publie en juin 1944 Son autre visage, dans le deuxième, en juillet, Pour un aviateur mort. À la Libération, Lescure est appelé en août 1944 par Jean Guignebert et désigné par le Centre national des écrivains pour prendre la direction du Service littéraire de la Radiodiffusion, où il introduit Raymond Queneau et Jean Tardieu, Pierre Desgraupes et Pierre Dumayet. Tandis qu'il poursuit la publication de Messages jusqu'en 1946 il commence à nouer des amitiés durables avec les peintres de la nouvelle École de Paris. Devant quitter la Radio en 1946 il est brièvement secrétaire général des Éditions de Minuit auprès de Vercors de mai à décembre. Il écri.

  • BOUCHET (André, du) & GIACOMETTI (Alberto)

    Edité par Paris, Mercure de France, 1961, 1961

    Vendeur : Librairie Faustroll, Paris, France

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    Edition originale Signé

    EUR 12 000

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    De France vers Etats-Unis

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    Couverture souple. Etat : Très bon. 1ère édition. In-8 (20,8 x 14,3 cm), broché, couverture rempliée imprimée, eau-forte de Giacometti, 102 pp., 4 ff. n. ch., étui-chemise en demi-maroquin noir. Edition collective en partie originale de ce recueil qui reçut le prix de la Critique en 1961. Jean-Pierre Richard en donna une critique élogieuse dans Onze études sur la poésie moderne (Seuil, 1964). Au sommaire : Dans la chaleur vacante (PAB, 1959), Sol de la Montagne (Jean Hugues, 1956), Au deuxième étage (Éditions du Dragon, 1956), Le Moteur blanc (GLM, 1956), Face de la chaleur (inédit), Sur le pas (Maeght, 1959) et Cession (inédit). Un des exemplaires de tête sur vergé d'Auvergne comprenant un portrait de l'auteur gravé à l'eau-forte signé par Alberto Giacometti dont le tirage fut limité à 70 ex. num et quelques exemplaires hors commerce destinés aux collaborateurs (le nôtre justifié H. C.). Après avoir donné un premier portrait d'André du Bouchet pour le tirage de tête du Moteur Blanc en 1956, Alberto Giacometti en donne ici un second, plus éthéré et apaisé, figurant parmi ses meilleurs portraits gravés. Envoi autographe signé de l'auteur : "à Pauline / et Gaston Louis Roux / ces paroles d'avant le / début de l'été / leur ami / A. d. B.". Bel exemplaire broché. Gaston-Louis Roux illustrera un ouvrage d'André du Bouchet, L'Avril paru en 1963 chez Janine Hao. Dessinateur et peintre français, Gaston-Louis Roux (1904 - 1988) débuta sa carrière d'illustrateur en 1926 grâce à André Malraux et Pascal Pia qui lui confièrent l'illustration de plusieurs ouvrages dont Les exploits d un jeune Don Juan d Apollinaire. Il fait la connaissance d'Elie Lascaux et d'André Masson qui lui présente Daniel-Henry Kahnweiler, directeur de la galerie Simon, qui le prend sous contrat. Le peintre rencontre de nombreux artistes dont Alberto Giacometti qui réalisera son portrait en 1956. Il côtoie également de nombreux écrivains surréalistes dont Paul Eluard, Raymond Queneau, Jacques Baron, Robert Desnos (dont il illustrera Etat de Veille en 1943), Vicente Huidobro qui deviennent des amis proches. De 1931 à 1933, il est membre permanent da la Mission Dakar-Djibouti dirigée par Marcel Griaule, en compagnie de son ami Michel Leiris qui en rendra compte dans L'Afrique fantôme (Gallimard, 1934). De retour à Paris il se remet à la peinture et épouse Pauline Chenon, qui aura une liaison avec Michel Leiris en 1939 et 1940. Sa dernière exposition personnelle à la galerie Simon, devenue Galerie Louise Leiris, aura lieu en 1947. Gaston-Louis Roux s'oriente ensuite vers une peinture plus figurative qui rencontre moins de succès. Il quitte définitivement la galerie Louise Leiris en 1956. En 1970, alors qu'il est contraint de quitter Paris pour des raisons économiques, André Malraux interviendra pour lui octroyer un atelier dans le 13ème arrondissement. Signé par l'auteur. Livre d'occasion.

