Date d'édition : 1923
Langue: français
Vendeur : Librairie Alexis Noqué, Paris, France
Manuscrit / Papier ancien Edition originale
EUR 3 400
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierCouverture souple. Etat : Très bon. Edition originale. BRETON André (1896-1966), L.A.S., Lorient 25 août 1923, à Maurice Martin du Gard. 2 pages In-4. Intéressante lettre au fondateur et directeur du magazine Nouvelles Littéraires annonçant la prochaine parution de deux ouvrages importants - Les Pas perdus et Clair de Terre. Il y assure son franc soutien depuis la collaboration de Paul Léautaud. "Mon cher ami, Samedi 25 août 1923 Voudriez-vous avoir la gentillesse d'annoncer dans les Nouvelles littéraires deux livres de moi, pour paraître le 15 septembre : d'une part Les Pas perdus, aux éditions de la N.R.F., dans la collection des Documents bleus; d'autre part Clair de Terre, sans éditeur, avec des péchés de Georges de Chirico. Attendez que vous saisissez votre donnant, à tout ce que vous avez, quelques renseignements sur ces deux ouvrages. La première est un recueil d'essais sur les tendances et les hommes de notre temps : dadaïsme, surréalisme, "esprit nouveau" surtout envisagé au point de vue morale, etc. Lautréamont, Jarry, Vaché, Reverdy, Desnos, Picabia, Chirico, Ernst, etc. La seconde réunit la plupart des poèmes que j'ai écrit depuis Les champs magnétiques : Presque tous sont inédits. Si vous désirez être plus agréable, sachez aussi que la littérature a cessé pour vos lectures, et qu'un double numéro est actuellement sous presse (pour paraître également le 5 septembre). Ce numéro sera spécialement dédié à la poésie. J'entends par cette formule humoristique qu'il ne contiendra que des poèmes, et des poèmes qui, je vous assure, ne ressemblent pas à ceux qu'on a l'habitude de lire, même dans les revues d'avant-garde. Ces poèmes étaient signés de Desnos, Péret, Limbour, Ernst, Picabia, Vitrac, Morise, Nouveau, Eluard, Breton, Delteil, Soupault, Aragon. Le numéro sera récemment illustré par Max Ernst. Vous savez que je suis devenu un de vos plus fidèles lecteurs après que vous ayez assuré la collaboration de M. Paul Léautaud, et que je n'ai pas vu cette occassion de votre bonheur. En souvenir de l'estime que vous vouliez bien me témoigner autrefois, je ne crains pas trop de vous avoir importunés et je vous prie de croire, mon cher ami, à l'expression de ma considération toujours attentive. André Breton André Breton 24 rue Amiral Courbet Lorient Morbihan" Léger déchirement de quelques millimètres en haut de la page au niveau de la pliure centrale. Provient de la collection Albin Schram, Christie's 2007, n°267.
Date d'édition : 1966
Vendeur : Librairie Benjamin Pitchal, Brussels, Belgique
Edition originale Signé
EUR 400
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Etat : Très bon. Edition originale. Lettre autographe signée [à Franck Jotterand], Paris, le 16 juin 1966. 1 page in-4 (240 x 180 mm), à l'encre bleue. Lettre adressée à l'auteur du volume consacré à Georges Ribemont Dessaignes dans la collection Poète d'aujourd'hui, aux éditions Seghers. "Cher Monsieur, j'autorise très volontiers la reproduction des uvres de G. R.-D. qui m'appartiennent dans l'ouvrage que vous allez lui consacrer. [.] De l'autre côté du carton se présente, cette fois en hauteur, le très typique tableau "dada" que vous trouverez reproduit aussitôt après le paysage [.]." _____[ENGLISH_TRANSLATION]_____ Autograph letter signed [to Franck Jotterand], Paris, June 16, 1966. 1 page in-4 (240 x 180 mm), in blue ink. Letter addressed to the author of the volume devoted to Georges Ribemont Dessaignes in the Poète d'aujourd'hui collection, published by Seghers. Dear Sir, I am very happy to authorize the reproduction of G. R.-D.'s works that belong to me in the book you are going to devote to him. [.] On the other side of the box is the very typical Dada painting, which you will find reproduced immediately after the landscape [.].
