A propos de cet article
3 pages petit in-12 (153 x 96 mm), à l encre bleue. Lewis Carroll se penche sur le théâtre et sur Shakespeare. Jolie lettre au cours de laquelle Carroll évoque une production londonienne du Rob Roy de Walter Scott - il approuve le jeu de la comédienne qui interprète le rôle de Diane Vernon et partage l'opinion de son correspondant au sujet de la compagnie - puis expose son projet d un voyage à Londres pour assister à une production récente de Much ado about nothing de Shakespeare au Lyceum, avec Henry Irving et Ellen Terry, dont le Daily News dit le plus grand bien. « I think I must go up and see it. I could not bring myself to see Irving attempt to young a part as Romeo, but Benedict is another thing altogether, and I think he might be good in it: while Miss Terry is sure to be a delightful Beatrice… » Carroll assistera à une représentation de la pièce quelques semaines plus tard, le 8 novembre 1882, ainsi que nous l'apprennent les Lewis Carroll Diaries. Enthousiasmé par la production et ses interprètes - il entretenait d ailleurs une correspondance plus qu'amicale avec Ellen Terry, interprète du rôle de Béatrice - Carroll assista à six représentations de Much ado about nothing. Elle Terry (1847-1928) « est restée la plus célèbre personnalité d une famille de comédiens qui se poursuit au XXe siècle avec le grand John Gielgud. Elle est également célèbre en raison d une hypothèse, dépourvue de tout fondement objectif mais sans cesse rappelée par les divers biographes ou commentateurs de Carroll, selon laquelle il aurait été amoureux d'elle et aurait même demandé sa main. Elle eut, et cela seul est prouvé, trois maris et, de surcroît, un compagnon qui lui donna deux enfants » (cf. L. Carroll, Oeuvres, éd. J. Gattégno, Bibliothèque de la Pléiade, p. 1969). Ellen Terry a brossé dans ses mémoires un charmant et malicieux portrait de ce fou de théâtre qu'était Lewis Carroll : « He was a splendid theatre-goer, and took the keenest interest in all the Lyceum productions, frequently writing to me to point out slips in the dramatic s logic which only he who ever have noticed! He did not even spare Shakespeare. I think he wrote these letters for fun, as some people make puzzles, anagrams, or Limericks! » (Cf. Ellen Terry s Memoirs, ed. Edith Craig and Christopher St John, 1933, pp. 12-14.) Document très bien conservé. Références : R. Foulkes, Lewis Carroll and the Victorian Stage, Theatricals in a Quiet Life, Londres, 2005.
N° de réf. du vendeur ABE-1619615366618
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