  • Image du vendeur pour Mouchoir de nuages. Tragédie en en 15 actes ornée d'eaux-fortes par Juan Gris mis en vente par Librairie Walden

    TZARA (Tristan)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

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    Paris, Ed. de la Galerie Simon, (28 avril) 1925.1 vol. (130 x 195 mm) non paginé. Buffle taupe orné d'un décor mosaïqué aux deux plats : pièce de bois d'ébène rehaussées de rivets dorés, tiges d'inox, titre à la chinoise, tranches dorées sur témoins, contreplats et gardes chèvre velours (reliure signée de Renaud Vernier - E. D. Claude Ribal). Édition originale. Un des 90 exemplaires sur vergé d'Arches.Il contient la suite des eaux-fortes tirées en bistre : 9 eaux-fortes originales de Juan Gris - couverture, 4 à pleine page et 4 dans le texte.L'exemplaire est signé par Tzara et Gris à la justification. Pièce inspirée des tragédies classiques et plus particulièrement d'Hamlet dont elle se veut une réinterprétation, Mouchoir de nuages est avant tout un spectacle de la provocation, mettant en relief les mécanismes cachés du jeu théâtral, où même les électriciens et les machinistes sont sur scène. « L'humour, le non-conformisme, voire le lyrisme, dans la mesure où ils constituent une réalité homogène - celle de la poésie de Tristan Tzara - ne se dérobent pas au voisinage puissant des gravures. Gris y a porté sur le cuivre ses expériences de dessin à l'encre. Avec cette sobriété qui caractérise les productions de ses dernières années, l'illustrateur utilise le jeu croisé des tailles sans jamais aucun de ces effets de virtuosité auxquels cèdent parfois les meilleurs aquafortistes. Dominant absolument le métier, la matière, il confère à la silhouette de chacun des personnages une ampleur tranquille, presque monumentale » (François Chapon).Décor de Renaud Vernier, inspiré de la gravure de Juan Gris ornant la couverture.

  • VIGNY (Alfred de)