Edité par S. n., 1964
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 460
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. S. n. | Paris 12 Mai 1964 | 21 x 26 cm | une page | Lettre autographe datée et signée d'André Breton (11 lignes à l'encre noire depuis son domicile parisien de la rue Fontaine) accusant bonne réception d'un chèque qu'il a reçu de la maison d'édition de Jean-Jacques Pauvert. Trace de pliure inhérente à la mise sous pli. Il s'excuse de répondre aussi tardivement à son expéditeur, le prie de remercier Jean-Jacques Pauvert et de lui transmettre ses amitiés. | [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
Edité par s. n., 1964
Manuscrit / Papier ancien Signé
EUR 805
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. s. n. | Paris 31 Mars 1964 | 13.5 x 21 cm | Une feuille | Lettre autographe datée et signée d'André Breton, 21 lignes à l'encre bleue sur un feuillet, adressée à Georges Isarlo de la revue Combat-Art à propos d'un texte que lui a donné son ami José Pierre. Fidèle à lui-même, le chef de file et Pape du surréalisme tient à éclaircir les choses vis-à-vis de son correspondant : "Vous comprendrez sûrement le souci que je puis avoir de ne pas, sous un vain prétexte d'anniversaire, laisser dénaturer le sens et gâter le fruit de quarante années de lutte et voudrez bien considérer qu'il a pour tous ses signataires - répondants du surréalisme aujourd'hui - la même importance vitale que pour moi." | [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
Date d'édition : 1917
Vendeur : Librairie Benjamin Pitchal, Brussels, Belgique
Signé
EUR 1 000
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Etat : Très bon. Paris, 18 octobre 1917 : 3 pp. (178 x 138 mm) à l'encre bleue sur papier bleu, recto-verso. Lettre de jeunesse inédite, témoignage respectueux d'un jeune poète à son aîné : Mon cher Maître, une fois de plus tout un printemps s'exhale de la lettre que je déplie, et c est pourtant l'avant-dernier. Je ne crains pas que sa vertu miraculeuse un jour m'abandonne: mais, m adressant à son auteur, pourquoi dis- tinguerais-je à ma gratitude ce titre, entre tant d'autres. Moi qui, même à Verdun, puis malade, vous suis resté fidèle, je ne veux croire à votre oubli. Mieux, auprès de vous, sans le soupçon de crédit que j'essaie de me figurer, comment m'acquitterais-je de ma démarche? Mon ami Pierre Bertin doit assurer cet hiver la direction artistique du théâtre du Vieux Colombier. Il se préoccupe d organiser pour les matinées poétiques qui s'y tiendront, une série de conférences, et pour cela fait appel aux maîtres de la littérature contemporaine. Il m'a prié de lui servir d'introducteur auprès de vous. Aussi je me permets de joindre mes instances aux siennes. Au cas où vous nous feriez l'honneur d y céder, Pierre Bertin s'offrirait à aller vous voir. Je vous prie d agréer, mon cher Maître, l'hommage de ma très respectueuse admiration. André Breton 70 route de d'Aubervilliers, Pantin (Seine). Les matinées de poésie du Vieux-Colombier réunirent en 1917 Guillaume Apollinaire, Paul Valéry, Léon-Paul Fargue, André Gide ainsi que le destinataire de cette lettre. Francis Viélé-Griffin avait accueilli André Breton dès 1914, après la parution de ses premiers poèmes dans la revue symboliste La Phalange, dirigée par Jean Royère. Des années plus tard, dans ses entretiens radiophoniques, Breton s'acquitta de cet hommage envers le disciple de Mallarmé : «Vielé-Griffin, aujourd'hui très injustement oublié, à l'intérieur des cénacles symboliste et post-symboliste, était tenu pour un maître. Il était, des deux ou trois partants de 1885, celui qui s'était maintenu à l'abri des honneurs, à l'écart du bruit. En lui, je voyais l'antidote d'un Henri de Régnier. ».
Date d'édition : 1949
Vendeur : Librairie Benjamin Pitchal, Brussels, Belgique
Edition originale Signé
EUR 900
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Etat : Bon. Edition originale. Lettre autographe signée à Marcel Fourré, Paris, le 8 novembre 1949. 1 page in-4 (240 x 180 mm), à l'encre sur papier crème. Quelques rousseurs. Très belle lettre adressée à l'auteur de La Nuit du Rose-hôtel. "Très cher Monsieur Fourré, je me reproche et m'afflige grandement de vous avoir laissé quitter Paris sans vous voir, alors que vous aviez la grande bonté d'insister. La vérité est que je traversais une période de dépression (comme je n'en connais que trop) et qu'en pareil cas je n'aspire qu'à me cacher. [.] Il me semble que cela tient pour moi à l'effort ininterrompu que je mène pour préserver une forme d'action collective quand les uns et les autres ne demandent qu'à fuir dans toutes les directions. [.] Je n'ai cessé de penser à vous comme à tout ce qu'il y a de clair et d'apaisant au monde - une réplique de La nuit étoilée de Van Gogh sans rien de crispé. Je veux au moins vous le dire aujourd'hui pour que vous ne pensiez pas trop grand mal de moi, pourvu qu'il soit encore temps. [.]". _____[ENGLISH_TRANSLATION]_____ Autograph letter signed to Marcel Fourré, Paris, November 8, 1949. 1 page in-4 (240 x 180 mm), in ink on cream paper. Some foxing. Beautiful letter addressed to the author of La Nuit du Rose-hôtel. Dear Monsieur Fourré, I reproach and grieve myself greatly for having let you leave Paris without seeing you, when you had the great kindness to insist. The truth is that I was going through a period of depression (as I know only too well) and that in such a case all I want to do is hide. [.] It seems to me that this is due to the uninterrupted effort I make to preserve a form of collective action when everyone else wants to flee in all directions. [.] I've never stopped thinking of you as all that is clear and soothing in the world - a replica of Van Gogh's Starry Night with nothing tense about it. I at least want to tell you today so that you don't think too badly of me, while it still possible. [.].
