Pour que l’oubli ne couvre de son brouhaha l’homme et ses livres, Jean Duvignaud a composé ce petit ouvrage consacré à Georges Perec. Une célébration ? Dans un bref avant-propos, il prévient : «Ceci n’est pas une biographie. (…) C’est la genèse de ce travail de Perec sur lui-même qu’on tente ici de suivre». Parfois à contre-courant de la mémoire, jamais à contre-courant de l’amitié. Et, en effet, si Perec fut, en philosophie, l’élève de Duvignaud, très vite Duvignaud devint le confident de Perec, l’ami et même, en amitié et tribulations littéraires, le complice.
A toute relecture de Perec, ce petit livre fait une ouverture qui rend à l’écrivain disparu le monde qui fut le sien.
Ecrivain et sociologue, Jean Duvignaud est l’auteur de romans, de récits et d’essais, dont notamment, chez Gallimard, Chebika (1968), et, chez Actes Sud, Le singe patriote (1993), L’oubli ou la chute des corps (1995), B.-K. Baroque et kitsch (1997), Le prix des choses sans prix (2001) et Les octos (2003).