Du 18 octobre 1945, date de son ouverture solennelle, au 1er octobre 1946, se tint à Nuremberg un procès unique dans l'histoire. Lors de ce procès sans précédent, et encore sans postérité, le tribunal international avait pour ambition de juger les hommes qui avaient incarné le nazisme tout en faisant l'histoire. Cet ouvrage retrace la genèse de ce procès, son déroulement qui permit de démontrer la formidable mécanique de destruction qu'était l'Allemagne nazie. Il s'interroge aussi sur la légitimité même d'un tel procès, les vainqueurs jugeant les vaincus, et sur sa portée historique.
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Introduction :
Le 17 août 1987, dans la forteresse de Spandau, à Berlin-Est, gardée ce jour-là par les Américains, Rudolf Walter Richard Hess, alors âgé de quatre-vingt-treize ans, se suicidait. Son corps fut remis à sa famille. Il ne fut pas incinéré, mais enterré ; ses cendres ne furent pas dispersées, comme celles de ses coïnculpés condamnés à mort. La forteresse, qui n'abritait plus qu'un seul prisonnier, fut alors détruite. Le dernier des accusés disparaissait quarante ans après le grand procès de Nuremberg, un événement majeur de l'histoire du XXe siècle. Pour la première fois - et, jusqu'à la mise en accusation de Slobodan Milosevic en 1999, la dernière -, les plus hauts responsables d'un État étaient traduits devant une Cour de justice internationale et jugés. Dès lors, ce procès entrait dans l'Histoire comme un événement à part entière, suscitant immédiatement une abondante littérature, davantage américaine que française. Chez les juristes, d'abord, qui interrogèrent sa légitimité, et ne cessèrent de débattre de ses prolongements possibles. Nuremberg est à l'origine d'un nouveau droit international. Chez les historiens ensuite, qui s'attachèrent à en dégager les prémisses, à en décrire les acteurs, à en analyser le déroulement.
C'est dans ce cadre que s'inscrit notre ouvrage qui souhaite proposer aux lecteurs une synthèse de ce procès. En amont, d'abord, comment naquit l'idée même de faire ce procès ? Comment fut élaboré le statut du tribunal, comment furent rédigés les chefs d'accusation et choisis les inculpés ? Comment se déroula le procès lui-même et quels aspects de l'histoire du IIIe Reich et de la Seconde Guerre mondiale mit-il en évidence ? Quelle fut enfin la postérité du procès ?
Du 18 octobre 1945, date de son ouverture solennelle, au 1er octobre 1946, se tint à Nuremberg un procès unique dans l'histoire. Lors de ce procès sans précédent, et encore sans postérité, le tribunal international avait pour ambition de juger les hommes qui avaient incarné le nazisme tout en faisant l'histoire. Cet ouvrage retrace la genèse de ce procès, son déroulement qui permit de démontrer la formidable mécanique de destruction qu'était l'Allemagne nazie. Il s'interroge aussi sur la légitimité même d'un tel procès, les vainqueurs jugeant les vaincus, et sur sa portée historique.
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