Date d'édition : 1942
Vendeur : Librairie Jean-Yves Lacroix, Gouloux, France
Membre d'association : ILAB
Manuscrit / Papier ancien
EUR 1 600
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Etat : Très bon. Un feuillet in-4 à en-tête de la revue VVV, encre verte sur vergé teinté, recto verso, 2 pages d'une écriture serrée, avec ratures et corrections. Brouillon d'une longue lettre-type d'appel à contributions pour l'exposition organisée par André Breton à New York et qui eut lieu, à l'instigation d'Elsa Schiaparelli, du 15 octobre au 8 novembre 1942, 451, Madison Avenue, dans une mise en scène de Marcel Duchamp. André Breton y détaille son projet, la liste des artistes participants (40 noms) ainsi que le sommaire du catalogue dont la quatrième partie, « consacrée aux principaux mythes qui gardent quelque virulence », est l'objet de ses sollicitations : « j'attire spécialement votre attention sur la quatrième partie de ce projet dans la mesure où elle peut constituer la partie la moins périssable de la brochure. Chacun des mythes énumérés ci-dessus sera représenté en une page, comportant une ou deux illustrations et quelques lignes de commentaire. Je souhaiterais que vous traitiez en dessin le thème de (partie laissée blanche) ou que vous m'adressiez la reproduction d'une oeuvre de vous déjà existante sur ce thème et que vous me proposiez par ailleurs une illustration ancienne qui puisse être assemblée avec la vôtre (exemple : tel fragment de la « Chute d'Icare » de Brueghel) [] Il est extrêmement désirable qu'un grand nombre d'objets surréalistes puissent être présentés. Pouvons-nous compter sur un ou plusieurs objets de vous ». Beau document.
Date d'édition : 1918
Manuscrit / Papier ancien
EUR 3 500
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Etat : Très bon. Paris, vendredi 4 janvier, 1918. 1 page et demie in-4 (269 × 209 mm), encre noire sur papier crème listé de noir, en-tête du Val-de-Grâce ; enveloppe oblitérée jointe, également listée de noir. Belle lettre du jeune André Breton adressée au gendre de Stéphane Mallarmé. Breton avait fait la connaissance du docteur Bonniot et de la fille du poète en 1915 par l entremise de Paul Valéry, dont il est d ailleurs question dans cette lettre traversée d échos littéraires. À l époque de sa rédaction, le docteur Bonniot était médecin-chef du service de radiographie de l hôpital Broussais, alors que Breton était encore « étudiant de médecine au Val de Grâce », comme l indique la souscription autographe en page [2]. Si la guerre mit un frein à l activité poétique du jeune écrivain déchiré entre Mallarmé et Rimbaud il choisit Apollinaire pour l aider à dépasser cette crise , nous sommes ici tout proches de la « renaissance » littéraire de Breton et du tournant définitif que donnèrent à sa vie la rencontre avec Aragon et la découverte des Chants de Maldoror. Mais Breton se garde bien de parler de Lautréamont au docteur Bonniot, grand prêtre du culte mallarméen dont le futur auteur de Nadja s éloigne de plus en plus, alors même que les liens amicauxse détendent avec Paul Valéry, «héritier» désigné de Stéphane Mallarmé. Il préfère évoquer Alfred Jarry, l une de ses passions durables et qui fleurait encore bon le symbolisme et, à l opposé de l échiquier littéraire, l uvre du nationaliste Maurice Barrès, qu Aragon appréciait aussi mais dont les surréalistes organiseront le procès fictif en 1921. Breton avance masqué, mais Dada n est pas loin, ni le premier numéro de Littérature, qui paraîtra en mars 1919. [.] J ai malheureusement perdu votre adresse du boulevard de Batignolles. Si triste à l idée de ma défaveur possible après de Paul Valéry, je ne compte plus que par vous la rapprendre. Les mêmes obligations militaires qui, du semblant de mon détachement, ont pu affliger Monsieur Paul Valéry, me font sans doute aussi coupable à vos yeux : quand j aurais tant aimé inscrire dans mes matins plusieurs visites à l hopital [sic] Broussais. Je suis au Val de Grâce pour quelques mois encore. Je maudirai ce temps s il me fait perdre les amitiés qui m étaient les plus chères. Je n écris pas de poèmes, peut-être faute de retrouver cet optimisme dont vous me parlâtes, Monsieur, en revenant de cette pauvre commémoration de Baudelaire. Je suis à la tête de plusieurs articles de critique qui ne vous plairont pas. Vers le vingt-cinq février, je parlerai d Alfred Jarry au théâtre du Vieux-Colombier. C est ma passion de l heure, avec Barrès. Je suis, Monsieur, très désireux de vous voir. Je vous prie de mettre aux pieds de Madame Bonniot [i.e. Geneviève, née Mallarmé] mes hommages et d agréer l expression de mon respectueux dévouement. André Breton Plis marqués, très habiles restaurations.
