Boris Vian eut une vie courte et intense. Quand un métier l'attirait, il l'exerçait. Comme sa curiosité et son appétit étaient grands, il a été (entre autres) ingénieur, romancier, directeur d'une maison de disques, traducteur, scénariste... Comme auteur de chansons, il toucha à tous les genres, de la fantaisie à la colère, de la farce à l'émotion. La Complainte du progrès, composée en 1955 et d'abord intitulée Les Arts ménagers, est un de ses titres le plus interprété, aujourd'hui comme hier. aime jouer avec les techniques les plus inventives pour donner à ses images de la fraîcheur, de l'impertinence et, toujours, une pointe d'humour vive. Dans un joyeux défilé d'ombres chinoises et d'objets détournés, elle montre combien la chanson de Boris Vian est toujours dans l'air du temps.
Les informations fournies dans la section « Synopsis » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
Dire «je t'aime» avec des fleurs et vivre d'amour et d'eau fraîche semble dépassé aujourd'hui. Pour séduire, il faut maintenant promettre le top du confort moderne et des équipements à la pointe du progrès : un ordinateur, un téléphone portable, un appareil numérique. Eh oui ! la technique et les objets s'insinuent dans le plus intime de nos vies privées et de nos rêves. Mais si le progrès a peut-être changé l'idée du bonheur, l'amour reste l'amour et on est toujours prêt à se laisser tenter !
Composée en 1956, au moment où les ménages accèdent à un niveau de vie plus confortable, où les recherches permettent de faciliter les tâches domestiques et où le design s'étend aux objets du quotidien, La Complainte du Progrès est une critique drôle et anti-conformiste de la société de consommation. En réponse aux promesses d'un progrès qui ne fait miroiter que des bonheurs matériels, Boris Vian décrit avec humour les affres de l'amour moderne. Jeux de mots, inventions et rythmes soulignent la dimension politique et contestataire de cette chanson toujours d'actualité. Jouant avec des collages et des ombres chinoises, Lynda Corazza montre l'invasion des objets dans la vie d'un couple, quand on oublie que l'amour peut être si simple...
Né en 1920 à Ville-d'Avray, Boris Vian fait des études scientifiques malgré des problèmes de santé et deux guerres successives. Déjà passionné de musique, il crée en 1938 un orchestre jazz avec ses frères et des amis : Accord Jazz. Diplômé de Centrale, il exerce son métier d'ingénieur à l'Afnor dès 1942, mais abandonne sa carrière en 1947 pour se consacrer à l'écriture et à la musique. Vian était un original, un provocateur, ce qui lui valut de nombreux procès et eût pour conséquence que la plupart de ses oeuvres furent publiées post-mortem. A 21 ans, il commence à écrire aussi bien de la musique que de la littérature et il s'essaie même aux scénarios de cinéma. Artiste littéraire et musical reconnu, il côtoie Sartre, Miles Davis, Prévert, Henri Salvador (etc.) et meurt prématurément en 1959, laissant derrière lui une oeuvre considérable. L'Herbe rouge, L'Ecume des jours et L'Arrache-coeur sont ses romans les plus connus mais il avait aussi écrit des opéras, de nombreux poèmes (Je voudrais pas crever), des nouvelles, du théâtre, des traductions et des écrits sur le jazz. Boris Vian avait notamment composé plus de 450 chansons. Illustratrice :
Lynda Corazza habite à Nice. Elle a déjà publié plusieurs albums jeunesse aux Editions du Rouergue : Chaussettes (1996, régulièrement réimprimé), Tonton ton thé (1996), Attention à la marche (texte de Anne-Claire Lévêque, 1997), Records (texte d'Olivier Douzou, 1997), Oulihouniche (1997), Le Petit Monde 1997 (mars 1998), Tse-Tsé (collectif, novembre 1998), De l'eau, de l'eau (collectif, novembre 1998), Petit Grand (coll. 12 x 12, 1999), Zéro (coll. 12 x 12, 2000) et Fast-food (texte d'Olivier Douzou, avril 2001). Elle a également publié une bande dessinée, Je veux un bébé ! (Delcourt, 2006) et un documentaire, Le bébé (Milan, 2007).
LA COMPLAINTE DU PROGRÈS, BORIS VIAN
Par Philippe MEYER
Enumérons sinon la totalité du moins la plupart des métiers ou des activités exercées par cet homme disparu en 1959, avant d'avoir célébré son quarantième anniversaire : ingénieur (diplômé de l'Ecole centrale des arts et manufactures, excusez du peu), chanteur, parolier, compositeur, romancier, auteur dramatique, scénariste, éditeur, critique (de jazz), traducteur (de l'anglais), directeur d'une maison de disques, musicien amateur (mais capable de jouer avec des professionnels), acteur, réalisateur, mécanicien automobile (pour rendre service ou pour s'amuser), librettiste de quatre opéras, dont trois mis en musique par Georges Delerue et le quatrième par Darius Milhaud. Ses romans, comme «L'Écume des jours», comptent aujourd'hui parmi les plus lus. Certaines de ses chansons (ou au moins leur refrain) sont sur toutes les lèvres («On n'est pas là pour se faire engueuler», «Le Déserteur») et plus d'une a été un «tube» - mot inventé par Vian lorsqu'il travaillait pour une maison de disques pour désigner un enregistrement parvenu dans le peloton de tête des ventes. Des chansons, il en a écrit des dizaines. Il en a beaucoup enregistré lui-même, et il a été - il est toujours - interprété par les artistes tes plus divers, voire les plus contrastés : le fantaisiste et guitariste hors pair Henri Salvador aussi bien que la chanteuse engagée américaine Joan Baez, la chorale fédérale du scoutisme français aussi bien que la chanteuse «rive gauche» Catherine Sauvage, les Chariots, Serge Reggiani, les Frères Jacques, Hugues Aufray, Maurice Chevalier, Nicole Croisille, Juliette Gréco, Nana Mouskouri, Zizi Jeanmaire, Jacques Higelin, Bernard Lavilliers... j'en passe, et des plus récents.
