Synopsis
Tout le monde connaît les légendes arthuriennes dont Merlin est un personnage central... Mais, à la façon du "Sacré Graal" des Monty Python, Joann Sfar, Jean-David Morvan et Munuera se sont amusés à revisiter cet univers pour le moins sérieux dans une version absolument délirante et irrésistible ! Merlin apparaît ici en jeune magicien entouré d'un cochon nommé Jambon et d'un ogre nommé Tartine... Hilarant, jouissif et irrévérencieux.
À propos des auteurs
Joann Sfar est né à Nice, le 28 août 1971, dans une famille juive ashkénaze d'origine ukrainienne côté maternel, séfarade originaire d'Algérie, côté paternel. Orphelin de mère à l'âge de 3 ans, il prend le crayon pour refuge. Après des études de philosophie, il rejoint Paris pour y faire les Beaux-Arts, où il enseigne aujourd'hui. Figure de proue d'une génération de dessinateurs qui réinventa le langage de la bande dessinée dans les années 1990, il signe ses premiers projets à L'Association, Delcourt et Dargaud. Seul ou en collaboration, il a signé plus de cent cinquante albums, parmi lesquels, pour les plus célèbres, "Le Petit Vampire" (Delcourt/Rue de Sèvres) pour la jeunesse, la série des "Chat du rabbin" (Dargaud) ou encore ses "Carnets", dont le dernier "On s'en fout quand on est mort" (Gallimard BD) paraît en 2022. Joann Sfar a également dirigé une collection de livres jeunesse chez Bréal, puis chez Gallimard (Bayou). En 2022 il réalise "La Synagogue" (Dargaud), une BD qui marque sans doute le début de son épopée la plus intime ou le dessinateur ose enfin raconter ses vraies aventures d'adolescence, un récit qui rappelle la permanence des extrémismes politiques et la nécessité de les combattre. En 2023, il publie "Riviera", un polar dessiné en noir et blanc (éditions Sonatine). En 2024, chez Dargaud, paraît une nouvelle oeuvre autobiographique, "Les idolâtres" et Joann s'attelle à une aventure aux traits d'Heroic Fantasy, "Reines et Dragons" (Dargaud). Auteur de plusieurs romans sans images ("L'Éternel", "Comment tu parles de ton père", "Le Niçois", etc.), ce fou de cinéma a également réalisé plusieurs longs métrages ("Gainsbourg, vie héroïque", "Le Chat du rabbin"...), qui lui ont valu deux César (celui du premier film en 2011 et celui du meilleur film d'animation en 2012).
Je suis né à Reims le 28 novembre 1969, j'ai habité pendant 9 ans à Versailles avant de revenir à Reims. C'est à BDBulle, la librairie de la femme de Sokal ("L'inspecteur Canardo")que j'ai découvert toute la BD dite adulte en cherchant la suite de "Métro Cassiopée, direction Châtelet" dans la série Valérian. J'avis 11 ans et j'achetais "La terre de la bombe", "L'Indien Français", "Les innommables", "Bastos et Zakousky", "Comanche", "L'incal", "Thorgal" et surtout le magazine "Gomme" (mon premier dessin publié dans le courrier des lecteurs). C'était le début de l'ère Glénat, à l'époque, ils ne sortaient qu'une BD par mois. J'ai redoublé ma quatrième et raté mon bac une fois. Heureusement, comme je suis de la fin de l'année, on avait l'impression que je n'avais qu'un an de retard. J'avais alors un peu peur de filles et dans le fond, je ne m'intéressais qu'à la BD. Mardi donc... En quatrième, j'ai rencontré Christian Lerolle, un des deux Color Twins, en deuxième terminale F Guréghian, l'autre moitié du duo. En seconde : Sylvain Savoia. Ensemble, on a commencé à collaborer à un fanzine qui s'appelait "Hors Gabarit". On a vite monopolisé les pages, ce fut une bonne formation. Là, j'ai rencontré un certain Yann Le gall avec lequel nous avons inventé la base de Zorn et Dirna dont le premier tome vient de paraître chez Soleil. Et dans le fanzine concurrent sévissait un certain Jab Jab Whamo. Ensemble, et pour rigoler, on a fait 120 pages d'un crossover entre Batman et