EUR 800
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Etat : Bon. Lettre autographe signée aux éditions Jean-Jacques Pauvert. Paris (1961) ; 1 page ¼ in-4° André Breton s'engage chez son nouvel éditeur sous certaines conditions : « Messieurs, J'ai, comme vous le savez, dénoncé les contrats qui me liaient aux Editions du Sagittaire. Vous savez que les circonstances me le commandaient et que je suis dans mon bon droit. Je m'engage à votre égard à vous concéder le droit exclusif, aux conditions de votre contrat type dont j'ai copie, de publier les ouvrages qui faisaient l'objet de ces contrats, à savoir : Manifeste du surréalisme Second Manifeste du surréalisme Position politique du surréalisme Martinique charmeuse de serpents Anthologie de l'humour noir Arcane 17 La clé des champs. J'ai bien noté qu'en raison du fait que vous avez pu constater le bien fondé de ma position vous me garantissiez expressément et entièrement des conséquences de toute instance qui pourrait être dirigée contre moi à la suite de la dénonciation du contrat Sagittaire, du contrat signé avec vous et de la présente lettre, notamment de toute condamnation. Vous vous engagez, en outre, à faire l'avance et à supporter définitivement tous les frais et honoraires que pourraient entrainer ces instances () ». Signé par l'auteur.
Date d'édition : 1947
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 805
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Paris 16 février 1947 | 20.80 x 27 cm | une page sur un feuillet, enveloppe jointe | Lettre autographe signée inédite d'André Breton adressée à Michel Fardoulis-Lagrange, rédigée à l'encre noire sur un feuillet à en-tête de l'Exposition internationale du surréalisme 1947. Enveloppe jointe. Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Intéressante lettre évoquant la revueTroisième Convoifondée parJean Maquet etMichel Fardoulis-Lagrange, rédigée peu de temps avant la seconde exposition surréaliste à la galerie Maeght : "Dites-moi : IIIe Convoi ne nous a tout de même pas habitués à cette allure ! "La revue, dont le titre s'inspire desVases communicants("Nous, voyageurs du second convoi."),connut cinq numéros entre 1945 et 1951. Nous n'avons pas trouvé trace d'une collaboration de Breton à cette revue, mais la lettre que nous proposons démontre qu'il a en peut-être été question : "Et vous savez que je reste en assez mauvaise condition, avec cette séquelle de sinusite. [.] Il me faudrait aussi être un peu plus éclairé peut-être sur l'axe de votre quatrième numéro (pour ne pas partir à côté ou faire malgré moi trop divergent). Ne pensez-vous pas ?" | [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
Date d'édition : 1945
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 2 300
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. New York 23 octobre 1945 | 17.10 x 25.40 cm | 2 pages sur un feuillet et une enveloppe | Lettre autographe signée inédite d'André Breton adressée à Marcel Jean, deux pages rédigées à l'encre bleue sur un feuillet. Enveloppe "air mail" jointe. Pliures inhérentes à l'envoi. Cette lettre est évoquée et très brièvement citée dans l'autobiographie de Marcel Jean,Au galop dans le vent. Importante et longue lettre envoyée depuis New York alors que Breton, en exil depuis 1943 car considéré comme "anarchiste dangereux" par le gouvernement pétainiste, a été contraint - à l'instar de nombreux intellectuels - de quitter la France pour pouvoir continuer à travailler. Il fait part à son ami de "l'accablement" dans lequel le met la ville et l'on sent encore son empressement à rejoindre sa patrie. Peintre, dessinateur et décorateur, Marcel Jean rejoignit le groupe surréaliste en 1933 et devint l'un des premiers chroniqueurs du mouvement. On sent toute son émotion à la réception de cette lettre dont il parle longuement dans son autobiographie : "Octobre 1945, j'écris à André Breton à New York. En réponse, deux pages serrées de fine calligraphie. Ma lettre, dont le ton a dû le séduire, lui a fait "vraiment plaisir". Il me retrouve "sain, sauf et nullement dénué de cette façon de voir lucide, souriante, très humaine" qu'il m'a toujours connue ("Je viens de penser, dit-il, à ta rude poignée de main."). Je lui ai signalé l'étude sur Lautréamont dont je rapporte les éléments, il m'engage à en donner des extraits, à un numéro surréaliste en préparation de la revueVrille, "cela sans préjudice de dessin de toi queVrilledevrait reproduire", et, pour la même revue, de soumettre "un certain nombre d'ouvrages récents à un commentaire analytique et critique approfondi". Suivent des conseils et des encouragements en vue d'un travail de critique littéraire qu'il souhaiterait me voir entreprendre. Puis quelques nouvelles de l'Amérique et de nos amis : Max Ernst, Tanguy, Péret, qui s'ennuie à Mexico, Matta, qui "peint de grands panneaux dans un nouveau genre (figuratif sadique) très remarqués.". Et la signature fougueuse. Les lettres de Breton, leur contraste entre le texte, à l'écriture extrêmement régulière, et le paraphe, bousculé, et dans les deux graphismes quelque chose de surveillé m'ont toujours donné l'impression qu'en m'écrivant il me faisait la faveur d'un autographe. Son message esquissait pour moi un programme de chroniqueur en vue de son retour à Paris au printemps, mais j'avais en tête autre chose que de commenter les commentaires des critiques dont il me signalait l'intérêt - Maurice Blanchot ou Léon-Pierre Quint. Mes projets concernaient l'étude de Lautréamont et puis - ou en même temps : peindre, et dessiner." | [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
