Edité par Sans nom d'éditeur, 1900
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 4 025
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. Sans nom d'éditeur | s. l. [Londres] Le 18 mars [1900] | 9.90 x 15.20 cm | 14 pages sur 3 doubles feuillets et 1 feuillet simple | Très longue lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur trois doubles feuillets de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street et un feuillet simple.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle lettre d'amour expédiée depuis Londres alors que Renée est auprès de sa famille: «Quand je pense qu'un télégramme va banalement et brutalement t'apprendre que je reste encore une semaine à Londres, j'ai envie de pleurer. Et pourtant, il ne faut pas que je pleure, cela m'affaiblirait trop, et j'ai besoin de toutes mes forces et de mon courage.» Cette très difficile séparation est, selon la jeune femme, un mal nécessaire, la promesse d'un avenir radieux: «Si je te fais ce chagrin, mon amie, c'est pour que nous soyons plus heureuses après.[.] Ne m'en veux pas de te faire attendre, je souffre plus que toi ; et si je t'impose, en me l'imposant moi-même, cette souffrance du désappointement, c'est afin de mériter mieux l'amour que tu m'accordes et le bonheur que tu me donnes, par la douleur et par le sacrifice. Je serai ainsi plus digne de toi, et tu m'aimeras mieux pour les larmes que j'ai offertes à notre amour. » Cela ne fait que quelques mois que Renée et Natalie se fréquentent et on peut lire ici l'importance que revêt cette relation pour la Muse aux violettes et son intarissable besoin d'être aimée: «Tu me pardonnes, dis ? Tu me souris toujours ? Je t'en prie, envoie-moi ton pardon, afin que je le sente comme une rosée sur mon front. Dis-moi de loin que tu m'aimes toujours, et je t'entendrai à travers tout l'espace qui nous sépare. [.] Je t'aime à en mourir, enfant chérie qui es le beau sourire blond de ma vie. Tout ce que je te dis et [sic] sincère. Crois-moi. Aime-moi.» Idéalisant cette relation, elle se livre à une superbe litanie: «Te faire souffrir, toi, qui m'as donné la joie rayonnante de mon existence ! Toi, qui m'as fait aimer la vie ! - Toi, qui m'as mis tant de beaux rêves dans l'âme, tant de bonheur et tant de chaleur au cur ! - Toi, qui es ma consolation, mon espérance, mon extase, la merveille et le miracle de ma vie ! - Toi, qui m'as donné l'amour, qui me l'as révélé, qui me l'as fait sentir et comprendre ! - Toi, que j'aime !» Très belle lettre-fleuve empreinte de la dévorante passion de la Muse aux violettes pour son Amazone. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, ell.
Date d'édition : 1900
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 4 370
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. s. l. [Londres] Le 14 mars [1900] | 9.90 x 15.20 cm | 8 pages sur 2 doubles feuillets | Lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur deux doubles feuillets de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Très belle et poétique lettre écrite depuis Londres où la jeune Renée goûte à une douce mélancolie: «Aujourd'hui, il n'y a pas eu de soleil, un léger brouillard, une atmosphère obscure et triste. J'en ai été contente, je déteste le printemps quand tu n'es plus là, et le soleil et l'air doux me font mal. J'aime la tristesse du ciel et de la lune qui va bien avec ma pensée.» Malgré un programme des plus chargés («Je suis très lasse ce soir, je reviens de l'Alhambra, où maman m'a mené voir le ballet militaire et entendre les chansons patriotiques. [.] J'ai patiné l'après-midi, le matin, j'ai été voir une de mes amies ici, qui est très gentille quoiqu'ayant trop de religion pour mon goût.»), la jeune femme s'ennuie dans cette ville qu'elle détesteprofondément(«Comment peux-tu être jalouse, toi que j'adore, de Londres, que je hais ? Je suis malheureuse depuis que je suis entrée dans cette ville. Elle est sombre, elle a une mauvaise influence sur mon destin. Elle me porte malheur. Elle finira par me tuer si j'y reste. J'ai peur d'elle, je veux m'en aller, te rejoindre ma chérie, mon printemps, toi, qui