Synopsis
Dans ce livre IV le théologien irlandais en arrive à l'examen des oeuvres du sixième jour de la Genèse, la création de l'Homme. Après de nombreuses discussions, Jean Scot Erigene en arrive à définir le statut de l'homme par un procédé dialectique selon lequel l'homme est à la fois un animal et n'est pas un animal. C'est un homme charnel car sa nature communique avec les créatures animales et un homme spirituel, car sa nature communique avec les créatures spirituelles. Parallèlement il affirme que l'homme se compose d'une âme rationnelle unique, conjointe au corps, pour constituer le composé humain.
Présentation de l'éditeur
C'est entre 864 et 866 que cet Irlandais de Paris (env. 810-870), premier traducteur latin de Grégoire de Nysse, Denys l'Aréopagite et Maxime le Confesseur, composa cette " immense épopée métaphysique " (E. Gilson), dont nous proposons ici le troisième volume d'une première traduction française intégrale, qui en comprendra quatre. Dans le livre IV du Periphyseon, consacré, comme le livre III, à la Nature qui est créée et qui ne crée pas, jean Scot poursuit son herméneutique de la Genèse en décryptant le récit du sixième jour de la création, et esquisse une anthropogenèse idéaliste. Après avoir défini l'homme comme étant une notion éternelle dans l'Intelligence divine, Érigène postule que les notions constitutives de toutes les créatures intelligibles et sensibles sont précontenues dans la nature humaine et conclut que l'œuvre des six jours intelligibles correspond à une création de toutes les créatures intelligibles et sensibles dans l'homme. L'anthropogenèse implique une double création de l'homme, l'une conforme à l'image de Dieu et l'autre contraire à l'image de Dieu. L'ontogénie normative de l'homme lui prescrivait une loi de multiplication angélique et le dotait d'un corps spirituel. Mais la coïncidence de la création et de la chute a privé l'homme de son ontogénie normative et de toutes les propriétés inhérentes à l'image de Dieu, qui faisaient de la nature humaine le véritable Paradis spirituel. Cette disjonction interne et éternelle de la nature humaine la condamne à vivre désormais dans la finitude et le devenir.
F. B.
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