Date d'édition : 1956
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 920
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Saint-Cirq-Lapopie 9 octobre 1956 | 13.50 x 18 cm | 1 page sur un double feuillet et une enveloppe | Lettre autographe signée d'André Breton adressée à Jean Schuster ; une page rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier blanc. Enveloppe jointe. La rédaction de cette lettre coïncide avec la date de parution du tout premier numéro de la revueLe Surréalisme même: "Enfin ! Considérant l'objet fermé, disons-nous qu'il n'y a plus qu'à attendre les événements." Breton, alors dans sa maison de Saint-Cirq-Lapopie, prévoit de rentrer à Paris à cette occasion : "Il fallait cela - et le grand froid du matin - pour nous ramener à Paris : nous y serons vendredi et je passerai le soir au Musset." Jean Schuster (1929-1995) rejoint le groupe surréaliste en 1947. Proche de Benjamin Péret et André Breton, il deviendra l'exécuteur testamentaire de ce dernier. | [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
Date d'édition : 1953
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 4 025
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Paris 8 janvier 1953 | 21 x 27 cm | 1 pages et quelques lignes sur un feuillet | Lettre autographe signée inédite d'André Breton adressée au critique Charles Estienne?; une page et quelques lignes à l'encre noire sur un papier à en-être de la galerie de l'Étoile Scellée. Deux pliures transversales inhérentes à l'envoi, un petit manque angulaire en marge haute droite. Très belle lettre rendant compte de la disparition de l'un des amis les plus chers d'André Breton et de sa brouille avec Albert Camus. Breton fait part à son ami de la disparition de l'artiste surréaliste tchèque Jind?ich Heisler?: «?Votre lettre parlait de ces jours où il semble «?qu'il y ait juste assez de feu pour vivre?»?: c'était bien loin d'être assez de feu lundi, lorsqu'elle me parvenait?: un de mes deux ou trois meilleurs amis, Heisler, pris soudain de malaise en se rendant chez moi le samedi, avait dû être hospitalisé d'urgence et je venais de recevoir le pneumatique de Bichat m'annonçant sa mort. Je suis resté longtemps hagard devant ce fait non moins impensable qu'accompli?: il n'était pas d'être plus exquis que celui-ci, mettant plus de chaleur dans ses entreprises, dont la plus constante était de tout alléger et embellir à ceux qu'il aimait.?» Les deux poètes étaient en effet très proches?: Heisler avait participé, au côté de Breton, au lancement de Néon en 1948 et l'avait soutenu lors d'un épisode dépressif, l'accompagnant avec d'autres amis à l'île de Sein. «?Le début de l'année 1953 est assombri par la mort de Jind?ich Heisler (le 4 janvier). Fidèle entre les fidèles, il «?a vécu intégralement pour le surréalisme?» selon Breton qui rend hommage à son activité d'animateur?: «?C'est ainsi qu'il fut de 1948 à 1950 l'âme de Néon et jusqu'à ses derniers instants le plus grand enfanteur de projets que son génie lui soufflait le moyen de réaliser comme par enchantement.?»?» (Henri Béhar, André Breton) * Dans cette lettre empreinte de douleur, Breton fait soudainement référence à L'Homme révolté d'Albert Camus paru deux années plus tôt?: «?Allons, ce n'est pas encore cette fois que dans la révolte je parviendrai à introduire la «?mesure?» que nous prêche aimablement M. Camus.?» Les deux écrivains se rencontrent à New York à la fin mars 1946 alors que Camus est invité aux États-Unis pour une tournée de conférences comme représentant de Combat. «?Tous deux se concertent sur la meilleure façon de préserver le témoignage de certains hommes libres des distorsions idéologiques. Ils rêvent à une sorte de pacte par lequel des gens de leur trempe s'engageraient à ne s'affilier à aucun parti politique, à lutter contre la peine de mort, à ne jamais prétendre aux honneurs quels qu'ils soient.?» (ibid.) Avec d'autres intellectuels, ils fonderont en 1948 le Rassemblement démocratique révolutionnaire (RDR). Cet idylle prendra fin quelques années plus tard, à l'automne 1951, lorsque Camus publiera «?Lautréamont et la banalité?» extrait de son Homme révolté à venir. Breton, extrêmement blessé, lui répond dans un article intitulé «?Sucre jaune?» (in Arts)?: «?Cet article [.] témoigne de [l]a part [de Camus], pour la première fois, d'une position morale et intellectuelle indéfendable. [.] Il ne veut voir en Lautréamont qu'un adolescent «?coupable?» qu'il faut que lui en sa qualité d'adulte il morigène. Il va jusqu'à lui trouver dans la seconde partie de son uvre?: Poésies, une punition méritée. À en croire Camus, Poésies ne serait qu'un ramassis de «?banalités laborieuses?» [.] Il n'y aurait encore que demi-mal si l'indigence de ces vues ne se proposait d'élever la thèse la plus suspecte du monde, à savoir que la «?révolte absolue?» ne peut engendrer que le «?goût de l'asservissement intellectuel?». C'est là une affirmation toute gratuite, ultra-défaitiste qui doit encourir le mépris plus encore que sa fausse démonstration.?» Ainsi, deux ans plus tard, Breton tient encore rigueur du crime de lèse-majesté de Camus envers celui que Breton a érigé en père du su.
