Chaque ouvrage propose, autour d’un thème, un parcours complet à travers une période historique et les grands domaines artistiques qui l’ont animée.
Une première partie offre aux enseignants une mise au point scientifique sur les grands mouvements artistiques, intellectuels et politiques de la période, en s’appuyant des œuvres majeures.
Une seconde partie commente des œuvres et déroule des parcours pédagogiques pour aider les enseignants dans la mise en œuvre concrète de l’enseignement de l’histoire des arts.
Un cédérom regroupe l’ensemble des œuvres évoquées, enrichies d’autres œuvres complémentaires à comparer ou à opposer : peinture, sculpture, mais aussi textes littéraires et œuvres musicales
Les informations fournies dans la section « Synopsis » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
LA SOCIÉTÉ FRANÇAISE AU XIXe SIÈCLE
1800-1848
Au début du XIXe siècle, la France règle les conséquences de la Révolution et de la destruction des institutions politiques et sociales de l'Ancien Régime. C'est l'oeuvre menée par Napoléon Bonaparte (1769-1824) ; d'abord Premier consul (1799-1804) puis empereur héréditaire des Français (1804-1815), il réorganise la France, intègre dans le Code civil les conquêtes sociales de la Révolution, notamment le gigantesque transfert des propriétés de la noblesse et de l'Église à une nouvelle bourgeoisie. Mais sa politique de conquêtes, après dix ans de victoires, aboutit à l'invasion de la France en 1814, puis en 1815 quand il revient de l'île d'Elbe pour restaurer son pouvoir. Après Waterloo (18 juin 1815), la France est traitée durement par ses ennemis. Son territoire est diminué et elle doit payer une énorme indemnité de 4 milliards de francs à ses vainqueurs, dont les soldats vont occuper sept départements du Nord et de l'Est jusqu'en 1818.
Le régime monarchique est restauré, mais le pouvoir royal diminué par une charte : une Chambre des députés et une Chambre des pairs exercent un contrôle modéré sur les décisions royales. Mais un député doit payer 1 000 francs d'impôt pour être candidat, et un électeur 300 francs d'impôt, sommes considérables pour l'époque. Dans un pays de 25 millions d'habitants, seulement 100 000 Français participent à la vie politique.
Trois souverains se succèdent : Louis XVIII, frère de Louis XVI, assure avec prudence la «Restauration» de la monarchie (1814-1824). Son frère Charles X mène alors une politique autoritaire qui lui coûte le trône : à Paris, l'insurrection des «journées de Juillet» (27, 28, 29 juillet 1830) l'oblige à abdiquer et à laisser le pouvoir à son cousin, Louis-Philippe d'Orléans. Plus libéral, le nouveau roi jure de respecter ta charte et abaisse le cens électoral (200 francs pour être électeur et 500 francs pour se présenter à la députation).
La noblesse a mené ses derniers combats sous le règne de Charles X mais, appauvrie par la Révolution, elle laisse à une bourgeoisie enrichie par les débuts de la société industrielle un rôle croissant. Cette classe en pleine expansion n'est pas homogène.
Dans la grande bourgeoisie se retrouve le monde de la Bourse et de la Banque avec ses affairistes, ses banquiers et ses spéculateurs. Au sommet de la pyramide sociale, règnent «les barons de l'usine et du rail». À cette époque, la production industrielle se développe, fondée sur d'importants investissements financiers et l'emploi croissant des machines. De grosses entreprises se multiplient, qui emploient sans ménagement une abondante main-d'oeuvre ouvrière où se mêlent hommes et femmes, adultes et enfants. Longues journées de travail, faibles salaires, logements exigus et malsains, c'est le temps du «paupérisme ouvrier». Cet excès de misère incite certains observateurs à réfléchir aux moyens de remédier à une situation sociale insupportable, ce qui va leur valoir d'être qualifiés de «socialistes». Ultérieurement, le mot va désigner des militants ouvriers qui revendiquent de meilleures conditions de travail et une hausse de leurs salaires.
Chaque ouvrage propose, autour d’un thème, un parcours complet à travers une période historique et les grands domaines artistiques qui l’ont animée.
Une première partie offre aux enseignants une mise au point scientifique sur les grands mouvements artistiques, intellectuels et politiques de la période, en s’appuyant des œuvres majeures.
Une seconde partie commente des œuvres et déroule des parcours pédagogiques pour aider les enseignants dans la mise en œuvre concrète de l’enseignement de l’histoire des arts.
Un cédérom regroupe l’ensemble des œuvres évoquées, enrichies d’autres œuvres complémentaires à comparer ou à opposer : peinture, sculpture, mais aussi textes littéraires et œuvres musicales
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