Synopsis
Rosalind Harper a vu avec bonheur Harper House, sa propriété du Tennessee, renaître grâce à ses amies. Désormais, la jardinerie résonne des rires des enfants. Roz sait aussi qu'elle peut compter sur le soutien de ses fils. Pourtant, sa vie va être bouleversée lorsqu'elle fait appel au Dr Mitchell Carnegie, un généalogiste à qui elle demande d'identifier le fantôme de " l'épouse Harper ". À mesure que ses liens avec Mitch se renforcent, la Confronté au meurtre d’un petit garçon dans un quartier où la concentration d’immigrés rend l’enquête délicate, Erlendur est pressé de voir cette enquête aboutir. Il en néglige ses autres affaires, bouscule cette femme qui pleure au téléphone et manque de philosophie lorsque ses enfants s’obstinent à exiger de lui des explications sur sa vie qu’il n’a d’ailleurs aucune envie de donner. La résolution surprenante de ce crime ne sortira pas Erlendur de son pessimisme sur ses contemporains. présence bienveillante du spectre se mue en fureur dévastatrice.
Revue de presse
Depuis son entrée fracassante dans le club des grands flics dépressifs, Erlendur, le héros des romans d'Arnaldur Indridason, ne cesse d'imposer son univers très particulier. Chaque nouvelle traduction devient un événement attendu, apportant un éclairage nouveau sur un élément peu connu de la vie islandaise. C'est bien là l'originalité de ces romans : la criminalité est toujours liée à des facteurs qui ne peuvent se rencontrer qu'en Islande. Cette île, peuplée de descendants de quelques familles, où les gens se connaissent tous si bien que l'usage des noms de famille y est inconnu, a fait ces dernières décennies, en devenant en pleine guerre froide un porte-avions de l'OTAN, son entrée dans l'histoire mondiale. Aujourd'hui, la mondialisation la touche de plein fouet. Le talent d'Arnaldur Indridasson est d'insérer ses fictions policières aux points faibles de ces «spécificités islandaises»...
La résolution du mystère compose avec l'intime et le social une marqueterie étrange, unique. Arnaldur Indridason s'impose avec ce roman très personnel comme une des grandes voix du roman policier contemporain. (Alain Nicolas - L'Humanité du 15 janvier 2009)
Dans Hiver arctique, son cinquième roman, Indridason s'empare d'un gros morceau, déjà largement traité par d'autres (voir, ne serait-ce qu'il y a trois mois, chez Lattès, le Suédois Åke Edwardson avec Ce doux pays) : la xénophobie. Elias, 10 ans, est retrouvé poignardé au bas de son immeuble de la banlieue de Reykjavik. «C'est peut-être un crime raciste», suggère d'emblée un des flics arrivés sur les lieux. Elias est «basané», métis mi-islandais mi-thaïlandais. Il était discret, a priori bien intégré...
Parallèlement, Erlendur piétine dans l'enquête sur une femme disparue, dont le mari était volage, menteur. Erlendur pense que c'est elle qui l'appelle anonymement sur son portable. La relation à la mort, et aux morts, est le vrai sujet de ce livre-là, et le plus intéressant. (Sabrina Champenois - Libération du 6 février 2009)
Erlendur, renfrogné, solitaire, s'enfonce dans un cafard noir mais ne se résigne pas. Il lutte contre les foudres hostiles et se bagarre contre son propre désarroi. Arnaldur Indridason, comme à son habitude - avec brio -, mêle les intrigues, le passé et le présent, retourne les situations les plus évidentes et raconte une Islande meurtrie et malgré tout magnifique, à la croisée des ténèbres et de la rédemption. (Martine Laval - Télérama du 12 février 2009)
Et si l'Islande constituait un observatoire privilégié, une sorte de poste avancé où les mutations de nos sociétés se manifesteraient de manière plus évidente, plus radicale que partout ailleurs ?...
Les auteurs de romans policiers islandais l'ont bien compris et leur chef de file, Arnaldur Indridason, se sert des aventures de son commissaire Erlendur pour radiographier une société bouleversée par des évolutions rapides et spectaculaires. (Gérard Meudal - Le Monde du 20 février 2009)
L'auteur d'Hiver arctique regarde l'Islande au plus près des petites gens, à la manière du père de Maigret. Et signe son meilleur roman...
Du coup, l'écriture d'Indridason, qui ne se sent pas obligé de surdramatiser les péripéties, gagne en simplicité et parvient à trouver un style qui s'accorde à la description des faits et gestes quotidiens dont la banalité finit par être monstrueuse. Et pourtant, à Reykjavik comme ailleurs, la vie continue. La lumière qui éclaire le nouveau jour est bien pâle. Mais c'est une lumière. (Eric Libiot - L'Express du 4 mars 2009)
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