Date d'édition : 1948
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 2 300
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Antibes 5 février 1948 | 21 x 27 cm | une page sur un feuillet, enveloppe jointe | Lettre autographe signée d'André Breton, inédite et adressée à Marcel Jean, une page rédigée à l'encre bleue sur un feuillet de papier bleu d'une écriture fine et soignée. Est jointe l'enveloppe accompagnant cette lettre, rédigée par André Breton et présentant un amusant quatrain autographe?: «?C'est à Paris, rue Hégésippe / Moreau 17, que Marcel Jean / Croise, tels soufre et vif-argent, / Le perroquet et la tulipe.?» Au dos, l'adresse de Breton à Antibes «?Shady Rock Avenue des Pins?»?; il s'agit de la villa de Marie Cuttoli et son mari Henri Laugier. Cette enveloppe est d'une importance capitale?: elle résume à elle seule le style des tableaux de Marcel Jean?; l'artiste a d'ailleurs choisi de la reproduire dans son ouvrage?: «?Frédérick Kiesler arrangea pour moi [.] une exposition de mes toiles «?arcimboldiesques?» comme j'en composais alors, au sujet desquelles j'avais reçu d'André Breton une lettre à l'adresse mallarméenne?: [transcription de l'enveloppe accompagnant notre lettre]?». (Marcel Jean, Au galop dans le vent, 1991) Cette lettre a été rédigée peu de temps après la sortie du n°1 de Néon, première revue surréaliste à paraître après-guerre?: «?Je viens d'écrire à Maurice Henri [sic], qui m'interpellait au sujet de Néon dont l'apparition t'a, paraît-il, agité, toi aussi. Je n'ai pas trop envie de me redire. Demande-lui, si tu veux bien, de te faire part de mon point de vue.?» «?En janvier 1948 paraît enfin le premier numéro d'une revue surréaliste Néon «?N'être rien?; Être tout?; Ouvrir l'être.?» De facture originale (elle utilise toutes les possibilités offertes par l'offset), elle est dirigée par les nouveaux venus au surréalisme?: Sarane Alexandrian, Jindrich Heisler, Véra Hérold, Stanislas Rodanski, Claude Tarnaud. Le texte de présentation, fâcheusement idéaliste, parle d'un «?groupe électif se situant au-delà des idées?». Craignant une sorte de dissidence, les anciens, Maurice Henry, Marcel Jean, Henri Pastoureau, s'agitent. D'Antibes (où, faute de moyens, il prolonge son séjour en compagnie d'Elisa chez Marie Cuttoli), Breton écrit pour calmer les passions.?» (Henri Béhar, André Breton) «?Le "coup des billets" a été vivement ressenti (un retour prématuré n'est pas impossible). On ne voit personne autre que Matisse, qui est d'une fraîcheur d'esprit stupéfiante.?» Le «?coup des billets?» fait probablement référence à un projet que mettront en place les surréalistes en collaboration avec les anarchistes en publiant dans Le Libertaire une série de billets s'échelonnant d'octobre 1951 à janvier 1953. «?à Antibes, Breton montra Néon à Matisse, qu'il voyait souvent, et dont il vanta «?la stupéfiante fraîcheur d'esprit?». D'après ce qu'il voulut bien nous en dire, le jugement du grand peintre fut définitif. «?En quoi Néon me concerne-t-il' aurait demandé Matisse. Quelle responsabilité, même la plus lointaine, puis-je avoir dans cette chose??» (Marcel Jean, op. cit.) | [ENGLISH DESCRIPTION FOLLOWS] Autograph signed letter addressed to Marcel Jean and its envelope with a handwritten poem Antibes 5 February 1948 | 21 x 27 cm | one page on a leaf with envelope attached Autograph letter signed by André Breton, likely unpublished and addressed to Marcel Jean, one page written in blue ink on a leaf of blue paper, in fine, neat handwriting. The envelope accompanying the letter is enclosed, written by André Breton and presenting an amusing handwritten poem: "C'est à Paris, rue Hégésippe / Moreau 17, que Marcel Jean / Croise, tels soufre et vif-argent, / Le perroquet et la tulipe". On the back, Breton's address in Antibes "Shady Roch Avenue des Pins"; it is the villa of Marie Cuttoli and her husband Henri Laugier. This envelope is of crucial importance: it alone sums up the style of Marcel Jean's paintings; the artist has chosen to reproduce it in his book: "Frédérick Kiesler arranged for me [.] an exhibition of my "Arcimboldiesque".
