Rimbaud mourant - Couverture souple

Isabelle Rimbaud

Couverture souple

ISBN 10 : 2845781040 ISBN 13 : 9782845781047

Editeur : Editions Manucius, 2009

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Lorsque le 20 mai 1891, Arthur Rimbaud d�barque � Marseille, et est admis � l'h�pital de la Conception o� il va �tre amput� de la jambe droite � cause du cancer qui ronge son genou, Isabelle Rimbaud a 31 ans. Elle n'a pas revu son fr�re depuis le d�part de ce dernier au printemps 1880 pour Alexandrie, et qui l'a men� � ce long s�jour - onze ans - loin des siens, pour une carri�re de n�gociant en Abyssinie. C'est ainsi, aux alentours de ce 20 mai, que commence la vocation d'Isabelle Rimbaud (1860-1917) dont ce livre, publi� de mani�re posthume en 1921 aux �ditions du Mercure de France, et jamais r��dit� depuis, retrace les �pisodes fondamentaux: le s�jour de Rimbaud dans la maison familiale de Roche l'�t� 1891 apr�s l'amputation (" Mon fr�re Arthur "), le retour de Rimbaud en train, le 23 ao�t, � Marseille o� il va mourir (" Le dernier voyage de Rimbaud "), l'agonie du po�te (" Rimbaud mourant "), puis, le dernier chapitre, la d�couverte et la lecture de l'oeuvre (" Rimbaud catholique "). E.M

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Pr�sentation de l'�diteur

R�cit de la mort tragique de Rimbaud par sa soeur cadette Isabelle. T�moignage poignant sur les derniers jours de ce po�te au parcours aussi fulgurant qu �nigmatique.
Lorsque le 20 mai 1891, Arthur Rimbaud d�barque � Marseille et est admis � l' h�pital de la Conception o� il va �tre amput� de la jambe droite � cause du cancer des os qui ronge son genou, Isabelle Rimbaud a 31 ans. Elle n a pas vu son fr�re depuis son d�part au printemps 1880 pour Alexandrie.
Sa m�re Vitalie sera aupr�s de lui le 23, l' amputation aura lieu le 27 mai. Mais tr�s vite, elle quitte son fils pour d' obscures querelles et c' est d�sormais Isabelle qui veillera Arthur jusqu' � la fin.
C' est ainsi que commence l' aventure d' Isabelle Rimbaud (1860-1917), dont ce livre, publi� de mani�re posthume en 1921, sous le titre Reliques aux �ditions du Mercure de France, retrace les �pisodes fondamentaux : Le s�jour d' Arthur Rimbaud � Roche l' �t� 1891 apr�s l' amputation (� Mon fr�re Arthur �), le retour, le 23 ao�t, de Rimbaud � Marseille o� il va mourir (� Le dernier voyage de Rimbaud �), l' agonie du po�te (� Rimbaud mourant �), puis, le dernier chapitre, la d�couverte et la lecture de l' oeuvre (� Rimbaud catholique �).
L' ensemble des textes que nous r��ditons aujourd' hui, est singuli�rement habit� par la pr�sence de Rimbaud, y compris d' ailleurs, lorsque, dans le quatri�me volet, Isabelle Rimbaud se lance dans l' ex�g�se de l' oeuvre, et cela quels que soient les d�saccords que l' on peut avoir avec sa lecture d' un Rimbaud � catholique � terme tr�s faux qui remplace le mot original � mystique �, figurant lors de la premi�re publication de ce texte, en 1914. M�me Benjamin Fondane, sans aucun doute le meilleur commentateur de Rimbaud de la premi�re partie du si�cle parvient tout � fait � conserver une distance juste � l' �gard d Isabelle Rimbaud � Ce n' est pas une soeur qui est l�, mais un Ange de la Mort, occup�e � donner ses derniers soins, ceux de l' �me, � un fr�re � et tout en r�cusant le � catholicisme � de cette conversion, tout en ayant des propos tr�s durs pour la soeur de Rimbaud, �crit n�anmoins � partir de son t�moignage, et se refuse � le r�cuser : � A vrai dire, je soup�onne Rimbaud de s' �tre livr� sur son lit de malade, � moiti� d�j� gagn� par la mort, � une nouvelle exp�rience d�sesp�r�e en tous points semblable � celle qu' il tenta nagu�re avec sa th�orie du Voyant. Encore une fois il va essayer, d�sesp�r�ment, de voir si la forme ne porte pas en elle l' esprit, si le signe n entra�ne pas le r�el, si la libert� n est pas dans la soumission, si ON NE PEUT PAS FORCER LA GR�CE : il � TRAVAILLE � � pr�sent � se rendre catholique �.

Revue de presse

On peut reprocher � Isabelle Rimbaud d'avoir fait une lecture trop pieuse de l'oeuvre de son fr�re et d'avoir permis � Claudel d'enr�ler le po�te des �Illuminations� dans le Parti catholique. Mais il faut �tre obtus ou aveugle pour r�pudier le t�moignage capital qu'elle a laiss� sur la longue agonie d'Arthur Rimbaud. On le r��dite enfin et on est boulevers�. (J�r�me Garcin - Le Nouvel Observateur du 26 septembre 2009 )

�crire sur son fr�re mourant, Gilberte Pascal, soeur de Blaise, l'a fait, et Isabelle Rimbaud l'a fait. Les g�nies meurent comme ils ont v�cu : dans la passion. Isabelle raconte les jours atroces et d�chirants, ultimes, d'un martyr qui guette l'arriv�e d'une proth�se pour se persuader que l'avenir existe. �Sa jambe tant d�sir�e, si impatiemment attendue, il n'est plus en �tat de l'essayer !� Et savoir si Rimbaud qu'on voit ici pleurant, criant, implorant, hurlant, est devenu ou non catholique in extremis en acceptant les sacrements n'a aucun sens. Le devine-t-elle, Isabelle, qui agonise vraiment sous ses yeux ?...
Rimbaud embarque, rong� par le cancer, dans l'enfance d�finitive. Avant de s'en aller, � bout de larmes, laissant la marque absurde de son g�nie sur les plis de ses draps qui forment un Rimbaud invers�, il regarde par la fen�tre : �J'irai sous la terre, me dit-il, et toi tu marcheras ; dans le soleil.�...
�Il y a dans le cas d'Arthur quelque chose que les m�decins ne comprennent pas.� Et nous, qu'avons-nous compris ? Rien, encore. Patience. (Yann Moix - Le Monde du 4 d�cembre 2009 )

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