Wolverine qui se passait après le Dark Knight. Tout ça a dû finir à la poubelle... Je suis parti en 1989 à l'école de Saint-Luc à Bruxelles (avec presque tout ce monde-là-là) dans le but d'apprendre le métier de dessinateur mais c'est là que j'ai arrêté de dessiner. J'ai surtout appris à sécher les cours mais aussi à parler avec des professionnels qu'une certaine Éliane qui tenait Forbidden World nous a fait rencontrer (Riff Reb's, Bodart, Th Robin, Qwack etc)... Avant, je n'osais pas leur adresser la parole, ils m'impressionnaient. Dans ce magasin, j'ai vraiment commencé à m'acheter des comics, même si ça m'intéressait déjà avant. Mais la période était bonne : Miller, Moore et autres Mazzuchelli faisaient bouger les super héros. Et puis Akira sortait en couleur chez Marvel. J'ai aussi découvert une librairie Japonaise dans laquelle j'ai commencé à acheter les mangas de Dragonball et Gunnm. Ils coûtaient 210 francs Belge, je m'en souviens. Au festival de Villeneuve D'Asc, comme on en avait marre de l'école, on a décidé de présenter à Zenda (alors indépendant) des projets d'albums dans lesquels je m'étais improvisé scénariste (comme quoi, l'improvisation...). Avec JJ Whamo, on avait imaginé une histoire de SF dans laquelle des dinosaures soldats qui attaquaient une planète de sados masos humains. C'était très trash, il devait y avoir deux albums et le titre de la série, c'était "Profond comme la haine"... Tout un programme. Avec Y Le gall, c'était la première version de Zorn et Dirna. Elle a été beaucoup retouchée depuis mais la base était la même. Avec S Savoia, nous avons proposé "Reflets Perdus". Ce dernier a été accepté, à notre grande surprise et notre grand plaisir. L'année suivante, j'ai passé le concours des beaux-arts mais je ne pensais qu'à travailler sur les projets. Je fus viré pour non-assistance aux cours en danger.J'ai donc fait mon service militaire à Mourmelon-le-Grand en tant que vaguemestre entre Février et Novembre 1992. L'album allait paraître quand les éditions Glénat ont racheté Zenda. Je ne sais pas s'il aurait paru si Whamo et moi n'avions pas signé la série "Horde" chez cet éditeur. Toujours est-il que nous n'en vendîmes que 1200 exemplaires, le reste allant fournir les bacs des soldeurs. Heureusement entre-temps, Akira était arrivé en France et marchait bien. Jean Claude Camano, directeur de collection, voulait lancer des séries Française dans cette mouvance. On s'est lancé dans le projet "Nomad" avec S Savoia. Le pari : 136 pages tous les six mois. Pour ce faire, Sylvain m'a présenté P Buchet qui travaillait avec lui dans une agence de communication. C'était un fan de SF, ça tombait bien, il s'est mis au design et au crayonné des pages technos. Dans la foulée, Jean-Claude a reçu le dossier d'un jeune dessinateur nommé Trantkat. Il avait déjà un univers de SF assez développé et le format de cette nouvelle collection l'intéressait. Nous nous sommes rencontrés, je me suis fondu dans le monde de Karl Hollister, son héros, et HK a vu le jour. Je travaillais alors en collaboration au scénario avec Th Trübe et V Trannoy (un des deux dessinateurs de Zorn et Dirna) "fabriquait" les décors. P Buchet a travaillé sur les deux premiers "Nomad" puis a eu envie de dessiner de ses propres ailes. Il a quitté son boulot de directeur commercial et s'est lancé dans l'aventure de la BD. La grande farandole des projets refusés a duré un an, le temps de vider toutes ses économies. Heureusement, Guy Delcourt (Chez qui je commençais Troll avec O Boiscommun et J Sfar, que j'avais rencontré par hasard dans ma voiture mais c'est une longue histoire...) nous a un jour demandé, au festival de Sierre, de préparer pour lui une série de Space Opéra. Le mot "Sillage" me trottait dans la tête depuis pas