Date d'édition : 1948
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 1 725
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Antibes 9 mars 1948 | 21.80 x 27 cm | 2 pages sur un feuillet | Lettre autographe signée inédite d'André Breton adressée à Gaston Puel ; deux pages sur un feuillet rédigées à l'encre bleue d'une écriture fine et soignée, nombreux soulignements. Rousseurs et traces d'adhésif marginales. Très belle lettre, empreinte de bienveillance, dans laquelle le Pape du Surréalisme fait part de ses nombreuses et chronophages occupations à son jeune épistolier, tout en rassurant celui-ci sur son talent et son avenir. Gaston Puel commença à correspondre avec André Breton à la Libération. Ils ne se sont, au moment de cette lettre rédigée pourtant quatre ans plus tard, jamais rencontrés: «Je suis heureux que vous ayez pensé à m'adresser votre photographie. C'est un grand pas de fait pour rompre la distance et il ne se peut guère que nous ne nous rencontrions bientôt.» Les deux écrivains semblent pourtant très proches, comme en témoigne le ton paternel et rassurant de Breton: «Ne parlez pas comme à regret de ceux qui avancent: vous en êtes et j'en sais bien peu qui soient si loin que vous, déjà. Ce que vous m'écrivez - pas seulement cette fois - est toujours pour moi de haute importance.» Travailleur sans relâche, Breton fait ici part de sa frustration et de sa lassitude à Puel: «Mais il faut continuer à vivre et pour cela se réserver une part de solitude qu'avec angoisse aussi je vois diminuer chaque jour.» Gaston Puel, alors âgé de 24 ans, participe depuis quelques temps aux activités du groupe surréaliste autour de Joë Bousquet, d'André Breton et de René Char. Son mentor lui prédit ici un avenir tout tracé: «Mon cher Ami, je souhaite très vivement que vous preniez une part active à la rédaction de «Néon». Il suffirait d'une très légère transposition de ton pour que les pages que vous m'adressez puissent y trouver place et en constituer un des éléments primordiaux. Il en va, naturellement, de même pour «Supérieur inconnu» si cette revue peut voir le jour.» Cette dernière revue, censée réconcilier et unir les conservateurs et les novateurs du surréalisme, ne verra le jour que quarante-huit ans plus tard sous l'impulsion de Sarane Alexandrian. Gaston Puel intègrera en revanche bien la rédaction de Néon, mais finira par se détourner des surréaliste - tout en conservant son amitié pour Breton - en 1950. | [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
Date d'édition : 1947
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 2 070
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Paris mercredi 12 mars 1947 | 20.80 x 27 cm | 1 page sur un feuillet, enveloppe jointe | Lettre autographe signée inédite adressée à Sarane Alexandrian, une page rédigée à l'encre bleue sur un feuillet à en-tête de l'Exposition internationale du Surréalisme de 1947. Enveloppe jointe. Cette lettre est une réponse à une lettre envoyée la veille par Sarane Alexandrian, partiellement consultable sur le site des Archives Breton. Né à Bagdad et engagé dans la Résistance dans le Limousin, c'est à cette époque que Sarane Alexandrian découvre le dadaïsme. A vingt ans, il devient le bras droit d'André Breton et est chargé par ce dernier de la direction du secrétariat deCauseafin de répondre aux candidatures de nombreux jeunes artistes du monde entier souhaitant rejoindre le mouvement surréaliste. En octobre 1948, il rompt avec le pape du surréalisme tout en lui conservant son estime et son admiration :"Auprès de lui, on apprenait le savoir-vivre des poètes, dont l'article essentiel est un savoir-aimer. On l'admirait pour la dignité de son comportement d'écrivain, ne songeant ni aux prix, ni aux décorations, ni aux académies" (Alexandrian, André Breton par lui-même, 1971). La lettre que nous proposons marque les débuts de cette éphémère mais importante relation entre les deux écrivains. André Breton, de vingt ans l'aîné de Sarane Alexandrian, semble porter de grands espoirs en ce jeune théoricien qui s'intéresse à ses écrits : "Max-Pol Fouchet ne m'a pas encore fait lire "Poésie et objectivité" mais votre lettre m'en dit assez pour que je croie à un profond accord entre nous, accord moins fondé sur la réception que vous faites à ce qu'a pu être jusqu'ici mon message qu'à la nature même de votre projet personnel, qui se confond en grande partie avec le mien."Quant à "Poésie et objectivité", il ajoute : "Je verrais le plus grand intérêt à publier au catalogue de l'exposition surréaliste quelques pages de vous, dans lesquelles demanderaient à être à peine transposées les principales idées qui s'expriment dans votre lettre et surtout celles qui touchent à la création d'une "mystique érotique"."Cette publication prenant la forme d'un manifeste verra bien le jour et paraîtra dans la revueFontaineréalisée à l'occasion de l'Exposition internationale du Surréalisme de 1947 à la Galerie Maeght. Le texte vaudra un grand succès au jeune Alexandrian qui sera dès lors considéré par ses pairs comme le théoricien n°2 du surréalisme. Très belle lettre marquant le début de l'importante mais éphémère relation entre les deux maîtres à penser du surréalisme. | [ENGLISH DESCRIPTION ON DEMAND].
