Les grands fonds abyssaux couvrent plus de la moitié de la surface du globe. Y règne un « hydroclimat » caractérisé par la stabilité des conditions physico-chimiques et une obscurité qui serait totale si les lueurs éphémères des animaux bioluminescents n'y maintenaient un scintillement à peine perceptible pour l'œil humain. Dès l'Antiquité, les hommes se sont complus à y voir des créatures de légende, krakens ou cétacés de la taille d'une île. Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle, que la pose de câbles sous-marins, pour les télécommunications, pousse ingénieurs et scientifiques à s'y intéresser. Les progrès des techniques d'observation et de pénétration du XXe siècle, permettent les premières découvertes : la vie occupe une place prépondérante même si, limitée par la rareté des apports nourriciers venant de la surface, elle demeure en apparence très pauvre. En revanche, elle est présente partout, cela sera démontré à partir de 1950. De nouvelles techniques permettent une amélioration essentielle dans la qualité des prélèvements : les abysses, jusque-là caractérisées par à peine quelques milliers d'espèces à l'échelle du monde, deviennent un des deux grands foyers de biodiversité, avec les forêts tropicales humides. Presque simultanément, on découvre les extraordinaires peuplements bactériens et animaux associés aux sorties de fluide à haute température (350 à 400 °C) qui jaillissent au sommet de cheminées résultant de dépôts de sulfures polymétalliques. Quelques années plus tard, sont découverts les peuplements associés aux suintements d'eau interstitielle riche en hydrocarbures légers, tels que le méthane. Ces deux types de peuplements fonctionnent à partir de la chimiosynthèse, qui se substitue avec succès à la photosynthèse que l'on croyait indispensable à la vie.Les fonds abyssaux contiennent aussi des ressources variées et suscitent, depuis une cinquantaine d'années, l'intérêt des pays industrialisés. La rapidité avec laquelle évoluent les spéculations autour de ces ressources potentielles témoigne de la médiocre qualité de nos anticipations techniques et économiques.
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Lucien Laubier a, toute sa vie, étudié la faune, plus spécialement la biodiversité des invertébrés des mers et des océans, en tant qu'enseignant-chercheur des universités Pierre et Marie Curie, à Paris, et de la Méditerranée, à Marseille. Il fut également chercheur au Centre national pour l'exploitation des océans et à l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer, ainsi qu'à l'Institut océanographique de Monaco. II a effectué une dizaine de plongées entre 2 000 et 3 600 m de profondeur, et a consacré trois années à des campagnes océanographiques à bord de navires spécialisés. II est l'auteur de plus de 350 articles scientifiques et de deux livres
Les grands fonds abyssaux couvrent plus de la moitié de la surface du globe. Y règne un « hydroclimat » caractérisé par la stabilité des conditions physico-chimiques et une obscurité qui serait totale si les lueurs éphémères des animaux bioluminescents n'y maintenaient un scintillement à peine perceptible pour l'œil humain. Dès l'Antiquité, les hommes se sont complus à y voir des créatures de légende, krakens ou cétacés de la taille d'une île. Ce n'est qu'au milieu du XIXe siècle, que la pose de câbles sous-marins, pour les télécommunications, pousse ingénieurs et scientifiques à s'y intéresser. Les progrès des techniques d'observation et de pénétration du XXe siècle, permettent les premières découvertes : la vie occupe une place prépondérante même si, limitée par la rareté des apports nourriciers venant de la surface, elle demeure en apparence très pauvre. En revanche, elle est présente partout, cela sera démontré à partir de 1950. De nouvelles techniques permettent une amélioration essentielle dans la qualité des prélèvements : les abysses, jusque-là caractérisées par à peine quelques milliers d'espèces à l'échelle du monde, deviennent un des deux grands foyers de biodiversité, avec les forêts tropicales humides. Presque simultanément, on découvre les extraordinaires peuplements bactériens et animaux associés aux sorties de fluide à haute température (350 à 400 °C) qui jaillissent au sommet de cheminées résultant de dépôts de sulfures polymétalliques. Quelques années plus tard, sont découverts les peuplements associés aux suintements d'eau interstitielle riche en hydrocarbures légers, tels que le méthane. Ces deux types de peuplements fonctionnent à partir de la chimiosynthèse, qui se substitue avec succès à la photosynthèse que l'on croyait indispensable à la vie.Les fonds abyssaux contiennent aussi des ressources variées et suscitent, depuis une cinquantaine d'années, l'intérêt des pays industrialisés. La rapidité avec laquelle évoluent les spéculations autour de ces ressources potentielles témoigne de la médiocre qualité de nos anticipations techniques et économiques.
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