Le dernier des Sanson, Henri-Clément (1799-1889), qui avait exécuté en 1836 le poète et assassin Pierre-François Lacenaire, saisi par le démon du jeu et criblé de dettes, est arrêté à l'issue d'une exécution le 8 juin 1846 et conduit à la prison de Clichy. Il en sortira en vendant ses biens et surtout en remettant en gage à son principal créancier les bois de justice. Las ! Lorsqu'il doit procéder, en mars 1847, à une nouvelle exécution, il avoue son forfait au ministre de la Justice, qui règlera les dettes du bourreau afin de récupérer la guillotine. Son licenciement marquera la fin d'une dynastie, celle des Sanson. C'est alors qu'il entreprendra de reprendre les carnets de ses ancêtres pour le compte de l'éditeur Dupray de Maherie, dont les écrits de Charles-Henri (1739-1806) qui, bien que royaliste, eut le privilège de raccourcir la vie de Louis XVI.
On apprend au passage que c'est le roi qui avait dessiné la lame en biseau.
Un document exceptionnel, fourmillant d'anecdotes et de faits historiques, où l'on découvre aussi l'humour et le panache de nombre de suppliciés.
La Révolution française comme vous ne l'avez jamais lue !
Charles-Henri Sanson, né le 15 février 1739 et mort le 4 juillet 1806, était un bourreau français, officiellement exécuteur des hautes œuvres de Paris, pour la cour du roi Louis XVI et pour la Première République française. Il est surtout connu pour avoir décapité le roi Louis XVI ainsi que différents révolutionnaires comme Danton ou Robespierre. Issu d'une famille de bourreaux, il a administré la peine capitale durant plus de quarante années et a exécuté de sa propre main près de 3 000 personnes.