EUR 1 200
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Etat : Bon. André BRETON (1896 - 1966), poète et écrivain français Lettre autographe signée à Francis Dumont. Antibes 13 mars 1948 ; 1 page ¼ in-4° André Breton ne voit pas d un très bon il le projet de témoignage sur le Surréalisme qu on lui soumet : « Confus de me laisser rappeler à l ordre par télégramme. Je vous aurais répondu plus tôt s il ne m en avait pas tant coûté de vous décevoir. Vous pouvez préciser les quelques éléments biographiques qui vous manquent à mon sujet dans l introduction de l éditeur au « Surréalisme et la Peinture » (New York, Brentano s). Il vous sera aisé d en feuilleter un exemplaire dans quelques librairies du VIe. Tout a été dit là, sous mon contrôle. Naturellement, je suis ravi que l établissement de cette page de Gavroche vous soit confié. En ce qui concerne le projet de La Gazette des Lettres, je m y vois très mal tenir le rôle que vous m assignez. « Un quart de siècle », sans doute, mais c est bien là la dernière commémoration à laquelle je puisse prendre part. Je n éprouve aucun désir de me mesurer à cette occasion avec les « ex-surréalistes du C.N.E. » que vous croyez devoir consulter et dont je récuse par avance le témoignage. Ces messieurs m offrent-ils jamais la discussion ? N est-il pas parfaitement entendu que les armes mêmes dont ils font usage aussi bien contre d autres que contre moi rendent dérisoire tout débat public duquel toute loyauté de leur part est écartée par définition. Par ailleurs, je suis las, je vous l avoue, d avoir à fixer à tout propos les perspectives de l activité surréaliste dans un avenir plus ou moins proche. Je me suis suffisamment expliqué là-dessus dans les interviews du Littéraire, de Combat et de Paru. J ai horreur de me redire et, plus encore, de paraitre plaider pour la viabilité d une cause qui, sous cet angle, a déjà fait ses preuves. Il me semble que vous pourriez, avec beaucoup plus de profit, interroger les jeunes anarchistes, tels Sarane Alexandrian (G R. Borinod, XVIII), Claude Tarnaud (9 impasse de l enfant Jésus XV), Alain Jouffroy (10 av Ducis (Malmaison), Jean-Louis Bédouin (24 qui du Louvre 1er), Gaston Puel (17 r. de la Berchère, Albi). Voilà qui aurait chance d apporter du nouveau. Et aussi, naturellement, Henri Pastoureau (26, r. des Plantes, XIV), Pierre Mabille (34 r. Raynouard XVI), Victor Brauner (2bis, Perrel, XIV). C est la confrontation de leurs points de vue qui peut permettre de dégager la résultante du surréalisme en avant. Je vous assure que cela serait beaucoup moins vain que d espérer obtenir une déclaration de Picasso, par exemple, qui s est refusé toute sa vie à des déclarations de ce genre et de qui je n aurais certes pas envie de solliciter. Vous savez mon cher Ami, que j ai la plus vive estime et une grande sympathie personnelle pour vous. Je désire vivement vous être agréable mais il faut tout de même que les démarches aux quelles vous me conviez m agréent aussi. Autant je verrais d intérêt à la réunion de témoignages probes et significatifs touchant le surréalisme, autant j ai tendance à me détourner de tout ce qui peut être jeté en hâte et sans sérieux efforts d information, de documentation et de synthèse à la curiosité déjà si blasée du public ». Signé par l'auteur.
EUR 1 500
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierGrenoble, 22 janvier 1947, 6 pages recto verso in-4 et 7 gravures signées, enveloppe cartonnée conservée avec l'adresse d'André Breton, 42, rue Fontaine. Varbanesco propose à André Breton de collaborer à un numéro spécial de la revue Variété, il lui demande un texte-pivot traitant de la coïncidence. Il l'assure de la collaboration du Dr Mabille (Pierre). Les deux tiers de la revue seront consacrés à la question de la coïncidence et un tiers présentera les gravures " sur caillou " et des documents du jardinier Guillermin qui vivait à St Oudras dans l'Isère. Également des traductions de l'uvre d'Urmuz l'écrivain roumain dont "vous avez entendu parler et qui fut précurseur". Varbanesco revient sur l'idée de Breton d'une enquête sur la coïncidence dont les réponses les plus significatives auraient été publiées. La réunion de ces textes serait l'étape préliminaire pour une prochaine anthologie. Enfin la question de la division du contenu du numéro se pose : soit selon les auteurs, soit par spécialités dans les domaines scientifiques, poétiques, etc. Varbanesco demande l'opinion de Breton sur toutes ces questions. En post scriptum : "je me fais le plaisir de vous envoyer quelques planches extraites d'un travail actuellement en cours pour les Chants de Maldoror que je prépare pour les éditions Bordas". Joint : 7 estampes signées et toutes annotées au crayon par Varbanesco : 1 planche Les chasseurs d'ours de St Ondras par eux-mêmes copie d'après une gravure sur " caillou " du jardinier Guillermin, 6 épreuves d'artiste inédites pour les Chants de Maldoror : Ier chant le fond de l'océan (eau-forte sur zinc), Chant Ier gonflent leur cou terrible (5ème, 8ème et planche définitive), Chant IIIe, au bordel (planche définitive et 20ème planche). Varbanesco donné des illustrations pour le n°9 des Cahiers G.L.M. ainsi que pour le n°5 de la revue Le Temps de la poésie. On joint: Dépliant de l'exposition VARBANESCO à la Galerie Mai à Paris, du 14 au 30 mai 1946, 1 feuille A4. Texte de Louis Parrot au verso "Varbanesco ou Histoires naturelles" et une transcription complète de la lettre. Les archives Varbanesco sont déposées au musée de Valence.