" Lorsque Gregor Samsa s'éveilla un matin au sortir de rêves agités, il se trouva transformé dans son lit en une monstrueuse vermine. Il était couché sur son dos, dur comme une carapace, et vit, en levant un peu la tête, son ventre voûté, brun, divisé par des nervures en forme d'arc, et sur le sommet duquel, toute prête à glisser complètement par terre, la couverture parvenait à peine à se maintenir. Ses nombreuses pattes, pitoyablement minces comparées à son volume propre, papillotaient malgré elles devant ses yeux. " Que m'est-il arrivé ? ", pensa t-il. Ce n'était pas un rêve. Sa chambre, une vraie chambre d'homme, un peut trop petite seulement, se tenait calmement entre les quatre murs familiers. Au-dessus de la table sur laquelle étaient étalés les échantillons d'une collection de tissus - Samsa était voyageur - était accrochée l'image qu'il avait récemment découpée dans un magazine et placée dans un joli cadre doré. Elle représentait une dame pourtant une toque et un boa en fourrure, qui était assise bien droite et tendait au spectateur un lourd manchon dans lequel tout son avant-bras avait disparu. Gregor se tourna ensuite vers la fenêtre, et le temps couvert - on entendait des gouttes de pluie rebondir sur le zinc - le rendit out mélancolique. " Peut-être devrais-je dormir encore un peu et oublier toutes ses sottises. "
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Bien entendu, lorsque Grégoire aperçoit son corps recouvert d'une carapace et constate que des pattes lui ont poussé dans la nuit, il croit à un mauvais rêve et ne s'inquiète pas outre mesure. Pourtant, la métamorphose est bien réelle. Elle est également évolutive. Étonnamment, Grégoire semble accepter cette mutation avec la résignation qui a toujours caractérisé cet employé modèle qui ne vit que pour assurer une existence décente à sa famille. Il lui arrive même, au début, d'éprouver de petites joies, comme celle de trouver la technique adéquate pour se retourner.
Analyse de la dimension perverse de la culpabilité, thème que Kafka explorera plus avant dans Le Procès, La Métamorphose saisit avec brio les frayeurs humaines et des rapports de force nécessaires à l'affirmation de soi. Tirant sa force de la montée en puissance progressive de l'angoisse, ce récit du sacrifice de l'innocence sur l'autel de la médiocrité, à mi-chemin entre la fable psychanalytique et le conte surnaturel, a créé un nouveau type d'écriture : le fantastique kafkaïen. --Sana Tang-Léopold Wauters
Lorsque Gregor Samsa s'éveille un matin, après une nuit agitée, il doit se rendre à l'évidence : il est bel et bien métamorphosé. Doté d'une épaisse carapace d'où s'échappent de pitoyables petites pattes. Lugubre plaisanterie ? Hélas ! Plutôt une ultime défense contre ceux qui, certes, ne sont pas des monstres, mais de vulgaires parasites. Les siens en somme - père, mère, sœur -, dont l'ambition est de l'éliminer après avoi
contribué à l'étouffer
Dans la colonie pénitentiaire, l'expérimentation se fait en direct. Ici, un homme se transforme en coléoptère monstrueux, là, un engin pervers tue avec application. Là encore, un soldat est le jouet d'une machine infernale
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