Autrement, 1990. In-8 broché de 221 pages illustrées. Très bon état
Ils s'appellent Txukahamae, Araras, Yanomanis Indiens, leur histoire se confond avec une malédiction : celle d'exister dans une région contenant des richesses inestimables. Il se nommait Chico Mendes. Parce qu'il s'opposait à la politique de la terre brûlée des éleveurs, ce seringueiro, véritable Robin des Bois brésilien, est mort assassiné.
La forêt amazonienne, dernière région du monde "sauvage", est aujourd'hui le théâtre d'une gigantesque foire d'empoigne qui oppose propriétaires terriens, paysans sans terre, garimpeiros (chercheurs d'or), grands groupes miniers nationaux ou étrangers, Indiens, missionnaires et prédicateurs de toutes obédiences, trafiquants de drogue, forces armées.
Menée à coups de bulldozers et d'incendies, l'exploitation de cette forêt est un formidable enjeu, aussi bien économique que stratégique pour le Brésil aux prises avec le développement erratique, et actuellement livré à la vindicte mondiale. A-t-on le droit de lui interdire de tirer profit des immenses richesses de son sous-sol ? Mais problème tout aussi grave, au rythme actuel de la déforestation, la forêt amazonienne existera-telle encore dans quelques années ?