Synopsis
Un homme roule sur une route de campagne. Il rentre chez lui. Il est presque rendu. C'eût été trop simple : une voiture arrive en face, c'est celle de son ami Lucien mais, quand il la croise, Lucien n'est pas à l'intérieur, c'est une femme qui conduit, une inconnue au visage flou, dominé par le rouge. Qui est-elle ? Et Lucien, où est-il ? Et ce rouge, qu'est-ce que c'est ? Du rouge à lèvres ? De la confiture ? Du sang ? On dirait des peintures de guerre.
Présentation de l'éditeur
Un homme roule sur une route de campagne. Il rentre chez lui. Il est presque rendu. C'eût été trop simple : une voiture arrive en face, c'est celle de son ami Lucien mais, quand il la croise, Lucien n'est pas à l'intérieur, c'est une femme qui conduit, une inconnue au visage flou, dominé par le rouge. Qui est-elle ? Et Lucien, où est-il ? Et ce rouge, qu'est-ce que c'est ? Du rouge à lèvres ? De la confiture ? Du sang ? On dirait des peintures de guerre.
Christian Gailly est né en 1943. Après Be-Bop (7995, «double» n° 18), Nuage rouge (2000), il a reçu le Prix du Livre Inter en 2002 pour Un soir au club («double» n° 29). Il fait paraître en janvier 2007 son treizième roman, Les Oubliés.
Des larmes et du sang, voilà bien ce que promet le beau titre du nouveau roman de Christian Gailly. Nuage rouge, c'est l'annonce de ciels peints, chargés d'un orage que la prose ne cessera de remettre, éludante et dilatoire, sournoisement enjouée. C'est aussi l'invention, peut-être, d'une forme originale de fiction : le polar bègue. Bègue, le narrateur l'était avant que ne commence son histoire, que ne se délie sa langue de témoin - héros, il ne le sera de rien, pas même du fait divers assez sordide qui sert d'intrigue à ce livre saisissant.
Fabrice Gabriel, Les Inrockuptibles
Les personnages de Christian Gailly sont, plus que jamais, de son propre aveu, des égarés. À l'image de Rebecca Lodge, l'héroïne danoise de Nuage rouge, qui, «sans perdre de vue le soleil et l'amour», finit par s'égarer, un après-midi d'été, sur une petite route de la campagne vendéenne. Multiples variations sur un même geste, oscillations infinies, art, merveilleusement affiné, de la suspension. Christian Gailly emporte définitivement le coeur.
Jean-Noël Pancrazi, Le Monde
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