Vitesse de la lumière: Instantanés - Couverture souple

Chedid, Andrée; Broutin, Christian

 
9782915695908: Vitesse de la lumière: Instantanés

Extrait

Extrait de l'avant-propos de Laurent Citrinot :

Les Éditions de l'Amandier réalisent un vieux rêve en créant la collection Le Voir dit dont le but est de mêler peinture et écriture contemporaines. Depuis le premier jour, peintres, plasticiens et écrivains ont plaisir à se rencontrer dans cette «ruche bourdonnante» qu'est notre maison.
L'origine même du titre, inspirée d'un poème d'amour de Guillaume de Machaut, au XVIe siècle, donne le ton : le «voir» signifiait alors le «vrai» ; double raison pour nous de choisir ce titre à double sens. Il y aura donc, dans cette nouvelle collection, à voir et à dire vrai.
Fortuite, suggérée, provoquée ou voulue, une rencontre entre deux créateurs, désireux de voir naître, vivre et partager une oeuvre commune, promet des moments d'intense émotion.
Dans un monde où tout fait marchandise, où la tentation de pervertir nos facultés de perception, de formater nos pensées, d'en superviser insidieusement le cheminement, a pris des proportions inquiétantes, il nous a paru bon d'apporter notre part à la survie de ces choses dites «inutiles», mais si nécessaires à notre existence que sont la poésie, l'art non assujetti, l'utopie et le rêve.
Tels sont l'esprit et le sens de notre engagement. C'est à Andrée Chedid, à la plume éblouissante d'intelligence et de beauté, et à Christian Broutin, dont la peinture intimiste, si bouleversante de vérité, nous saisit au plus profond de notre être, que revient l'honneur de promouvoir le lancement de la collection.
Circonstance singulière et manifestement heureuse. Autour de La Vitesse de la lumière ! Instantanés, se rejoue une rencontre réalisée quelque vingt ans plus tôt autour d'un autre livre, Le Sixième jour. Françoise Dax-Boyer s'était vu confier par Andrée Chedid la rédaction de la préface de son roman aux Éditions Flammarion-Castor Poche, et Christian Broutin.

Présentation de l'éditeur

«On n'écrit que pour sa mère (...) L'écriture et la mère ont partie liée» affirme François Weyergans. Dans ce livre, l'écriture, la peinture, et la mère tissent des liens si mystérieux qu'on ne sait qui, de l'écrivain Andrée Chedid ou du peintre Christian Broutin, réinvente la mère.
Mise en scène subtile d'un moi-toi, toi-moi, eux-elles, nous-eux, elles-nous, où leurs structures mentales s'entrelacent pour donner à lire et à voir la déchirure du jour même de la naissance, la nostalgie du paradis perdu de l'enfance. Entre eux, une alchimie intime, une co-naissance où l'art est salvateur. Elle ne résiste pas à son oeil rieur et quand l'oeil viseur de Christian Broutin capte les événements clés de la vie, donnant chair et sens à une mère trop tôt disparue - il avait à peine cinq ans -, elle lui dédie ces «Instantanés» de force, d'espoir et d'amour. (...)
La vitesse de la lumière, surtout ne la dépassons pas ! Sachons rester dans les remous, les révoltes, les combats, les yeux grands ouverts sur la vie. Méditation sur le temps qui passe et la mort, mystère de la peinture qui pense sans mots, mystère de l'écriture qui pense parfois sans images.
Mystère de cette rencontre où les toiles de Christian Broutin parleraient sans mots s'il n'y avait ceux d'Andrée Chedid.

FRANÇOISE DAX-BOYER

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