Le livre de Marguerite Yourcenar commence par le récit d'une naissance : la sienne. De ce point de départ elle s'interroge. D'où vient-elle ? Qui fut sa mère, morte presque aussitôt ? Qui fut son père ? Ces deux familles dont elle est issue, que peut-elle en savoir, à travers les épaisseurs du temps ? Personne ne rend sensible comme elle l'existence d'âge en âge des êtres en un lieu donné, et le fait que les générations sur le même coin de terre s'entassent comme des strates géologiques, côte à côte avec les bêtes et les plantes. Le récit s'accompagne à chaque pas de commentaires qui sont des coups de projecteurs dans le brouillard de toute vie. Si bien que d'une histoire à peu près ordinaire ou commune Marguerite Yourcenar a fait une oeuvre extraordinaire, où la rigueur le dispute à la compassion, où le plus grand art et le plus discret est au service d'une rare noblesse de coeur.
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Née le 8 juin 1903 à Bruxelles d'un père français et d'une mère belge qui meurt quelques jours plus tard, Marguerite de Crayencour passe son enfance entre le château familial du Mont-Noir, la Belgique, Lille, Paris, le midi de la France, au gré des déplacements de son père. Elle ne va jamais à l'école, mais reçoit l'enseignement de professeurs particuliers. Au début de la Grande Guerre, bloqués en Belgique, Marguerite et son père embarquent pour l'Angleterre où ils restent un an. L'adolescente manifeste une passion pour l'étude des langues - anglais, latin, grec, italien - que son père encourage. Tout comme il va encourager son désir de devenir écrivain, fabriquant avec elle son nom de plume, Yourcenar - anagramme presque parfaite de Crayencour -, et finançant la publication de ses premiers poèmes, Le Jardin des Chimères, en 1921. Elle ne passe que la première partie de son baccalauréat latin-grec, puis, à partir de 1922, voyage beaucoup en Europe, seule ou avec son père. En 1929, celui-ci meurt, et elle publie son premier roman, Alexis ou le Traité du Vain Combat, remarqué par la critique. Dans les années 1930, outre ses constants voyages, elle séjourne longtemps en Grèce, où elle découvre l'oeuvre du poète Constantin Cavafis, qu'elle traduira. Elle publie plusieurs livres, toujours salués par la critique. Notamment Denier du rêve (1934), Feux (1936), Nouvelles orientales (1938), Le Coup de Grâce (1939). En 1937, elle traduit Les Vagues, de Virginia Woolf. Cette même année, elle fait la connaissance, à Paris, d'une Américaine de son âge, Grace Frick, qui deviendra sa compagne et sa traductrice. Elle lui rend visite aux États-Unis en 1938, et, en 1939, quand commence la Seconde Guerre mondiale, elle décide de la rejoindre. Marguerite Yourcenar passe les années de guerre entre New York, Hartford (Connecticut) et l'île des Monts- Déserts, dans le Maine. Elle n'a plus d'argent et doit prendre un poste de professeur. À la fin de la guerre, elle reçoit de Suisse une malle contenant le manuscrit, inachevé, de Mémoires d'Hadrien. Ce roman à la première personne, reconstitution du destin de l'empereur romain Hadrien, est publié chez Plon en 1951, et Marguerite Yourcenar connaît, à quarante-huit ans, son premier succès public. Enfin reconnue, elle revient passer de longs mois en France, mais décide que sa " base " demeurera Petite Plaisance, la maison achetée en 1950 avec Grace Frick sur l'île des Monts-Déserts. Dans les années 1950 et 1960, Grace Frick et Marguerite Yourcenar voyagent beaucoup - cette dernière donne des conférences dans de nombreux pays d'Europe. Aux États-Unis, elles sont très engagées dans les mouvements écologistes et dans la lutte pour les droits civiques. En 1964, Marguerite Yourcenar publie Fleuve profond, sombre rivière, une traduction de negro spirituals. Et elle travaille à un grand roman, L'oeuvre au Noir, qui obtient le prix Femina à l'unanimité, en 1968. Consacrée comme un écrivain important du XXe siècle, avec une oeuvre singulière, elle est de plus en plus médiatisée, interviewée, tandis qu'elle publie les premiers volumes de sa trilogie familiale, Le Labyrinthe du monde : Souvenirs pieux (1974) et
Le livre de Marguerite Yourcenar commence par le récit d'une naissance : la sienne. De ce point de départ elle s'interroge. D'où vient-elle ? Qui fut sa mère, morte presque aussitôt ? Qui fut son père ? Ces deux familles dont elle est issue, que peut-elle en savoir, à travers les épaisseurs du temps ? Personne ne rend sensible comme elle l'existence d'âge en âge des êtres en un lieu donné, et le fait que les générations sur le même coin de terre s'entassent comme des strates géologiques, côte à côte avec les bêtes et les plantes. Le récit s'accompagne à chaque pas de commentaires qui sont des coups de projecteurs dans le brouillard de toute vie. Si bien que d'une histoire à peu près ordinaire ou commune Marguerite Yourcenar a fait une oeuvre extraordinaire, où la rigueur le dispute à la compassion, où le plus grand art et le plus discret est au service d'une rare noblesse de coeur.
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