Edité par Mamert Patisson, Paris, 1579
Edition originale
EUR 3 150
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Ajouter au panierIn-8 de (32)-295 pp. 1 f.bl., basane marbrée, dos orné à nerfs, pièce de titre en maroquin rouge, tranches jaspées (reliure XVIIIe siècle). Édition originale rare sortie des presses de Mamert Patisson avec la marque typographique de Robert Estienne sur le titre dont Patisson utilisait l'officine et le matériel depuis qu'il avait épousé sa veuve cinq ans auparavant. Troisième et dernier traité pour l'établissement de la langue française après la Conformité du langage français (1565) et les Deux dialogues (1578), De la Precellence est le volet philologique du projet de Henri Estienne II (1528?-1598) précédé d'une épître adressée à son commanditaire le roi Henri III suivie de la préface au lecteur, l'une et l'autre de l'auteur "et fort longues" (Renouard). « Son amour pour l'antiquité gréco-latine ne l'empêche d'ailleurs nullement de se jeter dans la bataille pour la défense de la langue vulgaire. Il consacre l'essentiel de son activité en langue française à publier trois ouvrages sous forme de tryptique (qui) illustre bien l'ambition d'Estienne de défendre et de mettre en valeur le français dans le Paris de Catherine de Médicis où règne un jargon mêlé de français, d'italien et de latin. Dans la Conformité du langage français, il démontre que le français possède les qualités indispensables pour devenir aussi une langue savante et littéraire. Si la Conformité reste l'ouvrage de l'humaniste philologue, Estienne exercera sa verve et polémique dans les Deux dialogues du nouveau langage français destinés à tous ces courtisans qui prenaient plaisir à parler italien en français. Si le Projet du livre intitulé De la précellence du langage françois s'adresse en premier lieu aux Italiens qui proclament la supériorité de leur langue et de leur littérature, il ne s'en prend pas moins aux latinistes qui condamnaient la langue vulgaire comme inapte à la fonction de la langue littéraire » (En français dans le texte). Reliure discrètement restaurée. Feuillets liminaires dont le titre réparés en marge.Renouard, 181, 3 ; Schreiber 250 ; En français dans le texte, 62.