mal d'années, nous avons tout construit autour de lui."Nomad" et "HK" marchaient déjà pas mal en librairies mais les ventes de "Sillage" décollèrent d'un coup sec, aucun éditeur ne pouvait l'ignorer. J'en ai donc profité pour reprendre d'anciens projets (précédemment refusés partout) auxquels je croyais, pour les remettre au goût. C'est ainsi que "7 secondes" se fait chez Delcourt avec un ancien (plus jeune que moi) de St-Luc : G Parel, que "Zorn et Dirna" avec B Bessadi et V Trannoy se réalise chez Soleil, que "Reality-show" avec F Porcel sont en cours de réalisation chez Dargaud, que The Only One va sortir chez Glénat ou que "Al Togo" avec S Savoia (avec qui nous voudrions aussi refaire une mouture plus commerciale de "Reflets Perdus") se précise. Dans le même temps, je réalise avec JL Munuera pour Lanfeust Mag des histoires courtes du très hautain mythecin généraliste "Sir Pyle", qui soigne souvent les monstres envers et contre eux-mêmes. Ce projet était la première idée refusée d'une série pour le journal Maximum des éditions Bayard pour lequel j'ai finalement créé "L'archipel des mondes perdus" avec JJ Whamo. Et puis il y a les projets plus récents, tels que "Le cycle de Tschaï" avec Li-An adaptation d'une série de romans de Jack Vance), "La Mandiguerre" avec S Tamiazzo, "Continuum" avec JM Ponce, "Jolin la teigne" avec Ruben. Sans oublier des séries toutes chaudement signées comme "Trop de bonheur" avec S Lejeune et"L'homme qui rit" (d'après Victor Hugo) chez Delcourt, "Je suis Morte" avec NiKo Némiri chez Glénat ainsi que "CUB" avec Jab Jab Whamo, " Xénos" avec JL Munuera... et la reprise du scénario de "Merlin" (avec l'accord de Joann Sfar) avec ce même copain Espagnol chez Dargaud. Au chapître des reprises, le tome 4 de "Troll" est en route avec au dessin Thomas Labourot chez Delcourt. Comme si ce n'était pas assez, trois nouveau projets se sont signés début 2002, mais n'en parlons pas encore... Tout ça m'occupe presque à plein temps, la vie quotidienne s'occupe du reste...
José-Luis Munuera naît en 1972 en Espagne. Après avoir étudié les beaux-arts à l'université de Grenade, il devient dessinateur d'historietas. Mais la bande dessinée traverse une période difficile dans les années 1990, et Jose Luis Munuera s'offre une escapade à Angoulême. Il y rencontre Joann Sfar qui lui écrit les trois histoires des « Potamoks » (Delcourt). Le succès se faisant attendre, les deux auteurs proposent leur travail à un autre éditeur : Dargaud. C'est ainsi que voient le jour les aventures de Merlin, fameux magicien, accompagné de Tartine, l'ogre, et de Jambon, le cochon. La série trouve son public, et, lorsque Sfar n'a plus le temps d'écrire les scénarios, Jean-David Morvan lui succède. Munuera et Morvan se lancent alors dans le délirant « Sir Pyle S. » Culape (Soleil), puis, accompagnés de Philippe Buchet, ils imaginent « Nävis » (Delcourt), une série fantastique pour enfants. Suivront en 2004, chez Dupuis, les nouvelles aventures de Spirou avec « Paris-sous-Seine ». Depuis, Munuera enchaîne les succès avec, entre autres, chez Dargaud, « Sortilèges » (scénario de Jean Dufaux) et « Fraternity » (scénario de Juan Díaz Canales), et, chez Dupuis, « Les Campbell » et « Zorglub », deux séries qu'il signe seul. Virtuose dans la création comme dans la reprise, il collabore en 2020 avec les BeKa et dessine « L'Envoyé spécial », le soixante-cinquième tome de l'emblématique série de Raoul Cauvin, Salvérius et Lambil : « Les Tuniques bleues ». En 2021, on le retrouve chez Dargaud avec « Bartleby le scribe », une adaptation de la nouvelle éponyme d'Herman Melville. En 2022, c'est Charles Dickens qu'il adapte librement, toujours chez Dargaud, avec "Un chant de Noël".
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