es l'être de lumière et de beauté, mon amour, mon bonheur et ma consolation.») et se rassure dans le souvenir de sa bien-aimée à qui elle pense chaque instant: «Tu as raison de sentir mes pensées autour de toi, je jette désespérément mon âme à travers l'espace pour qu'elle te retrouve Ton souvenir est dans toutes mes actions, toutes mes paroles, c'est toi que je vois à travers les choses qui m'environnent.» Natalie est partout, même dans ses lectures: «Je lirai « Séraphita » pour te retrouver un peu dans ces pages de Balzac. Tout ce qui te rappelle, tout ce qui a quelque rapport avec toi, même lointain, m'est cher.» Comme le montre Jean Chalon dans sa biographie de Natalie Clifford Barney (Portrait d'une séductrice), Séraphita est un roman fondateur de la pensée de l'Amazoneet l'un des premiers livres qu'elle acheta à son arrivée en Europe: «Natalie a vainement cherché ce roman philosophique de Balzac dans les librairies de Washington. Elle trouvera ce livre en Europe et poussera le raffinement jusqu'à lire les avatars angéliques de Séraphitus-Séraphita dans cette Norvège qui en constitue le décor.» D'après ce passage souligné dans son exemplaire, on remarque qu'elle en retient davantage le féminisme que le concept d'intersexualité: «Ne sera-ce pas user de vos droits d'homme ? Nous devons toujours vous plaire, vous délasser, être toujours gaies, et n'avoir que les caprices qui vous amusent. Que dois-je faire, mon ami ? Voulez-vous que je chante, que je danse, quand la fatigue m'ôte l'usage de la voix et des jambes ? Messieurs, fussions-nous à l'agonie, nous devons encore vous sourire ! Vous appelez cela, je crois, régner. Les pauvres femmes ! je les plains.» Comme en témoigne une lettre adressée à sa précédente amante Liane de Pougy, elle avait déjà initié celle-ci à ce.tte héro ïne balzacien.ne: «Tu viendras vers moi, j'irai à toi et nous marierons nos vies. Ce jour-là tu me liras Séraphîta. Elle éveillera nos âmes somnolentes et tu prêteras aux mots qui dorment la beauté de ta voix. Ce sera notre litanie d'amour.» C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle c.
Date d'édition : 1900
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 3 450
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. s. l. [Londres] Le 20 mars [1900] | 9.90 x 15.20 cm | 4 pages sur un double feuillet | Très longue lettre autographe manuscrite de Renée Vivien signée « Pauline » rédigée à l'encre noire sur un double feuillet de papier à en-tête du 24 Hyde Park Street.Pliures transversales inhérentes à l'envoi. Belle lettre d'amour expédiée depuis Londres alors que Renée est auprès de sa famille : «Quelle lente et lourde journée, mon tout petit ! j'en ai tout le poids sur le cur Dieu, que j'ai mal, que je m'ennuie ! Ce matin, j'avais un faible rayon d'espoir, je croyais peut-être te rejoindre bientôt, ou même tout de suite, hélas ! hélas ! hélas ! Il est arrivé ce que je craignais, j'ai dû rester On se serait étonné, on aurait trouvé ça louche, si j'étais partie tout de même.» Cela ne fait que quelques mois que Renée et Natalie se fréquentent et on peut lire ici l'importance que revêt cette relation pour la Muse aux violettes qui n'a de cesse de se flageller: «Ta pauvre lettre, où chaque mot respire la mélancolie et la souffrance, me brise le cur. Je souffre, en la lisant, tout ce que tu as souffert. Pardonne-moi, Natalie, ma bien-aimée ! Tes reproches sont si doux qu'ils me déchirent l'âme plus que toutes les récriminations amères qu'un autre être moins aimant m'aurait criées. J'ai eu tort, cent fois tort, mille fois tort, de rester pourquoi donc ai-je obéi à un fantôme de Devoir, à un spectre de Pitié qui, je ne sais pourquoi, m'obsède et vient m'ôter des heures divines que le Destin pitoyable m'accorde. La réalité, c'est l'Amour, il n'y a que lui, rien n'est en dehors de lui, et, on souffre toujours de l'avoir sacrifié à quelque chose, si sainte soit-elle.» Très belle lettre empreinte de la dévorante passion de la Muse aux violettes pour son Amazone. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malgré les sollicitations de Natalie et les intermédiair.
