Le jour de son arrestation, K. ouvre la porte de sa chambre pour s'informer de son petit-d�jeuner et amorce ainsi une dynamique du questionnement qui s'appuie, tout au long du roman, sur cette m�taphore de la porte. Accus� d'une faute qu'il ignore par des juges qu'il ne voit jamais et conform�ment � des lois que personne ne peut lui enseigner, il va pousser un nombre ahurissant de portes pour tenter de d�m�ler la situation. � mesure que le proc�s prend de l'ampleur dans sa vie, chaque porte ouverte constitue une fermeture plus ali�nante sur le monde de la proc�dure judiciaire, v�ritable source d'enfermement et de claustrophobie. L'instruction suit son cours sur environ un an durant lequel l'absence d'�v�nements est vue uniquement � travers les yeux de K. Sa lucidit�, d�risoire et inutile jusqu'� la fin, contrairement � celle du h�ros de La M�tamorphose, n'apporte aucun soulagement. Le Proc�s, pi�ce charni�re dans l'oeuvre de ce g�nie de l'absurde, renonce au ressort du surnaturel pour �voquer l'angoisse de l'obsession. --Sana Tang-L�opold Wauters

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