    Vendeur : Librairie Walden, Orléans, FR, France

    Membre d'association : ILAB

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    [Courbevoie, Orléans] Bordeaux, Oloron, Pau 1820 - 1831. 1 vol. (155 x 235 mm) de 4f., 18 p. avec ms et 4 f. Maroquin rouge, dos à nerfs orné, plats richement ornés d'un décor en encadrement, titre doré, tranches dorées sur témoins, doublures du même maroquin et dorures à l'identique, double garde de soie et papier (reliure signée Marius Michel, dorure et titres signés A. et R. Maylander). L'ensemble des 18 lettres se présente sous des formats divers. Elles ont été montées sur onglet et réunies dans une somptueuse reliure par le premier possesseur. La première est datée du 22 octobre 1820 à Bordeaux et la dernière du 26 mars 1831. Elles sont adressées aux différentes adresses parisiennes de Victor Hugo à l'adresse parisienne de la rue du Cherche-Midi n°12, à celle de l'éditeur Ambroise Tardieu (La Muse française) rue du Battoir-St-André-des-Arts, puis à celles à nouveau d'Hugo, rue de Vaugirard n° 90, rue Notre-Dame-des-Champs n° 12 puis rue de Vaugirard n° 96. 14 d'entre elles portent le cachet d'Alfred de Vigny en rouge ou en noir, ou sa trace ancienne. Des bibliothèques L. Barthou, G. de Berny puis Ch. Hayoit. La première lettre connue de Victor Hugo à Alfred de Vigny est datée du 31 octobre 1820. Les deux jeunes hommes - âgés respectivement de dix-huit et vingt-trois ans - s'étaient rencontrés peu auparavant par l'entremise d'Émile et Antoni Deschamps. Cette première longue lettre, empreinte d'une déférence sans doute un peu feinte, révèle les premiers feux d'une vive amitié : "Je vous dois, Monsieur Alfred, une lettre, une visite et un exemplaire de ma litanie sur notre petit duc. Ce papier acquitte la première de ces dettes, je pense que vous me tenez volontiers quitte de la seconde et je paye la 3e (et au-delà) en vous adressant deux exemplaires de mon ode, l'un desquels est destiné à Madame votre mère ; je vous prie de lui en faire hommage en mon nom. [.] Abel m'a parlé ce soir d'une de vos composition que j'ignorais : le Cauchemar Royal : recevez-en mes sincères compliments et venez quam potius charmer nos vieux pénates des beaux vers que cette idée originale a dû vous inspirer. J'espère que vous nous ferez le plaisir de dîner un jour avec nous, dussiez-vous être inspiré aussi (mais d'une autre manière) par notre festin et devoir, comme Boileau, une satire amusante à un insipide dîner. Vous me demanderez peut-être à ce propos ce que je fais, et je vous répondrai que je fais tous mes efforts pour m'empêcher de faire une satire. Adieu, mon ami. Je vous nomme ainsi en terminant et j'espère que désormais ce sera la seule dénomination reçue entre nous". Cette lettre est passée en vente en 2016 (Arcturial, collection Alfred de Vigny, lot 22, 15 novembre) ; quatre lettres de Vigny à Victor Hugo y figuraient par ailleurs (8 et 22 mars 1827 ; 11 et 21 avril 1828) ; toutes provenaient des archives Sangnier. Vigny, qui suit en 1820 une carrière militaire, n'a alors rien publié, tandis qu'Hugo est déjà célèbre. En décembre, Le Conservateur littéraire, fondé par les frères Hugo, va publier ses premiers textes. La première des lettres de notre recueil contient la lettre princeps de leur échange, celle que Vigny envoie à Hugo le 22 octobre 1820 et à laquelle Hugo répondra le 31. Il félicite « Monsieur Victor » de son Ode sur la naissance du duc de Bordeaux : « Vous avez fait là un bel ouvrage sur un sujet où l'on marche toujours au bord du vulgaire, et jamais le pied ne vous a glissé ». L'amitié est réelle, placée sur les feux des Lettres : c'est d'abord Han d'Islande qui remplit l'esprit de Vigny : « c'est un beau et grand et durable ouvrage que vous avez fait là. Vous avez accompli tout ce que j'attendais lorsque j'eus dans les mains le premier chapitre. Vous avez posé en France les fondements de Walter Scott. Votre beau livre sera pour nous comme le pont de lui à nous et le passage de ses couleurs à celles de France », puis il dévore ses Ballades « je les lis, je les chante, je les crie à tout le monde car j'en suis ravi ; c'est la poësie des fées et des gnômes qu'il faut à un peuple qui ne croit plus ; vous avez toutes ses couleurs à votre pinceau, tous ses chants sur votre luth », encense Cromwell : « Merci, cher ami, de votre livre immortel. C'est un colossal ouvrage. [.] Vous vous êtes créé une langue poëtique admirable en ce que la Science qui la colore et la profondeur de pensées qui la remplit, n'appesantissent jamais sa marche. Cromwell couvre de rides toutes les tragédies modernes de nos jours. Quand il escaladera le Théâtre, il y fera une révolution et la question sera résolue. - J'aime la grande et large critique de votre préface » ; mais aussi de la fraternité quand un drame survient : « Que vous dire, mon bon ami, sinon que je pleure comme vous ? Je ne sais pourquoi on a créé le mot de consolation, quand la chose n'existe pas. Il n'y en a pas pour ceux qui sentent le malheur tout entier, tout fort comme il est. Vos douleurs de père ont été bien proches de celles de fils et de frère ; vous êtes accablé par les peines de famille, cette assemblée naturelle que l'on croit notre seule source de biens » (octobre 1823, à la mort du premier fils des Hugo). Louis Barthou se chargea de l'édition de cette correspondance en volume, alors inédite, qu'il fit précéder d'une étude critique qui analyse ces 18 lettres autographes. (.) « Mon intention n'a pas été d'écrire cette histoire qui ne s'achève pas en 1831, mais seulement de l'enrichir de documents que l'on croyait perdus. Ils prouvent que pendant onze ans, l'amitié fraternelle des deux grands poètes ne fut traversée par aucun nuage. Elle fait honneur à leur coeur et à leur génie (.) ». L'étude fut publiée à part dans La Revue des deux Mondes (volume 25, n° 3 du 1er février 1925, p. 513-537), puis en volume chez Émile-Paul, en mai. Ces lettres étaient inconnues en 1904, lorsque Etienne Dupuy livre son grand article intitulé L'amitié d'Alfred de Vigny et de Victor Hugo (publié dans la Revue d'Histoire littéraire de la France, 11e Année, n°.