Date d'édition : 1905
Manuscrit / Papier ancien Edition originale Signé
EUR 3 220
Autre deviseQuantité disponible : 1 disponible(s)
Ajouter au panierPas de couverture. s. l. [Paris] s. d. [ca. 1905] | 12.50 x 16.70 cm | 4 pages sur un double feuillet | Lettre autographe signée ("Pauline" et "P.M.T.") de Renée Vivien adressée à Natalie Clifford Barney et rédigée à l'encre noire sur un double feuillet à en-tête à violette argentée et à l'adresse du 3 rue Jean-Baptiste Dumas.Pliure transversale inhérente à l'envoi. Très belle lettre d'amour et de reproche rédigée après la longue séparation de deux ans et probablement au retour de Mytilène (Lesbos) :"Est-ce vraiment pour moi que tu restes demain, Tout-Petit? . Qui le saura jamais? . Ce doute, que le passé justifie un peu, entrave mes plus hautains élans, et fait de moi la créature misérable et triste que je suis."Renée, fragilisée par les infidélités de Natalie, a du mal à lui accorder de nouveau sa confiance ("Je ne puis croire en toi")mais continue, en dépit de sa souffrance, à lui être entièrement soumise : "Tu m'as dédaignée alors que tu aurais été pour moi la révélation miraculeuse - Tu m'as dédaignée. Et aujourd'hui, tu t'étonnes de ne point me trouver telle que tu m'aurais rêvée, toi qui n'as pas pris le soin de me façonner à ta guise! Ecoute. Tu es comme un potier qui, voyant à ses pieds un argile informe, le repousserait, et qui, plus tard, voyant un de ses élèves en fait une statue imparfaite, exhalerait en termes amers sa colère et son dédain." Tiraillée entre douleur et désir, Renée réclame pourtant son amante : "Viens demain à minuit.si tu peux. si tu veux. si Ilse n'en décide pas autrement et si ton caprice te le permet." Ces retrouvailles ne dureront pourtant pas: déchirée entre la baronne Hélène de Zuylen et Natalie, Renée enchaînera les voyages; tour à tour en Hollande, en Allemagne, en Suisse et à Venise, elle confiera ses hésitations à Kérimé Turkhan-Pacha sa compagne épistolaire du Bosphore. C'est à la fin de l'année 1899 et par l'intermédiaire de Violette Shillito que Renée Vivien - alors Pauline Tarn - fit la connaissance de Natalie Clifford Barney «cette Américaine plus souple qu'une écharpe, dont l'étincelant visage brille de cheveux d'or, de prunelles bleu de mer, de dents implacables» (Colette,Claudine à Paris). Natalie, qui venait de vivre une idylle estivale avec la sulfureuse Liane de Pougy qui l'a initiée au saphisme, ne prêta qu'une attention discrète à cette nouvelle connaissance. Renée en revanche fut totalement subjuguée par la jeune Américaine et relatera ce coup de foudre dans son roman autobiographiqueUne Femme m'apparut: «J'évoquai l'heure déjà lointaine où je la vis pour la première fois, et le frisson qui me parcourut lorsque mes yeux rencontrèrent ses yeux d'acier mortel, ses yeux aigus et bleus comme une lame. J'eus l'obscur prescience que cette femme m'intimait l'ordre du destin, que son visage était le visage redouté de mon avenir. Je sentis près d'elle les vertiges lumineux qui montent de l'abîme, et l'appel de l'eau très profonde. Le charme du péril émanait d'elle et m'attirait inexorablement. Je n'essayai point de la fuir, car j'aurais échappé plus aisément à la mort.» «Hiver 1899-1900. Débuts de l'idylle. Un soir, Vivien est invitée par sa nouvelle amie dans l'atelier de Mme Barney [mère de Natalie], 153 avenue Victor-Hugo, à l'angle de la rue de Longchamp. Natalie s'enhardit à lire des vers de sa composition. Comme Vivien lui dit aimer ces vers, elle lui répond qu'il vaut mieux aimer le poète. Réponse bien digne de l'Amazone.» (J.-P. Goujon,Tes blessures sont plus douces que leurs caresses) Suivront deux années d'un bonheur inégal, rythmées par les infidélités récurrentes de Natalie et la jalousie maladive de Renée dont les lettres oscillent entre déclarations enflammées et douloureuxmea culpa. «Renée Vivien, c'est la fille de Sappho et de Baudelaire, c'est la fleur du mal 1900 avec des fièvres, des envols brisés, des voluptés tristes.» (Jean Chalon,Portrait d'une séductrice) En 1901 survint une importante rupture qui durera presque deux années; Renée, malg.