Edité par Revue Noire, 1991
Langue: français
Vendeur : REVUE NOIRE-BICFL, Paris, France
Edition originale
EUR 50
Autre deviseQuantité disponible : 8 disponible(s)
Ajouter au panierCouverture souple. Etat : Neuf. Etat de la jaquette : Neuf. Edition originale. PAR DELÀ LA NOSTALGIE DES MASQUES Peut-on raisonnablement parler de culture, de sculpture, de peinture, d?art dans une Afrique en proie à tous les soubresauts : marasme économique, crises politiques, délitement social ? Dans ces moments de trouble, la valeur du mot culture n?est-elle pas bousculée, remise en question ? Quel projet peut être proposé à une jeunesse autant sensible à l?injustice du monde qu?à celle de son pays, plus désireuse d?accéder à la culture mondiale et à ses biens de consommation qu?à une culture nationale avec ses valeurs refuge ? Que pèse un tableau ou un écrit face à la mort de manifestants? La parole, l?art ont-ils encore un réel pouvoir sur les pouvoirs en place ? Les artistes, et en particulier les peintres ont-ils un rôle à jouer dans les mouvements actuels en Afrique ? Et comment interpréter le fait que les artistes africains quittent leur pays dès qu?ils veulent exprimer leur talent, et qu?ils sont plus nombreux aujourd?hui à Londres, à Paris ou à New York qu?à Abidjan ou Lagos ? A ces questions essentielles sur la place de la création africaine dans l?affirmation des identités nationales comme dans la culture mondiale, nous n?avons pas à apporter de réponses toutes faites. Mais nous avons à ouvrir un débat qui commence ici avec les prises de position du Malien Alpha Oumar Konaré et qui se poursuivra au fil des numéros de Revue Noire. Et ce dont nous sommes sûrs, ce pour quoi nous avons créé Revue Noire, c?est qu?il n?y aura pas de développement économique et d?évolution politique réels dans les pays d?Afrique, s?ils n?acceptent pas de reconnaître la valeur de leurs propres productions culturelles et artistiques, par delà la nostalgie des masques. Que chacun prenne simplement le temps d?observer dans ce numéro les sculptures de la Nigériane Sokari Douglas Camp, les tableaux de l?Ivoirien Tamsir Dia ou les installations de Keith Piper.