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Le cinéma en partage: Entretiens avec N.t. Binh - Couverture souple

 
9782228910613: Le cinéma en partage: Entretiens avec N.t. Binh

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Synopsis

Auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le cinéma mondial, dont un incontournable Stanley Kubrick, critique internationalement reconnu, notamment par les réalisateurs eux-mêmes (Quentin Tarantino, les Frères Coen, Francesco Rosi, Maurice Pialat), auteur de documentaires sur Elia Kazan, Billy Wilder et Joseph L. Mankiewicz, professeur émérite, Michel Ciment a "pratiqué" le cinéma depuis son enfance et en a exploré tous les aspects. C'est cet itinéraire - de l'apprentissage spontané de la cinéphilie dans les cinémas de quartiers aux diverses étapes de la critique professionnelle (revues, radios, télévision), du plaisir d'enseigner (lycée, université), à la participation aux jurys internationaux des plus grands festivals, de sa conception de l'analyse cinématographique à ses rencontres

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Extrait

Enfance, adolescence, études

De la guerre aux cinémas des boulevards

N. T. Binh : Commençons par le commencement : l'enfance, le milieu dans lequel tu as été élevé, les premiers souvenirs de cinéma...

Michel Ciment : Je viens d'un milieu d'artisans. Mon père, Alexandre ou Sandor en magyar, un Juif hongrois, était venu en France jeune homme au début des années 1920. Il travaillait dans les plissés pour de grands couturiers. Avec ses doigts, il créait des motifs à l'aide d'un moule en carton et mettait le tissu à l'intérieur ; puis ce moule était passé dans un appareil à grande chaleur dont les vapeurs faisaient tenir le plissé. Ma mère Hélène avait aussi travaillé dans le vêtement dès quatorze ou quinze ans, mais directement pour les grandes marques. Et elle en est arrivée à travailler pour mon père. Ils se sont mariés et ont eu une fille, Hélène, qui exercera dans l'hôtellerie. Auparavant, ma mère avait eu un enfant naturel, mon demi-frère Marcel, qui deviendra un dirigeant d'une entreprise de crédit. En fait, je n'ai pas été élevé avec eux, parce que dix ans nous séparaient. Donc, d'une certaine façon, j'ai plutôt eu une enfance de fils unique. C'est plutôt ma mère qui a eu une influence sur ma vocation à m'intéresser au spectacle, et au cinéma en particulier. Elle avait le certificat d'études, ce qui assurait d'abord une orthographe impeccable et une curiosité. C'était une grande lectrice de romans, et surtout une amatrice de théâtre, celui de Jean Anouilh, d'Henry Bernstein, de Marcel Achard, de Jean Giraudoux... Dans les années 1930, elle avait contemplé Gaby Morlay, Pierre Fresnay, Pierre Richard-Willm, tous ces comédiens de la scène et de l'écran. Je me rappelle être allé vers quinze ans à la création de Sud de Julien Green, où Anouk Aimée faisait ses débuts sur scène avec Pierre Vaneck. Le théâtre m'intéressait, mais davantage encore le cinéma, qui a très vite été important pour moi. Je n'étais pas différent de tous les jeunes de mon âge.

As-tu gardé des souvenirs de la guerre ?

Oui. Mon père a été obligé de fuir Paris parce qu'il était menacé par les Allemands. Il a échappé de justesse à la grande rafle du Vèl' d'Hiv. On m'a raconté que déjeunes gendarmes français sont venus prévenir ma mère en disant : «On conseille à votre mari de ne pas être là ce soir.» Il y avait des salauds, puis d'autres qui, au fond, avaient une certaine éthique. Il se cachait chez la soeur de ma mère ou chez une de ses amies, ce qui représentait des risques considérables pour ces gens-là, parce qu'ils auraient été déportés comme lui. Il a réussi à s'en tirer. Cela devenait de plus en plus dangereux ; il a donc décidé de partir pour la Normandie, à Berd'huis, un petit village près du Mans, où ils ont loué une maison, parmi les paysans. Mon père et moi y étions réfugiés, et ma mère faisait des allers et retours pour travailler à Paris. Il y avait des bombardements et on allait se protéger dans des souterrains.

(...)

Présentation de l'éditeur

Les cinéphiles du monde entier ont lu son livre sur Kubrick. Tout le monde connaît sa voix grâce au Masque et la Plume (France Inter) et à Projection privée (France Culturel. Son nom est indissociable de la revue Positif. Auteur de nombreux ouvrages de référence, critique internationalement reconnu, universitaire, Michel Ciment a "pratiqué" le cinéma depuis son enfance et en a exploré tous les aspects. Une expérience foisonnante d'un demi-siècle guidée par la passion du septième art et le besoin de la partager.

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9782743629403: Le cinéma en partage.: Entretiens avec N.t. Binh

Edition présentée

ISBN 10 :  2743629401 ISBN 13 :  9782743629403
Editeur : RIVAGES, 2014
Couverture rigide