Rêve d'or
C’est un appartement à la mer du Nord qui sent le sable et le nougat
ou les caramels que seuls les grands-pères achètent encore, en souvenir.
Sur les murs, des images passées. Et un tableau dont le léger déplacement
découvre le papier peint de la pièce en sa teinte originelle. Une petite forme,
proche du triangle qui, sous le portrait d’Émile Verhaeren, évoque un temps
révolu mais tenace.
Ils arrivent, l’air est frais. La mère plonge dans la chambre.
À droite en rentrant, quelques pas dans le couloir carrelé.
Le lit, la couverture en feutre orange. La mère ouvre.
Le soleil rentre. Devant elle, des terrasses. Là, des maillots pendus,
des parasols et aussi parfois des canoës en plastique un peu dégonflés.
Jeanne et son frère, c’est de l’autre côté qu’ils courent.
Vers la plage. Dans le salon, au passage, la table basse
(et ce qui s’y trouve) est renversée. Afin de mieux voir,
les enfants mettent leurs doigts sur la vitre. Ils font des signes,
comme pour délimiter avec la graisse de leurs petites mains
l’espace de leur regard sur la surface transparente.
Ils n’entendent pas la mère qui crie. Qui revient dans la pièce
et qui crie à cause du cendrier à remplacer. Jeanne ferme les yeux.
Elle attend, apeurée. Puis... puis tout est fini,
c’est les vacances. Cela fait neuf jours que c’est les vacances.
Qu’ils sont là.
Six histoires se succèdent dans ce recueil et tracent autant de destins de femmes. Qu’elles soient petites filles, jeunes amoureuses, grand-mères, elles peuplent les villes, les campagnes ou les digues de leurs doutes et de leurs passions. Loin de toutes compromissions et avec lucidité, elles avancent dans le quotidien, attentives aux éclats de lumière qui donnent à la vie tout son prix.
On y voit, dans Perdre, deux sœurs au seuil de leurs vie d’adultes faire l’expérience de la perte d’un être aimé. Dans la nouvelle Une clé, elle et lui cherchent leur place dans le monde et dans leur couple en devenir. Bas-côté voit une scientifique retourner dans la ville de son enfance. Au fil du récit, ses certitudes basculent doucement. Rêve d’or croise deux histoires, celle d’une famille modeste en vacances à la mer et celle d’un homme dont le cheval est promis à l’abattage. Le texte Noli me tangere retrace la rencontre, la passion puis la lassitude d’un couple dans une ville où les mondes se superposent. Enfin, Le poids des choses nous parle de trois générations de femmes qui vivent au rythme de la mine et du terril ; le démontage de celui-ci résonnant comme une métaphore...
Ces destins croisés offrent une vision kaléidoscopique de notre monde. Au plus près de l’intimité des personnages, l’auteur accompagne chacun d’eux dans leurs quêtes, leurs rêves ou leurs questionnements.
Porté par une écriture soignée, tantôt sauvage, tantôt évanescente, Maxime Coton nous livre autant de portraits que de paysages. Il use de l’art de la nouvelle comme d’un trousseau de clés qui ouvrent sur une multitude de mondes.
Les dessins d’Arié Mandelbaum traversent les textes entre présence et effacement. Les corps et les paysages sont traités tels qu’en eux même, avec leurs mouvements ou leurs temps d’arrêt. Ils sont mouvants et flous, en devenir... mais toujours la force de leur présence affleure.
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Maxime Coton est né en 1986, à La Louvière. Il a étudié à l'INSAS, en option son. C'est là qu'il concrétise les passerelles entre ses différentes passions (la musique et l'écriture), découvre l'art radiophonique, les musiques électro-acoustiques et le cinéma. Aujourd'hui, outre des collaborations en tant que preneur de son et monteur son, il mène ses propres projets en tant que réalisateur, potée et musicien. Pendant 2 ans, il s'est investi dans des structures éditoriales (éditions Tétras-Lyre) et de production audiovisuelle (Bruits asbl). Aux éditions Esperluète, il publie Le geste ordinaire, récompensé des prix PoésYvelines des Collégiens, Georges Lockem et Charles Plisnier. Arié Mandelbaum, artiste peintre, né en 1939, vit et travaille entre Bruxelles, Fontenoille et New York. Il expose en Belgique et plus récemment à New York, Washington et à Toulouse. Gérard Preszow, Serge Goyens de Heusch, Jacques Sojcher, Serge Meurant, John Berger, Marcel Moreau, Maurice Krajman, et Jean Michel Palmier ont écrit des textes sur son oeuvre. Bernard Noël lui a consacré un livre. Depuis 2003, il se produit comme acteur, notamment dans les spectacles de Claude Schmitz (red M.U.D.H., Amerika, Inner Worlds). Boris Lehman lui a consacré deux films : Portrait du peintre dans son atelier (1985) et Un peintre sous surveillance (2008). Un dyptique qui tente de cerner l'identité et l'amitié au travers d'un monde pictural.
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