Synopsis
English magicians were once the wonder of the known world, with fairy servants at their beck and call; they could command winds, mountains, and woods. But by the early 1800s they have long since lost the ability to perform magic. They can only write long, dull papers about it, while fairy servants are nothing but a fading memory. But at Hurtfew Abbey in Yorkshire, the rich, reclusive Mr Norrell has assembled a wonderful library of lost and forgotten books from England's magical past and regained some of the powers of England's magicians. He goes to London and raises a beautiful young woman from the dead. Soon he is lending his help to the government in the war against Napoleon Bonaparte, creating ghostly fleets of rain-ships to confuse and alarm the French. All goes well until a rival magician appears. Jonathan Strange is handsome, charming, and talkative-the very opposite of Mr Norrell. Strange thinks nothing of enduring the rigors of campaigning with Wellington's army and doing magic on battlefields. Astonished to find another practicing magician, Mr Norrell accepts Strange as a pupil. But it soon becomes clear that their ideas of what English magic ought to be are very different. For Mr Norrell, their power is something to be cautiously controlled, while Jonathan Strange will always be attracted to the wildest, most perilous forms of magic. He becomes fascinated by the ancient, shadowy figure of the Raven King, a child taken by fairies who became king of both England and Faerie, and the most legendary magician of all. Eventually Strange's heedless pursuit of long-forgotten magic threatens to destroy not only his partnership with Norrell, but everything that he holds dear. Sophisticated, witty, and ingeniously convincing, Susanna Clarke's magisterial novel weaves magic into a flawlessly detailed vision of historical England. She has created a world so thoroughly enchanting that eight hundred pages leave readers longing for more.
Extrait
La bibliothèque de Hurtfew
Automne 1806-janvier 1807
Voilà quelques années, dans la bonne ville d'York, il existait une société de magiciens. Ces messieurs se réunissaient le troisième mercredi du mois et échangeaient de longues et ennuyeuses communications sur l'histoire de la magie anglaise.
C'étaient des «gentlemen magiciens», ce qui signifie que leur magie n'avait jamais nui à personne - ni fait aucun bien. En réalité, il faut l'avouer, aucun de ces magiciens n'avait jamais jeté le plus petit sort, ni par sa vertu magique fait trembler une feuille sur un arbre, modifié la trajectoire d'un seul atome de poussière ou touché à un cheveu de la tête de quiconque. Cependant, en dépit de cette unique menue réserve, ils étaient réputés pour compter parmi les gentlemen les plus sages et les plus magiques du Yorkshire. Un grand magicien a dit des praticiens de sa profession qu'ils «devaient se creuser et se torturer la cervelle afin d'y faire entrer la moindre connaissance, mais que les querelles leur venaient toujours très naturellement». Depuis bon nombre d'années, les magiciens d York attestaient la vérité de ce jugement.
À l'automne 1806, ils accueillirent une recrue en la personne d'un gentilhomme du nom de John Segundus. Lors de la première réunion à laquelle il assista, Mr Segundus se leva et prit la parole devant la société. Il commença par complimenter ses confrères de leur histoire distinguée ; il énuméra les nombreux et célèbres magiciens et historiens qui, à un moment ou à un autre, avaient appartenu à la Société d'York. Il laissa entendre que la connaissance de l'existence d'une telle société l'avait rien moins qu'incité à venir à York. Les magiciens du Nord, rappela-t-il à ses auditeurs, avaient toujours été plus respectés que ceux du Sud. Mr Segundus affirma étudier la magie depuis de nombreuses années, il connaissait l'histoire de tous les grands magiciens des temps jadis. Il se procurait les nouvelles publications sur le sujet et avait même apporté sa modeste contribution à leur nombre. Récemment, néanmoins, il avait commencé à se demander pourquoi les hauts faits de magie qu'il lisait dans ces ouvrages restaient des mots et n'étaient plus visibles dans les rues, ni n'avaient plus les honneurs de la presse. Mr Segundus désirait comprendre, disait-il, pourquoi les magiciens modernes étaient incapables d'exercer la magie sur laquelle ils écrivaient. Bref, il voulait savoir pourquoi il n'y avait plus de magie en Angleterre.
Les informations fournies dans la section « A propos du livre » peuvent faire référence à une autre édition de ce titre.