A quoi Boris Vian ne s'est-il pas essayé ? Et, dans ce qu'il a entrepris, sur quoi n'aura-t-il pas laissé son empreinte encore forte ? Sa courte et féconde existence paraît avoir été marquée par le sceau de la fantaisie Elle en surabonde, en effet. Mais cette fantaisie ne nous toucherait pas aujourd'hui si elle n'avait pas été nourrie, conduite, éclairée par une curiosité, un appétit, une ouverture d'esprit et un travail hors du commun. Peu d'hommes ont été amenés à se fatiguer autant par envie de s'amuser, de connaître, de comprendre et d'anticiper : l'intelligence et l'imagination, avec Vian, ont toujours leur part d'un festin comme d'un simple repas entre amis.
Boris Vian fait partie de la génération qui a eu vingt ans au début de la Seconde guerre Mondiale et qui a connu cinq années d'occupation, de répression, de rationnement, de restrictions, d'ordres et de contrôles A la Libération, ce ne seront pas ses études scientifiques qui guideront ses choix, mais son très vif désir de rattraper les années perdues, de goûter aux saveurs de la liberté et de savoir comment est fait le monde. La musique sera alors pour lui une sorte de fil d'Ariane (notons, comme on dit, pour la petite histoire, que Boris Vian enfant partageait le jardin de la maison familiale de Ville-d'Avray avec un garçon un peu pataud et à peine plus âgé que lui, Yehudi Menuhin, qui devint l'un des plus célèbres violonistes du XXe siècle).
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.
Gratuit expédition vers France
Destinations, frais et délaisVendeur : RECYCLIVRE, Paris, France
Etat : Bon. Attention: Ancien support de bibliothèque, plastifié, étiquettes. Merci, votre achat aide à financer des programmes de lutte contre l'illettrisme. N° de réf. du vendeur 5212202409233ZBY12841568709
Quantité disponible : 1 disponible(s)
Vendeur : LeLivreVert, Eysines, France
Etat : good. Ancien support de bibliothèque.Photo non contractuelle. Envoi rapide et soigné. N° de réf. du vendeur 9782841568703_2980_ZN146
Quantité disponible : 1 disponible(s)
Vendeur : Ammareal, Morangis, France
Etat : Très bon. Ancien livre de bibliothèque avec équipements. Edition 2007. Ammareal reverse jusqu'à 15% du prix net de cet article à des organisations caritatives. ENGLISH DESCRIPTION Book Condition: Used, Very good. Former library book. Edition 2007. Ammareal gives back up to 15% of this item's net price to charity organizations. N° de réf. du vendeur G-123-584
Quantité disponible : 1 disponible(s)
Vendeur : Ammareal, Morangis, France
Etat : Bon. Ancien livre de bibliothèque avec équipements. Ammareal reverse jusqu'à 15% du prix net de cet article à des organisations caritatives. ENGLISH DESCRIPTION Book Condition: Used, Good. Former library book. Ammareal gives back up to 15% of this item's net price to charity organizations. N° de réf. du vendeur G-134-466
Quantité disponible : 1 disponible(s)
Vendeur : medimops, Berlin, Allemagne
Etat : very good. Gut/Very good: Buch bzw. Schutzumschlag mit wenigen Gebrauchsspuren an Einband, Schutzumschlag oder Seiten. / Describes a book or dust jacket that does show some signs of wear on either the binding, dust jacket or pages. N° de réf. du vendeur M02841568709-V
Quantité disponible : 2 disponible(s)
Vendeur : Ammareal, Morangis, France
Etat : Très bon. Ancien livre de bibliothèque avec équipements. Ammareal reverse jusqu'à 15% du prix net de cet article à des organisations caritatives. ENGLISH DESCRIPTION Book Condition: Used, Very good. Former library book. Ammareal gives back up to 15% of this item's net price to charity organizations. N° de réf. du vendeur G-038-795
Quantité disponible : 1 disponible(s)
Vendeur : Ammareal, Morangis, France
Etat : Très bon. Ancien livre de bibliothèque. Edition 2007. Ammareal reverse jusqu'à 15% du prix net de cet article à des organisations caritatives. ENGLISH DESCRIPTION Book Condition: Used, Very good. Former library book. Edition 2007. Ammareal gives back up to 15% of this item's net price to charity organizations. N° de réf. du vendeur F-841-911
Quantité disponible : 1 disponible(s)