Culture nationale et universalisme : Optiques française et chinoise - Couverture souple

Debray, Régis; Jullien, François; Collectif

Couverture souple

ISBN 10 : 2846792003 ISBN 13 : 9782846792004

Editeur : Ginkgo, 2012

Synopsis

L'Europe provoqua la première une mondialisation, au XIXe siècle. Elle le fit dans une émulation des nationalités chez elle, et de manière impériale ailleurs. La réaction des peuples consista à s'ériger à leur tour en nations, de l'Amérique (1776) à la Chine (1911) et jusqu'à nos jours, au fur et à mesure des indépendances. Aujourd'hui, la mondialisation est de nature transnationale : elle pénètre tous les pays, entraîne tous les peuples, internationalise de plus en plus d'aspects de la vie courante. La Chine y a pris une part décisive, sans songer pour autant à propager un modèle chinois. Le point commun aux deux mondialisations est leur dimension universelle. Citoyens d'une humanité appelée à se comprendre comme globale, mais faite de nations, de peuples, de cultures diverses, la mondialisation ambiante nous pose la question du sens à lui donner. L'objet de la table ronde qui a réuni aux Treilles, du 16 au 21 mai 2011, dix intellectuels chinois et dix intellectuels français, était de réfléchir aux conditions d'une pensée de l'universel et du particulier, du spécifique et de l'étranger, à partir d'un examen du concept de nation dans les deux traditions française et chinoise. L'écart qu'un tel exercice met en oeuvre et en évidence aide à poser les problèmes très concrets de l'universel (ceux du droit, des valeurs, des normes, etc.) d'une manière critique et constructive. On y prend la mesure du degré auquel les différences culturelles sont une ressource puissante pour la bonne intelligence entre les nations, pour peu qu'on les fasse travailler. Le présent ouvrage rassemble les communications présentées et une synthèse des débats qui ont approfondi cette question clé du siècle présent.

A propos du livre

Extrait

Extrait de l'introduction

De la nation et de son ouverture à l'universel

Régis Debray
François Jullien

Il y a un décalage entre la tradition universaliste des Lumières dont la France s'est longtemps voulue l'héritière et la modestie toute pragmatique de la diplomatie européenne. De même y a-t-il décalage, en sens inverse, entre l'essor économique chinois et sa prise de responsabilité au sein de la communauté internationale. Sans porter de jugements de valeur sur l'actualité, il s'agirait pour nous d'en interroger les fondements culturels et philosophiques. Comment ? En précisant les conceptions chinoises et françaises de la nation.

Poser la question de la nation, c'est non seulement évoquer le problème d'ordre institutionnel des minorités nationales (communautés allogènes et particularismes ethniques), mais aussi celui du rapport avec l'extérieur. Pour la France, «qui a l'universel dans son particulier» (Pierre Nora), l'extérieur n'est pas réductible au monde francophone, ni pour l'ancien «Empire du milieu» au pourtour et pays riverains («le barbare des marges»). Avec la philosophie, la science et le christianisme, religion universelle, la France, comme la Grande-Bretagne (...)

Détails de l'édition

• Éditeur: Ginkgo
• Date d'édition: 2012
• Langue: français
• ISBN 10: 2846792003
• ISBN 13: 9782846792004
• Reliure: Broché
• Nombre de pages: 222
• Coordonnées du fabricant: non disponible
• Personne responsable: non disponible