A propos de cet article
1 vol. in-8 (20 x 14 cm), VIII, 430 pp., demi-veau d'époque, dos lisse orné, pièce de titre, tranches marbrées, intérieur frais, envoi autographe de Briot (non signé) : "A Monsieur Courvoisier, avocat général, membre du corps législatif, de la part de l'auteur" ; très bon état. Edition originale rare. Cet ouvrage est une version corrigée et augmentée d'un mémoire qui fut couronné par la Société Médicale d'Emulation. Pierre-Franc?ois Briot (1773-1826), qui avait étudié la médecine à Besançon, s'était engagé comme chirurgien militaire, devenant breveté chirurgien en 1792. Il fut employé dans les hôpitaux des armées du Rhin, d'Helvétie et d'Italie. Il se distingua à la bataille de Marengo et fut attaché à l'hôpital de Plaisance et se lia d?amitié avec Scarpa. Après la paix d'Amiens en 1802, Briot fut dégagé du service militaire, acheva ses études à Paris et fut reçu docteur en médecine en 1803. Il devint chirurgien en chef de l?hôpital Saint-Jacques de Besançon et professeur de pathologie et de clinique chirurgicale à l'Ecole secondaire de médecine. Briot fut élu adjoint correspondant de l'Académie de médecine. Cet ouvrage témoigne de la grande expérience de l'auteur et de sa grande érudition. Briot passe en revue différentes lésions ou affections dont la chirurgie militaire a perfectionné le traitement : plaies (de la tête, du visage, etc.), hémorragie, gangrène d'hôpital, etc. Des chapitres sont également consacrés à la doctrine des incisions, aux amputations, à la chirurgie sur le champ de bataille, au transport et évacuation des blessés, aux prothèses. Cet ouvrage est de plus plaisant à lire ou parfois émouvant en raison des anecdotes qu'il renferme. Delorme souligna le caractère précieux et authentique de ce livre, tout en regrettant, pour sa part, que Briot ait glissé "trop de faits personnels". Belle provenance : Jean-Joseph-Antoine Courvoisier (1775-1835) fut successivement avocat général en la Cour royale de Besançon, magistrat, député, procureur général de la République à Lyon puis garde des sceaux dans le ministère Polignac. REFERENCES :Rozier V : Essai d'une bibliographie universelle de la médecine, de la chirurgie et de la pharmacie militaires, p. 26; Delorme E : Traité de chirurgie de guerre, vol. 1, pp. 137, 172-173 : "Le livre de Briot écrit par un chirurgien qui, pendant dix ans, avait suivi nos armées en campagne, renferme des renseignements précieux et authentiques sur les progrès dont la chirurgie, en général, est redevable à nos aînés et sur les améliorations principales qu'ils ont apportées au service sanitaire des troupes. / Qu'on relise les pages admirables et émues que Briot et Gama consacrent à cette époque : on verra que c'était alors, pour la première fois, que les jeunes chirurgiens, au mépris des dangers, n'obéissant qu'à leur ardeur patriotique et aux plus nobles sentiments de la fraternité, se précipitaient au-devant des blessés sur le champ de bataille pour les soustraire à de nouvelles blessures." ; Lemaire JF : La médecine napoléonienne, p. 175, 250, 265, 307 : "C'est à Briot que l'on doit le meilleur commentaire d'un cas comme celui-là (réduction de la luxation d'épaule de Stanislas de Girardin par le R.P. Brisard)."/"Briot a brodé, une fois pour toutes, les caractéristiques [du ramassage des blessés et de l'urgence] dans leur différence avec la chirurgie civile."/"L'analyse [de Briot] de la situation [du chirurgien devant poser une indication d'amputation de cuisse] est à retenir [notant le manque de courage et de sang froid nécessaire des chirurgiens]. J'avoue qu'il n'y a, parmi les chirurgiens distingués, rien de plus rare et de moins susceptible d'acquérir, que les qualités nécessaires pour entreprendre de conserver les trois-quarts d'un individu en faisant l'ablation de l'autre-quart?."/"D]e tous, c'est encore Briot qui l'expose le mieux [l'abnégation, le dévouement, mais aussi l'imagination de ces chirurgiens.]".
N° de réf. du vendeur 251589
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